Quand les pays occidentaux nous disent encore aujourd’hui qu’Israël a le droit de se défendre, c’est inaudible, on ne peut pas entendre cela. Ainsi commence ce long entretien de Monique Chemillier-Gendreau, grande spécialiste du droit international, avec Olivier Berruyer (Elucid).
« Israël a interdit les journalistes, c’est pour cacher ce qu’ils font, qui relève de l’abomination. »
« Les grands médias restent au service des pouvoirs occidentaux. »
« Dans les médias, on partait du 7 Octobre, comme si y avait rien eu avant. Y avait un gentil État, Israël, qui n’avait jamais rien fait de mal, et tout d’un coup des sauvages terroristes qui franchissaient la frontière pour les massacrer. »
« Un certain nombre de grands médias sont en train de perdre leur honneur. »
« À ce moment-là, les Occidentaux n’ont aucun respect pour les Arabes. »
« On ne prend pas à un peuple la moitié de son territoire, alors qu’on lui a promis l’indépendance vingt ans avant dans un mandat, comme ça, en le mettant à la porte de la moitié de sa terre. »
« On a pensé qu’on écraserait les Arabes. »
« Continuer d’être aveuglément pour Israël, sous prétexte qu’on a fait subir aux juifs ce qu’ils s’est passé pendant la Shoah, c’est extrêmement malsain. »
« Il faut aussi que les dirigeants occidentaux cessent de montrer leur connivence avec Israël, parce que c’est ça qui entretient l’antisémitisme. »
« Emmanuel Macron, lorsqu’il a dit qu’il reconnaîtrait l’État palestinien, a ajouté comme État démilitarisé. C’est une provocation verbale incroyable. »
« Si les États ne vont pas plus loin par rapport à Israël, notamment qu’ils ne passent pas les sanctions, leur déconsidération sera irréversible. »
Face à cette parole juste, une parole de Juste d’aujourd’hui, les grands médias préfèrent passer BHL et titrer sur la « conquête » de Gaza :
Le bandeau qui parle de "conquête de Gaza" au lieu d'utiliser les termes génocides et nettoyage ethnique...
— MadameMonsieurBonjour (@LecteurInsolent) September 6, 2025
Les écuries d’Augias sont dans un état épouvantable. La fracture est définitive et irréversible entre les médias mainstream qui mentent et les médias alternatifs qui dé-mentent : le génocide des Palestiniens a polarisé le mensonge et la vérité, qui désormais ne se mêlent plus.
Le Système est bien en surchauffe, et le sujet israélien n’est qu’un symptôme parmi d’autres. Mais il est, humainement, le plus dégradant pour ceux qui refusent de le traiter avec honnêteté. On a changé d’époque. Israël a perdu sa guerre, Israël s’est perdu dans sa guerre.