Ce qui est bien avec l’armée israélienne, c’est qu’elle tue des dizaines de milliers d’ennemis, mais ne perd jamais un soldat. Elle frappe qui elle veut où elle veut quand elle veut, mais personne ne peut toucher le sol israélien, enfin, le territoire volé aux Palestiniens.
Cette armée est vraiment magique, et les soldats israéliens sont des surhommes (Übermenschen, en yiddish). Ils ne peuvent tout simplement pas mourir, c’est pourquoi tous les pays du monde les envient. Une armée immortelle, comme l’élite de l’armée perse, ces 10 000 hommes dont chaque tombé était aussitôt remplacé, ni vu ni connu, par un debout.
En plus, Tsahal a la bombe atomique et l’option Samson, donc si jamais elle perd un soldat, hop, vitrification nucléaire et on n’en parle plus. Les Américains l’ont fait en 45, donc les juifs ont le droit contre tous ceux qu’ils considèrent comme nazis, c’est-à-dire quasiment la T2erre entière. C’est pratique, d’être juif !
Malheureusement, on apprend que malgré le bouclier de Yahvé, le Brennus de là-bas, des missiles sont passés au travers. C’est embêtant parce que l’invincibilité, normalement, ça ne souffre aucune exception. On est invincible ou on ne l’est pas, c’est comme ci ou comme ça, mais pas les deux, tu veux ou tu veux pas, c’est oui ou c’est non, mais c’est pas oui et non.
L’armée israélienne maximise les pertes de l’ennemi, et minimise les siennes. Tout est caché, censuré en haut lieu, le régime militaire de Tel-Aviv ne tolérant aucune défaite. Chez nous, avec des médias aux ordres qui ont la trouille du moindre haussement de sourcil de Klarsfeld ou d’Arfi, c’est la même chose : alors on ment, on ment par omission, par exagération, en désinformant, surinformant, sous-informant, de toutes les façons possibles, en allant toujours plus loin dans l’incroyable, jusqu’au risible.
Les Russes ont perdu, Israël ne peut pas être atteint par des missiles défaillants fabriqués par des sous-hommes d’un pays du tiers-monde musulman, l’Ukraine a gagné haut la main, l’armée et l’économie russe se sont effondrées, Zelensky est un héros, Trump et Poutine deux fanatiques, Macron un génie, Bayrou un sauveur, Élisabeth Borne populaire et Brigitte belle à couper le souffle.
Tout devient grotesque, comme si l’élite avait été plongée dans le LSD par la CIA. Larcher gagne le marathon de New York, Pujadas mesure 2 mètres, Aurore Bergé toujours vierge, Braun-Pivet trop subtile, et il fera 50 degrés à Paris en 2050. L’armée française attaquera la Russie sur son flanc sud, et sera à Moscou en moins de deux semaines. Burkhard sera nommé maréchal et prince de Moscou. Il aura son nom sur les boulevards des Maréchaux. Fin du rêve.
Pendant ce temps, Macron, éjecté de la table des grands comme un vulgaire laquais ou un gosse pénible, déclare qu’il faut « un cessez-le-feu permanent ». Cinq jours avant le grand raout de Washington, France 24, jamais à court de lancements creux, ose le magnifique : « Selon Macron, la volonté américaine" est d’"obtenir un cessez-le-feu" en Ukraine ».
Non mais quel génie de la stratégie ! C’est Brigitte qui lui souffle ces fulgurances ou il trouve ça tout seul ?

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