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L’OTAN va augmenter son aide à la Turquie

L’OTAN, qui avait déjà pris des mesures de soutien à la Turquie en raison des conflits à ses frontières, va dans les semaines à venir augmenter encore son aide à son allié du sud-est de l’Europe, a indiqué mardi le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg.

« Nous allons travailler à des mesures supplémentaires pour assurer la sécurité de la Turquie », a-t-il assuré à son arrivé au siège bruxellois de l’OTAN à l’entame d’une réunion de deux jours des ministres des Affaires étrangères des 28 pays alliés.

 

Membre de l’OTAN depuis 1952

M. Stoltenberg a toutefois souligné que l’Alliance avait décidé « depuis plusieurs années » d’apporter une aide supplémentaire à la Turquie, membre de l’OTAN depuis 1952 et qui partage une frontière avec la Syrie et l’Irak. M. Stoltenberg a assuré que « ceci n’est pas lié à l’incident de la semaine dernière », au cours duquel un avion de chasse turc a abattu un bombardier russe qui était, selon Ankara, entré dans l’espace aérien de la Turquie.

 

Défense antiaérienne

Les alliés avaient notamment décidé de renforcer la défense antiaérienne turque en déployant en 2012 six batteries antimissiles Patriot le long de la frontière avec la Syrie. Mais les États-Unis et l’Allemagne ont chacun retiré leurs deux batteries ces derniers mois, suivant l’exemple des Pays-Bas. Une seule batterie espagnole est encore présente à Adana (sud).

 

Avions de combat

« Nous avons ces dernières années augmenté les défenses aériennes de la Turquie », a expliqué M. Stoltenberg. Outre les batteries Patriot, les États-Unis ont déployé des avions de combat – dont des chasseurs F-15C – sur la base turque d’Incirlik et « la Grande-Bretagne a annoncé qu’elle allait déployer certains appareils » également, a-t-il précisé. L’Allemagne et le Danemark ont envoyé des bâtiments militaires dans l’est de la Méditerranée, a ajouté M. Stoltenberg.

 

Instabilité régionale

En raison de l’instabilité dans la zone, avivée par l’intervention de l’armée russe en Syrie en soutien au régime du président Bachar al-Assad – marquée la semaine dernier par la perte d’un Sukhoï Su-24 (« Fencer » dans la terminologie de l’OTAN), abattu par deux F-16 turcs –, l’OTAN fait actuellement croiser une dizaine de bâtiments militaires en Méditerranée.

 

Pertinence

« Tout ceci est pertinent » au vu de la situation dans la région, marquée par « une montée de l’extrémisme violent », a jugé le chef de l’OTAN. « Nous allons discuter pendant la réunion de la façon dont nous pouvons continuer à soutenir la Turquie et fournir différents types de mesures d’assurance », a-t-il dit. « Je m’attends à ce que d’autres alliés prennent davantage d’engagements, je m’attends à de nouvelles décisions dans les semaines à venir », selon M. Stoltenberg.

 

Patriot

Très peu de pays disposent toutefois d’un système similaire aux Patriot, à l’exception de la France et de l’Italie, qui ont développé ensemble le système sol-air de moyenne portée/terrestre (SAMP/T, alias « Mamba »). Mais l’OTAN pourrait envoyer en Turquie ses avions de surveillance aérienne E-3 Awacs, qui disposent d’une base avancée à Konya (centre de la Turquie).

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