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La gouvernance mondiale se fracture

L’arrestation du directeur général du FMI a ouvert les hostilités au sein des élites mondiales.

Il ne s’agit pas cette fois d’un accrochage à fleurets mouchetés à propos de doctrines économiques, ni d’un rapport de forces pour faire évoluer la représentativité des différents États au sein de l’institution, mais bien d’une crise existentielle qui se propage à vive allure dans le système et le fracture en deux camps irrémédiablement opposés.

D’un côté, ceux qui veulent sauver les États-Unis de la faillite ; de l’autre, ceux qui préfèrent sauver les banques. D’un côté, ceux qui estiment que la première puissance du monde doit mobiliser toutes les énergies pour résoudre ses problèmes, de l’autre ceux qui pensent que l’argent n’a pas de patrie et que l’avenir appartient au BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).

Dans ce contexte, la candidature de Christine Lagarde à la direction générale du FMI représente une tentative désespérée de conserver au dollar son statut d’unique monnaie de réserve qu’elles qu’en soient les conséquences pour la paix mondiale, tandis que celle de Stanley Fischer illustre une volonté de Londres de renoncer à sa relation spéciale avec Washington, de miser sur le BRIC et d’accompagner un déclin en douceur du dollar.

M. Fischer est porteur d’une vision originale qui déplace les lignes de clivage traditionnelles. La question de la monnaie de réserve serait mise en attente en échange d’un compartimentage du système financier pour éviter qu’un probable effondrement des États-Unis n’infecte le reste du monde.

Le temps des amabilités est terminé. La « guerre civile des élites » commence.

Dans la période sombre qui débute, la plupart des acteurs de la finance mondiale vont connaître des pertes, d’abord ceux qui tarderont à se positionner, puis ceux qui auront misé sur le mauvais cheval. De nombreux dirigeants politiques, qui sont à la fois proches de Wall Street et de la City, de Goldman Sachs et de la HSBC, vont devoir choisir leur camp et sacrifier certains de leurs intérêts.

 






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8 Commentaires

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  • #22688
    Le 12 juin 2011 à 21:56 par OV
    La gouvernance mondiale se fracture

    C’est la City qui va gagner, comme toujours...Les ricains ne sont que des lourdauds à côté des english.
    De plus les deux plus gros marchés financiers du monde ne sont pas à New York mais à Londres : le marché des changes et celui des assurances.

     

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    • #22734
      Le Juin 2011 à 00:34 par seber
      La gouvernance mondiale se fracture

      Londres ne gagnera pas plus que les Etats-Unis. Leur petite gué-guerre déjà perceptible depuis un moment ne démontre qu’une chose : pas plus Londres que New-York n’a d’avenir. Ce sont déjà des coquilles vides. Ils croient simplement, et une grand partie du monde (quoi que) avec eux qu’ils ont encore de l’importance. Laissons-les se raccrocher à leur anneau, et sombrer avec.

       
    • #22880
      Le Juin 2011 à 16:27 par OV
      La gouvernance mondiale se fracture

      Une coquille vide le Commonwealth composé de 54 états membres ?....

       
  • #22696
    Le 12 juin 2011 à 22:33 par jasmin indien
    La gouvernance mondiale se fracture

    j’ai toujours rêvé de voir un coucher de civilisation !

     

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  • #22730
    Le 13 juin 2011 à 00:24 par panisse
    La gouvernance mondiale se fracture

    Étonnant. La candidature de dernière minute du gouverneur de la banque centrale de l’entité sioniste intervient juste après la fin de la réunion Bilderberg. Le sort de Lagarde a-t-il été scélé ?
    S’ils en viennent à mettre un banquier sioniste pur jus à la tête du FMI ça risque d’être rigolo.

     

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  • #22752
    Le 13 juin 2011 à 02:13 par Chercheur de Vérité
    La gouvernance mondiale se fracture

    il est le mentor de Ben Bernanke...

     

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  • #22836
    Le 13 juin 2011 à 13:24 par Sorrende
    La gouvernance mondiale se fracture

    Quelle ironie ! Mais vous savez, si les loups veulent se bouffer entre eux, ils ne faut surtout pas les en empêcher.

    Quoi qu’il en soit, je prédis que beaucoup de Nord-Américains vont vouloir émigrer vers des contrées plus clémentes avec l’effondrement du dollar.La blogosphère regorge de messages allant en ce sens avec l’Europe et l’Asie en première place des destinations préférées. Ce qui laisserait le champs libre à l’Amérique Latine qui rêve de reprendre les terres du Nord aux "gringos" .

    Je ne sais pas ce que la Chine apportera au monde à travers sa probablement inévitable hégémonie prochaine mais une chose est sûre, tout sera différent. Les Chinois n’ont pas particulièrement l’air intéressés par les conquêtes pseudo-coloniales façon US et je suivrai la passation de pouvoir avec grand intérêt.

     

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    • #22986
      Le Juin 2011 à 21:18 par Jozef
      La gouvernance mondiale se fracture

      Sorrende, vous êtes rigolo, la Chine a déjà bien entamé ses ambitions colonialistes en envahissant l’Afrique...