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Les heurts se poursuivent à Jérusalem-Est

Vingt-trois Palestiniens ont été arrêtés depuis dimanche soir par la police israélienne à Jérusalem-Est en proie depuis une dizaine de jours à des heurts ininterrompus, a indiqué lundi une association de défense des prisonniers palestiniens.

Ces arrestations ont eu lieu jusque dans la journée de lundi dans les quartiers les plus touchés par les affrontements dans la partie palestinienne occupée et annexée par Israël, notamment la Vieille ville, Issawiya, Chouafat et Wadi Joz, selon le Club des prisonniers qui défend les intérêts des détenus palestiniens en Israël. Des affrontements ont opposé, comme chaque nuit depuis le 22 octobre, jeunes palestiniens jetant des pierres et policiers israéliens répondant par des tirs de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc à Jérusalem-Est.

Lundi, les forces de l’ordre israéliennes maintenaient des barrages volants et bloquaient plusieurs routes menant aux quartiers Issawiya et Silwan, là où les heurts sont les plus violents, selon le centre d’information de Silwan, une association locale. La plupart des magasins à Silwan étaient fermés lundi tandis que des policiers quadrillaient le quartier, a ajouté le centre d’information.

Ces arrestations viennent s’ajouter à 111 autres Palestiniens déjà interpellés par la police israélienne depuis le 22 octobre et l’aggravation des tensions à Jérusalem-Est. Dans la nuit de dimanche à lundi, sept autres Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie occupée, a ajouté le Club des Prisonniers.

Selon cette organisation, plus de 7 000 Palestiniens sont détenus dans les prisons de l’État hébreu, dont 550 sous le régime de la détention administrative, une disposition controversée héritée du mandat britannique sur la Palestine qui permet de détenir des suspects sans inculpation ni jugement pour des périodes de trois à six mois renouvelables indéfiniment.

De nouveaux logements

Dans une déclaration qui ne peut qu’aviver les tensions, le ministère israélien de l’Intérieur a pour sa part donné lundi son feu vert à la construction de 500 logements à Jérusalem-Est, un projet qui a récemment provoqué une vive réprobation palestinienne et internationale, a annoncé l’organisation la Paix maintenant. Ce programme de 500 logements dans le quartier de colonisation de Ramat Shlomo fait partie des deux projets que le premier ministre Benjamin Nétanyahou avait donné pour instruction d’accélérer le 27 octobre, a précisé, Hagit Ofran, une dirigeante de la Paix maintenant, ONG israélienne anti-colonisation.

Le projet initial portait sur 660 logements. Avec un autre projet (400 logements dans la colonie juive de Har Homa), ce sont plus de 1000 logements dont le premier ministre voulait voir avancer la préparation.

L’annonce de M. Nétanyahou est survenue dans un climat de tensions accrues entre Israéliens et Palestiniens à Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée par Israël. La poursuite de la colonisation israélienne est un facteur majeur de ces tensions et un des principaux obstacles à la recherche d’une solution au conflit israélo-palestinien.

La décision avait valu une nouvelle fois à Israël de larges critiques, dont celles des États-Unis et de l’Union européenne. Cette dernière avait pressé Israël de « revenir d’urgence » sur ses intentions.

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