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Le président syrien Bachar al-Assad a annoncé dimanche soir que son pays avait besoin d’un dialogue transparent entre Syriens, soulignant que personne d’autre que le peuple n’est capable de trouver la solution à une crise qui dure depuis 28 mois.
M. Assad a fait cette déclaration lors d’un banquet d’Iftar organisé à Damas, capitale syrienne, auquel ont participé nombre de groupes sociaux et de ministres clés de son gouvernement.
En soulignant la nécessité d’organiser un dialogue afin de résoudre la crise, le dirigeant politique a indiqué que le terrorisme existant en Syrie ne peut être résolu par des moyens politiques.
"Aucune personne raisonnable n’imagine qu’elle peut lutter contre le terrorisme grâce à des moyens politiques", a-t-il déclaré.
Et de souligner :"Aucune solution ne peut être trouvée avec le terrorisme, excepté en le réprimant avec une main de fer".
Il a souligné que "rien de bon ne viendra de la part de ces gens qui ont une pensée obscurantiste fondée dans le sang par les wahhabites et que les Frères musulmans ont politisée à travers l’hypocrisie, le mensonge et la tromperie. Cette pensée a transformé le conflit israélo-arabe en un conflit arabo-arabe, les takfiris se sont attaqués aux armées arabes comme cela a lieu en Syrie et en Égypte, ils sont les néo-islamistes".
Et de poursuivre :"La question est désormais de savoir si la Syrie doit rester ou pas, si elle doit être régie par la loi de l’État ou être un État gouverné par des voleurs. La confrontation entre la nation et ses ennemis, entre l’armée et les terroristes n’est plus acceptable".
Il a estimé que "le rêve ne peut ignorer la réalité ; ce que les forces armées ont réalisé relève de la mission impossible. Cette institution militaire a été construite et renforcée pour affronter un ennemi spécifique, à savoir l’entité sioniste. Or, tout à coup, cette institution s’est trouvée devant une situation peu commune et malgré tout, les forces armées ont réussi à réaliser des exploits importants".
Dans son allocution télévisée d’une durée de 45 minutes, le président a encouragé les forces armées à continuer de combattre les miliciens de l’ASL et des organisations islamistes taqfiris.
"La crise ne sera résolue que sur les champs de bataille", a-t-il lancé.
Fort de deux importants succès militaires, Bachar al-Assad avait déjà adressé jeudi un message aux militaires à l’occasion de la fête de l’armée. "Si en Syrie nous n’étions pas sûrs de la victoire, nous n’aurions pas eu la capacité de résister et nous n’aurions pas pu poursuivre (la bataille)" après plus de deux ans de guerre", avait-il souligné.
M. Assad a également accusé les groupes de l’opposition syrienne, notamment celui en exil, de ne pas vouloir une solution politique.
"L’opposition à l’étranger ne se représente même pas elle-même... Elle représente les pays qui la soutiennent", a estimé M. Assad, ajoutant que son gouvernement a accepté de prendre part à la conférence internationale sur la paix en Syrie à Genève, malgré l’absence de vrai représentant de l’opposition syrienne.
"Si nous voulons sortir de la crise, il ne devrait y avoir aucune exception aux moyens qui pourraient nous aider", a-t-il remarqué.
M. Assad a qualifié le statu quo en Syrie comme un affrontement entre la patrie et les hors-la-loi.
"Tous les moyens ont été entrepris. Il n’y a rien d’autre à faire que nous défendre de nos propres mains", a-t-il déclaré, qualifiant les rebelles armés de "monstres".
Rendant hommage à l’armée syrienne, le président a indiqué que les exploits réalisés par l’armée au cours des deux dernières années sont "incroyables".
Il avait aussi effectué un rare déplacement hors de Damas dans un ex-bastion rebelle et les autorités avaient diffusé des images de lui saluant des soldats.
