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La déportation des Noirs

Lors d’une table ronde sur la traite des Noirs et l’esclavage, en octobre 1998, j’avais traité le thème de « la déportation massive d’Africains, un crime contre l’humanité ».

De retour vers Paris, un historien, professeur à l’université d’Orléans, m’a suggéré d’une façon très amicale de « ne pas employer le mot déportation s’agissant de la traite car il vaut mieux éviter les malentendus ». Comme je le regardais sans rien comprendre, il ajouta que si, toutefois je tenais absolument à employer le mot déportation à l’écrit, mieux valait l’utiliser entre guillemets et faire, en bas de page, une note précisant qu’il est question de la traite. Pour justifier sa position il précisa : « À l’époque de la traite, on n’a jamais employé le mot déportation. Aucun manuel d’histoire, aucun historien n’emploie ce mot pour parler de la traite. Parfois on parlera d’importation ou de transport. Le mot déportation renvoie aux déportations ayant eu lieu en Europe sous la domination nazie et, en conséquence, il est intellectuellement malhonnête d’en faire un emploi abusif. »

J’ignorais que même le droit d’appeler par son nom la déportation d’êtres humains la plus gigantesque que l’histoire de l’humanité ait connue pouvait nous être contesté. Et cela, pour la raison que les négriers, leurs descendants et leurs historiens, ni à l’époque ni après, n’ont employé ni autorisé l’emploi du mot déportation pour qualifier leur pratique. Ainsi, parce que les auteurs de ces actes barbares privilégièrent l’emploi d’euphémismes comme « traite », nous serions priés de nous en tenir là ? Le monopole des mots et des définitions n’est pas anodin. Il fait partie de la manipulation de l’histoire et du contrôle de son interprétation. C’est là que les enjeux d’une qualification juridique apparaissent dans toute leur ampleur saisissante.

Lorsqu’ils font des recherches sur le phénomène nazi, les historiens occidentaux – les seuls qui, des siècles durant, ont eu le pouvoir d’écrire et leur histoire et la nôtre – font de leur mieux pour ne pas comprendre qu’Hitler ne fut que le révélateur d’une sauvagerie raciste installée et remontant bien avant le XXème siècle, une sauvagerie raciste, un système d’anéantissement de l’homme dont, jusqu’alors, seuls les peuples colonisés avaient fait l’expérience.

Quant aux philosophes, occidentaux bien entendu, ils s’appliquèrent, après 1945, à nous convaincre que le nazisme, l’Allemagne hitlérienne et les génocides hitlériens ne pouvaient pas être compris avec les principes ou les critères traditionnels de la philosophie occidentale. Ces messieurs, si cartésiens et épris de logique, ne comprirent pas que, du fait du génocide des indigènes d’Amérique, du fait de la déportation massive des Africains et de leur mise en esclavage, Auschwitz ne peut pas être perçu partout et par tous comme il l’est en Europe et par les européens.

En sorte que, là où un philosophe européen se pose la question de savoir si, après Auschwitz, il est « possible de penser », un descendant d’Africains déportés, pas philosophe pour deux sous, peut lui expliquer : la « pensée philosophique » ne fut en rien ébranlée après Gorée et, pire encore, après Saint-Domingue, et ne sera donc guère bouleversée par des atrocités dont elle s’était accommodée aussi longtemps que les victimes appartenaient à d’autres latitudes que la « philosophie ».

Il est temps et il est nécessaire qu’au moins les Noirs sachent que la différence fondatrice du décalage entre le génocide afro-américain et les génocides hitlériens relève non pas des faits, mais de leur qualification juridique, ainsi que de la qualité des victimes. Une fois cela admis, chacun, s’il le veut, pourra comprendre qu’en histoire la définition et la qualification des faits, ainsi que leur dimension historique, sont affaires de pouvoir.

Rosa Amelia Plumelle-Uribe, La Férocité Blanche

 






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26 Commentaires

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  • #401515
    Le 10 mai 2013 à 15:59 par Sky25
    La déportation des Noirs

    Une confirmation de plus de ce que l’on sait déjà... Pas tout le monde, c’est vrai, et il faudrait faire passer ce message aux autres, leur ouvrir un peu les yeux.

    Je ne pense pas qu’il faut que ce soit "au moins les Noirs" qui doivent voir ce décalage et le prendre en considération. Tout le monde devrait pouvoir le voir et être prévenu.

    Il y a quelque chose que je ne comprends pas, dans cet article. L’auteur de ce texte, quelle est son intention ?

    On n’écrit jamais sans intention. Là, j’ai du mal à la percevoir. D’un certain point de vue, j’ai l’impression qu’elle veut nous prévenir des manipulations sémantiques en faveur d’une catégorie de personnes donnée. D’un autre, j’ai la sensation qu’elle veut que les Noirs réclament leur "droit à la souffrance", si je puis dire...

    La première partie me semble honnête, mais la deuxième est plutôt fallacieuse... Je pense qu’il faut faire attention à ne pas tomber dans la victimisation. Des horreurs, dans l’Histoire, tous les peuples en ont subi, de tous les continents, et bien souvent entre voisins. Je ne vois pas pourquoi on devrait plus parler de l’un ou de l’autre, ni pourquoi certains peuples, au nom d’évènements passés depuis très longtemps, auraient droit à une compensation d’un autre.

    Quand on tue quelqu’un qui vous est précieux, ça le ramène à la vie de pleurer sur son sort, de demander compensation et d’obtenir gain de cause ? Des sous contre une vie...

    Ça change la mort ? Non. Alors des sous pour des milliers de vies, ça changera quoi ? Qu’on leur rende hommage, c’est normal. Qu’on ne recommence pas, c’est normal.

    Mais ni pardon ni oubli... ? Est-ce une façon de vivre ? Doit-on l’appliquer à tous les peuples qui le réclament ? Ou même à un seul ? Doit-on pour toujours payer une guerre ? Les colons payent-ils pour le génocide des Indiens d’Amérique ? Non. Pourquoi devrait-on réclamer une souffrance quelconque, passée depuis des dizaines, voire plus encore d’années ? Au nom de quoi ? Parce qu’on en descend, de ceux qui ont souffert ? Oui mais nous, on a souffert ? Non.

    Si les Noirs tombent dans la même bêtise que les juifs sionistes, ils ne valent pas mieux. C’est une bêtise que de demander réparation ad vitam eternam. A la sortie d’une guerre, on règle ses comptes. Mais après on oublie. L’Allemagne nous demande-t-elle réparation, encore aujourd’hui, pour les guerres contre elle ? Non. Parce que c’est fini.

    Que les Noirs comprennent qu’il est grand temps d’avancer. Et les juifs aussi.

     

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    • #402759
      Le Mai 2013 à 23:10 par Mimile
      La déportation des Noirs

      L’aspect quantitatif peut dans ce cas, primer sur le qualitatif. Sans vouloir s’évertuer à réclamer à des firmes comme Levi Strauss des primes de dédommagement qui seraient versées aux descendants des Yorubas, Mandingues , Bambaras, Peuls etc., soit arrivés à "bon" port soit ayant engraissés les requins de l’Atlantique, il serait souhaitable de rendre public le chiffre de dix millions de déportés et qui représente seulement un dixième des embarqués de l’ile de Gorée.

      Quatre-vint dix millions(90 000 000) de rebuts humains ont donc été précipités dans l’océan, morts ou vifs.

      En cela réside la pire barbarie que l’Occident ait pu perpétrer sous la houlette de qui vous savez avec la complicité très active des Arabes .

      Il n’y a rien à réclamer en ce bas monde. En matière de rétribution de bienfaits ou de méfaits, tout vient à point qui sait attendre.

       
    • #404233
      Le Mai 2013 à 20:20 par Sky25
      La déportation des Noirs

      @ Mimile

      Votre conclusion est parfaite :). Je ne l’ai pas exprimé textuellement mais j’y adhère totalement. D’où l’inutilité pour moi des "réparations", comme si un peu d’argent allait effacer un tel massacre...

      C’est vrai, reconnaître le fait historique de la déportation, c’est important, et je ne dis pas le contraire :). Seulement il faut arrêter, à mon sens, de se croire tout permis parce que mon ancêtre est mort dans tel ou tel massacre de l’Histoire. On s’en sortirait plus : tout le monde réclamerait quelque chose à tout le monde !

      Après, bien sûr qu’il est important de reconnaître et de qualifier les faits historiques :) ! Là dessus, nous sommes d’accord, certains sont lésés. Il faut rétablir la vérité historique... Mais pas en faisant n’importe quoi :).

       
  • #401534
    Le 10 mai 2013 à 16:28 par pff
    La déportation des Noirs

    On en est encore à se demander si les sauvages ont une âme, quoi.
    .
    La vache, exposé avec brio comme dans cet article, le sujet décoiffe en soulignant le racialisme intrinsèque des beaux hâbleurs de salon "Européens" d’après 45. Mais on sait qui tient la plume après le montage de l’escroquerie à la shounia.
    .
    Il serait intellectuellement malhonnête de nommer un chat un chat et de voir que le plus gros matou déporté n’est pas décalotté alors que le producteur de concept est le descendant (ou le sous-fifre) du matou déporteur.
    .
    C’est beau l’objectivité historique, quant au "prof faiseur" de l’université d’Orléans, comment ne pas rire du lâche rigolo baratineur condescendant pas foutu de faire son métier d’historien avec des corones. A moins, comme le dit si bien Mel Gibson, qu’il n’ait eu "un chien dans la course".

     

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  • #401620
    Le 10 mai 2013 à 18:18 par panafricaniste221
    La déportation des Noirs

    Pour le respect de la mémoire de nos frères , sœurs, pères et mères qui ont subit ce crime abominable, on se doit nous africains et diaspora utiliser : DEPORTATION, nul n’est né esclave. Oui plus de 25 millions d’africains ont été déporté sachant que pour un africain emprisonné dix sont morts. le plus grand crime que l’humanité ait connue.

     

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    • #401946
      Le Mai 2013 à 00:42 par Inspecteur Derrick
      La déportation des Noirs

      Qu’on dise déportation ou pas qu’est-ce que ça change ? Oui, ce fut une déportation et non une extermination. Les nombreux descendants d’esclaves dans les caraïbes, les usa, le Brésil le démontre. Les seuls chiffres qui existent sur la mortalité, de l’instant de la capture à la traversée et à la mise au travail, sont des chiffres relatifs à l’Angola et ils s’élèvent de 45 à 50%. Déjà tes 1 sur 10, tu ferais bien de trouver une source solide avant de l’affirmer (je te rappelle qu’il faut des sources pour parler et que malheureusement il faut s’appuyer sur des sources occidentales puisque les sociétés africaines étaient de tradition orale et non écrite). "plus de 25 millions" : une fois de plus, on parle de 25 millions au grand maximum et effectivement les estimations les plus élevées qui existent sur le nombre de morts est de 112 millions (ce qui est énorme). A un moment tu me fais plus pitié qu’autre chose, à faire ta victime : "Pour le respect de la mémoire de nos frères , sœurs, pères et mères" T’as des frères et sœurs concernés ? C’est bien beau ce vocabulaire mais littéralement c’est de la merde. Je te rappelle que si tu viens d’un pays africain, tu n’as pratiquement aucune chance d’être descendant d’esclave (ils se trouvent de l’autre côté de l’Atlantique). N’oublies pas que des tribus se sont livrées entre elles, ou ont livrés leurs prises de guerre : les seuls témoignages à ce sujet se trouvent encore une fois dans des écrits occidentaux (Henri le Navigateur est un bon exemple, lorsque l’Afrique était inexplorée, lorsqu’il n’y avait que des comptoirs). Même si manipulés, quand un Hutu tue un Tutsi ou l’inverse c’est un noir qui tient la machette et c’est ça qu’il faut méditer, divisés nous ne sommes que de vulgaires mouches. La position victimaire est un mimétisme parfait de l’attitude juive, à sortir des chiffres tombés du ciel. Un peu de virilité, putain de merde.
      Finalement, tout ce que j’ai dit n’a que peu de sens. Le plus important est dans : "le plus grand crime que l’humanité ait connue". Cela montre le phénomène de compétition victimaire insupportable. Personne n’a jamais nié la traite triangulaire et si t’en sais quoi que ce soit c’est parce que les blancs ont été trop con de l’écrire dans leurs livres d’histoire tout en épargnant (à posteriori bien sûr) le rôle d’une certaine communauté, ce qui montre qui domine qui. Si tu veux la haine éternelle ; la perdition, schizophrénie et tutti quanti qui en découle, convertis toi au judaisme.

       
  • #401649
    Le 10 mai 2013 à 18:55 par Batouri
    La déportation des Noirs

    " De retour vers Paris, un historien, professeur à l’université d’Orléans, m’a suggéré d’une façon très amicale de « ne pas employer le mot déportation s’agissant de la traite car il vaut mieux éviter les malentendus ». Comme je le regardais sans rien comprendre, il ajouta que si, toutefois je tenais absolument à employer le mot déportation à l’écrit, mieux valait l’utiliser entre guillemets et faire, en bas de page, une note précisant qu’il est question de la traite. Pour justifier sa position il précisa : « À l’époque de la traite, on n’a jamais employé le mot déportation. Aucun manuel d’histoire, aucun historien n’emploie ce mot pour parler de la traite. Parfois on parlera d’importation ou de transport. Le mot déportation renvoie aux déportations ayant eu lieu en Europe sous la domination nazie et, en conséquence, il est intellectuellement malhonnête d’en faire un emploi abusif. »

    Ce petit paragraphe en lui tout seul, résume le fonctionnement intellectuel et la morale immorale de l’occident.

    La thèse selon laquelle la morale occidentale est une imposture se manifeste, dans ce témoignage, dans toute sa clarté.

    Quand je parle d’occident, je veux parler du mode de production capitaliste qui n’a rien à voir avec le libéralisme originel. L’occident n’est pas un espace géographique ; mais bien évidemment une modalité, une manière d’être au monde. Ainsi, on peut être Africain et être occidental, tout comme on peut être Européen, Américain ou Asiatique et n’être pas occidental.

     

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  • #401692
    Le 10 mai 2013 à 20:12 par RainHeart
    La déportation des Noirs

    Bon ! Outre le mot "déportation" qui est effectivement réservé au peuple élu.

    "Rosa Amelia Plumelle-Uribe, La Férocité Blanche"

    Je voudrais que l’on arrête de culpabiliser toujours et encore et à des fins mercantile les blancs d’aujourd’hui !

    C’est très bien de dénoncer le chantage à antisémitisme par l’inquisition moderne, mais faudrait éviter de vouloir faire pareil sur notre dos avec votre chantage au racisme !

    Quand parlerons-nous des noirs vendu par d’autres noirs suite à des guerres tribales ou simplement pour le commerce ?
    Quand parlerons-nous des blancs et des blanches (très prisé) occidentaux capturés lors de Razzia pour être esclaves et esclaves sexuelle dans les harems des sultans ?
    Quand parlerons-nous des arabes expéditionnaires capturant des villages entiers pour les vendre sur les côtes aux occidentaux ?

    Moi Blanc et fier de l’être, je ne suis pas coupable de tout cela, et je suis fier de ma patrie et de son histoire !
    Arrêtez de jouer les victimes et les mendiants, vous n’avez rien subit, relevez la tête et comportez vous avec dignités !

     

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  • #402044
    Le 11 mai 2013 à 04:57 par Seb de Martinique
    La déportation des Noirs

    La catégorie "Juif" est véritablement la pierre angulaire de la bien-pensance...

     

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  • #402382
    Le 11 mai 2013 à 14:16 par impartial
    La déportation des Noirs

    Bien sur que les esclaves noirs ont été "déportés", non seulement au sens propre mais encore au sens étymologique : on les a embarqué et fait littéralement "sortir des ports " . Le terme "déportation" leur est mieux approprié qu’aux Juifs transportés en train vers la Pologne .

     

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  • #402480
    Le 11 mai 2013 à 16:38 par Réveillez-vous
    La déportation des Noirs

    Rosa Amelia Plumelle-Uribe (24 décembre 1951 à Montelíbano1) est une avocate et historienne colombienne vivant en France et écrivant en français.



    Encore une morue culpabilisatrice assise le cul bien au chaud chez les horribles racistes tortionnaires...

    Qu’est-ce qu’elle attend pour se casser et rentrer chez elle la grognasse ?

    Tout çà c’est juste du bizness...

     

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  • #402865
    Le 12 mai 2013 à 05:10 par veritas ipsa
    La déportation des Noirs

    Cet article est excessif.
    Les esclaves africains (1% de la population prélevée par an pour 1,7% par an d’accroissement démographique dans la zone), ont été vendus par les chefs de villages qui les tenaient en esclavage. D’où certaines tensions entre les antillais et les africains...

    Le Vatican avait explicitement interdit aux chrétiens de traîner des peuples en esclavage (bulle veritas ipsa, 1537). Hélas, ce fut contourné par certains catholiques, mais qui n’étaient pas majoritaires dans cette histoire, selon l’argument que ceux qui étaient importés étaient déjà esclaves, car acheté en cet état.

    Un certain nombre de chefs des villages africains se sont beaucoup enrichis dans cette histoire.

     

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  • #403619
    Le 13 mai 2013 à 00:07 par dipenda
    La déportation des Noirs

    Si ces chers maîtres blancs de Sky 25, Inspecteur Derrick et Rainheart me le permettent, je pense que chacun a le droit d’évoquer son histoire, aussi peu glorieuse soit-elle, sans être systématiquement taxé de prétendant à la concurrence victimaire. Ecrire un article dans lequel on revendique que soient utilisés les termes exacts en parlant de réalités factuelles relève justement d’un souci d’honnêteté intellectuelle. Après, personne n’est venu pleurnicher ni mendier, relisez l’article et limitez vous-y au lieu de prêter des intentions malveillantes à l’auteur. Elle s’applique à décrire une réalité qu’elle pose en conclusion :

    "(...) la différence fondatrice du décalage entre le génocide afro-américain et les génocides hitlériens relève non pas des faits, mais de leur qualification juridique, ainsi que de la qualité des victimes"

    Répondez plutôt à cela au lieu de relayer la rhétorique soralienne comme une litanie : "la victimisation c’est de la merde, un peu de virilité bordel !". Mais qu’est-ce que la virilité vient faire là-dedans ? Parlez plutôt de dignité, à la rigueur. Mais n’en parlez que si l’on vient pleurnicher ! Personne ne pleurniche dans cet article, bande de crétins congénitaux ! L’auteur demande qu’une terminologie exacte et rigoureuse soit employée dans les auditoires universitaires plutôt que de nier l’évidence.
    Vous êtes tellement occupés à vouloir vous déculpabiliser que vous ne vous rendez même pas compte qu’aucun reproche pour la déportation en soi n’a été formulé. Vous croyez anticiper de prétendues intentions de l’auteur mais en fait vous vous trompez de débat : la question est de dire que le mot "importation" s’applique davantage à des objets qu’à des personnes. Et à ce titre donc, le terme "déportation" n’a pas à être reservé aux juifs, ni à quiconque d’ailleurs.

     

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