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Francis Szpiner, l’avocat franc-maçon et sioniste derrière la prestation catastrophique de Pécresse

Comme le précise Le Monde, la prestation de Valérie Pécresse lors de son premier grand meeting au Zénith de Paris « a été jugée ratée ». Pourtant, on apprend que la candidate LR « s’était préparée avec l’acteur Benoît Solès et l’avocat Francis Szpiner, afin d’"incarner" son texte »... Si Benoît Solès (de son nom de naissance Benoit Etchart) est un comédien homosexuel ayant soutenu Nathalie Kosciusko-Morizet lors de l’élection municipale de 2014 à Paris avant de s’engager auprès de Valérie Pécresse aux élections régionales de 2015 (il est élu au Conseil régional depuis cette date), Francis Szpiner est un avocat bien connu des initiés des réseaux oligarchiques profonds (notamment proche de Gilles-William Goldnadel).

 

À lire : qui est Francis Szpiner ?
par Faits & Documents

 

Avocat, né le 22 mars 1954 à Paris XIXe.

« Francis est le petit garçon choyé, troisième enfant et seul fils de Jacques et Bella Szpiner, imprimeurs. La famille est chaleureuse, soudée par l’histoire des grands-parents, des immigrés polonais dont trois sur quatre ont fini leur vie dans les camps de Hitler […] Jacques Szpiner, résistant à 17 ans, agnostique et franc-maçon, admirateur de De Gaulle et Mendès France. » (Libération, 13 février 2004)

Son père, imprimeur, s’engagera à 17 ans dans l’armée de la campagne d’Italie. Lui-même a milité au Front des étudiants juifs de France (où il a fait « le coup de poing, » selon Média, juin 2004), avant de passer aux Radicaux de gauche, où il n’arrivera pas à s’imposer, et passera aux Radicaux valoisiens (centre-droit). Ce ceinture noire de karaté 2e dan nie, en revanche, avoir milité au Betar. C’est son ami, le judoka multimédaillé David Douillet, qui présidera son comité de soutien en 2002.

Membre du MRG, il sera exclu de ce parti en 1978 pour s’être présenté aux élections législatives à Paris comme radical, mais sans investiture. Engagé dans la campagne de Jacques Chirac en 1981, il votera toutefois François Mitterrand au second tour et signera l’Appel des avocats en faveur du candidat socialiste.

Francis Szpiner passera par hypokhâgne avant de s’orienter vers le droit, plus particulièrement le droit pénal. « Sa vocation, aussi, lorsqu’il voit Jacques Isorni, ancien avocat de Pétain, plaider brillamment aux assises » (Libération, 13 février 2004). Deuxième secrétaire de la Conférence du stage à 23 ans, en 1978 (derrière le futur porte-parole de l’Élysée Michel Vauzelle), cet avocat au barreau de Paris a notamment été le défenseur du baron Édouard Empain, de l’industriel de la discographie Hazan, des plaignants du CES Pailleron, du baroudeur Roger Delpey, auteur d’Affaires centrafricaines, qui ne fut pas pour rien dans la chute de Valéry Giscard d’Estaing en 1981, du capitaine Barril dans l’affaire des Irlandais de Vincennes, mais aussi du GIGN dans l’affaire de la grotte d’Ouvéa et du massacre de quelques militants kanaks, des victimes de l’attentat de la rue Marbeuf, du commanditaire supposé Pierre de Varga dans l’affaire de l’assassinat du prince de Broglie, avec François Gibaud, de l’ex-empereur Jean-Bedel Bokassa à Bangui (un combat quasi désespéré face à la peine de mort, réclamée à deux reprises par l’avocat général), de Christian Nucci dans l’affaire du Carrefour du développement (qu’il qualifiera d’« enfant de chœur » face aux affaires polynésiennes).

Outre l’Internationale de la résistance de Simone Veil, ou la défense des familles de religieuses disparues en Argentine, on le retrouve aussi comme avocat de l’industriel failli Bernard Tapie face au député RPR Georges Tranchant, ou des militants du Betar, cette milice parallèle d’extrême droite sioniste lorsque ces derniers avaient attaqué le groupe nationaliste L’Œuvre française lors d’un défilé en l’honneur de Jeanne d’Arc. On le retrouve aussi comme avocat de Jean-Edern Hallier et à ce titre figurant parmi les « écoutes de l’Élysée » (et aussi dans les écoutes suivantes ordonnées par le « cabinet noir » de Jacques Chirac).

L’homme est infatigable, ne négligeant aucun contact politique. Se disant proche de Jacques Chirac, et l’étant devenu par la suite (ainsi que de son épouse, pour l’avoir défendue dans le cadre de la vente de terrains au Port autonome de Paris), et confident de Charles Pasqua, ce « super lourd » du barreau devait pourtant signer le fameux appel de l’extrême gauche en faveur de Klaus Croissant en octobre 1977. Il fut aussi le défenseur des assassins d’Ezzedine Kalak, le courageux représentant de l’OLP à Paris. En 1997, il sera le défenseur de Francis Szafran, coauteur d’un ouvrage Le Roman d’un président, qui avait inventé des propos antisémites attribués à Jean-Marie Le Pen comme le démontra la bande enregistrée. Dans sa plaidoirie, Me Szpiner déclarera : « Il ne faut pas dire que les journalistes lui ont imputé des sentiments et des convictions qui ne sont pas les siens. Le seul reproche que l’on puisse leur faire est d’avoir synthétisé un entretien très long. » (les auteurs furent condamnés) On le retrouvera comme directeur de cabinet d’Alexandre Léontieff, président du gouvernement du territoire de la Polynésie française (condamné depuis lors pour corruption, il dut quitter la politique peu après) en avril 1990, qu’il avait défendu quelques mois auparavant dans un litige l’opposant au milliardaire chiraquien Gaston Flosse (la carrière de Léontieff sera brisée par les « affaires »). Raison de son engagement : casser la machine Flosse. L’avocat de SOS Attentats a participé à la campagne de Jacques Chirac en 1995 comme proche de Philippe Seguin. Il a écrit quelques romans, dont Une Affaire de femmes qui sera adapté par Claude Chabrol. Avec le futur prix Goncourt Patrick Rambaud, il rédigera les Carnets secrets d’Elena Ceausescu, qui sera mis au pilon en 1990, non pour avoir pastiché la femme du Conducator roumain mais pour avoir recopié la couverture de la fameuse collection La Pléiade. Avec le journaliste hautement lié aux services secrets Jean-Marie Pontaut, il rédigera même L’État hors la loi en 1990 (Fayard), où ils racontent les turpitudes de l’État français. Celui-ci lui renverra l’ascenseur dans Enquête sur trois secrets d’État où il parle de cet « avocat redoutable qui fait aussi peur à l’Élysée que son client (le capitaine Paul Barril) […] excellent débatteur et brillant polémiste ».

Il est l’un des principaux officiers (il en a été vénérable de 1997 à 1999) de l’une des principales loges d’influence du Grand Orient de France, la loge République, celle-là même dont est issu l’ancien grand maître d’obédience trotskiste Patrick Kessel. Mais aussi Christian Nucci, qu’il a défendu, selon Le Point du 3 août 2001, qui ajoute : « Son appartenance à cette confrérie particulièrement influente dans les hautes sphères de l’État, de la politique et du syndicalisme lui permet d’étoffer sa clientèle ». « Francis Szpiner est aussi franc-maçon depuis trente ans. Le Grand Orient d’abord, puis la Grande Loge où il a tenté en vain d’initier Bernard Tapie. C’est sa patte, mélanger les gens et les genres, tricoter des réseaux, être toujours en avance d’une information. S’introduire dans un dossier politique par la petite porte d’une partie civile, lâcher quelques grenades dans la presse. » (Libération, 13 février 2004) Lui-même indique (Média, juin 2004) : « La franc-maçonnerie, malgré les fantasmes, est d’abord un lieu sain pour l’hygiène mentale. » Dans Les Francs-maçons des années Mitterrand, on rappelle combien il était lié avec un autre franc-maçon, le fameux juge Alain Marsaud. Les deux hommes menèrent les négociations dans l’affaire Tapie-Tranchant. Évidemment très politiquement correct, dans Tribune juive (12 juin 1997), il s’affirme favorable à un renforcement de la législation antinationale, notamment avec le projet de loi liberticide Toubon : « Je suis convaincu que la seule manière de lutter efficacement contre le racisme, qui est un délit et non une opinion, est d’extraire la législation du code de la presse qui est trop contraignant. Le projet de Jacques Toubon allait en ce sens ».

Membre du conseil de l’ordre des avocats de la cour de Paris de 1995 à 1997, il a également été membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme de 1996 à 1999 (puis vice-président à partir de 2002) et appartient au Conseil national des barreaux depuis 1998. Le 4 septembre 2001, il obtient l’annulation partielle de la procédure dans l’affaire des HLM de la Ville de Paris. Le juge Éric Halphen est dessaisi de ce dossier embarrassant pour Jacques Chirac (voir Le « mercenaire » anti-juges de Jacques Chirac, Le Parisien, 10 septembre 2001). En juin 2002, « le petit Maître de l’Élysée » (Le Point, 3 août 2001) a été parachuté par Jacques Chirac dans la 6e circonscription de Saône-et-Loire. Ayant pris pour suppléante Marie-Claude Jarrot (fille de l’ancien ministre André Jarrot), sévèrement battue aux élections municipales de 2001 à Lux, il a été battu, avec 44,57 %, par le député sortant socialiste Arnaud Montebourg, qui s’était fait un nom en dénonçant les détournements financiers de la Ville de Paris et en tentant de déférer Jacques Chirac devant la Haute Cour de justice. Il n’a pu empêcher la condamnation d’Alain Juppé en première instance mais a obtenu une très forte réduction d’inéligibilité en appel en 2004.

Il a également défendu Dominique Baudis, réclamant, avec l’accord de son client, sa mise en examen dans l’affaire Alègre pour préparer sa contre-attaque victorieuse.

 

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