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Le cinéaste polonais Andrzej Wajda est mort

Son père, le capitaine Jakub Wajda, fut exécuté à Katyn en 1940 par le NKVD

Légende du cinéma mondial, Palme d’or à Cannes en 1977, il a été pendant toute sa vie le chantre de la difficile histoire polonaise à laquelle il a su donner une dimension universelle.

 

Le célèbre metteur en scène polonais Andrzej Wajda est mort dimanche soir à Varsovie à l’âge de 90 ans, ont annoncé ses proches et plusieurs médias polonais. Le réalisateur de L’Homme de Marbre et de nombreux autres films reflétant l’histoire complexe de son pays est décéde d’une insuffisance pulmonaire. Hospitalisé depuis plusieurs jours, il se trouvait dans un coma pharmacologique, a indiqué un proche de la famille qui a demandé à garder l’anonymat.

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Né le 6 mars 1926 à Suwalki, au nord-est du pays, Andrzej Wajda veut suivre l’exemple de son père, militaire de carrière, et tente, sans succès, d’entrer en 1939 dans une école militaire, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Pendant l’occupation nazie, il commence à suivre des cours de peinture qu’il prolongera après la guerre à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie, avant d’entrer dans la célèbre école de cinéma à Lodz. Ses premiers films sont imprégnés de l’expérience douloureuse de la guerre, de la résistance polonaise contre les nazis.

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En 1957, Andrzej Wajda obtient à Cannes le Prix spécial du Jury pour son chef d’oeuvre sur l’insurrection de Varsovie en 1944, Kanal (Ils aimaient la vie). « Ce fut le début de tout », avoua-t-il à l’AFP 50 ans plus tard. « Cela m’a permis de faire ce qui devait être mon film suivant, Cendres et diamant (1958). Il m’a donné une position forte dans le cinéma polonais ». À partir des années 70, l’oeuvre d’Andrzej Wajda s’inspire du patrimoine littéraire polonais : Le bois de bouleaux (1970), Les Noces, (1972), La Terre de la grande promesse (1974).

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Dans le crépusculaire Katyn, il avait été reproché à Wajda d’éluder la souffrance juive, et de trop mettre en avant la souffrance polonaise

 

Dans Katyn, nominé à l’Oscar en 2008, il raconte l’histoire tragique de son propre père, Jakub Wajda, qui fut l’un des 22 500 officiers polonais massacrés par les Soviétiques en 1940, notamment à Katyn. Capitaine d’un régiment d’infanterie de l’armée polonaise, il fut exécuté d’une balle dans la nuque par le NKVD, la police secrète de Staline. Le film de Wajda consacré au leader du syndicat Solidarité Lech Walesa, intitulé L’homme du peuple, est sorti en salles en 2013. Il a été présenté lors du festival de Venise en sélection hors compétition.

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Triangulation pour comprendre la Pologne des années 40 sur Kontre Kulture

Katyn ou le révisionnisme historique, sur E&R :

 






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