Egalité et Réconciliation
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ER et l’épouvantail national-socialiste

Exercice d’exorcisme : corrigeons une fois pour toutes les fausses croyances historiques et politiques


- « Gauche du travail, droite des valeurs »,
- alliance rouge-brun - rappelons que les SA de Röhm étaient accusées d’être brunes (fascistes) à l’extérieur et rouges (communistes) à l’intérieur, comme des beefsteaks,
- « égalité » et tradition,
- remise au goût du jour d’une morale et de valeurs supérieures à l’histoire,
- résistance à un ordre mondialisé par une économie et une idéologie libérales,
- foi dans le destin d’une patrie et d’un peuple glorieux,
- combat contre le sionisme (c’est à dire l’ingérence excessive et injustifiée des intérêts de l’État hébreux et de la communauté juive dans les affaires françaises) :

… ER serait-il un nouveau groupuscule national-socialiste, simplement mieux endoctriné que le mouvement skinhead ? Mettons les pieds dans le plat et faisons la part des choses :

- Le régime nazi était dangereux, injuste et destructeur, non parce qu’il était un nationalisme-socialisme, mais parce qu’il était une dictature raciste, ethnocentrique, et impérialiste. Il faut prendre acte de cette différence politique fondamentale. Le problème aujourd’hui est donc de réhabiliter la notion de nationalisme politique, et, en même temps ou dans un second temps, d’allier le nationalisme au socialisme théorique, en démontrant que le nazisme n’est pas un modèle repoussoir du nationalisme-socialisme pur, mais un épouvantail qui trompe sur les problèmes français.

- Il faut en finir avec les clichés mensongers : le nationalisme n’est pas la croyance irrationnelle en la supériorité d’une ethnie, mais la considération tout à fait rationnelle que si les hommes ont un intérêt commun, c’est parce qu’ils sont rassemblés sur un même sol, et unis par des valeurs et des mœurs communes. Cela s’appelle la nation, et la nation n’est pas déraison crispée du sentiment identitaire, mais l’inverse : raison unificatrice commune à un peuple dans l’héritage assumé d’une tradition reçue sur un espace cohérent. Vivent les juifs français, vivent les arabes français, vivent les noirs français, vivent les blancs français... parce qu’ils sont français !

- Il faut rappeler que la France est une nation-État (ou l’inverse) depuis des siècles, donc bien avant l’Allemagne nazie ou l’Italie fasciste : l’histoire germano-italienne du XXe siècle n’a pas à donner à la France millénaire des leçons de nationalisme ! Qu’a à faire la tradition nationale française avec l’holocauste ? Rien ! Que la France soit coupable d’avoir, d’abord, éreinté l’Allemagne par le traité de Versailles de 1919, puis d’avoir été vaincue par elle en 1940, et enfin d’avoir été contrainte, entre autres, à collaborer avec des racistes génocidaires, certes. Que la France d’alors fût loin d’être unie et cohérente, c’est encore plus vrai. Mais refonde-t-on un « vivre ensemble » sain et perdurable sur une nation réunifiée, ou bien sur l’influence mondiale d’une idéologie libérale qui instrumentalise un passé traumatique ? Exorcisons la vivante nation française des fantômes du XXe siècle, si nécessaire en les faisant entrer en Histoire, dans une histoire écrite rationnelle et apaisée !

- L’Allemagne antisémite n’était pas la France « judéosceptique ». La tradition de méfiance envers les juifs est en France très différente de la tradition allemande, avec en outre des expressions politiques tout à fait distinctes. Faut-il rappeler que pendant qu’Hitler régnait en dictateur sur l’Allemagne raciste, Léon Blum, un juif notoire, triomphait en République Française (1936-1938) ? Il faut en finir avec la figure du franchouillard méprisé pour sa gouaille gauloise antijuive ! Quelle est donc cette tradition française ? Elle est très simple : les juifs ne sont acceptés en France que lorsque non seulement ils sont positivement utiles à la nation (y compris par leur activité séculaire de banquier ou de commerçant), mais qu’également ils font allégeance à la patrie en assimilant son identité locale qui, parce qu’elle leur préexiste, a logiquement plus de droits qu’eux, a des droits spéciaux sur eux. La France possède en effet une tradition de résistance nationale à la mobilité diffuse et suspecte de la diaspora juive et de sa puissance financière, aujourd’hui incarnée par le mondialisme libéral marchand qui n’est bien sûr juif que très partiellement. La diabolisation, d’un côté comme de l’autre, doit cesser. Les vrais juifs, vrais français, en paix avec l’histoire du XXe siècle, sont des alliés pour la nation française. Faut-il rappeler, et c’est encore une fois rien d’autre que le bon sens qui parle, que toutes les communautés immigrées, juives ou autres, ont dû et doivent toujours intégrer la communauté française en se pliant à ses propres règles ?

- Le philosémitisme prosioniste occidental d’après-guerre est une mentalité malsaine, injustifiée et stérile de coupable torturé. Il faut en finir avec les réflexes de l’histoire, qui veut vouer au malheur les vaincus. Les nations sont-elles les grandes perdantes de la deuxième guerre mondiale, après la défaite de l’Axe nationaliste Rome-Berlin ? La nation juive, (ré)instaurée en État en 1948, aurait-elle plus de droit que toutes les autres nations du monde ? Qui pourrait soutenir cette idée ? Il faut restaurer la nation française en la libérant de souvenirs traumatiques dont les communautés doivent être dépouillées, et qu’il faut intégrer à une Histoire (rationalisée) confiée à des historiens professionnels. La paix sociale et nationale, la paix de la raison, la paix des juifs avec eux-mêmes et avec les autres, dépend du succès de cette entreprise. Le philosémitisme et le sionisme perpétuent en Europe, dans l’idéologie, une guerre avec laquelle tout le monde veut en finir, ne serait-ce que par amour de la paix ! Il est temps de psychanalyser ce trauma et d’en libérer la politique nationale française, au profit de tous. Ce n’est pas avec des excuses permanentes qu’on fait une politique responsable. Que la nation ne connaisse ni antisémitisme, ni philosémitisme : qu’elle soit mesurée, équilibrée par un pacte national républicain !

- L’ « alliance des contraires », comme celle du nationalisme (sain) avec le socialisme (une volonté de justice sociale), traditionnellement opposés dans l’échiquier des partis, est au profit d’un équilibre politique organique qui ne soit pas une permanente compromission des valeurs. Faut-il rappeler que la République Française est « indivisible, laïque, démocratique et sociale » ? Autrement dit, qu’elle se fonde d’abord sur une patrie pérenne et indivisible, pour mieux être, ensuite et par suite, « démocratique et sociale » ?

- Les libéraux nous diront : si vous rejetez le libéralisme économique, vous rejetez aussi le libéralisme politique ; vous êtes donc partisans d’un État policier qui brime ses sujets et non pas d’une démocratie qui respecte l’avis de ses citoyens. Mais le pluralisme politique n’est pas le libéralisme, il n’implique pas le libéralisme. Il faut des expressions politiques assez diverses pour représenter des modes de pensée politique différents et complémentaires, mais pas si multiples au point que les pouvoirs, in fine, se dispersent, et que la parole se dissolve dans une foire où tout deviendra marchandise. Pour cela, il faut dans un consensus de départ, des principes communs en amont qui doivent garantir un pluralisme proportionné, structuré, cadré par un pacte national, sans pencher dans le libéralisme.

Le Hussard Noir