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France Inter : Alexandra Bensaïd et Tristan Mendès-France contre la liberté d’expression

Un jour comme un autre sur Sionisme Inter, autrefois appelée « France Inter ». Alexandra Bensaïd reçoit Tristan Mendès-France dans le cadre de L’invité de la matinale. La journaliste au CV prestigieux – elle a fait Columbia, l’université US qui fournit des agents partout dans le monde, plus Sciences Po et le CFJ – a été choisie pour animer le débat final sur la primaire de la droite le 27 novembre 2016 entre Juppé et Fillon, aux côtés de Gilles Bouleau (TF1) et David Pujadas (France 2). Un sacré coup de pouce venu d’on ne sait où, officiellement de l’augmentation de l’audience de sa chronique économique en radio. « Elle a le profil idéal pour cela », a communiqué à l’époque la chaîne publique, n’imaginant pas une seconde comment cette phrase énigmatique pourrait être prise.

 

 

Face à elle, ce lundi 26 décembre 2016, Tristan Mendès-France, petit-fils du président du Conseil de 1954 à 1955, opposant coriace au général De Gaulle. Tristan, que personne ou presque ne connaissait, est invité en tant que «  spécialiste des nouveaux usages numériques », expression fleurie pour ce qui ressemble à gardien et délateur de la trop grande liberté d’expression sur les « réseaux sociaux », qui posent d’évidence un problème insoluble aux deux protagonistes. Ils iront même jusqu’à prôner la solution répressive, que ce soit par la « justice » – on sait qui la tient –, de très fortes amendes, ou carrément un changement d’algorithme. Toujours cette histoire d’argent pour punir les pensées non conformes, ou comment gagner sur les deux tableaux. Verbatim.

 

 

Alexandra Bensaïd : « Mettre en lumière le complotisme et la désinformation sur les réseaux sociaux c’est votre combat c’est votre expertise. »
Tristan Mendès-France : « Peut-être que je suis particulièrement sensible aux théories conspirationnistes et à l’antisémitisme qui lui est évidemment mécaniquement lié, bien sûr je n’ai pas vécu ce que mon pauvre grand-père a lui-même vécu à une époque où les attaques ad hominem étaient absolument abjectes et infâmes, encore que, bon, ces derniers temps, il y a des odeurs qui sont un peu familières et qui nous rappellent des moments un peu difficiles de notre histoire comme on dit. »
« Aujourd’hui ce mélange de cette toxicité avec ces nouvelles technologies de diffusion de l’information arrive à un point de maturité qui m’inquiète. »
« On peut d’ailleurs ne pas regarder ne pas allumer l’ordinateur mais ça n’empêche évidemment pas ce poison de se répandre et ces propos de se diffuser. »

« Abjectes », « infâmes », « odeurs », « toxicité », « poison »... Le moins qu’on puisse dire, c’est que les termes choisis (il lit ses réponses) par Tristan Mendès-France sont loin d’être ceux d’un universitaire aux propos mesurés. Mais quand on s’intéresse à son CV, on comprend mieux ce qui anime le « blogueur »... Du côté d’Alexandra Bensaïd, on n’a que de la répression à la bouche...

 

Alexandra Bensaïd : « Il faut dénoncer, c’est ça la bonne stratégie ? »
Tristan Mendès-France : « On peut décrypter mais on n’est peut-être pas entendus par ceux qui ont été infectés. »

La pensée qui se structure sur les réseaux sociaux est donc assimilée à une infection (on parle d’incubation) et ceux qui la portent ou la défendent à des malades.

Alexandra Bensaïd  : « Décrypter on va commencer par ça. Derrière on trouve toujours les auteurs finalement quand on remonte hein, ces rumeurs, on trouve les auteurs et on trouve des sites d’extrême droite, des personnalités d’extrême droite. »
Tristan Mendès-France : « Parfois on arrive à identifier les émetteurs de ces fausses informations et parfois c’est moins évident. Aujourd’hui de plus en plus effectivement on arrive à voir d’où proviennent ces attaques absolument abjectes et qui incubent en général dans ce qu’on appelle en France en tout cas la fachosphère… Mais y a aussi des endroits beaucoup moins connus des Français, des forums anonymes dans lesquels commencent à naître ce genre de formules, et des attaques contre des personnes, pour décrédibiliser des candidats. […] Et la plupart de ces attaques sont motivées par un agenda, une propagande… Il y a évidemment des pays étrangers qui eux aussi tentent leur chance en France et tentent d’imposer leur lecture de l’actualité. »

Le spécialiste autoproclamé des réseaux sociaux accuse alors clairement les chaînes russes Russia Today et Sputnik de propagande… Un joli cas d’inversion accusatoire – conscient ou pas – quand on songe au prisme sioniste de la majorité des médias français, dont l’exemple éclatant demeure France Inter.

Tristan Mendès-France : « Cette saison électorale va être l’occasion je crains pour certains médias internationaux de venir faire de l’entrisme, de la propagande et diffuser de fausses informations. »
Alexandra Bensaïd  : « Dans ces fausses informations il y a des photomontages, y a du grotesque, comment expliquer que ça soit efficace ? »

Sa propagande à elle n’étant pas efficace, malgré les moyens humains et matériels investis. Et avec notre argent, puisque cette dame est payée par nos impôts. Tristan Mendès-France balance alors un chiffre inquiétant : « 62% des Américains accèdent à l’info via les réseaux sociaux », ce qui sonne le glas, à terme, de l’influence des médias dominants. La définition des médias s’en trouve changée, puisqu’ils ne sont plus la principale passerelle entre l’élite et le peuple : les gens s’informent de plus en plus horizontalement, et de moins en moins verticalement.

« Entre les médias d’information et le citoyen viennent s’intercaler les réseaux sociaux. »

Viennent les solutions ultimes, dans la bouche de la police de la pensée.

 

Alexandra Bensaïd : « Est-ce que les Allemands qui réfléchissent eux à des sanctions financières très très lourdes, jusqu’à un demi million d’euros pour des sites qui ne feront pas la police, est-ce que les Allemands ont raison ? Est-ce que c’est comme ça qu’on peut faire bouger les réseaux ? »
Tristan Mendès-France : « On peut toujours attaquer en justice, la justice est évidemment l’arme naturelle contre ce genre de dérive. »
Alexandra Bensaïd  : « La diffamation ? »
Tristan Mendès-France : « C’est la voie à suivre, encore une fois il faut voir si derrière ça a un impact sur cette population qui relaye des fois sans le savoir des fausses informations. »
Alexandra Bensaïd : « Alors j’entends ce que vous voulez nous dire. Vous voulez nous dire que finalement la véracité de l’info elle existe, on la retrouve par exemple sur France Inter, mais ce n’est pas ce qui intéresse les, les utilisateurs de ces réseaux et qui eux, enfin ceux qui, aiment la théorie du complot. »

« La justice est évidemment l’arme naturelle contre ce genre de dérive », ose le petit-fils de. Il faut le lire pour le croire. La journaliste propose alors une solution miracle qui permettrait aux médias mainstream de ne pas couler…

« Et Tristan Mendès-France si on changeait l’algorithme de ces réseaux… »

Si on utilisait à leur encontre le quart du vocabulaire qu’ils utilisent contre nous (les gens qui s’informent autrement), on irait tout droit en prison. Leur droit n’est qu’un droit à l’insulte.

Sociologie de la soumission sur Kontre Kulture

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