Les « étudiants » antifas en socio-psycho ne devraient pas taguer partout des cercles avec des A dedans ou des A avec des cercles autour : ils ont gagné, nous sommes déjà en anarchie, c’est le programme du combo Macron-Banque, cette alliance parfaite du pouvoir visible et du pouvoir profond. L’anarchie, en revanche, c’est surtout pour le bas. Dans la cabine de pilotage, on compte les billets avant de se barrer en catastrophe et de laisser le navire couler.
Il y en a qui rêvent d’une France sans État, sans autorité. Le résultat, c’est le Costa Concordia. Un capitaine qui s’éclate avec des putes en cabine, pendant que les passagers se dirigent vers la noyade, au son des messages rassurants : « Mesdames et messieurs, gardez votre calme. »
L’anarchie, pour beaucoup de jeunes qui ne trouvent pas leur place dans la société, est une posture, ou une fuite. Pas vers le haut, en général vers le bas, l’entropie, le désordre, tout ça. On veut l’anarchie quand notre vie est anarchique, déstructurée, manquant de sens et de projet solide. On n’a rien à perdre, et puis moins fois moins, ça fait plus, non ?
Aujourd’hui, depuis huit ans que le couple Roths-child est au pouvoir, c’est l’anarchie qui règne, mais qui règne vraiment : il n’y a plus d’État, ou plus beaucoup (c’est le projet néolib) ; or l’État est la colonne vertébrale du pays. On voit en Afrique ce que devient un pays sans État : la Centrafrique en est un « bon » exemple. C’est dur pour ses habitants. et comme la nature a horreur du vide, après les Français, ce sont les Russes qui font colonne vertébrale.

Sans État, un pays ne tient plus debout, il se disloque : les bandes armées règnent. En France, on n’en est pas encore là, mais déjà des bandes armées font la loi dans des secteurs grandissants. L’autre bande armée, qui devait maintenir l’ordre, ne le maintient plus : plus assez de budget et d’effectifs, nous disait un commissaire, dépité, « c’était encore possible il y a 20 ans, aujourd’hui, c’est fini ». La police est débordée, et là encore, c’est l’objectif du PPP, le programme politique profond. De la même façon que la justice est pauvre, et impuissante. Enfin, impuissante contre le haut, et dure avec le bas, sauf avec les racailles, qui ont l’impunité.
L’insécurité est au cœur du PPP. Pour vous donner un exemple des dégâts du profit et de sa logique mortifère, si nos 300 000 flics pouvaient être loués à un autre pays, par exemple l’ONU, pour maintenir l’ordre à la frontière palestinienne, il le ferait. Nous n’aurions plus un flic en France, ça défouraillerait dans toutes les rues, des bandes prendraient le contrôle de territoires urbains, il y aurait des braquages et des contrôles partout, etc. On vous laisse imaginer le tableau, partant des bandes de migrants et de racailles actuelles.
Mais le pire, au-delà de la déconstruction de nos institutions, c’est l’exemple donné en haut : le Président n’a aucune autorité, il l’a perdue pendant les Gilets jaunes, et avec ses délires personnels. Ses Premiers ministres n’en ont pas plus. Les ministres successifs de la répression, c’est-à-dire de la police, continuent à mentir sur la sécurité, ils sont tous hors-sol, et on ne parle pas des abrutis du Quai. Tout ça sent la fin de règne, le régime qui pourrit par la tête, comme disait Mao. Mais ça pourrit aussi tout en bas.
Il n’y a plus de guide (et la presse ose se moquer du guide suprême en Iran) ni de représentation réelle du peuple français, et quand il y en a une, on lui retire tout pouvoir. C’est le cas de l’Assemblée nationale, qui gueule dans le vide, quand elle gueule. Quand elle a reçu le clown ukrainien, c’était surtout un clown-désastre : ses compatriotes l’avaient élu président un jour d’avril 2019, et leur pays a été détruit par le travail sournois et complémentaire de l’OTAN et de l’UE. Il ne se relèvera probablement jamais de cette déchirure.
On voit ce qu’est l’anarchie en Centrafrique, et maintenant en Ukraine. C’est ce que veulent les néolibéraux complices de Macron. Si nous ne sommes pas encore (complètement) en guerre, eux le sont contre nous, et on en voit les résultats chaque jour.
Le destin de la France, si personne ne bouge, ressemblera à celui du Concordia le mal-nommé : chacun pour sa gueule, et tant pis pour les femmes et les enfants. Quand ils verront ce qu’est la vie sans ordre, sans sécurité, sans paix, il n’est pas sûr que les antifas continuent à faire des A sur les murs de leurs facs...