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Cérémonie des Oscars : la soupe de la déconstruction ad nauseam

Il ne s’agit plus seulement d’accepter le différent, le marginal (voire l’obscène), mais de le glorifier. Nous sommes entrés dans une société de l’anormal (qui n’a pas de norme).

 

Le cinéma a souvent été à la pointe du « progrès ». Les fournées 2018 des César et Oscars nous le prouvent à nouveau.

Lors de la cérémonie des César 2018 de vendredi dernier, c’est 120 battements par minute, qui raconte les débuts d’Act Up dans les années 90, qui a raflé le plus de statuettes de la soirée. Au revoir là-haut, qui traite aussi bien des blessures des anciens combattant que de celles de la nation dans la France de l’après-Première Guerre mondiale, n’en a reçu que cinq. Du grand classique, dirons-nous, dans le milieu du cinéma français.

Mais c’est, une fois encore, du côté de nos amis outre-Atlantique que la soupe de la déconstruction nous a été servie ad nauseam.

Notons, tout d’abord, que Call Me by Your Name, qui narre l’idylle homosexuelle entre un jeune homme de 17 ans et l’assistant de son père, a reçu l’Oscar du meilleur scénario adapté. Quant à l’Oscar du meilleur film étranger, c’est à Une femme fantastique qu’il a été remis. Ce long métrage chilien met en scène la vie de Marina, une jeune serveuse transgenre qui développe une relation amoureuse avec Orlando, le propriétaire d’une imprimerie de vingt ans son aîné. Tout un programme…

Pourtant, ces trois lauréats font bien pâle figure face au grand gagnant de la cérémonie américaine : La Forme de l’eau, de Guillermo del Toro, et qui a été récompensé quatre fois dimanche dernier.

La Forme de l’eau n’évite aucun écueil.

Le film du réalisateur mexicain nous raconte la relation amoureuse d’Elisa, jeune femme muette travaillant au sein d’un laboratoire américain top secret avec une créature humanoïde amphibie.

Les clichés « modernes » y ont, bien sûr, la part belle : l’héroïne a comme seules fréquentations son voisin de palier, vieil homosexuel au chômage amoureux du jeune serveur du coin, et sa collègue Zelda, femme de ménage noire (ou africaine-américaine, pour reprendre le vocable politiquement correct américain). Le salaud de l’histoire, le colonel Strickland, est quant à lui blanc, chrétien, macho et, forcément, raciste. Jusqu’ici, rien d’inhabituel à Hollywood, mais c’est ensuite que cela se gâte, quand l’histoire d’amour entre les deux êtres les mène jusqu’aux relations sexuelles et qu’après maintes péripéties, la créature finit par transformer Elisa en amphibien…

 

Un pamphlet pour la tolérance… ou pour la déconstruction

On comprend tout de suite le message de ce « pamphlet pour la tolérance » : l’amour doit triompher de tout, il est autosuffisant et aucune barrière ne doit lui résister. Les véritables ennemis sont la peur de l’autre et l’ordre naturel forcément oppresseur des libertés individuelles.

Désormais, il ne s’agit plus seulement d’accepter le différent, le marginal (voire l’obscène), mais de le glorifier. Nous sommes entrés dans une société de l’anormal (qui n’a pas de norme), pour reprendre les mots du philosophe Robert Redeker. Poussant la logique nominaliste (il n’est pas d’essence commune, seules les choses singulières existent) jusqu’au malsain, tout est désormais possible pour l’individu, même coucher avec un non-humain.

Classiquement, dans La Belle et la Bête, l’amour rendait la bête humaine. Par une révolution copernicienne, la bête est désormais devenue plus « humaine » que l’Homme.

En lien sur E&R :

Le bon cinéma populaire est chez Kontre Kulture :

 






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46 Commentaires

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  • #1917911
    Le 11 mars 2018 à 21:45 par Denis Bel
    Cérémonie des Oscars : la soupe de la déconstruction ad nauseam

    J’ai vu « La forme de l’eau » il y a quelque jours, et au-delà des remarques formulées dans cet article, je l’ai trouvé très bon. Il est évident que les stéréotypes sont choisis, mais c’est tellement forcé que je suis passé par dessus. On peut en faire d’autres lectures. Il me semblait sur le moment que le « monstre » représente l’eau. Il y a du chamanisme, aussi.
    Bien filmé, bien raconté : un film d’artiste qui apparaît dans un système de production, qui, c’est évident, pousse ses obsessions subliminales, tant pis.
    Et puis quelle bande son !
    Bref, c’est de la propagande hybride. Ils ont mutés ! la merde habituelle ne passait plus, sans doute.
    Allez le voir ! en version originale si possible.

     

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    • #1918167
      Le Mars 2018 à 10:08 par Georges 4bitbol
      Cérémonie des Oscars : la soupe de la déconstruction ad nauseam

      Des la 10 eme minute, la minuscule et humble muette ( Sally Hawkins) dans son univers glauque et rangé, est à poil dans sa baignoire pour une masturbation frénétique. 5 minutes plus tard, sur son lieu de travail, un centre mal défini de recherche de l’armée US, sa collègue noire, femme de ménage comme elle, déplore en nettoyant la pissotiére du personnel blanc que certains atteignent le plafond et laissent de la merde partout.
      Il y a d’autres noirs, le petit personnel solidaire et humanisé.
      Bref, les seuls personnages positifs sont noirs, homo, handicapé et hybride batracien.
      Les dialogues sont à la mesure du cinoche hollywoodien, vulgaires, scabreux, creux, niais, parfois d’une grandiloquence stupide pour épater le populo.
      A fuir.

       
  • #1917978
    Le 11 mars 2018 à 23:00 par VIVACHAVEZ
    Cérémonie des Oscars : la soupe de la déconstruction ad nauseam

    Mince !!!! Hier je me suis repassé "touchez pas au grisbi" avec Gabin et Ventura. Je suis un vrai "has been", non ?

     

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  • #1917988
    Le 11 mars 2018 à 23:14 par Chuchemimb
    Cérémonie des Oscars : la soupe de la déconstruction ad nauseam

    Un bestiau pareil, ça doit rayer la tuyauterie...

     

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  • #1918120
    Le 12 mars 2018 à 08:35 par Gaudefroy
    Cérémonie des Oscars : la soupe de la déconstruction ad nauseam

    le Cinéma US est tombé bien bas en produisant des navets à l’échelle industrielle.
    Dernière nullité que j’ai vu : 3 billboards. Scénario nul, histoire invraisemblable, personnages à la con et une fin terminée à la pisse.

    Il y a un passage de témoin : peut-être qu’aujourd’hui, c’est le cinéma Indien qui connaît son âge d’or.
    Voyez par exemple ce film d’action Tiger Zinda Hai de Ali Abbas Zafar ou le dyptique Baahubali de S.S. Rajamouli

     

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  • #1918163

    ça reste du film de névrosés. Faut pas le prendre pour autre chose ^^ Ils ont fait brokeback mountain, La marche, La Vie d’Adèle, le Français et autres merdes... Suffit de ne pas aller voir, point. Je me protège de toutes ces daubes en ne participant pas à leur reconnaissance. Reconnaissance qui ne concerne qu’une toute petite partie des Français.

     

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  • #1918214
    Le 12 mars 2018 à 11:43 par goy pride
    Cérémonie des Oscars : la soupe de la déconstruction ad nauseam

    Ce film est une synthèse ! On a presque la totale, il manque juste apologie de la pédophilie pour que le tableau fusse complet !
    Zoophilie, posture anti mâle hétérosexuel dépeint soit comme un lâche, un raciste, un facho cruel et autoritaire, gay friendly...dès les premières 5 minutes scène de masturbation féminine...enfin bref toutes les lubies de notre époque étaient réunies dans ce chef d’oeuvre.

    Ce qui est effrayant c’est que cette horreur ne suscitera guère de remous chez les gens, je suis persuadé que de bons pères et mères de famille ont amené leurs enfants voir cet immondice. En effet depuis déjà plusieurs décennies les médias de manière très subtile et progressive ont propagé ces lubies modernes de manière à désensibiliser les gens par une exposition constante et dès le plus jeune âge...de plus c’est fait avec finesse enrobés de beaucoup de beaux et nobles sentiments afin d’augmenter la palatabilité de cette bouillie indigeste. Par exemple Broke back mountain est une histoire qui pourrait se résumer en 6 mots : "Zizi dans la boîte à caca." Mais grâce à la magie du cinéma et au génie d’un metteur en scène cela devient une magnifique ode à l’amour ! On sort de la salle la gorge nouée, ému et convaincu ! On fait le serment solennel la main au cœur de ne plus jamais haïr et de protéger les homosexuels !

     

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  • #1918586

    J’avais vu "Le labyrinthe de Pan" du même réalisateur. En plus d’être assez gore, on retrouve le même schéma que dans "La forme de l’eau" : le camp du bien est incarné par une petite gamine intelligente, tandis que le camp du mal l’est par un officier de l’armée franquiste sadique et forcément chrétien (le film se déroule pendant la guerre civile espagnole). Mais dans son nouveau film, del Toro va encore plus loin, puisqu’il livre une apologie évidente de la zoophilie. Comme par hasard, tous les pseudos-critiques de cinéma font l’éloge de ce navet malsain en nous expliquant que c’est une merveilleuse histoire d’amour sur fond de fantastique...

     

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  • #1918595
    Le 12 mars 2018 à 18:42 par Rusty James
    Cérémonie des Oscars : la soupe de la déconstruction ad nauseam

    Je ne vais plus au cinema depuis pas mal d’annees. Cela me fait la meme impression que la scene dans Orange Mecanique ou la societe essaye de laver le cerveau du punk joue par M.McDowell. C’est comme si on cherchait a vous pourrir de l’interieur.
    Je ne me deplace que pour Terrence Malick, David Lynch, et Jim Jarmusch meme si les 3 n’ont pas vraiment casse la baraque avec leurs derniers films (je n’ai pas vu la serie Twin peaks derniere version). J’aimais bien Werner Herzog mais cela fait aussi longtemps qu’il ne fait que d’infames daubes.
    Au niveau europeen et francais, j’avoue qu’il n’y a vraiment rien qui m’inspire donc je lis tous les commentaires sur le cinema avec interet au cas ou quelque chose m’aurait echappe
    Je prefere largement revoir des films des annees 60/70 jusqu’a 80, apres ca devient vraiment limite
    Entre des producteurs et realisateurs violeurs, amateurs de petits garcons, au service de la destruction du moyen-orient a court terme et de la planete a moyen terme, je ne vois vraiment pas comment pourrait emerger qq chose beau et gracieux au dessus de cette montagne d’immondices
    Comment disait vous savez qui, le monde est de plus en plus caliban et de moins en moins Ariel

     

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  • #1918823

    Et oui c’est comme ça maintenant. Pourtant je n’aime toujours pas ni les hommes ni les crapauds, quel dommage j’aurais peut-être eu plus de succès qu’avec les femmes !

     

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  • #1919663
    Le 14 mars 2018 à 07:16 par pleinouest35
    Cérémonie des Oscars : la soupe de la déconstruction ad nauseam

    J’ai regardé "La Forme de l’eau", ce fut une épreuve tant j’avais la nausée.

     

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