Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, et le ministre de la Défense, Panos Kammenos, ont été conviés à se rendre prochainement en Russie.

Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Kotzias, était aujourd’hui à Moscou afin de rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov. Les deux hommes (photo ci-contre) ont parlé partenariat énergétique, au sein du cadre plus vaste du nouveau gazoduc que la Russie va construire, notamment vers leur voisin commun, la Turquie. Un projet qui pourrait rapprocher Athènes et Ankara. M. Lavrov n’a pas fait mystère de la capacité de son pays à répondre aux attentes d’Athènes :

« En ce qui concerne les questions économiques, nous avons discuté aujourd’hui de la situation financière de la Grèce, qui est également dans une situation difficile en raison de la ligne unilatérale, illégitime de nos collègues occidentaux. Si le gouvernement grec s’adresse à nous, cet appel sera bien examiné par la Russie. Nous apprécions la position du gouvernement grec, qui comprend qu’il est absolument contre-productif de tenter de parler dans la langue des sanctions avec la Russie. »

La Chine souhaite aussi se rapprocher de la Grèce. Une délégation grecque doit se rendre à Pékin afin de préparer la venue prochaine du Premier ministre Alexis Tsipras chez le géant asiatique. M. Tsipras a également été invité par le Kremlin à assister à la fête nationale russe le 9 mai.

Le nouveau gouvernement grec étudie la possibilité de se passer de l’aide financière de Bruxelles, bien que cette dernière reste l’interlocuteur privilégié... pour l’instant. Athènes, par la voix de son ministre de la Défense, Panos Kammenos (chef du parti Les Grecs indépendants), évoque un plan B, qui consisterait à trouver des fonds aux États-Unis, en Russie, en Chine, comme l’a confirmé Nikos Chountis, ministre grec pour les Affaires européennes :

« Nous voulons un accord [avec Bruxelles]. Mais s’il n’y a pas d’accord – espérons qu’il y en aura un – et si nous voyons que l’Allemagne demeure intransigeante et veut faire exploser l’Europe, alors nous devrons recourir à un plan B. »