Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Mali, acte II

Samedi 19 janvier au soir s’achevait la prise d’otages d’In Amenas dans le Sahara à la frontière libyenne, conduite par le groupe salafiste dénommé « Signataires par le sang » dont le chef est l’Algérien Mokhtar Belmokhtar… lequel n’était pas sur les lieux, étant resté au Mali.

À 12h45 quinze corps brûlés avaient été retrouvés sur le complexe gazier de Tiguentourine tenu par le nigérien Abdoul Rahman al Nigeri [1]. À 20h30, le ministère algérien de l’Intérieur annonçait le bilan de l’assaut lequel était alors de 55 morts : 32 djihadistes et 23 otages étrangers principalement occidentaux. 20h45, il est précisé que 107 expatriés et 685 employés algériens ont été libérés. Mais l’histoire est à tiroir et le ministre algérien de la Communication, Mohamed Said, « revoyait à la hausse » dimanche 20 ce bilan, 23 autres otages ayant trouvé la mort dans l’attaque, mercredi à l’aube, d’un car transportant des employés.

Mais qui sont vraiment ces terroristes djihadistes ?

La question n’est pas anecdotique, elle se pose réellement. Dire que ce sont de simples « djihadistes » serait aller trop vite en besogne. Ce serait un manichéisme facile empêchant de voir l’enchevêtrement quasi inextricable de manipulations diverses et contradictoires qui sous-tendent l’existence de ces groupes et expliquent certaines actions des salafistes sahéliens… tour à tour brigands preneurs d’otages, passeurs de ces nouveaux esclaves que sont les migrants illégaux et in fine narcotrafiquants acheminant vers la Méditerranée la drogue produite sur les flancs de la Cordillère des Andes… ou pire instruments d’un jeux complexe de billard à trois bandes.

Il serait certes tout aussi excessif de voir en eux – comme certains s’empressent de le faire – une émanation directe des Services algériens, voire hexagonaux, américains ou autres ! Certes, Alger laisse les salafistes se ravitailler en essence dans le grand Sud et ferme les yeux. Certes le Mouvement Algérien des Officiers Libres dénonçait naguère l’instrumentation du Groupe islamique armé – GIA – puis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat – GSPC – par l’armée nationale. Des liens qui se seraient maintenus jusqu’à aujourd’hui [2]. Mais à première vue ceci n’explique pas vraiment cela. Quel aurait été en effet l’intérêt des Algériens à se tirer une balle dans le pied en ayant laissé se développer une crise d’où leurs Services de sécurité ne sortiront pas indemnes ? A contrario il n’est pas tout à fait impossible d’esquisser une réponse plausible à cette question au regard des éléments actuellement disponibles : soit de multiples sources ouvertes, convergentes et explicites. C’est pourtant avec circonspection que l’on doit aborder ce type de situation, complexe, labyrinthique, tout en s’extrayant cependant des schémas explicatifs préfabriqués.

Des liens anciens et actuels entre salafistes et services algériens

Première étape, suivons Robert Fisk [3], correspondant de The Independent à Beyrouth et grand témoin lorsqu’il évoque les liens entre salafistes et Services spéciaux…

« Aussi opaque les militaires algériens puissent-ils paraître, leur mythe fondateur – une brutalité absolue envers leurs ennemis – a plu au Pentagone [4] et aux Français qui ont maintenu leur coopération sur la base de Cherchell près d’Alger au cours des années 1990, alors qu’ils savaient pertinemment que les soldats et les forces paramilitaires de ce pays se livraient à une orgie de tortures contre les insurgés et les civils… Une chose est certaine quant à ce [nouvel épisode] du sud algérien : les Algériens et les gouvernements occidentaux seront d’accord pour faire porter l’entière responsabilité du massacre des otages aux salafistes. Pas un mot de condamnation ne sera prononcé contre les militaires algériens… »

Effectivement, Robert Fisk ne s’est pas trompé : dès dimanche M. Fabius, ministre français des Affaires étrangères et grand humaniste rédhibitoirement hostile à la peine capitale, apportait tout son soutien à Alger, déclarant que « face au terrorisme, il faut être implacable ». Se déclarant en outre choqué « que les Algériens soient mis en cause, alors que ce sont les terroristes qui doivent l’être ». Même son de cloche de la part de Barack Obama s’exprimant la veille de son investiture et pour la première fois au sujet de cette crise, jugeant sans appel possible que les « terroristes » sont les seuls et uniques responsables de la mort des otages [AFP, 20 janvier 2013].

Des déclarations définitives dont le caractère péremptoire masque mal quelques aspects peu connus du grand public, mais essentiels à appréhender qui sont véritablement ces terroristes islamistes… « une histoire peu connue, [à savoir] le véritable mariage entre al-Qaïda et l’armée algérienne, lequel date de l’occupation russe de l’Afghanistan… Afin d’enrayer leurs pertes, les soviétiques demandèrent à leurs alliés socialistes algériens de les aider en matière de renseignements. Les Services secrets algériens ont ainsi envoyé certains de leurs hommes qui se sont faits passer pour des moudjahidines au milieu d’authentiques combattants de la Légion arabe d’Oussama ben Laden.… Lorsque les Russes se retirèrent et que les djihadistes algériens rentrèrent chez eux, Alger donna l’ordre à ses propres hommes de rester sous couverture au sein des groupes islamistes revenus sur le territoire national. Si bien que, quand la guerre civile commença, ayant maintenu leur couverture, certains agents participèrent aux massacres de civils » [Ibidem]. Le pli étant pris, le goût du pouvoir et du sang avec, chacun devinera la suite !

L’Algérie en porte-à-faux entre nécessité et répulsion

Lahouari Addi [5], spécialiste universitaire de l’Algérie, entend également, suivant une approche similaire, « décrypter les rapports de forces qui ont précipité l’assaut algérien… et dénouer l’écheveau de l’offensive française au Mali ainsi que la réaction algérienne face à la prise d’otages dans le complexe gazier de Tiguentourine »…

« Qui sont véritablement les ravisseurs ? On ne le sait pas avec exactitude… ce qui paraît vraisemblable, c’est l’infiltration par le Département du Renseignement et de la Sécurité, le service de renseignements algérien, de ce groupuscule, les “Signataires par le sang”, dont il y a fort à parier que le leader Mokhtar Belmokhtar, surnommé “le Borgne”, ou encore “Mister Marlboro” pour ses supposés trafics de cigarettes, entretient des relations avec des officiers algériens [...].

Ce groupe prétend venir du Mali ? Une chose est sûre, l’immense étendue du Sahara, est sous étroite surveillance satellitaire, ce qui rend impossible tout déplacement sans se faire immédiatement repérer et identifier [...].

Qui a donné l’ordre d’attaquer le complexe gazier ? Lorsque le président Hollande a cherché à joindre le jeudi 17 son homologue algérien, il n’a pu l’atteindre. Faut-il comprendre que la situation échappe totalement à Bouteflika ? Ou qu’il n’a aucune autorité sur ses généraux ?… Ces dysfonctionnements en disent long sur les rivalités et les désaccords qui opposent les différents centres de pouvoir… Il est probable que dans les prochaines semaines le DRS sera complètement réorganisé pour avoir été incapable de gérer cette situation »

Enfin : « Pourquoi l’Algérie, si soucieuse de son indépendance, a-t-elle autorisé le survol de son territoire par l’aviation française »… sachant que « l’Algérie était opposée à l’intervention française au Mali » ? Oui, pourquoi ?

Lahouari Addi qui connaît son sujet, pose bien le problème mais ne donne pas forcément la totalité de la réponse lorsqu’il insiste sur « l’hostilité de l’Algérie à l’égard de l’offensive française au Mali. Une intervention intempestive qui a fait échouer les plans des militaires algériens, dans un pays considéré comme l’arrière-cour de l’Algérie, et comme un formidable levier pour faire pression sur l’Europe ». Sans doute notre expert fait-il ici allusion aux richesses minières supposées dormir dans le sous-sol malien ? « Mais le DRS a infiltré nombre d’organisations situées dans le nord du Mali, sans cependant les contrôler complètement. Les militaires algériens ne souhaitaient pas qu’ils aillent vers le sud. Mais les islamistes se sont radicalisés et ont décidé de marcher sur Bamako, ce qui a précipité l’intervention de la France. »

Si nous relisons avec attention ces propos, ceux-ci nous fournissent à peu près toutes les pièces d’un puzzle, désormais facilement reconstituable… D’abord Robert Fisk et Lahouari Addi, témoins crédibles parmi de nombreux autres, établissent l’existence de liens entre l’État profond algérien, le pouvoir militaire, et les djihadistes, infiltrés de longue date par les Services spéciaux. Groupes islamistes radicaux qui peuvent être ainsi, le cas échéant, manipulables autant que de besoin. Gageons ensuite que cette opération reflète ou exprime de profondes dissensions ou fractures à l’intérieur du pouvoir militaire et civil algérien quant aux positions qu’Alger doit adopter dans le contexte du conflit malien. L’affaire a également mis en évidence la faiblesse du dispositif de sécurité tant algérien qu’anglais (le site est exploité par la British Petroleum) dans le grand sud algérien (alors que les frontières sont censées être fermées depuis le début de l’intervention française au Mali), d’où la brutalité de la réaction, brutalité sur laquelle les politiques et les médias se sont faits d’une discrétion exemplaire… au contraire des Nippons et des Rosbifs.

Bien sûr, cette crise des otages qui a vu dénoncer la « complicité d’Alger avec Paris » aboutit de facto à internationaliser le conflit malien en l’étendant à l’Algérie, mais de toute évidence, l’opération visait en priorité à faire interdire l’espace aérien algérien aux Rafale français. L’hypothèse inverse « impliquer davantage Alger » dans un conflit dont elle ne voulait pas, paraît plus improbable et à tout bien considérer, beaucoup plus problématique quant à sa mise en œuvre. La troisième éventualité étant la volonté – délibérée – d’étendre la guerre au territoire algérien comme la Brookings Institution, sous la plume de Bruce Riedel le préconisait dès août 2011… « Algeria will be next to fall » – l’Algérie sera la prochaine à tomber ! Riedel prévoyait en effet que le succès de la guerre en Libye réactiverait les islamistes radicaux en Algérie, particulièrement ceux d’AQMI. Riedel observait à ce propos : « L’Algérie a exprimé sa préoccupation en ce qui concerne les troubles en Libye, dans la perspective où ceux-ci pourraient bien conduire au développement d’un nouveau sanctuaire pour Al Qaeda et d’autres éléments extrémistes djihadistes [6]. » La prévision en ce qui regarde la Libye s’est avérée exacte, celle-ci est devenue pour Al-Qaïda un sanctuaire généreusement sponsorisé par l’Occident… Pour le reste l’Algérie veille justement à ne pas rouvrir ses portes à la tempête.

Dans le premier cas de figure, le plus plausible, il s’agirait, à défaut d’une interdiction totale, de restreindre le franchissement de l’espace aérien algérien par les Français, en le limitant par exemple aux vols d’appareils humanitaires et sanitaires. Rappelons que quatre Rafale de la base de St Dizier en Haute-Marne procèdent actuellement à des frappes dans le nord Mali, indépendamment des vols d’approvisionnement logistique par gros porteurs… On imagine par conséquent quelle incidence pourrait avoir une telle interdiction sur la suite des opérations.

Otages et carnage, « Nous, Al-Qaïda, annonçons cette opération bénie »

À l’appui de cette thèse, la revendication de la prise d’otages par Mokhtar Belmokhtar, émir de « Signataires par le sang », dans une vidéo datée du jeudi 17 janvier. Vidéo diffusée trois jours plus tard sur le site mauritanien saharamedias.net dans laquelle Belmokhtar révèle que l’opération a été « menée par quarante combattants membres de différents pays islamiques, dont certains originaires de pays occidentaux [7] ». En l’occurrence le Canada ! Mais il dit surtout que la prise d’otages a été lancée « en représailles contre le régime algérien qui a permis hier aux colons d’utiliser notre terre et notre ciel pour tuer notre peuple et nos frères au Mali » ! La boucle est bouclée, la question de l’ouverture à la France de l’espace aérien est là. Nous avons ici la clé explicative de la prise d’otages et du carnage subséquent. Les factions radicales de l’État profond algérien ont activé les islamistes pour créer intérieurement et internationalement l’électrochoc autorisant Alger à se barricader derrière ses frontières et à s’extraire de toute implication directe ou indirecte dans le conflit malien. C’est sous ce double aspect intérieur et extérieur qu’il faut comprendre l’affaire de Tiguentourine. Maintenant, que Belmokhtar ait agi de sa seule initiative ou en « coordination » avec certaines factions de l’État profond algérien, cela ne change rien à la sauvagerie de l’assaut que les forces gouvernementales ont livré au retranchement des ravisseurs.

Suite à sa vidéo de revendication, Belmokhtar, communiquait à nouveau dimanche 20 janvier par le truchement de l’Agence Nouakchott Information, insistant à la fois sur « l’implication de l’Algérie dans la guerre au Mali par l’ouverture de son espace aérien et la fermeture de ses frontières » et dénonçant avec vigueur « une armée algérienne va-t-en guerre et peu soucieuse de la vie des otages, face à des hommes qui entendaient négocier »... Les combattants n’auraient à ce titre pas cherché à sortir les otages du périmètre du complexe gazier pour leur faire franchir la frontière, mais seulement « se déplacer vers l’usine pour protéger la vie des musulmans et des otages ». Ce sont alors les tirs des hélicoptères algériens sur les véhicules qui auraient « détruit sauvagement les véhicules et avec eux, les otages » [AFP/AP/Reuters, 20 janvier 2013]. Belmokhtar est-il finalement moins crédible que le ministre algérien de la communication, lequel a annoncé cyniquement la fin des opérations à plusieurs reprises et lâchés des chiffres de mortalité à rallonge et au compte-goutte ?

Pour ne pas conclure ce chapitre, notons que le déroulement de la prise d’otage montre une évidente organisation de la part des salafistes, une parfaite connaissance des lieux, laquelle ne présuppose pas l’improvisation. Or, la France n’est intervenue au Mali que depuis quelques jours seulement, et si l’opération a été préparée de longue date, ce ne pouvait être a priori que par des planificateurs suffisamment expérimentés et informés pour anticiper l’intervention de la France au Mali… et à partir de là, prévoir un contrefeu à l’implication forcée de l’Algérie dans le conflit. Attendons à ce titre de prochains règlements de comptes à Alger.

Conséquences : Paris reste seul au Mali

Contrairement à ce que l’on pouvait attendre de cette prise d’otages, les Anglo-Américains refusent de s’y laisser impliquer. Si internationalisation de la crise il y a, elle ne concerne pour l’instant que l’Algérie qui devrait en toute logique et en conclusion, se barricader encore davantage à l’intérieur de ses frontières, car Washington et Londres semblent pour l’heure bien déterminés à n’intervenir qu’en laissant Alger agir à sa guise [8].

Les ministres de la Défense britannique Philip Hammond, et américain, Leon Panetta, se sont solidairement déclarés prêts à lutter contre Al-Qaïda au Maghreb, mais tout en se défaussant sur les Algériens qui « comprennent la menace terroriste sûrement mieux que beaucoup d’autres pays. Je pense qu’il est important de continuer à travailler avec eux pour développer une approche régionale… Nous sommes déterminés à vaincre le terrorisme et à être aux côtés du gouvernement algérien » [AFP, 19 janvier 2013]. Une mission qui au demeurant pourrait ressembler à une sorte de cadeau empoisonné… autrement dit en espérant, avons-nous suggéré, que le feu du djihad rallumé à l’occasion de la guerre de Libye, puis aujourd’hui au Mali, finisse par retrouver le chemin du territoire algérien. Les deux acolytes ont malgré tout fait part du bout des lèvres de leur soutien à l’opération Serval tout en excluant catégoriquement l’envoi de troupes dans la région. Soyons juste à ce sujet : pourquoi les anglo-américains se montreraient-ils solidaires d’un État qui s’est lui-même désolidarisé de ses alliés en Afghanistan ? Remarquons que M. Hollande et ses conseillers auraient dû réfléchir à deux fois avant de trahir les engagements français en Asie centrale. Une décision qui bien évidemment n’a rien eu à voir avec les exigences d’une morale supérieure.

D’aucuns ont souligné les enjeux géoéconomiques de la France au Sahel où se situent certaines de ses sources d’approvisionnement minéral, en uranium nigérien notamment. Nul citoyen hexagonal ne songerait à faire grief à son gouvernement de protéger ses arrières et d’assurer la continuité énergétique du pays. Mais une guerre d’une légalité internationale douteuse – la France n’a pas de mandat explicite du Conseil de sécurité et n’agit qu’à la demande d’un fragile « gouvernement intérimaire » – était-elle nécessaire ? Sauf à faire encenser le chef de l’État français par une presse courtisane jusqu’à la nausée, en tant que « chef de guerre »… Ce qui constitue le moindre des paradoxes pour un socialiste grand teint, en principe « pacifiste » à tout crin ! Sauf – insistons – à tenter de remonter dans les sondages à coup de bombes, de millions d’€uros et de morts. Remonter dans les sondages afin d’y puiser un semblant de légitimité permettant au chef de l’État d’imposer à la nation une glaciale politique de rigueur et de privations économiques.

Léon Camus

Compléter l’analyse avec Kontre Kulture :

Notes

[1] Abdoul Rahman al Nigeri l’un des seconds de Mokhtar Belmokhtar, planificateur de la prise d’otages. Le Nigérien, ordinairement actif au Mali et au Niger, a rallié en 2005 le Groupe salafiste pour la prédication et le combat, et participera la même année dans une attaque qui causa la mort de 17 soldats mauritaniens. Il a également été membre de GSPC ultérieurement transformée AQMI, Al-Qaïda au Maghreb islamique.

[2] AFP « Un « officier libre » témoigne sur l’autre guerre, au sein de l’armée » Madrid 18 mai 1999. Cf. algeria-watch.org

[3] « The Independent » 17 janvier 2013 Robert Fisk « Algeria : the slaughter of the good and bad at the In Amenas gas plant was utterly predictable » – « Le carnage des bons et des méchants était hautement prévisible ».

[4] L’enlèvement d’un groupe de touristes, allemands, suisses et autrichiens enlevés en 2003 par des salafistes avait déjà suscité le même type d’interrogation parfois quelque peu fantaisiste. Ainsi le site suisse Mecanopolis évoquait le 26 mars 2008 la présence d’une « base » de surveillance américaine à proximité de l’oasis d’Ihérir à 220 km de la frontière libyenne dans le Tassili des Adjer, c’est-à-dire à 120 km au nord d’Illizi, lieu où des touristes, allemands, suisses et autrichiens avaient été enlevé le 18 août 2003. Toujours est-il que pour l’Américain Eric S. Margolis – New York Times, The International Herald Tribune, The Los Angeles Times, Times of London, etc. – des commandos des forces spéciales seraient désormais présents sur le territoire algérien…« US air forces and small numbers of Special Forces from its new Africa Command are now entering action in Mali and Algeria » – ericmargolis.com, 18 janvier 2013.

[5] Lahouari Addi, spécialiste de l’Algérie, enseigne à l’Institut de sciences politiques de Lyon. Oumma.com, 18 janvier 2013.

[6] nationalinterest.org 19 août 2011

[7] Le commando dirigé par Abdelrahmane “le Nigérien“ était composé d’une quarantaine de combattants apparemment originaires d’Algérie, d’Égypte, du Niger, du Tchad, de Mauritanie, du Mali du Canada (liste non-limitative), lesquels se seraient infiltrés en Algérie à partir du Niger selon la version officielle puisqu’il est impolitiquement correct de mentionner la Libye pourtant à proximité immédiate du gisement gazier.

[8] Les preneurs d’otages voulaient entre autres “échanger les otages américains détenus par son groupe“ contre un Égyptien, Omar Abdel-Rahman et une Pakistanaise, Aafia Siddiqui, emprisonnés aux États-Unis sur des accusations de terrorisme. Demande aussitôt et catégoriquement rejetée par Washington trop contente de voir les Algériens effectuer à leur place la sale besogne (lefigaro.fr, 20 janvier 2013).

 






Alerter

15 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

  • #312588
    Le 25 janvier 2013 à 16:25 par PAS
    Mali, acte II

    C’est vrai que c’est un peu confus cette histoire : un trafiquant de drogue, passeur d’esclaves se mettrait soudain à avoir du sens moral et brusquement irait risquer sa vie dans une prise d’otages au nom de ses frères du Mali ? Vraiment n’importe quoi.
    Quant aux forces de l’ordre qui ont donné l’assaut, c’est quoi ces pecnos ? On dirait un réglement de compte entre bandits.

     

    Répondre à ce message

    • #312707
      Le Janvier 2013 à 18:20 par lauburu
      Mali, acte II

      Souvenez-vous de l’affaire des moines de Tibéhirine : les services algériens devaient tout savoir, mais ils n’ont rien dit ; comme ces faux jetons d’allemands qui ont laissé les Français se déchirer pendant l’affaire Dreyfus alors que eux, les Allemands, connaissaient depuis le début le nom du traitre . En meme temps s’ils l’avait balancé plus aucun espion n’aurait voulu travailler pour eux.

       
    • #313020
      Le Janvier 2013 à 00:54 par polo33
      Mali, acte II

      http://www.lepoint.fr/editos-du-poi...

      Bhl a du culot il accuse Marine lepen d’avoir donné le ton dans sa responsabilité qui ne fait aucun doute dans l’escalade en Libye alors qu’il en a été la tête de pont

       
  • #312611
    Le 25 janvier 2013 à 16:42 par Thémistoclès
    Mali, acte II

    Dans cet orient compliqué, 2 choses semblent avérées :

    1) Le commando "terroriste" s’est réfugié à Tiguentourine pour déstabiliser l’Algérie.
    2) Les Algériens, bien conscients de cela, ne se sont pas laissés instrumentaliser.

    Pour une fois, on peut dire qu’ils ont bien fait.

     

    Répondre à ce message

    • #312698
      Le Janvier 2013 à 18:07 par karimbaud
      Mali, acte II

      petite précision, le maghreb comme le sahel ne sont pas en orient..

       
    • #313277
      Le Janvier 2013 à 11:01 par Thémistoclès
      Mali, acte II

      Oui, mais c’est la même culture.

       
  • #312754
    Le 25 janvier 2013 à 19:11 par protis
    Mali, acte II

    "...lequel n’était pas sur les lieux , il était resté au Mali..." pas con le mec non mais .

     

    Répondre à ce message

  • #312792
    Le 25 janvier 2013 à 19:55 par gbqcca
    Mali, acte II

    « ...quarante combattants "membres" de différents pays islamiques »
    depuis quand est-t’on "membres" d’un pays ? until-now on pouvait être "originaire" d’un pays...
    et quelqu’un pouvait se revendiquer être "membres" d’un groupe terroriste, mais depuis le temps qu’ils sont financé (auto-financé par les revenue de la drogue) et entretenu à semer la haine, ces groupes terroriste auront bientot leur ambassade et leur passe-port diplomatique.
    vivement le novlangue !!!

     

    Répondre à ce message

  • #312957
    Le 25 janvier 2013 à 23:40 par julius
    Mali, acte II

    Quelques bases again : Hollande et sa clique spnt sous les ordres de Netanyahou et donc d Israel, qui gouvernant deja un grand nombre de pays en Afrique, veut etendre son pouvoir dans le sahara pour devenir le maitre du monde. Les generaux algeriens ont deja suffisament de reserves cash de cote pour les mepriser maintenant et reagir au quart de poil aux provocs.
    Quelle suite a privilegier si nous etions dans une reunion de brainstorming a Alger ou a Telaviv ?
    Attentat en France meme ,sous faux drapeau islamiste ?
    Blocage du petrole ou du gaz algerien ?
    Si nous pourrions constituer un groupe de jeu a ce niveau, on pourrait trouver la suite

     

    Répondre à ce message

  • #313130
    Le 26 janvier 2013 à 03:34 par lauburu
    Mali, acte II

    Quand la "France" fait la guerre, elle enrichit Bloch-Dassault, et c’est peut-etre pour cela qu’elle la fait.

     

    Répondre à ce message

  • #313136
    Le 26 janvier 2013 à 03:42 par lauburu
    Mali, acte II

    Le drapeau "Français" est devenu un FAUX drapeau hélas, ce n’est plus le notre, il est porté par des étrangers qui nous haissent ! Et quand ils commettront des crimes c’est nous qui en serons accusés.

     

    Répondre à ce message

  • #313225
    Le 26 janvier 2013 à 09:48 par edouard
    Mali, acte II

    Il n’existe pas de terrorisme "sui generis" tout terrorisme est un terrorisme d’Etat.
    Les salafistes n’échappent pas à la règle, même si beaucoup ne le savent pas, leur mouvement (Mujao, Ansar Dine, Aqmi ...) est manipulé par les Etats via leurs services spéciaux.
    En ce qui concerne Belmokhtar on ne peut évacuer la possibilité qu’il soit instrumentalisé par la DCRI et le Mujao par la DGSE.
    l’Intervention française au Mali s’explique par l’accord russo américain sur la Syrie qui va déverser les terroristes survivants en Afrique à partir de février.
    Paris anticipe, oblige Ansar Dine à descendre sur Bamako par l’entremise du Mujao et dans le même temps déclenche l’opération Belmokhtar pour internationaliser une affaire où elle est seule...
    Comment vont réagir les généraux algériens, l’Africom, le Qatar ?
    Mal on le présume, gare à nous !

     

    Répondre à ce message

    • #313414
      Le Janvier 2013 à 13:49 par joseph
      Mali, acte II

      L’islamiste est le meilleur ennemi de l’Occident, son allié objectif...c’est le pied de biche, la clé rossignol du cambrioleur, l’outil indispensable de l’Empire pour faire péter les Etats-nations !!!
      il faut donc le cajoler, l’entourer de diverses attentions, le faire croître comme le jardinier arrose sa plante : on n’est pas prêt d’en voir la fin !!!

       
  • #313693
    Le 26 janvier 2013 à 19:23 par lauburu
    Mali, acte II

    Puisqu’on parle du Mali,pays frontalier de l’ALGERIE, ou se déploient des tenues léopard, je vais vous dire un mot de LA LEGION ETRANGERE. 1830 : les Français débarquent en Algérie ; seulement voilà ils ont vite compris qu’ils auront du fil à retordre avec les Algériens qui se battent comme des lions. Alors en 1831 Ils ont eu une idée DIABOLIQUE , celle de créer une" Légion Etrangere" qui serait composée exclusivement d’ assassins, de violeurs, de voleurs, tous étrangers, en ne leur demandant pas leur casier et meme en les protégeant par l’anonymat ; et c’est cette troupe de chiens sanguinaires qu’ils ont laché sur l’Algérie pour la blesser , la violer , la martyriser pour au final qu’elle soit terrorisée et qu’elle ne bouge plus. Ils ne pouvaient pas demander à l’armée régulière de se livrer à de telles exactions : des étrangers furent recrutés. Ils sont beaux, ils sont glorieux les débuts de l’Histoire du "premier régiment de France" comme disait le bon petit père Bugeaud ! Cela ne mériterait-il pas une (toute) petite repentance ?... A vous de juger.

     

    Répondre à ce message

    • #323117
      Le Février 2013 à 21:18 par AKABAMOFOU
      Mali, acte II

      Concernant la légion étrangère, on a toujours su ,en France , qu’un criminel pouvait échapper à sa peine en s’engageant dans la légion.C’était la Gendarmerie Nationale qui recrutait pour la légion.Je ne sais pas si c’est encore comme cela maintenant. Lorsque les pandores se trouvaient en présence d’un criminel dans une "petite affaire" genre rixe entre ouvriers se terminant par un cadavre dans un bal populaire, ils s’arrangeaient et proposaient l’engagement dans la légion à l’auteur s’il leur semblait apte physiquement...
      C’est comme cela que quelques uns se sont retrouvés en Indochine avec les anciens de l’armée allemande.
      Il y a une dizaine d’années un documentaire de téloche sur la légion mettait en évidence le recrutement par la légion de salopards venant des pays de l’est.
      Personnellement j’ai souvent eu à faire avec eux en Guyane française il y a une vingtaine d’années : dés qu’ils ne sont plus encadrés ils sont imprévisibles et capable de tout.
      Ce sont des mercenaires qui seront capables de tirer sur les foules civiles de français lorsqu’ils en recevront l’ordre. Ils sont très "utiles"....