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Le gouvernement veut fermer l’hôpital militaire du Val-de-Grâce

Le gouvernement envisage de fermer le célèbre hôpital militaire du Val-de-Grâce. Le projet est à l’étude depuis des mois mais le sujet est si sensible que l’exécutif se refuse pour l’heure à toute déclaration publique. Des précisions devraient être données données le 15 octobre, lors des annonces du ministère de la Défense sur les réorganisations et restructurations 2015.

« Depuis la fin 2013, de nombreux médecins généraux, patrons de service sont partis. Puis un plan de restructuration proposé par la direction a été retoqué par le service de santé des armées. Et le chantier des remises aux normes des infrastructures a été stoppé. De plus en plus d’officiers nous disent que l’on va fermer. Nous aimerions en savoir plus », indique au Monde Arnaud de Cooman, délégué FO, le syndicat majoritaire.

Remise au normes estimée à 250 millions d’euros

Mais le Val-de-Grâce qui, avec ses 380 lits, soigne militaires mais aussi civils (à 70 %) n’est plus qu’un des éléments d’une vaste réforme. Le ministère de la défense compte réduire les effectifs de 34 000 personnes d’ici à 2019, dont une coupe de 3 000 postes dans le service de santé des armées, qui emploie 16 000 personnes (8 400dans les neuf hôpitaux militaires.

Un nouveau modèle émerge, souligne au Monde le syndicat FO, qui explique que dans d’autres hôpitaux militaires comme Robert-Picqué à Bordeaux, la gestion des murs commence à être cédée à des prestataires privés, les personnels de statut public étant mis à disposition pour un temps déterminé.

Le Val-de-Grâce emploie 800 personnels de la défense, dont une moitié de militaires – les autres sont des fonctionnaires civils. Sur le site, en ajoutant les écoles de médecine militaire et le musée, travaillent au total 1 500 agents.

Trois hypothèses ont été mises sur la table ces derniers mois : une fermeture complète du Val-de-Grâce, une fermeture partielle, une cession à l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP).

La première hypothèse, d’un strict point de vue de bonne gestion des deniers de l’État, est citée comme la plus raisonnable. Car la deuxième comme la troisième hypothèse ont un coût : le Val-de-Grâce doit être remis aux normes, un investissement de l’ordre de 250 millions d’euros. D’importants travaux ont déjà été lancés. Le bloc opératoire vient ainsi d’être rénové.

L’AP-HP réticente

Le secteur public hospitalier, déjà très endetté, n’est pas preneur. Les médecins de l’AP-HP ne veulent pas récupérer un établissement aux finances jugées « chancelantes » et dans lequel il faudrait investir lourdement. En outre, à Paris, où elles estiment qu’il y a trop de lits, les autorités de santé sont déjà confrontées au dossier épineux de l’avenir de l’Hôtel-Dieu.

En revanche, des activités devraient être dispatchées dans d’autres établissements. Depuis plusieurs mois, un gros travail a été engagé entre l’AP-HP et le service santé des armées pour réfléchir à une coopération. Il est en train d’aboutir, indique sans autre précision la direction de l’AP-HP.

En interne, les réorganisations avancent. Les services de neurochirurgie et de chirurgie viscérale du Val-de-Grâce ont d’ores et déjà commencé à rejoindre l’hôpital d’instruction des armées Percy-Clamart.

Les établissements « de premier rang » (Val-de-Grâce, Percy-Clamart, Bégin à Saint-Mandé, Toulon, et Marseille) forment le pôle d’excellence de la médecine de guerre, pour garantir aux armées leur capacité « d’entrer en premier » dans un conflit. Le sort des hôpitaux de « deuxième rang », Bordeaux, Brest, Lyon et Metz, suscite d’autant plus d’inquiétudes que la défense a peu détaillé ses projets.

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11 Commentaires

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  • #994179

    C’est alors qu’il était au Val de Grace que Céline a reçu sa médaille militaire ; il évoque "le Val" dans Voyage, avec le professeur "Bestombes" et ses infirmières, dans Féérie et surtout dans Maudits soupirs pour une autre fois .

     

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  • #994220
    Le 9 octobre 2014 à 12:37 par redsniper06
    Le gouvernement veut fermer l’hôpital militaire du Val-de-Grâce

    Le gouvernement veut fermer l’hôpital militaire du Val-de-Grâce ???............
    il ferait mieux de fermer sa g..... !!!...vu le fiasco de sa politique dans les milieux hospitaliers !!!...

     

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    • #994588

      Excellent, vous m’avez bien fait rire malgré la gravité du sujet.

       
    • #994740

      En fait d’hôpital militaire...Le Val de Grace soigne surtout les chefs d’états africains, les ministres, anciens ministres, présidents, les gagas du sénat et des assemblées et conseils de la république, les amis, ....Et leurs familles .... histoire de limiter les risques de promiscuité, et de rester dans un entre soi de bon aloi .Donc, je pense qu’au nom de la science, et pour la sauvegarde du patrimoine médical, un effort sera fait !

       
    • #995284
      Le Octobre 2014 à 11:45 par MaxdeCannes pari Pascal
      Le gouvernement veut fermer l’hôpital militaire du Val-de-Grâce

      Le Val de Grâce vérifie l’état de santé des engagés qui sont particulièrement exposés.

      J’vous dis ça c’était en 1990.

       
  • #994356

    L’État s’attaque au patrimoine hospitalier ; c’est très mauvais signe. D’autant que le Val-de-Grâce reste un fleuron dans certains domaines médicaux, et a bénéficié d’une rénovation assez conséquente de son bloc opératoire.

    La possible fermeture du Val-de-Grâce est un élément d’un plus vaste projet. La stratégie adoptée par les gouvernants est plutôt de détruire l’hôpital public. Plusieurs hôpitaux parisiens ont déjà été fermés. En particulier, un hôpital universitaire historique a été démoli (Hôpital Laennec en plein 7ème arrondissement de Paris) à la faveur de la spéculation immobilière ; un lotissement haut de gamme a été construit sur son site par un promoteur.

    La finalité à peine cachée est de livrer les hôpitaux publics « rentabilisés » restants clé en main aux multinationales de la santé (grands groupes financiers, sociétés d’assurances, fonds de pension, banques…). Après tout, c’est voulu par l’Union européenne : privatisations, dérégulation/déréglementation, dogme de la concurrence libre et non faussée pour démanteler les services publics.

    Par ailleurs, les « autorités » de santé estiment qu’il y a trop de lits ; pourtant les urgentistes peinent à trouver ces lits soi-disant en trop pour éventuellement hospitaliser leurs patients.

    Malheureusement, c’est le monde de la finance qui gouverne, comme l’a reconnu FH.

     

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  • #994684

    La grande braderie suit son cours....

     

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  • #994850

    C’est son Éminence BOUTEFLIKA qui va pas être content, obliger d’aller en Suisse ..... pour aussi ...... se faire soigner !!

     

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  • #995204

    J’ai un doute énorme concernant cette info !

    En effet , le Val de Grâce EST l’ hopital de la ploutocratie gouvernante ...

    si pratique de se faire opérer dans un endroit où la liberté de parole , l’indépendance d’ esprit ou les rapports spécieux avec les médias sont depuis longtemps érradiqués par le fait militaire ...

    celà est en soit une raison suffisante pour le système étatique à préserver par dessus tout cet endroit !

    bien sur , il peut y avoir des tonnes de vraies-fausses rumeurs sur le sujet (a savoir le traitement Tout-à-fait différent de ces hôtes[ rien n’est trop cher ou trop loin] par rapport aux pékins Lambda , qui eux doivent se contenter de payer la facture et de la fermer ) ...

    mais rappelons nous , en l’occurrence , des simili-changements introduits par notre président au début de son mandat = beaucoup de verbes , énorment esbroufe , pas ou très peu de vrais changements au bout du compte !

     

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  • #997082
    Le 11 octobre 2014 à 23:31 par listener
    Le gouvernement veut fermer l’hôpital militaire du Val-de-Grâce

    Le Val de Grâce est un hôpital qui avait du charme dans une ville qui en a de moins en moins et dans un pays qui s’en fout de plus en plus.

    Encore une occasion de se désoler de cette bovidisation générale. On parle de ça à un parisien, il s’en fout. Il se fout de tout. Les veaux sont devenus des bœufs. Tout le monde se fout de tout. Les domaines braderont cela et on construira des résidences remplies de petits cadres zélés qui iront crever à Georges-Pompidou, hôpital absolument dépourvu de tout charme, lui. Déprimant.

     

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    • #1000310

      Je dirais même plus, cet hôpital a une âme..beaucoup d’entre nous qui y avons travaillé ou y travaillons encore ont trouvé dans cet établissement, hormis une certaine fierté d’y travailler une vrai et réelle famille avec du respect quelque soit la hiérarchie (ce qui n’est pas le cas dans le civil), une exigence du travail, un apprentissage du métier constant..
      preuve en est, après un éloignement de plus de 10 ans, les amis qui me sont chers sont...des anciens du Val comme on aime à s’appeler..
      Avec la disparition probable de cet établissement c’est une partie de notre vie qui s’en ira..
      Merci Monsieur le Président