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Alexis Tsipras, pantin chargé de faire passer la pilule ?

"Je ne crois pas au plan de sauvetage, mais je dois le mettre en œuvre"

Le chef du gouvernement grec a avoué qu’il ne croyait pas à l’efficacité d’un nouvel accord conclu avec les créanciers, avant d’assurer qu’il n’avait pas l’intention de démissionner et qu’il chercherait à protéger les salaires des Grecs.

« Je suis totalement conscient de ma responsabilité pour les erreurs et les omissions, ainsi que pour la signature du document auquel je ne crois pas mais que je suis obligé de mettre en œuvre », a déclaré Alexis Tsipras lors d’une intervention à la télévision grecque.

Selon le premier ministre, la nuit de la signature de l’accord avec les créanciers a été « une mauvaise nuit pour l’Europe ».

« La dure vérité est que la Grèce a été mise sur une voie à sens unique », a rajouté M.Tsipras.

Le chef du gouvernement grec estime que si la Grèce n’avait pas accepté les conditions des créanciers, la sortie du pays de la zone euro aurait été inévitable, avec des conséquences beaucoup plus graves pour le peuple grec. Il a également assuré qu’il « se battait » pour les salaires et les retraites des Grecs, et que le nouvel accord était moins dur que le précédent.

La signature de l’accord entre la Grèce et ses créanciers a donné lieu à de nombreuses critiques de la part des Grecs, qui ont accusé Alexis Tsipras de ne pas respecter les promesses faites lors de la campagne électorale. Néanmoins, pendant son intervention à la télévision grecque, le premier ministre a annoncé qu’il n’avait pas l’intention d’organiser des élections anticipées et qu’il essayerait de réaliser son programme politique au cours du mandat établi par la loi.

Alexis Tsipras est arrivé au pouvoir après avoir promis aux électeurs de débarrasser le peuple grec de la politique d’austérité imposée par l’Europe. En juin, il a refusé de signer un accord élaboré par les créanciers de la Grèce. Les Grecs ont soutenu sa décision en votant contre les propositions de l’Occident lors du référendum du 5 juillet.

Suite à de longues négociations, Alexis Tsipras a finalement accepté le nouveau plan de sauvetage proposé par les créanciers. Le 13 juillet, l’Eurogroupe a annoncé la signature d’un accord préliminaire entre la Grèce et ses créanciers. Selon le document, Bruxelles s’engage à prêter à Athènes près de 86 milliards d’euros sur trois ans en échange aux réformes économiques dans le pays.

Dans l’ensemble, le gouvernement grec accepte d’augmenter les taxes, de mener une réforme des retraites, de mettre en œuvre des mesures d’austérité et d’organiser la privatisation des entreprises publiques.

Le parlement grec se prononcera aujourd’hui sur le projet des réformes imposées par les créanciers. Après l’examen du projet par la commission compétente du parlement, les débats se poursuivront au cours de la session plénière. Le vote doit avoir lieu ce soir ou jeudi matin selon l’échéance fixée par les créanciers. Selon des pronostics, la majorité des députés voteront en faveur du projet de réformes.

 

Des manifestants brûlent le drapeau du parti Syriza et protestent devant le Parlement à Athènes :

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59 Commentaires

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  • #1229572
    Le 15 juillet 2015 à 22:40 par blaz
    Alexis Tsipras, pantin chargé de faire passer la pilule ?

    Comme d’hab, les grandes gueules ne sont vouées qu’à être des carpettes devant l’implacabilité du réel. Tenir tête à ses créanciers c’est se retrouver dans la mouise comme l’Argentine.

    Si tu ne veux pas avoir à rembourser ce qui te semble illégitime, tu n’empruntes pas ...

    Trop facile le raisonnement de ces gauchistes grecs, on appelle ça cracher dans la soupe ...

    Les gens n’ont toujours pas compris que le libéralisme et la création monétaire obéissait à une logique ?
    Si on pouvait créer de la richesse "comme ça", tout le monde le ferait...

     

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    • #1230139
      Le Juillet 2015 à 18:04 par Rebonditude
      Alexis Tsipras, pantin chargé de faire passer la pilule ?

      La donnée fondamentale du problème que vous feignez d’ignorer est, qu’en ce qui concerne les pays dont le Grèce, ce ne sont pas ceux qui empruntent qui remboursent. Il est vrai que DES grecs ont bien profité voir profitent encore (ainsi que d’autres "européens") mais ceux qui remboursent sont le peuple, plus particulièrement le petit.

       
  • #1229580
    Le 15 juillet 2015 à 22:45 par livouette
    Alexis Tsipras, pantin chargé de faire passer la pilule ?

    Je crois plutôt que les Grecs sont tombés dans le piège de Bruxelles : haïr Tsipras,
    celui-ci n’avait pas le choix : ils allaient stopper net toutes liquidités et pas assez de temps pour editer des drachmes....

    ils l’ont coincés comme çà.... au lieu de çà les Grecs vont contre lui...
    alors que c’est maintenant qu’il faut se battre et refuser au parlement et négocier la sortie de l’euro,

    Les Grecs vont une erreur de croire que Tsipras les a trahi....seul contre tous, il a essayé de repousser le désastre du lendemain.

     

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  • #1229702
    Le 16 juillet 2015 à 01:40 par livouette
    Alexis Tsipras, pantin chargé de faire passer la pilule ?

    L’europe ne représente que les parlementaires de paille, les lobbies et les responsables banquiers et technocrates,

    ils se battent uniquement sur la manne constituée par les esclaves européens qui assurent leur train de vie, la corruption, leur place privilégiée et surtout préparer un certain pays du moyen orient qui attend en embuscade son entrée "en Europe",

     

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  • #1229718
    Le 16 juillet 2015 à 02:13 par untype
    Alexis Tsipras, pantin chargé de faire passer la pilule ?

    A part des menaces de mort je ne comprends pas ce qui a pu pousser Tsipras a accepter cet accord.

     

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  • #1229732
    Le 16 juillet 2015 à 03:01 par lesafricainsaussi
    Alexis Tsipras, pantin chargé de faire passer la pilule ?

    Je vois que les européistes commencent à ouvrir les yeux quand la misère et l’austérité s’approchent de l’Europe ! je confirme que chacun voit midi à sa porte ! En effet le continent le plus en retard est en fait très en avance .... !
    Prochaine étape pour l’Europe , les colonies, et peut être même l’esclavagisme...

     

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  • #1229825
    Le 16 juillet 2015 à 10:09 par titi
    Alexis Tsipras, pantin chargé de faire passer la pilule ?

    Les "gauchistes" dans toute leur splendeur ...

     

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  • #1229853
    Le 16 juillet 2015 à 10:51 par anonyme
    Alexis Tsipras, pantin chargé de faire passer la pilule ?

    Tiens, il semble que j’avais raison contre Jacques Sapir finalement, le gouvernement grec n’est pas suffisamment indépendant pour prendre ses propres décisions concernant sa sortie de l’Euro ou l’UE.
    Et c’est reparti pour une fuite en avant pour... Disons deux ans. Je me demande combien d’autres premiers ministres aura connus la Grèce d’ici à là, et si les Grecs éliront Aube dorée pourquoi pas ? Ce serait intéressant de voir s’ils ont plus de courage.
    Ah, la Grèce, un véritable laboratoire politique.

     

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  • #1229861
    Le 16 juillet 2015 à 11:04 par goydrake
    Alexis Tsipras, pantin chargé de faire passer la pilule ?

    Un Maïdan à la sauce grecque est-il possible ?
    Les cerveaux de l’UE et de leurs conseillers s’y sont-ils préparés ou s’y préparent-ils ?
    Les grecs se dirigent-t-ils (ou les dirigerait-on) vers une révolution colorée ?

    Autre probabilité c’est que cette "trahison" passe par les urnes au profit du vote contestataire et donc qualifié de "fasciste" par les penseurs du monde.
    L’Histoire nous a montré que les partis de gauche au pouvoir en temps de crise amenait à une gouvernance plus autoritaire envers le Capital.
    L’UE fera porter à Tsipras le poids la montée des "extremistes".
    Mais là encore, les grecs sont-ils prêts à franchir ce pas ? La faction des bienpensants leur rappelleront en permanence les heures sombres de leur histoire en guise de coup de massue.

    L’autre scénario serait l’éclosion d’un mouvement porté vers l’est. La Grèce pourrait ainsi devenir la charnière qui relierait l’Europe à la Russie. Les grecs se heurteraient toutefois à la grogne des chiens de garde du Capital.

    Dans tous les cas de figure, le salut grec et des peuples européens qui souhaitent se libérer des chaînes de Bruxelles, ne se fera pas sans heurts malheureusement.

     

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  • #1230131
    Le 16 juillet 2015 à 17:52 par Stev
    Alexis Tsipras, pantin chargé de faire passer la pilule ?

    Non mais vous pensiez quand même pas qu’un pays qui a à peine la puissance économique d’un département français allait intimider la finance internationale et le patronat allemand ? Tsipras ne pouvait pas se retrouver du jour au lendemain avec une monnaie qui n’aurait pas valu plus que le papier servant à l’imprimer.

     

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  • #1230217
    Le 16 juillet 2015 à 19:49 par fert
    Alexis Tsipras, pantin chargé de faire passer la pilule ?

    l’union européenne est une prison tenue par les usuriers .

     

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