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Laurent Guyénot – Tradition et civilisation helléno-chrétienne

La section Nord-Pas-de-Calais d’Égalité et Réconciliation recevait Laurent Guyénot le samedi 18 janvier 2025 à Lille pour une conférence intitulée « Tradition et civilisation helléno-chrétienne ».

 

 

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38 Commentaires

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  • #3522823
    Le 22 avril à 21:47 par inférence.déductive
    Laurent Guyénot – Tradition et civilisation helléno-chrétienne

    L’enfer est pavé de bonnes intentions.

     

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    • #3523087
      Le 23 avril à 17:53 par Le grand ménage
      Laurent Guyénot – Tradition et civilisation helléno-chrétienne

      L’enfer c’est aussi quand les mauvaises intentions sont portées en bandoulière avec cynisme comme c’est le cas depuis des décennies en occident talmudisé.
      D’ailleurs ce sont bien les talmudistes qui nous mettent en garde contre les dangers de la morale, pour leurs plus grands bénéfices.

       
    • #3523328
      Le 24 avril à 09:46 par inférence.déductive
      Laurent Guyénot – Tradition et civilisation helléno-chrétienne

      @Le grand ménage

      Oui, ceux-la ont l’avantage, pour nous, d’être en face sur le champ de bataille matériel comme spirituel.

       
  • #3522967

    Les constructions intellectuelles développées dans la conférence de Laurent Guyénot reposent sur une critique soutenue de l’État moderne d’Israël et de l’usage supposé qu’il ferait de l’héritage biblique. Ce qui frappe, cependant, n’est pas tant le ton que l’angle choisi : toute une lecture eschatologique semble tenue à l’écart — celle qui fait de l’Antéchrist non pas une figure lointaine, mais un point d’aboutissement inéluctable du refus du Messie.

    Or, depuis les prophètes jusqu’aux évangiles, les Écritures ne cessent de rappeler que la venue du Messie s’accompagnera d’un affrontement décisif. Non d’un conflit politique, mais d’un dévoilement spirituel : un véritable Messie, humble, donné, rejeté — et un faux, attendu, façonné à l’image des désirs humains. C’est ce second visage, séduisant et trompeur, que la Bible nomme sans détour : l’Antéchrist.

    La tradition biblique, lue dans son ensemble, ne soutient ni l’idéalisation d’un peuple, ni la sacralisation d’un État. Elle suit une ligne continue : celle du dessein de Dieu pour racheter l’homme. Le Christ n’en est pas une étape : il en est le cœur. Loin d’être le prolongement d’une histoire nationale, il en est le dépassement, l’accomplissement. La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle.

    Dans cette perspective, l’État moderne d’Israël — sans Temple, sans prêtrise, sans offrande agréée — ne peut pas être confondu avec l’Israël prophétique. Il conserve une mémoire, mais il a perdu l’axe. Et c’est précisément ce vide spirituel, cette attente d’un messie sans croix, qui ouvre la voie à l’imposture. Non une irruption du mal brut, mais sa forme la plus raffinée : un salut sans repentance, une promesse sans vérité, une paix sans fondement.

    Les analyses de Guyénot, pour structurées qu’elles soient, restent prisonnières d’un horizon historique. Elles ne s’ouvrent pas au texte, à sa cohérence interne, ni à la lumière qu’il apporte. Le soupçon l’emporte sur l’écoute, et la reconstruction intellectuelle prend le pas sur la révélation. Le mal y est pensé comme désordre, mais non comme rupture d’alliance. Le salut y est espéré, mais sans que soit posée la question première : celle du péché.

    Or, ce n’est pas dans les constructions que l’on trouve refuge, mais dans une parole qui traverse les siècles. Ce ne sont pas les grandes idées qui réconfortent quand tout chancelle, mais les images familières : le berger qui cherche sa brebis.

     

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    • #3523044
      Le 23 avril à 15:21 par ProtégeonslaPalestine
      Laurent Guyénot – Tradition et civilisation helléno-chrétienne

      - "toute une lecture eschatologique semble tenue à l’écart" : Et c’est heureux, car l’eschatologie n’est pas le thème abordé. Qui dit « civilisation helléno-chrétienne » entreprend d’étudier la participation de l’antiquité au soutènement civilisationnel européen : la démarche est culturelle, axée sur l’histoire des idées, l’entrechoquement des apports : il s’agit de comprendre comment une cosmologie laïque proprement européenne s’est construite, depuis la Grèce antique, grâce aux apports des mathématiques indiennes, de la médecine arabe, a sombré dans l’oubli du fait du conflit acté entre la science et le dogme, avant d’être redécouverte à la Renaissance, moment libérateur de l’histoire où la raison a compris que Dieu et la science affichent une compatibilité parfaite et non exclusive.

      - À aucun moment Laurent Guyénot ne dénigre la foi, puisque de nombreux moment de son allocution offrent la possibilité de cette ouverture, avec une plasticité qui ne satisfera forcément pas vos attentes de prédication et votre besoin de conclusions péremptoires et définitives. Si le croyant que vous êtes est déçu par sa méthode, cela signifie que le conférencier a réussi son pari : dérouler un état des lieux des origines et de quelques aboutissants de la théorie des connaissances au soubassement de la culture européenne. L’archéologie du discours proposée par Guyénot me semble conforme aux attendus de la rétrospective épistémologique.

      - Bien que le christianisme soit la pierre angulaire de la civilisation européenne, sa suprématie culturelle s’est historiquement heurtée à une fronde concurrentielle de l’esprit critique qui a contesté le monopole du religieux à comprendre et dicter les représentations du monde : loin d’avoir été une conjuration anti-chrétienne, la Renaissance aura marqué l’affranchissement de l’intelligence collective par rapport aux savoirs statiques et limitants de l’Église : l’homme de la Renaissance a eu l’audace de s’avouer que l’accès à la connaissance supérieure était encouragé par Dieu mais entravé par les catégories obtuses de l’institution ecclésiastique. La teneur du propos n’est donc pas strictement religieuse, mais plutôt de l’ordre du panorama culturel.

       
    • #3523050
      Le 23 avril à 15:45 par Laurent Guyénot
      Laurent Guyénot – Tradition et civilisation helléno-chrétienne

      toute une lecture eschatologique semble tenue à l’écart




      C’est exact. L’eschatologie est à mes yeux une pseudo-science juive. Elle prend au sérieux l’esprit prophétique juif, ce que je refuse. Je ne vois pas de raison de voir un projet divin dans la Bible hébraïque : c’est un projet juif.

       
    • #3523149

      @laurent Guyenot.
      Vous qualifiez l’eschatologie de « pseudo-science juive », et refusez par là même l’esprit prophétique dont elle procède. Mais cette démarche vous place dans une posture singulière : car tout le Nouveau Testament, de Jésus-Christ à ses apôtres, assume pleinement cet héritage. Jésus lui-même ne parle-t-il pas de l’accomplissement de ce que Moïse et les prophètes ont annoncé ? Loin d’un folklore religieux, c’est une continuité assumée : celle d’un projet divin révélant, à travers Israël, la rédemption offerte à tous les hommes.

      Rejeter l’eschatologie comme une dérive juive, c’est donc implicitement rejeter les catégories même dans lesquelles le Christ a parlé. Or, peut-on sérieusement dissocier sa mission de l’attente messianique qu’il a justement accomplie — et déjouée ? L’eschatologie ne repose pas sur des fantasmes apocalyptiques : elle dévoile, dans les Écritures, la tension entre promesse et accomplissement, entre justice et grâce.

      Par ailleurs, vous déployez une critique du sionisme moderne comme si celui-ci réalisait ou usurpait une vocation biblique — alors même que vous niez toute légitimité à cette source. Cette contradiction affaiblit le socle de votre raisonnement. Peut-on dénoncer une dérive politique en se coupant du texte qu’on accuse d’avoir inspiré cette dérive ? Une lecture complète des Écritures montre pourtant autre chose : non un peuple glorifié, mais un peuple constamment repris, exilé, brisé — et cependant gardé, non pour lui-même, mais pour que le salut s’étende à tous.

      Ce n’est pas une vision idéalisée, c’est une lecture lucide du texte sacré. Elle ne cherche pas à faire dire aux Écritures ce qu’on voudrait leur faire dire. Elle les laisse parler. Et ce qu’elles disent — depuis les prophètes jusqu’à l’Apocalypse — c’est qu’un affrontement aura lieu, non d’abord géopolitique, mais spirituel. Une imposture précèdera le retour du Christ. Et cette imposture a déjà ses préparatifs.

       
    • #3523270

      @ProtégeonslaPalestine
      Votre message illustre bien une certaine posture intellectuelle héritée des Lumières : ce que l’on pourrait appeler l’esprit encyclopédique, qui segmente les savoirs, les détache de toute source transcendante, et isole les sujets au lieu de les relier. Comprendre la civilisation européenne en dissociant la foi de son enracinement dans la Révélation revient à considérer un arbre en ignorant sa racine.

      Car la pensée biblique ne se prête pas à une lecture parcellaire : elle déploie une unité de sens, un fil rouge — de la Genèse à l’Apocalypse — qui traverse les siècles. Ce fil n’est pas imposé par une Église ou une institution, mais il est inscrit dans la structure même du texte. Refuser cela, au nom d’une relecture culturelle ou historique, c’est peut-être bien documenter, mais sans voir ce que cette documentation appelle : une réponse du cœur, une reconnaissance du dessein.

      Vous écrivez que l’eschatologie n’était pas le sujet. Pourtant, dans un monde saturé de récits de fin, de chaos ou de réinvention anthropologique, peut-on vraiment dissocier la culture des attentes qu’elle porte ? L’eschatologie biblique n’est pas une lubie dogmatique. Elle n’annonce pas des dates, elle révèle des dynamiques. Elle montre que l’histoire n’est pas un éternel recommencement, mais une trajectoire : avec une origine, un but, une crise, une victoire.

      Enfin, qualifier d’attente de prédication ce qui relève d’un effort de clarté spirituelle me semble réducteur. La foi, dans son acception biblique, ne se limite pas à un sentiment intime ou à un élan mystique : elle engage l’écoute, la parole, l’action. Elle produit une transformation si réelle qu’elle a conduit des hommes faibles, apeurés, à devenir témoins jusqu’au martyre. C’est un fait historique, pas une projection intérieure.

      En définitive, il ne s’agit pas de disputer l’intelligence, mais de rappeler qu’il existe une sagesse plus grande — et que cette sagesse a un nom : Jésus-Christ, en qui toutes choses trouvent leur cohérence.

       
    • #3523276
      Le 24 avril à 08:13 par Laurent Guyénot
      Laurent Guyénot – Tradition et civilisation helléno-chrétienne

      @ Vincent



      Vous qualifiez l’eschatologie de « pseudo-science juive », et refusez par là même l’esprit prophétique dont elle procède. Mais cette démarche vous place dans une posture singulière : car tout le Nouveau Testament, de Jésus-Christ à ses apôtres, assume pleinement cet héritage.




      Ce que Jésus a dit, ou ce qu’on lui a fait dire, n’a pas pour moi valeur de vérité absolue. Jésus parlait à des juifs, et les évangélistes écrivaient dans un context juif. Pour l’historien que je suis, toutes les sources doivent être contextualisées, et les évangiles n’échappent pas à la règle.



      vous déployez une critique du sionisme moderne comme si celui-ci réalisait ou usurpait une vocation biblique — alors même que vous niez toute légitimité à cette source. Cette contradiction affaiblit le socle de votre raisonnement.




      Il n’y a aucune contradiction, au contraire, cohérence parfaite : je dis, comme les sionistes eux-mêmes, que le sionisme est l’accomplissement du projet biblique, et que le génocide des Palestiniens est dans la pure traditions du yahvisme biblique. Un dieu génocidaire fait un peuple génocidaire.

       
    • #3523419

      @Laurent Guyénot

      Il est toujours fascinant d’observer comment vous transformez une bibliothèque spirituelle plurimillénaire en un matériau jetable pour construction idéologique. Ce que vous appelez « cohérence parfaite », c’est surtout une capacité remarquable à tenir deux positions incompatibles dans une même phrase : le sionisme serait le fruit fidèle d’un projet biblique... auquel vous niez par ailleurs toute légitimité. La cohérence que vous proclamez est donc celle du démagogue, non du lecteur.

      Vous nous expliquez ensuite que ce que Jésus a dit — ou qu’on lui a « fait dire », comme vous dites, sans même un frisson de rigueur — n’a pour vous aucune valeur absolue. Soit. Mais dans ce cas, pourquoi mobiliser son image ou celle de ses apôtres, sinon pour les neutraliser d’avance ? Vous ne lisez pas les textes, vous les dissolvez dans un brouillard relativiste, puis vous affirmez qu’ils n’ont rien à dire. Méthode infaillible, sans doute, pour ne jamais être contredit.

      Votre critique du « yahvisme génocidaire » est tout aussi éclairante — non sur les textes, mais sur votre propre posture. Vous n’avez pas besoin de lire la Bible : vous proclamez ce qu’elle est censée contenir, en extrayant quelques épisodes mal digérés pour en faire un réquisitoire. Ce n’est pas une lecture. C’est une opération de saisie idéologique.

      Quant à votre posture d’historien, elle semble surtout consister à contextualiser tout ce qui vous dérange jusqu’à l’absurde, pour mieux invalider ce qui vous échappe. Curieusement, ce même relativisme ne s’applique jamais à vos propres catégories : là, tout devient limpide, tranché, moralement édifiant. Un monde où l’on parle beaucoup de vérité, mais où on s’arrange pour ne jamais l’affronter.

      Ce que vous déployez n’est pas une critique du christianisme ni du judaïsme. C’est un monologue, où l’on convoque les textes comme on convoque des témoins à charge dans un procès déjà bouclé. Mais la Bible n’est pas à votre service. Et encore moins vos conclusions à son image.

       
    • #3523589

      Vincent,
      Vous écrivez : Ce que vous déployez n’est pas une critique du christianisme ni du judaïsme. C’est un monologue, où l’on convoque les textes comme on convoque des témoins à charge dans un procès déjà bouclé. Mais la Bible n’est pas à votre service. Et encore moins vos conclusions à son image.
      M. Guyénot ne critique rien, il démontre.
      Le christianisme n’est pas forcément la totalité du fondement de la civilisation européenne, et pour cause, sans être historien, il n’est pas difficile de situer les différents pouvoirs et civilisation qu’a hébergé l’Europe.
      Je n’aime pas votre façon de le démentir sans apporter la contradiction, juste votre croyance comme si elle était l’alpha et l’oméga.

       
    • #3523614

      @Voyez-vous Vincent,

      Vous êtes un grand raisonneur, et il est bien naturel que vous renâcliez devant l’obstacle, vu que vous êtes croyant, en quelque chose en tout cas, et/ou en Quelqu’un.

      Que L’Humanité, assoiffée de Libération des anciens rites archaïques, se fût emparée de la figure héroïque de Jésus, pour ouvrir la voie, est un évènement immense mais purement logique : point n’est besoin d’aller chercher ce concept de peuple élu, que se serait choisi un certain Dieu, nous sommes en pleine mascarade, pour ne pas parler de bouffonnerie.

      Le supplice enduré par Jésus fût immonde mais combien de martyrs en ont enduré autant, sinon plus (je pense aux Mamans tenant dans leurs bras les corps déchiquetés de leurs enfants), depuis deux ans, sur les mêmes terres, tout ça au nom de la même théorie éternellement auto-sécrétée, si j’ai bien compris,

       
    • #3523624

      Discuter avec un croyant c’est perdre son temps. Le Vincent en est un bel exemple. On ne confronte pas la raison avec la croyance. La bible laisse entendre que la terre est plate et que l’homme est le centre de l’univers et que tout tourne autour de lui. Galilée et Copernic ont dû faire téchouva sous peine de bûcher !

       
    • #3523698
      Le 25 avril à 08:06 par ProtégeonslaPalestine
      Laurent Guyénot – Tradition et civilisation helléno-chrétienne

      Bon, @anonyme, si c’est pour servir cette soupe-là, abstenez-vous, merci. Je suis croyant, pratiquant au quotidien, et je peux entendre toute discussion relative à la foi. Mes connaissances touchent toutes les religions monothéistes, car il existe entre elles un lien ténu que les rivalités ethno-culturelles ne peuvent défaire.

      Je ne me reconnais pas dans un croyant tel que @Vincent, qui vit en insécurité religieuse : cette paranoïa l’empêche de voir que

      1- dans le cadre de la recherche historique et de l’archéologie de l’histoire des idées, le religieux peut et doit être approché comme un fait de culture, sans préjuger d’un prononcé sur les contenus,

      2- la chrétienté est, d’un point de vue chronologique, le premier sous-ensemble de la civilisation européenne et qu’elle a façonné les traditions nationales, alors que @Vincent aurait sans doute préféré que la chrétienté soit envisagée comme la matrice primordiale unique, au détriment des autres influences.

      3- L’eschatologie, qui n’est pas une science mathématique (mais une science de la physique et de la métaphysique, une connaissance supérieure du dessein ultime de Dieu), ne saurait être labellisée de spécificité juive : elle est le dénominiateur commun à toutes les confessions, en tant qu’elle injecte du signifié au signifiant du rite. L’eschatologie est précieuse, et je l’intègre personnellement à ma lecture des phénomènes et des représentations du monde : cela s’appelle prêter attention aux signes.

      4- Pour autant, utiliser la téléologie / l’eschatologie comme grille unique de lecture des phénomèmes, comme le veut @Vincent, n’est ni une démarche de chercheur, ni même de croyant rationnel (pléonasme) : c’est du fanatisme de brute finement lettrée.

       
    • #3523747

      "Discuter avec un croyant c’est perdre son temps". C’est exact, et l’on peut s’étonner du peu qui sépare la foi de la mauvaise foi ; si elle ratiocine, elle se perd, et est contrainte d’avoir recours à la mauvaise foi ; ce n’est pas le cas de la pure raison, qui n’a pas de position à défendre, mais ne fait qu’exposer des relations logiques.
      J’ajoute que le christianisme est une religion non tribale, davantage rationnelle que le premier monothéisme. Et par rationnel j’entends le sens kantien : universalisable. Alors certes, le christianisme reprend certaines choses déposées dans les religions qui l’ont précédé, mais il est novateur.
      Au fond, il faut arrêter de croire que ce qui est primitif est ce qui doit avoir le plus de valeur.

       
    • #3523801
      Le 25 avril à 12:38 par ProtégeonslaPalestine
      Laurent Guyénot – Tradition et civilisation helléno-chrétienne

      « Le christianisme est une religion non tribale, davantage rationnelle » : Oui ! @Paolo, votre propos rejoint le mien. D’où l’intérêt de rappeler que ce qui est moral est rationnel, et que ce qui rationnel doit être approché sous l’angle critique et dialectique, sans que cela n’offense personne : analyser, relativiser, mettre en perspective, ce n’est ni rejeter ni blasphémer. C’est faire honneur à la solidité du sujet.

       
    • #3523803
      Le 25 avril à 12:44 par Fernand le Béréen
      Laurent Guyénot – Tradition et civilisation helléno-chrétienne

      Vincent a dit :
      "Jésus lui-même ne parle-t-il pas de l’accomplissement de ce que Moïse et les prophètes ont annoncé ?"

      Si Jésus avait été grec il aurait parlé de Hercule et Jason, de Pégase et du cyclope, d icare et du Minotaure...
      Et il y aurait deux mille ans plus tard de gens pour nous dire que ces personnages mythiques ont existé du simple fait que Jésus en avait parlé.

      Chacun est libre de lire la Bible comme il l entend, mais chercher a imposer les lunettes (deformantes) de la foi me paraît hors de propos

       
    • #3523947

      @Fernand le Béréen
      Chacun est libre de lire la Bible comme il l entend, mais chercher a imposer les lunettes (deformantes) de la foi me paraît hors de propos.

      L’homme ne peut vivre sans foi. La bonne question c’est en quoi avez-vous foi ? Certains l’ont en Dieu, d’autres l’ont en leur propre raison, en l’idolâtrant. (Le bon et le mauvais larron en sont l’exemple parfait.) La Bible nous apprend à avoir foi en Dieu pour le salut de son âme, mais personne ne peux l’imposer aux autres, à cause, ou grâce au libre arbitre que chacun possède, et ainsi, son utilisation sauve ou condamne pour l’éternité. Vous êtes libre de ne pas y croire, mais c’est charité pour un croyant en Dieu de ne pas se taire quand il déplore la potentielle perte d’un fil de Dieu dans l’autre Vie, qui est donc son frère devant l’Eternel. Quel est donc l’enjeu dans le sens inverse à part la satisfaction de l’égo ?

       
    • #3523966

      Le travail des biblistes consiste à étudier la Bible de manière approfondie, en s’appuyant sur des méthodes historiques, linguistiques, littéraires et théologiques. Ils cherchent à mieux comprendre les textes bibliques dans leur contexte d’origine ainsi que leur transmission au fil du temps.

      Voici les grandes dimensions de leur travail :

      Analyse linguistique : les biblistes maîtrisent les langues anciennes de la Bible (hébreu, araméen, grec) pour lire les textes dans leur version originale.

      Étude historique : ils replacent les textes bibliques dans leur contexte culturel, politique et religieux de l’époque où ils ont été écrits.

      Critique textuelle : ils comparent les manuscrits anciens pour établir la version la plus fidèle possible des textes originaux.

      Exégèse : ils interprètent les textes pour en dégager le sens, parfois en lien avec les préoccupations religieuses ou spirituelles d’aujourd’hui.

      Dialogue interdisciplinaire : ils échangent avec d’autres chercheurs (archéologues, historiens, théologiens, etc.) pour enrichir leur compréhension des textes.

      Les biblistes, dans leur écrasante majorité, sont eux-mêmes chrétiens. Leur foi ne les empêche pas de recourir à des méthodes critiques, même si elle oriente parfois leur regard sur les textes. Leur travail se situe donc à la croisée de la rigueur scientifique et de l’attachement personnel à un corpus sacré. Cette double posture peut enrichir l’interprétation ?

      Les prêtres formés dans les séminaires reçoivent un enseignement en exégèse biblique, parfois en s’appuyant sur les travaux rigoureux des biblistes. Pourtant, lorsqu’ils s’adressent à leurs fidèles, ils ne transmettent pas nécessairement les résultats de cette recherche critique. Ils privilégient plutôt l’enseignement des dogmes, des doctrines et de la lecture théologique officielle de l’Église, en conformité avec le magistère. Il existe ainsi un écart notable entre la complexité des études académiques sur les textes bibliques et le contenu des catéchèses ou des homélies, souvent orientées vers l’édification spirituelle et la cohérence doctrinale.

       
    • #3523968

      Il est frappant de constater que l’Église continue d’enseigner que les évangiles ont été écrits par Matthieu, Marc, Luc et Jean, alors que cette certitude repose sur des bases très fragiles. Les Pères de l’Église, souvent cités en appui, livrent des témoignages ambigus, parfois contradictoires. Papias, par exemple, mentionne un Matthieu ayant rédigé des paroles de Jésus en hébreu — un texte perdu et sans lien évident avec l’évangile grec. Pourtant, c’est sur ces fondations incertaines qu’a été bâtie une attribution devenue dogmatique. Ironiquement, les biblistes modernes, en relisant ces mêmes sources, parviennent à des conclusions inverses. Les Pères deviennent ainsi, malgré eux, des soutiens à la critique historique.

      Un autre point de rupture concerne la datation. L’Église enseigne une rédaction proche des faits, par des témoins directs ou leurs proches. Or, la majorité des spécialistes situent les évangiles entre 70 et 100 après J.-C., bien après les événements. Dans un monde sans archives fiables ni écriture généralisée, cela rend improbable une transmission fidèle des paroles de Jésus. Là encore, l’écart entre catéchèse et recherche critique est saisissant.

      Le contenu même des évangiles révèle des divergences que l’Église tente de lisser par une lecture “harmonisée”. Pourtant, les contradictions sont manifestes : récits différents de la naissance, versions discordantes de la résurrection, paroles du Christ variant d’un texte à l’autre. Les chercheurs y lisent l’écho de traditions concurrentes, issues de communautés diverses. L’Église, elle, maintient envers et contre tout l’idée d’un texte inspiré, uniforme, et sans faille.

      Enfin, la constitution du canon, présentée comme évidente et inspirée, résulte en fait d’un long processus politique. Des dizaines d’écrits circulaient aux premiers siècles — certains attribués à des apôtres comme Thomas ou Pierre — et ce n’est qu’au IVe siècle que la liste officielle a été fixée. Ce tri, loin d’être neutre, écarte des textes parfois plus anciens ou plus proches des origines. Le dogme se construit ainsi sur une sélection idéologique, pas sur une transmission transparente.

       
    • #3523975

      Si les évangiles posent déjà des problèmes à l’histoire et à la raison, que dire de l’Ancien Testament ? Mille fois pire. Là où les évangiles conservent une certaine cohérence narrative autour de Jésus de Nazareth, l’Ancien Testament présente une mosaïque de textes composites, contradictoires. Le récit de la Genèse est manifestement une réécriture mythologique à plusieurs couches, encore enseignée comme récit fondateur dans des catéchèses. La révélation initiale est de facto falsifiée.

      Pire encore : les recherches philologiques ont montré que le Pentateuque — les cinq premiers livres attribués traditionnellement à Moïse — est le produit d’écoles de scribes différentes, à des époques variées, souvent en contradiction. La "hypothèse documentaire" identifie au moins quatre sources (Yahviste, Élohiste, Deutéronomiste, Sacerdotale) rassemblées tardivement, parfois des siècles après les faits qu’elles prétendent décrire. Il ne s’agit pas de Moïse racontant l’histoire, mais d’une élite sacerdotale façonnant un récit pour justifier une identité nationale et un ordre religieux après l’exil à Babylone. Moïse ne peut être l’auteur du Pentateuque puisqu’il y est décrit mourant. Le Deutéronome (34) raconte sa mort, son enterrement, et que "personne ne sait où se trouve sa tombe aujourd’hui" — difficile d’imaginer qu’il ait rédigé cela lui-même.

      Et pourtant, malgré ces évidences, l’Église continue d’enseigner que "Moïse a écrit le Pentateuque" et "David a composé les psaumes", comme si rien n’avait changé depuis le Moyen Âge. Cette position dogmatique frôle l’aveuglement, ou du moins un refus systématique de confronter la foi à l’histoire. La dissonance entre ce que l’on enseigne au croyant ordinaire et ce que savent les spécialistes (et les séminaristes…) est ici plus criante que pour le Nouveau Testament. C’est une fracture intellectuelle qui affaiblit profondément la crédibilité du discours religieux contemporain.

      Ce qui est fascinant, c’est que les preuves historiques confirment l’existence de Jésus et Moïse, dont la mission était de transmettre une révélation. C’est pourquoi les travaux des biblistes sont intéressants : ils permettent de séparer les vérités historiques des constructions théologiques post-révélation, éclairant ainsi les transformations des religions après ces révélations, qui furent tout ce qu’il y a d’authentique.

       
  • #3523063

    Les 5 dernières minutes sont lumineuses. Des frissons.
    Explicite.

    J’aime passionnément les travaux de Guyénot : ses longs articles, ses conférences...celle-ci était brillante, limpide.
    Je vais la faire tourner. Merci à vous !

     

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  • Pour René Guénon qu’ER met de plus en plus à l’honneur et c’est heureux, ainsi que pour de nombreux traditionnalistes, la décadence de l’occident comme civilisation véritable commence vraiment à la Renaissance justement. Pour Guénon et son courant, toute civilisation digne de ce nom s’appuie sur une doctrine métaphysique. Or c’est au moment de la Renaissance et l’affirmation d’un Sujet qui est la mesure de lui même ( Descartes arrive peu après ) que l’occident se délie de toute métaphysique véritable et ce n’est pas pour rien si la Renaissance est concomitante avec l’avènement du protestantisme. C’est une idée radicale et peut être critiquable mais elle a son poids et sa force. Guénon dit que c’est dès le 14eme siècle lorsque les Rose Croix quittent l’occident pour rejoindre l’agartha que le savoir et la science purement traditionnelles quittent l’occident.
    Il faut regarder cela de plus près et en vous écoutant cher Laurent Guyénot, j’ai l’impression que votre anticléricalisme ou anticatholicisme vous donne des positions prévisibles. Je dis ça en toute bienveillance et vous faites un excellent travail pr ailleurs. Mais vous ne pouvez dissociez par exemple les cathédrales du moyen âge de l’art proprement sacré véhiculé par un certain christianisme. Car il existe un art sacré mais aussi des mathématiques et une géométrie sacrées. Lorsqu’il était écrit sur le frontispice de l’école de Pythagore « nul ne peut entrer s’il n’est géomètre » c’est bien de cette science sacré dont il est question. Platon en était l’exemple également et il suffit de lire, la pensée traditionnelle sur les travaux de Platon. Lorsque celui ci parle du « moteur immobile » de l’idée qui tel le soleil illumine les formes du monde etc, ce sont des concepts que l’on retrouve dans dans toutes les traditions sacrées que ce soit le Yi King, l’ésotérisme orthodoxe, le soufisme, la Kabbale juive authentique. Au fond on pourrait dire que la Renaissance remet au goût du jour le caractère purement profane de l’Antiquite grecque mais en a perdu le sens sacré et ésotérique. Il n´est pas sûr que le moyen âge soit tant une rupture que cela. En tous les cas voilà je pense que vous devriez vous plonger dans un Guénon (pas seulement dans sa critique de la modernité qui n’est que secondaire dans son œuvre) ou un Coomarswamy. Je vous dis ça encore une fois avec respect.

     

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  • Laurent a un biais anti Catholique évident. Ca enleve un peu d’intérêt à son exposé.

    Il dit qu’on ne sait pas ce que les gens pensaient vraiment au moyen âge car l’église avait le monopole de l’écriture et des archives.
    Mais est ce que ça a un intérêt de savoir ce que les gens pensaient vraiment ?
    Les gens étaient tels qu’ils sont aujourd’hui, c’est à dire qu’ils pensaient à leurs besoins fondamentaux : pouvoir bouffer, à trouver une femme pour fonder une famille, à retrouver les copains après le travail pour boire un coup.

    Les gens n’avaient aucune opinion politique. Pareil qu’aujourd’hui. On a l’impression que c’est différent aujourd’hui mais en réalité les gens ne font que répéter bêtement les messages qu’on leur martele à la télé. Du genre "c’est lesstremdrouate", "les fachos".

    L’Eglise avait ce rôle de père spirituel pour le peuple pour guider la société. Sans Église, comme aujourd’hui, les gens ne savent pas dans quelle direction aller, alors les gens embrassent toutes sortes d’idéologies toxiques telles que le féminisme, l’anti racisme. Le rôle de père spirituel a été remplacé par hanouna, en gros.
    Voilà où on en est. Enfant, on a besoin d’un père pour nous guider au quotidien, nous instruire ce qu’il faut et faut pas faire. Enfant, on imite son père, sans se poser de questions.
    Jesus à le même rôle pour l’adulte. Il aide à savoir où on va, on doit l’imiter. Si tout le monde fait ça, globalement la société ne peut que s’en porter mieux. Ca requiert de l’humilité.

     

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    • #3523804

      "Laurent a un biais anti Catholique évident".
      Parcequ’avoir un biais catholique c’est mieux ? Un croyant par définition a un biais incurable pour raisonner, comprendre, rechercher,... il n’en a pas besoin, il croit !

       
    • #3523915
      Le 25 avril à 18:39 par inférence.deductive
      Laurent Guyénot – Tradition et civilisation helléno-chrétienne

      @anonyme

      Croire ne dispense pas de raisonner, comprendre, rechercher. Dans quel monde vivez-vous ? Vous en fréquentez beaucoup des croyants ? Vous ne savez visiblement pas de quoi vous parlez... La foi éclaire la raison pour parvenir à la sagesse et ceci dans toutes les religions de bien, elle n’en dispense pas. Savez-vous pourquoi les perles ne sont pas données aux pourceaux ? Méditez là dessus et vous comprendrez qu’ils n’en feraient que de la boue au lieu d’en exploiter la beauté et les belles caractéristiques pour les transformer en charité.

       
    • Je sais qu’ici le rôle de la femme est superflu, mais enfant on a besoin d’un père et d’une mère.

       
    • @nita : l’enfant a besoin des 2, qui vivent ensemble, en harmonie. Dans les familles monoparentales, quoique on ne peut plus parler ici de famille, la justice est faite pour que ce soit la mère qui ait la garde, pendant que le père raque.
      C’est un désastre pour l’enfant, les statistiques sont la. Fugues, chec scolaire, délinquance juvénile pour les garçons, sexualité précoce pour les filles. C’est une douleur que l’enfant garde à vie, et ne se remet jamais vraiment, d’après ce que j’ai vu.
      La mère est importante, mais j’ai l’impression que le père est encore plus important.
      Ce n’est pas une opinion, c’est ce que révèlent les faits des enfants élevés dans des conditions idéales, versus par leur mère uniquement.

       
    • La mère est importante, je dirai, oui, elle porte l’enfant, elle lui donne la vie et l’allaite, je dirai qu’elle est essentielle.

       
    • La mère est importante, je dirai, oui, elle porte l’enfant, elle lui donne la vie et l’allaite, je dirai qu’elle est essentielle.

       
  • #3523369

    L’Italie est, à mes yeux, le pays le plus impressionnant sur le plan historique. Je suis un grand admirateur de la Renaissance italienne, et j’apprécie donc particulièrement cette excellente conférence.

     

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  • #3523490

    La grande question est :
    Quelle doctrine pourrait fédérer suffisamment de monde pour se libérer du joug de l’oligarchie parasitaire ?
    Laurent Guyenot pense que le christianisme a échoué car il ne s’oppose pas assez radicalement au yahvisme.
    Il pense que le stoïcisme serait la solution. Or, il s’avère que le stoïcisme a été au pouvoir, du temps de l’empire romain et qu’il a rapidement échoué (le christianisme a quand même résisté plus de mille ans à des attaques incessantes).
    Le stoïcisme est réapparu à la renaissance et n’a pas pu fédérer.
    Faut-il lui donner une troisième chance ?
    L’un des handicaps du stoïcisme est qu’il n’apparaît pas comme un remède à l’angoisse existentielle de l’homme.
    Il est également susceptible de dériver vers l’esthétisme et le naturalisme, c’est à dire, éloigner de la spiritualité qui est le seul vrai remède.

     

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    • Le christianisme n’a pas du tout échoué. 2000 ans plus tard, il a beaucoup moins de pratiquants, certes, mais toujours dans des églises dans tous les villages, et dans ma région, un calvaire à chaque intersection, y compris dans des routes un peu pommees.
      Rien dans l’histoire n’a égalé ça en terme en terme d’idéologie qui ressemblerait les hommes et qui constituerait un projet de société.
      Le stoïcisme ne remplacera jamais le christianisme. Il n’y a pas de Dieu déjà. Et c’est beaucoup trop rationnel pour avoir une chance d’y inclure les femmes.
      Le christianisme est déjà en partie l’aboutissement du stoïcisme.

      Je peux comprendre le reproche fait par Céline par exemple qu’on n’a jamais eu notre propre religion. Mais, mis à part le fait que les évangiles sont la vérité, ça change quoi que Jésus vienne de Palestine ? Une religion née chez nous aurait les mêmes valeurs.

       
  • #3523562

    La religion chrétienne est fondée, à partir de son propre socle, sur la rupture horizontale entre les deux civilisations que vous évoquez et la rupture verticale entre le monde terrestre contextualisé à l’environnement judaïque et le monde céleste rédempteur.
    Jésus lui-même, selon les écrits des Evangiles, ne pouvait pas se couper de ses liens naturels. Il lui fallut qu’il reconnaisse pleinement la légitimité du discours de ses aïnés au moment où il apportait son message d’un ordre céleste dans le but de pouvoir raviver le coeur de ses semblables, les chrétiens n’auraient pas d’autre choix que de relier les deux testaments.
    Son mouvement oscillait, dans un acte de dévouement et de passion, entre l’amour du peuple juif et son rejet, la question était de savoir qui étaient les « vrais » et qui étaient les « faux », qui reconnaissaient en lui « le Christ » et qui ne le reconnaissaient pas, qui allaient au « paradis » et qui allaient en « enfer ». Jésus-Christ est au centre d’une question identitaire.

     

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  • #3523836

    J’ai lu avec intérêt Anno Domini, où il apparaît que nombre d’oeuvres littéraires et architecturales attribuées à l’Antiquité seraient des falsifications créées pendant la Renaissance, pour justifier un récit mensonger sur Rome. Le "retour à l’Antiquité" serait donc en grande partie une idée fantasmatique. D’autre part, les faits archéologiques présentés dans l’ouvrage suggèrent que 7 siècles, entre le 3e et le 10e, n’ont simplement pas existé.
    Comment cela s’articule-t-il avec les idées présentées lors de cette conférence ? Non pas que ce soit contradictoire, mais il y a peut-être quelques précisions à fournir ?

     

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  • #3524070

    En plus de lire "la crise du monde moderne" de Guénon, et "révolte contre le monde moderne" de Julius Evola, je conseille fortement le livre "de l’unité transcendante des religions" et "logique et transcendance" de Frithjof Schuon.
    C’est mieux de s’intéresser à la métaphysique dès le début.
    Il vaut mieux allumer la lumière que de se battre dans le noir perpétuellement.
    C’est en y voyant clair qu’une société saine peut renaître. Les déviations des religions qui ne sont plus le message d’origine et la volonté de contrôler le monde , ça on pourrait en débattre indéfiniment mais on s’en fou. Au fond ce qui compte c’est le retour a une société traditionnelle

     

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