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Grèce : manifestations de rentrée contre le nouveau plan de rigueur

"Non à l’abolition d’acquis centenaires", "le peuple grec n’en peut plus", proclamaient des banderoles dans le cortège syndical, escorté de nombreuses ambulances attestant de la tension montante parmi le personnel médical contre les baisses de salaires et les coupes budgétaires.

"Très bientôt, l’immense majorité du peuple grec va réagir", a averti le chef du parti Syriza, Alexis Tsipras, en hausse dans les sondages face au gouvernement de coalition réunissant droite, socialistes et gauche modérée.

Il a accusé le Premier ministre conservateur, Antonis Samaras, qui lui avait reproché dans la matinée de pousser la Grèce vers la sortie de l’euro, d’être celui "qui conduit le pays à la catastrophe".

Les syndicats du secteur privé espèrent notamment faire barrage aux pressions de la troïka représentant les créanciers UE-BCE-FMI de la Grèce, qui réclament davantage de dérégulation du marché du travail, tandis que l’Adedy (NDLR : confédération des syndicats des fonctionnaires publics) condamne les nouvelles coupes "barbares" dans les salaires et les emplois de la fonction publique.

Ce tour de chauffe social intervient à la veille d’une réunion entre la troïka et le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, et d’un rendez-vous des alliés gouvernementaux pour peaufiner les mesures visant à économiser 11,5 milliards d’euros en 2013 et 2014.

La zone euro et le FMI font dépendre de l’adoption de ces mesures la poursuite de leur soutien à la Grèce, ce qu’a rappelé dans la matinée M. Samaras, se fixant comme priorité d’obtenir "un rapport positif" de la troïka sur les efforts grecs de redressement.

Mais il a reconnu qu’il devra batailler dur pour faire passer cette cure d’austérité "douloureuse et injuste", contre laquelle les grèves doivent se multiplier cette semaine. Des manifestations sont aussi attendues quand elle sera soumise au parlement, en principe courant octobre.

Un impressionnant dispositif de quelque 3.500 policiers a été déployé à Salonique pour parer aux débordements, fréquents en marge des manifestations en Grèce, et une dizaine d’interpellations "préventives" ont été annoncées.

Des supporteurs du club local de football Heraklis, coutumiers des violences, battaient aussi le pavé pour protester contre les difficultés économiques de leur équipe.

Plusieurs centaines de policiers, de pompiers et de garde-côtes en uniforme avaient déjà manifesté à la mi-journée dans la ville contre les coupes salariales les visant. "Quand la colère déferlera sur le parlement, nous serons avec le peuple", annonçait une de leurs banderoles.

Plusieurs milliers de militants communistes ont aussi défilé dans la matinée à Athènes contre les coupes dans les pensions et les prestations de santé.

 






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9 Commentaires

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  • #217693

    C’est bien beau tout ça, ils se plaignent, ils manifestent, mais la majorité d’entre eux ont voté pour les partis pro-austérité aux dernières élections législatives...
    Je trouve qu’ils y mettent du temps pour réagir. Mais c’est un bon laboratoire pour l’oligarchie, ça leur permet de savoir jusqu’où ils peuvent ruiner un peuple tout en le gardant sous contrôle.

     

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    • #217819
      Le Septembre 2012 à 09:10 par gauloissauvage
      Grèce : manifestations de rentrée contre le nouveau train de rigueur

      Que ça pète non de D*** !!!

      Je pense que si la Grèce pète, l’ue s’effrondre !

      Il y aura perte et fracas mais c’est préférable qu nouvel ordre mondial !

       
    • #217910

      "C’est bien beau tout ça, ils se plaignent, ils manifestent, mais la majorité d’entre eux ont voté pour les partis pro-austérité aux dernières élections législatives..."
      C’est triste à dire mais je pense la même chose.
      Si la majorité des grecs sont réellement pour la monnaie des banksters, l’euro, désolé mais on peut rien faire pour les grecs.

       
    • #218048

      Tu aurais dû comprendre depuis bien longtemps que c’est la fraude électorale de l’Etat Grec qui permet aux politiciens pro-europe de se maintenir au pouvoir , la différence entre la rue et les urnes est trop flagrante , c’est comme nous ici en France pour les Présidentielles le décalage évident entre l’impopularité de Sarkozy et le fait qu’il soit présent au second tour contre Hollande , à 2 doigts même de l’emporter !!! .... toute la machine de fraude électorale et belle et bien huilée crois moi d’ailleur cette année t’as beaucoup entendu toi parler ici des "machines à voter" ? la presse a mis ça sous le tapis comme on dit et c’est pas pour rien , c’est pour empêcher les gens de réclamer le vote traditionel , les gens se sont donc retrouvé devant le fait accomplit soit ils votent sur les machines soient ils repartent à la maison sans avoir voté .

       
    • #218126

      Toujours très drôle de lire les commentaires des donneurs de leçon de "rebelle attitude".
      Foutez leur la paix aux grecs, en tant que français nous n’avons pas beaucoup de leçon à leur donner.
      Ce sont aussi nos dirigeants qui les maintiennent dans cette situation et je ne vois pas beaucoup de gens "réagir" et se révolter... a croire que c’est un peu plus difficile que ce que l’on pense d’avoir du courage physique.

       
  • #217895
    Le 9 septembre 2012 à 11:36 par francky
    Grèce : manifestations de rentrée contre le nouveau plan de rigueur

    Concernant toute cette m....e , économique, financière, sociale et comprendre le point de rupture et ses conséquences, il y a un livre que je conseillerais dont le titre est : "Le cygne noir" de Nicolas Nassim Taleb.
    NNT est un ancien trader, docteur en économie et ancien élève du grand mathématicien franco/américain Benoit Mandelbrot "inventeur" de la géométrie fractale. Pour faire simple, il explique qu un événement hautement improbable peut qd même arrivé à partir d’un certain point de rupture et que cet événement arrivé aura des conséquences inimaginables (échelle logarithmique).
    Bonne lecture...

     

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  • #217923

    "Quand la colère déferlera sur le parlement, nous serons avec le peuple"

    Puisse cette phrase être vraie si jamais une vague de colère populaire déferlait sur le parlement !

    Car c’est de cette manière là que les régimes sont généralement renversés, au moment où les forces de police et les militaires (qui sont aussi des gens du peuple) rejoignent la foule en colère.

    Et un tel scénario en Grèce, où les politiques traîtres et collabos se retrouveraient dans l’obligation de prendre la fuite pour éviter le lynchage public, serait tout de même une sacrée bombe au milieu de cette Europe "sociale et démocratique" !

     

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  • #218015

    si les mondialistes arrivent à faire en sorte que les Grecs votent pour les mêmes connards et ne se révoltent pas, alors que c’est le pays européen qui souffre le plus, alors on peut en déduire que, pour tous les autres pays européens, cela va être du gâteau pour ces euromondialistes !!!

    oui, la Grèce est vraiment un pays-pilote, un pays-témoin, utilisé pour toutes sortes d’essai de souffrance et de privation...

     

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  • #218220
    Le 9 septembre 2012 à 20:51 par lumpenproletariat
    Grèce : manifestations de rentrée contre le nouveau plan de rigueur

    Et notre Bernard Arnault qui prend la poudre d’escampette...
    Pourquoi n’est ce pas évoqué sur E&R ?
    Je trouve les agissements de ce type scandaleux, c’est un pur déni de patriotisme.

     

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