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Argentine : démission du ministre de l’Économie Martin Guzman

Le FMI perd un allié

En poste depuis décembre 2019, le jeune économiste a négocié avec les instances internationales la restructuration du massif endettement de son pays. Il était néanmoins critiqué par la gauche de la coalition gouvernementale.

 

(...)

Martin Guzman, un économiste de 39 ans, ancien élève et proche du Nobel d’économie (2001) Joseph Stiglitz, avait été pendant deux ans en première ligne des négociations, d’abord avec les créanciers du club de Paris, puis avec le FMI, pour restructurer la dette argentine, s’élevant à près de 45 milliards de dollars (43 milliards d’euros), legs d’un prêt contracté en 2018 par le précédent gouvernement du libéral Mauricio Macri – le plus important de l’histoire du Fonds.

 

Guzman critiqué sur sa gauche

L’accord entre la troisième économie d’Amérique latine et le FMI prévoit une série de mesures macroéconomiques pour maîtriser l’inflation chronique du pays (+ 50,9 % en 2021, + 60,7 % sur les douze derniers mois) et réduire son déficit budgétaire (3 % du produit intérieur brut en 2021) jusqu’à l’équilibre en 2025. Le tout sous suivi régulier du Fonds. En contrepartie, le remboursement de la dette ne débutera qu’en 2026, après une période de grâce de quatre ans, pour s’étaler jusqu’en 2034.

Le FMI avait jusqu’ici donné son aval aux orientations macroéconomiques de l’Argentine depuis l’accord, avec un premier examen de passage réussi, il y a quelques jours, et 4 milliards de dollars déboursés en conséquence. Mais le ministre Guzman était régulièrement mis en cause par l’aile gauche péroniste de la coalition gouvernementale, incarnée par la vice-présidente (et ex-chef de l’État de 2007 à 2015) Cristina Kirchner.

Cette frange reprochait au ministre un excès de zèle dans la maîtrise du déficit budgétaire, et de l’émission monétaire, quand la situation économique de l’Argentine, avec 37 % de pauvreté, demanderait, selon cette vision, davantage de largesses sociales. Ces critiques se sont accrues depuis les élections de mi-mandat de fin 2021, qui ont valu à la coalition au pouvoir de perdre la majorité au Sénat.

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