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Emploi : 36% des CDI sont rompus la première année

Les résultats d’une étude publiés par la Dares montrent que plus d’un tiers des CDi en 2011 ne sont pas allés au-delà d’un an.

Si l’on estime souvent que signer un CDI (Contrat à durée indéterminée) est plus sécurisant que donner son accord pour se soumettre à un CDD (Contrat à durée déterminée), la réalité des faits conforte de moins en moins cette idée. Et plus particulièrement les récents résultats d’une enquête communiqués par la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) et rapportés par Le Monde.

Ils nous apprennent donc qu’en 2011, plus d’un tiers des CDI signés n’ont pas duré plus d’une année. Il s’agit là d’une augmentation de 2,5 points par rapport à 2007, et en regardant de plus près les motifs de fin de contrat, on constate que les fins de période d’essai gagnent du terrain en enregistrant la hausse la plus grande (2,9%).

Fins de CDI : les démissions restent majoritaires

Le cas le plus rencontré pour expliquer une fin de CDI reste toutefois la démission présentée par le salarié à son employeur (16,1% des CDI signés). Viennent ensuite ces fameuses ruptures de contrat motivées par une fin de période d’essai (12,7%), où les deux parties peuvent décider de poursuivre ou non leur collaboration (dans le second cas, il n’est pas besoin de passer par l’étape du licenciement).

Des licenciements assez peu fréquents

3,7% des contrats signés se voient rompus par un licenciement et enfin, 1,7% d’entre eux prennent fin avant l’heure du fait d’une rupture conventionnelle. À noter que la fin d’un CDI avant la première année est plus fréquente chez les moins de 25 ans (45,6% des CDI signés en 2011 contre 35% pour les autres tranches d’âge).

Voir aussi, sur E&R :

Des solutions pour une économie plus saine, chez Kontre Kulture :

 






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9 Commentaires

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  • #1101523
    Le 25 janvier 2015 à 15:07 par ptitpère
    Emploi : 36% des CDI sont rompus la première année

    Il faut quand même reconnaître que les salariés qui alternent volontairement les périodes de travail et de chômage volontaire, sont légion, ce qui s’explique facilement lorsqu’on vit dans un pays dans lequel celui qui bosse n’a pas beaucoup plus que celui qui préfère ne rien faire.
    La meilleure solution serait de baisser les charges (patronales ET salariales) qui pèsent sur les salaires afin de les rehausser et de revaloriser le travail, et en contrepartie de baisser les minimas sociaux qui incitent toute une frange de la population à ne rien faire et à se désocialiser (après 30 ans d’assistanat généralisé l’on voit bien que non seulement ça n’a pas régler le problème de la misère socio-culturelle, mais qu’en prime ça l’a aggravé, faisant basculer un bon quart des Français dans un genre de sous-prolétariat assisté et destructeur).
    Il faut donc baisser les charges pour augmenter les salaires et réduire le montant des minimas sociaux. Et pour ceux qui préfèrent ne rien faire (ce qui est parfaitement respectable), libre à eux, mais qu’ils le fassent à LEUR frais au lieu de vivre sur le dos des autres !
    PS : à noter que la promotion de la rupture conventionnelle, votée je crois par les socialos, a incité encore plus certains salariés à alterner volontairement période de travail et chômage volontaire.

     

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    • #1101660
      Le Janvier 2015 à 17:32 par ptitpère
      Emploi : 36% des CDI sont rompus la première année

      Car il faut être réaliste on ne peut pas augmenter les salaire bruts, en revanche on peut redonner une bouffée d’oxygène colossale aux patrons de PMI/PME et aux salariés en baissant les charges, et agir conjointement sur la part bien trop importante que représente le budget logement pour un ménage (qui a plus que doublé en quelques décennies... voire pire pour les jeunes qui sont obligés de parfois dépenser plus de 50% de leurs revenus pour être mal logé) - l’idée étant de revenir à un budget logement qui ne dépasserait pas les 20% du salaire des Français, ce qui augmenterait considérablement leur pouvoir d’achat et leurs conditions de vie, sans avoir à augmenter les salaires bruts, et ce serait faisable (je rappelle que 50% du prix d’un logement neuf en France est de manière directe et indirecte composé de taxes et impôts), mais on ne le fait pas en partie parce que ça dégraderait considérablement le bilan des banques et que les gros promoteurs du BTP (genre Bouygues et autres) seraient obligés d’abaisser leurs marges...
      Autre moyen d’action : forcer les intermédiaires entre producteurs et consommateurs (que sont les spéculateurs sur les matières premières et les grandes surfaces) à baisser leurs énormes marges, afin de mieux rémunérer nos éleveurs et agriculteurs nationaux et de faire baisser les prix de l’alimentation (bien trop élevés) pour le consommateur français. Ca pourrait permettre également de financer une révolution agricole qui tendrait vers la production 100% biologique et de qualité, qui éviterait au passage bon nombre de cancers et autres maladies aux gens, et qui par là-même règlerait une bonne partie du trou de la sécu, en plus de permettre de faire face à l’après pétrole (l’agriculture intensive basée sur le pétrole bon marché n’ayant aucun avenir).
      Tout ça pour dire qu’il existe des tas de solutions concrètes pour revaloriser le travail, améliorer la qualité de vie des salariés et décourager le parasitisme, sans nuire pour autant à notre compétitivité.

       
    • #1102740
      Le Janvier 2015 à 22:44 par milmul
      Emploi : 36% des CDI sont rompus la première année

      Merci mais l’idéologie sarkozienne, on a déjà donné.

       
    • #1102832
      Le Janvier 2015 à 23:45 par david
      Emploi : 36% des CDI sont rompus la première année

      Salle pays pour celui qui est obligé de bosser et qui ne retrouve pas juste rémunération.
      Les droits sociaux ne sont pas si mauvais que ça soit dit en passant on pourrait se les payer.
      Mais rajouter un l’Etat obèse qui entretient une caste qui devient de plus en plus nécessaire à sa légitimation, en gros tu en croques tu rends par bulletin de vote...
      On est vraiment au taquet du cycle.

      "je rappelle que 50% du prix d’un logement neuf en France est de manière directe et indirecte composé de taxes et impôts"
      ben oui et ou va tout ce fric ?

      On va se marrer pendant la réforme des professions réglementées, car un commentateur intelligent disait qu’il y a beaucoup d’avocats députés et ça a commença avec 3000 amendements pour le moment.
      C’est le 3eme Théorème politique de Chouard, "un politique va t il se tirer une balle dans le pied" ?

       
  • #1101596
    Le 25 janvier 2015 à 16:36 par ahbon
    Emploi : 36% des CDI sont rompus la première année

    quand une formation est payée par l’état comme un salaire et que l’on peut achever la fin de la formation par un changement de salarié pour bénéficier de la formation payé au frais de la princesse, c’est royale au barrrrr !!!!

     

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    • #1102834
      Le Janvier 2015 à 23:46 par dede
      Emploi : 36% des CDI sont rompus la première année

      de quel procédé tu parles ?

       
    • #1104270
      Le Janvier 2015 à 10:20 par peg
      Emploi : 36% des CDI sont rompus la première année

      Formation professionnelle par exemple, et je prends ne serait-ce qu’un exemple que je connais bien : aide soignant et infirmier !

      Combien d’élèves en cours de formation percevant juste une "indemnité" de formation sont utilisés (le mot est faible) en remplacement d’un professionnel soit en arrêt maladie, en congé, en remplacement dans un autre service, en manque de personnel. Et une fois que le stagiaire est parti on en reprend un autre si possible de deuxième ou troisième année histoire qu’il soit déjà autonome pour accomplir les tâches les plus courantes, brancardages, envoi en consultation, toilettes, tout cela tout seul parce que après tout il manque quelqu’un et pour le gratifier hypocritement "on compte sur lui pour que ça tourne bien". Mais quelle économie réalisée !
      Imaginez 25 stagiaires (et encore je suis gentil aux bas mots) qui paient soit eux même leur formation soit l’etat, qui remplacent 25 salariés titulaires à remplacer normalement en intérim ou en ETP à la charge de l’employeur ! c’est tout bénéf !

      Et voyez la perversité des cliniques privées. Sous prétexte de toucher moins d’aides de formation professionnelle et de ne pas avoir assez de personnel encadrant les stagiaires, elles ont décidé de ne plus en prendre...sans toutefois embaucher pour autant !
      Dans mon établissement outre les grognements habituels, je n’ai jamais entendu autant de menaces de grèves à cause des arrêts qui ne sont pas remplacés (avant compensés par le nombre des stagiaires) : merde ça se voit maintenant O_O
      - du manque de brancardiers pour transporter les patients d’un service à l’autre (merde ils sont où les étudiants qui le faisait ?),
      - les coursiers pour emmener les échantillons au laboratoire (putain l’élève il est où pour emmener les tubes au labo ?),
      - le nombre de poubelles trainant dans le couloir et dans les chambres (purée il est où l’élève à qui on déléguait cette tâche là ?)
      - les désinfections de chambre à faire entre chaque patient, (merde où sont les étudiant bon sang ???)
      - le tour des changes qui prennent maintenant 2 heures au lieu d’une (putain la pausé café est foutue, la titulaire va se faire engueuler par le médecin qui va arriver, mais bordel où est l’ETUDIANT en FORMATION professionnelle ????!!!!)

      Ceci n’est qu’un exemple...mais je suis certain qu’il y a d’autres domaines ou en effet la formation est utilisée pour ne pas embaucher et il y aura toujours des excuses

       
  • #1101701
    Le 25 janvier 2015 à 18:15 par peg
    Emploi : 36% des CDI sont rompus la première année

    Au delà de ceux qui démissionnent pour se remettre en sans emploi pour confort, il ne faut pas négliger que parfois la période d’essai est une période où petit à petit on te montre à quelle sauce tu va être mangé : tâches toujours de plus en plus nombreuses, polyvalence toujours développée, heure à rallonges juste à récupérer au bon vouloir dde l’employeur en fonction de l’activité,, économie etc...quand arrive le terme de la période d’esssai et que le tableau est dégrossi, on sait très bien que ce n’est que le début.
    Alors entre pire et avoir encore l’opportunité de partir dans des conditions relativement moins fracassantes pour espérer trouver mieux, quel est le choix que certains font ?

     

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  • #1102203
    Le 26 janvier 2015 à 12:03 par Pascal
    Emploi : 36% des CDI sont rompus la première année

    Pour résumer, la France est le pays du chômage. Ou l’initiative privé (Patron indépendants en non-relation avec les politiques...) est détruite, une sorte de néo-communisme. En fait si le monde occidental s’effondre c’est par le manque de démocratie RÉEL, à savoir qu’à partir du moment que l’État se mêle de tout et se mêle de se qui ne le regarde pas, qu’un pays atteint des sommets sur le ratio fonctionnaire/Tx emploi réel etc...On ne peut pas parler de démocratie. Dans nôtre cas parlons plutôt alors d’une répartition de plus en plus discriminatoire des richesses (57% au minimum ; des richesses sont prélevés par l’État français avec la redistribution qui va avec...). Richesses qui par se même processus sont détruites par cet accaparement de minorités politisés, qui n’ont plus cette richesse par leur travail et leurs compétences mais par le lien politique et une politique de cooptation discriminatoire, détruisant L’ÉGALITÉ des chances, on en revient toujours au même cycle infernal.

     

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