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Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

Le discours de Poutine du 1er mars est d’ores et déjà un classique, un évènement fondamental de la période. Après un premier examen, nous en abordons un autre aspect au travers de l’excellent texte de l’expert Gilbert Doctorow dont nous reproduisons une adaptation en fin de cette analyse. Dans son Tourbillon crisique-44 d’hier, PhG annonçait la couleur en citant ce paragraphe du texte de Doctorow :

« À sa manière, écrit Doctorow, ce discours était aussi important, peut-être plus important que le discours de Poutine à la conférence de Munich sur la Sécurité en février 2007, dans lequel il exposait longuement les griefs de la Russie à l’encontre de l’hégémonie mondiale des États-Unis établie dans les années 1990 aux dépens des intérêts nationaux russes. Ce discours (de 2007) avait marqué un tournant dans les relations américano-russes, nous conduisant à la confrontation extrême d’aujourd’hui. Le discours de jeudi ne suggère pas le début d’une nouvelle course aux armements, mais sa conclusion avec la victoire russe et la défaite américaine. »

 

« Je ne vois rien venir »...

Cet « autre aspect » du discours de Poutine que nous abordons ici, et que Doctorow aborde dans ce texte, est une question qui s’impose à l’esprit, une fois dissipée le premier choc devant le contenu du discours : comment l’IC américaniste (l’Intelligence Community), et plus précisément la CIA, tout cela chargé jusqu’à la gueule de palanquées de centaines de $milliards, n’ont-elles rien vu venir ? Car enfin, il s’agit de la plus énorme, de la plus pharamineuse catastrophe de point de vue du renseignement stratégique de toute l’histoire du renseignement en général.

Il ne s’agit pas d’un événement, d’un programme, d’une politique, d’un projet d’attaque, d’un fait conjoncturel que l’IC aurait raté, – ce qui arrive sans qu’il faille trop s’en émouvoir, puisque Errare CIA Est, – mais bien d’une tendance stratégique générale de rupture s’étendant sur de nombreuses années à venir, développée par le principal concurrent géopolitique des USA, et la seule puissance stratégique nucléaire avec les USA.

 

La fausse analogie du « missile gap »

La catastrophe de l’aveuglement de l’IC porte sur divers programmes développés dans le même sens, à l’aide de technologies novatrices mais nullement inconnues, qui forment une rupture stratégique, qui n’étaient nullement tout à fait secrets, à propos desquels, certainement à propos de la plupart d’entre eux, des bribes d’information, ou des informations complètes ont été régulièrement publiées y compris en sources ouvertes sinon « très ouvertes ». Voici le passage où Doctorow s’exclame, absolument stupéfait du constat qui lui vient sous la plume :

« Cependant, plus important encore, les implications de l’intervention de Vladimir Poutine hier nous disent que les agences de renseignement américaines ont paisiblement sommeillé durant les 14 dernières années sinon plus. C’est un scandale national pour le pays de perdre une course aux armements dont il n’était même pas conscient. Des têtes devraient rouler, et le processus devrait commencer par des audiences appropriées au Congrès. Pour des raisons qui ressortiront plus clairement de ce qui suit, l’un des premiers témoins appelés à témoigner devrait être l’ancien vice-président Dick Cheney et l’ancien secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld.

Dans le passé, une telle révélation d’un si vaste écart de sécurité avec le principal concurrent géopolitique et militaire du pays conduirait à des récriminations politiques furieuses et à des accusations très graves. Ce qui s’est passé hier [jeudi 1er mars] est beaucoup plus grave que le "missile gap" de la fin des années 1950 qui a amené Jack Kennedy à la Maison Blanche après une campagne tentant de redonner de la vigueur à la culture politique US pour la réveiller des somnolentes années Eisenhower avec leur complaisance pour les questions de sécurité et bien d’autres. »

Doctorow fait la comparaison de renvoyer cette catastrophe du renseignement à celle qui fut faite en 1956-1960 à propos du missile gap. Pour le coup, cette comparaison nous paraît complètement inappropriée : tout comme le bomber gap qui l’avait immédiatement précédé, le missile gap qui définissait la révélation d’un avantage catastrophique pris par l’URSS sur les USA s’avéra rapidement être un montage de relations publiques d’un groupe politico-militaire belliciste, et notamment une attaque de l’USAF avec le général LeMay contre les évaluations de la CIA. En réalité et au contraire, les USA avaient, à la fin des années 1950 et au début des années 1960, une forte marge de supériorité sur l’URSS en matière d’armes nucléaires stratégiques.

 

L’analogie invertie du Team B

S’il faut tenter de trouver un équivalent, ce sera certainement celui de la crise dite du « Team B » des années 1975-1977, lorsque la CIA fut accusée de sous-évaluer d’une façon considérable les dépenses militaires soviétiques pour favoriser la « détente » et le rapprochement avec l’URSS, et donc d’ignorer ce que les « faucons » d’alors jugeaient être une poussée soviétique vers la supériorité stratégique. L’on trouvait dans ces « faucons » la filiation des futurs néocons avec le sénateur Henry Scoop Jackson et quelques-unes des futures vedettes du mouvement comme Richard Perle.

Ce qui est remarquable dans cette analogie et pour la justifier, c’est que les « faucons-neocons » d’aujourd’hui, – c’est-à-dire, à peu près tout l’establishment washingtoniens, y compris la CIA et l’IC bien entendu, – se trouvent dans la position maximaliste antirusse qu’on connaît (position des « faucons » d’alors contre la CIA de 1975-1977 accusée d’être « détentiste » et donc « favorable » à l’URSS). Ce qui rend la crise actuelle complètement inédite par son aspect inverti, par rapport à 1975-1977 notamment, c’est que cet antirussisme maximaliste est accompagné, comme l’observe Doctorow et comme nous le savons tous, d’une complète ignorance et d’un déni furieux des capacités et des progrès de la Russie, par mépris de la Russie et par le fait d’un hybris et d’une arrogance américanistes sans précédent. Il n’y a pas complaisance et volonté d’arrangement (éventuellement de la CIA) avec l’URSS comme l’affirmaient en 1975-1977 les adversaires de la détente, mais au contraire par l’aveuglement d’une psychologie en état de crise paroxystique, une agressivité sinon une volonté de destruction de la Russie, y compris de la part de la CIA ; et cela d’une façon si complétement méprisante pour cette Russie jugée plus que jamais comme un « État failli » qu’il est affirmé impensable que ce pays puisse arriver au niveau stratégique des USA, et même les dépasser de plus en plus largement comme c’est en train d’être le cas.

 

Promenade de surprise en surprise

Ce qu’expose Doctorow n’est pas une crise d’une mauvaise évaluation des capacités, c’est une crise psychologique empêchant tout jugement technique objectif, éventuellement rationnel à partir d’une raison qui ne serait pas subvertie, d’évaluation des capacités. En quelque sorte, – l’inversion est complète, – c’est la haine extraordinaire de la Russie, donc le négationnisme total de ses capacités, qui conduit à considérer la Russie comme infiniment moins puissante et moins capable qu’elle n’est. Toutes les démonstrations du contraire ne servent à rien contre cette psychologie en crise paroxystique qui ne cesse d’aller de surprise en surprise lorsqu’il s’agit des capacités militaires russes, tant tactiques que stratégiques...

« De plus, l’annonce jeudi du déploiement en marche et sur le point de l’être de nouveaux armements russes qui modifient l’équilibre des forces mondiales n’est qu’un cas parmi une série d’autres réalisations remarquables de la Russie au cours des quatre dernières années qui ont toutes surpris les dirigeants américains...

La prise en main de la Crimée par la Russie en février-mars 2014 [...] effectuée sans coup férir [a été une "surprise" pour les USA et pour l’OTAN] [...]

Puis le Pentagone a été complètement pris par surprise en septembre 2015, lorsque Poutine déclara à l’Assemblée générale des Nations Unies l’envoi d’avions russes en Syrie dès le lendemain pour mettre en place et débuter aussitôt une campagne contre Daech et en soutien d’Assad. [...] Sur le même théâtre opérationnel, les Russes ont de nouveau "surpris" les Américains en mettant en place un centre de renseignement militaire commun à Bagdad avec l’Irak et l’Iran. Et encore, ils ont "surpris" l’OTAN en envoyant des missions de bombardement sur le théâtre syrien au-dessus de l’Iran et de l’espace aérien irakien après s’être vu refuser les droits de vol dans les Balkans. Avec des milliers de militaires et de diplomates basés en Irak, comment se fait-il que les États-Unis ne savaient rien des accords que les Russes négociaient avec les dirigeants irakiens ? »

« Comment se fit-il... », sinon en raison du « Grand Sommeil » (Big Sleep) hypnotique où sont plongées la CIA et toutes les directions de sécurité nationale des USA, hypnotisées qu’elles sont par la narrative qu’elles suivent sans y rien comprendre (déterminisme-narrativiste), respectant l’un de leurs caractères intellectuels fondamentaux marqué d’un affectivisme complet, qui est la certitude rationnelle (raison-subvertie) et hystérique de l’inexistence de la Russie ? (Leonid Cherbachine, ancien chef du renseignement russe : « L’Ouest ne veut seulement qu’une chose : que la Russie n’existe plus. »)

 

À propos d’un titre

The Big Sleep (Le Grand Sommeil), expression qui figure dans notre titre, est le titre d’un roman de Raymond Chandler, porté à l’écran en 1946 par Howard Hawks, sur un scénario de William Faulkner, avec Lauren Bacall et Humphrey Bogart. Cela fait beaucoup de grands esprits pour nous expliquer l’intrigue du roman/du film, particulièrement, extraordinairement complexe.

Un Wikipédia (français) sur le film, quoique maigrelet, nous donne l’essentiel de l’idée qu’il nous importe de développer ici qui est celle de l’incompréhension satisfaite du nœud de l’intrigue, – absolument acceptable dans la fiction cinématographique, absolument inacceptable dans le monde de la politique stratégique ; il rapporte dans sa rubrique « Autour du film » quelques avis intéressant... Avis intéressants pour le film certes, mais aussi pour comprendre l’attitude de la CIA et du reste de l’IC vis-à-vis de la Russie telle que leur antirussisme les pousse à la considérer ; tout cela, fort bien caractérisé à notre sens par ce titre The Big Sleep... Jusqu’à la remarque de Hawks sur la signification de ce titre : « Je ne sais pas, probablement la mort. En tout cas, cela sonne bien. »

« L’intrigue du film est particulièrement complexe, à tel point que le réalisateur du film Howard Hawks demanda à l’un des scénaristes, le célèbre écrivain William Faulkner, si l’un des personnages du film, appelé à mourir, était assassiné ou s’il se suicidait. Faulkner admit qu’il n’en était pas très sûr non plus, et décida de téléphoner à Chandler, pensant que l’auteur du roman original devait forcément connaître la réponse. À cette question, Chandler répondit qu’il n’en savait rien.

La complexité de l’intrigue du film s’explique également par certaines coupes effectuées par rapport au roman. Ainsi le film supprime en raison du Code Hays toujours en vigueur aux États-Unis des éléments et personnages nécessaires à la bonne compréhension de l’histoire, comme l’existence d’un couple de gangsters homosexuels et d’une industrie clandestine de pornographie. Le réalisateur Howard Hawks avoua d’ailleurs : "Je n’ai jamais bien compris l’histoire du Grand Sommeil".

Interrogé au sujet du titre Le Grand Sommeil, Howard Hawks déclara : "Je ne sais pas, probablement la mort. En tout cas, cela sonne bien." »

Ni la CIA ni « D.C.-la-folle » n’ont « jamais bien compris » ce qui se passait dans le reste du monde et en Russie. Dans ce cas, que vaut donc l’affirmation de l’hégémonie mondiale des USA, comparée à l’empire de Rome ? « Je ne sais pas, probablement la mort. En tout cas, cela sonne bien. »

Lire la suite de l’article sur dedefensa.org

Voir aussi, sur E&R :

Approfondir le sujet avec Kontre Kulture :

 






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24 Commentaires

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  • #1913468
    Le 5 mars 2018 à 23:49 par Freds
    Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

    Trump en a une plus grosse mais elle est molle et vieille.
    Décadence et mort des USA à peine créés.
    Longue vie à la Russie éternelle et à V. Poutine.

     

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  • #1913503
    Le 6 mars 2018 à 03:05 par Bender
    Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

    Je suis quand même étonné.
    Les USA ont un budget militaire qui surpasse celui de tous les autres pays de la planète combinés !

    Comment ont il pu se laisser dépasser à ce point ?

    Alors soit ils ont vraiment merdé et fait des dépenses excessives. Par exemple lors d’un reportage en Afghanistan on voyait qu’ils avaient des KFC, starbucks, etc... dans leurs bases.

    Soit ils ont des super armes qu’ils cachent, rendant les missiles obsolètes par exemple. Genre des armes à la Jean Pierre Petit. Bon après je n’y crois que moyennement, car je me dis que l’espionnage des autres pays aurait probablement révélé ça.

    En gros ce commentaire est un peu inutile ^^ Mais c’est surprenant quoi.

     

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    • #1913709
      Le Mars 2018 à 15:08 par fadge
      Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

      C’est justement a cause de la différence de budget que la russie a depassé les US.
      La Russie c’est interessé a des technologies pour leur efficacité et leur potentiels, et pas pour l’argent que ca rapporte aux soustraitants.
      Toutes les armes qu’annonce Poutine sont basées sur une technologie de miniaturisation de l’energie nucléaire.
      Alors de quoi parle Poutine ?
      Pour moi c’est assez évident, il s’agit de LENR (low energy nuclear reaction), donc de reaction nucleaire sans radiations (donc sans confinement), ou encore apellé vulgairement "fusion froide".
      Ce qui est sûr, c’est que l’on ne parle pas d’un réacteur nucléaire classique qu’on aurait miniaturisé.
      Dans tout les cas, c’est une trés bonne nouvelle que les Russes annoncent qu’il peuvent frapper quelque que soit le boclier antimissille en face. C’est le principe même de la disuasion mutuelle qui est rétablit de cette manière.

       
    • #1913771
      Le Mars 2018 à 16:58 par Lux²
      Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

      et aussi *fadge

      Avant c’était :
      - La meilleur défense c’est l’attaque.

      Et Avec Mr Poutine c’est :
      - La meilleur défense c’est une bonne défense.

       
    • #1913993
      Le Mars 2018 à 21:00 par Bender
      Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

      Je pense que pour les missiles ils sont sur des technologies conventionnelles améliorées.
      Enfin il faudrait voir, car dans leur animation ils montrent des missiles circulant à basse altitude et faisant des détours énormes pour frapper n’importe où sur terre. Donc je ne sais pas si c’est possible ou non d’emporter suffisamment d’énergie classique pour les propulser aussi loin.

      Mais je n’ai pas trop compris quels missiles étaient hypersoniques et lesquels ne l’étaient pas, car il a présenté plein de choses.

      Après c’est vrai qu’il a parlé d’utilisation de nouveaux principes de la physique dans son discours, vers la fin, si la traduction Fr est bonne. Mais pour de nouvelles armes classifiées. Alors après pour ça c’est peut être de l’intox ou c’est peut être vrai, je ne sais pas.

      En tout cas l’amélioration est surtout sur les missiles je pense, pas sur l’arme nucléaire en elle même. Enfin en tout cas ça n’a pas été abordé.
      En général elles sont déjà pas mal "efficaces" :p

      Et oui c’est sûr que ça doit couter moins cher de produire des choses en Russie, avec un gouvernement qui maîtrise ses ..... oligarques, lol.
      Aussi eux leurs animations sont dégueulasses, mais ils s’en foutent je pense, l’argent a dû être orienté à 100% sur le développement des missiles et non sur leur publicité.

      En tout cas Trump ne semble pas avoir répondu, pourtant dans la vidéo on voit les têtes mirvées frapper la Floride ^^ Je pense qu’ils l’ont pris au sérieux et qu’ils les a intimidés. Ca doit être le seul gars sur terre qui peut empêcher Trump de twitter. Mais bon ça va peut être venir. :-p

       
    • #1914014
      Le Mars 2018 à 21:26 par Bender
      Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

      Edit : je viens de voir dans une traduction en anglais, qu’il parle pour les missiles de croisière capables de porter une charge nucléaire, de propulsion atomique.
      Je n’avais pas compris ça dans la traduction française de RT.

      Effectivement on pourrait imaginer une propulsion basée sur la fusion. Ou sinon, comme ce sont des missiles destinés à porter une charge nucléaire, il est possible que ça soit une propulsion nucléaire "conventionnelle". Des sortes de moteurs NERVA par exemple.
      En fait un missile contenant des matières fissiles irradierait une zone en explosant, même s’il ne contient pas de tête nucléaire. Mais si de toutes façons il contient une tête nucléaire, ce n’est pas gênant qu’il y ait en plus de la matière radioactive destinée à sa propulsion.

       
    • #1914108
      Le Mars 2018 à 00:21 par jvidepi
      Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

      La force des russes à toujours été la capacité de fabriquer des trucs efficaces à peu de coûts. Prenez les légendaires chars T-34. Il étaient assemblés très simplement mais ils fonctionnaient dans tous les climats et dans toutes les conditions. Dans les vieux modèles les tankistes devaient changer les vitesses en frappant avec un maillet sur la transmission mais n’importe car quand quelque chose cassait, les soldats pouvaient réparer eux mêmes les chars avec des pièces d’automobiles ou de bicyclette. Ils sont débrouillards et ingénieux alors imaginez ce qu’ils peuvent faire avec un peu de moyens. Les américains sont dépensiers, gras, imbéciles et convaincus de leur supériorité. Cela les coulera un jour.

       
  • #1913513
    Le 6 mars 2018 à 06:53 par Michelly58
    Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

    Ils veulent jouer les gros bras avec la Corée du Nord alors qu’ils ont un arsenal militaire quasiment inexistant, c’est à se tordre de rire. Le nouvel ordre mondial est bien en marche, sauf que c’est la Russie qui vas être à sa tête et non Israël, pas de pitié pour les déicides.

     

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  • #1913522
    Le 6 mars 2018 à 07:34 par quidam populus
    Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

    Les néo-cons dans leur plan du NOM, avaient prévu de vampiriser les US, jusqu’à les détruire.

    L’Amérique n’est que du petit lait !

    Elle devait soi-disant disparaître au même titre que les autres Nations, pour faire place au mondialisme globalisé...

    Donc, rien de plus logique que cet affaissement cinglant des US (récolte de ses semences bellicistes, guerrières, interventionnistes, ect et corruptions / déréliction inhérente) : la faction nationaliste derrière Trump va maintenant devoir ramer pour essayer de recoller les morceaux.

    Toutefois, si Trump arrive à limiter l’énorme casse sociétale, il sauvera les US qui entrerons dans le monde multipolaire, US forcément chargés d’autres intentions que sous la férule des néo-cons (ex-Trotkystes et leur "Tchéka-N.O.M.").

    Ce n’est pas gagné : le gros morceau c’est l’entité sioniste et son Etat-Profond ramifié dans tout l’occident et affidés.

    Neutraliser définitivement cette Cabale sataniste, sa "planche à billets", son Dimona, ses structures occultes dont ses factions armées de sous-marins, ses DUMBs, ses sycophantes sayanims fanatiques, lesquels nagent en ce moment entre désespoir et panique... n’est pas une cinécure pour les BRICS+...

    Une fois neutralisée, càd en véritable "Big Sleep" définitif, les choses devraient rentrer dans l’ordre (multipolaire), donc dans un véritable changement de paradigme.

    Restera à calmer les ardeurs messianistes de Trump le WASP FM gnostique, plus sioniste lui-même que les israéliens dits "laïques", avec son messianisme évangélique de la " Nouvelle Jérusalem terrestre".

    Quant aux ultra-orthodoxes juifs, il faudra qu’ils se calment. Quant Bibi "aura ses pinces" et barreaux... et que l’extrême droite sioniste sera muselée, la course aux armements sera remisée très largement.

    Attention tout de même à cette victoire de l’Ours sur le Pyrargue, laquelle fait du bien certes, mais qui n’est qu’une étape sur la voie du nouveau paradigme.

    La vraie victoire est celle attendue sur la Bête de l’ombre, et celle là elle n’est pas "cadeau", car selon la formule, désormais, et jusqu’à la sortie du tunnel, sécuritairement pour (tout) le monde, "Il faut se préparer au pire pour espérer le meilleur"...

    @Poutine : bravo pour l’échec pat aux US, mais sueurs froides dans l’attente du dernier coup qui doit marquer l’échec et mat de la Cabale. Courage ! ;)

     

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  • #1913547
    Le 6 mars 2018 à 09:28 par Domino
    Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

    Merci pour cet article très intéressant

     

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  • #1913577
    Le 6 mars 2018 à 10:51 par Plakov
    Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

    Il fallait écrire le BIG SLEEP de la CIA sur la Russie, mais passons.
    La lettre de Doctorow citée ici, est intéressante à lire. Il dit que les USA sont victimes de la corruption de leur libéralisme. En effet, 70% des budgets militaires US vont à des sociétés privés (sous-traitance des armées mercenaires). Ils font assembler des matériels par divers acteurs industriels privés et sans contrôles du gouvernement, ce qui a fait échouer ou retarder les projets et exploser les coûts.

     

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  • #1913586
    Le 6 mars 2018 à 11:02 par Robbie
    Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

    La Guerre Froide est-elle terminée ?
    Une chose est sûre, plus on en apprend sur eux, moins les USA paraissent aussi géniaux qu’on veut nous le fait croire. "Le plus beau pays du monde", quelle blague.
    Il faudrait arrêter l’influence de leur sous-culture sur le reste du monde, notamment en France, ça pourrit la société.

     

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  • #1913594
    Le 6 mars 2018 à 11:23 par anonyme
    Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

    Ouais...bon...Bluff ou pas .. ? Le tout est de savoir si ce dont il est question est juste techniquement possible ou pas et si ça l’est, de se dire que même si ça n’est pas encore ça va devenir, ce qui constitue un risque qui doit être pris en considération. Ceci dit, dès qu’un territoire n’est plus inateignable, sa population fait bien de changer de stratégie. Le territoire Américain n’est plus une île protégée par le manque de portée des armes de ce dont il ( en fait le lobby militaro-industriel) s’est fait obsessionnellement un adversaire pour justifier ses exigences financières. D’ailleurs par le détroit de Berring Cuelen est à 60 km de l’Alaska...et une missile qui navigue à mach 20 mettrait moins de 30 mn pour atteindre San Francisco si rien ne l’intercepte...

     

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    • #1913750
      Le Mars 2018 à 16:16 par anonyme
      Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

      Même s’il ne s’agit que de missiles ’’classiques’’ ça ’’leur fera drôle’’ aux zaméricains de prendre dans la face ce qu’ils infligent au reste de l’humanité depuis 70 ans...Finie la ruée hollywoodienne outrancière dans le fictionnel ; bonjour Réalité... C’est probablement pour cette raison qu’ils massent des missiles ’’anti-missiles’’(ben voyons...) aux frontières ouest de la Russie et prennent l’Europe en otage. Une europe qui refuse de comprendre que personne ne peut tenir devant l’intégralité du continent eurasiatique, mais c’est pour demain...quand ’Europe (la vraie) se sera débarrassée des zeuropéens...

       
  • #1913766
    Le 6 mars 2018 à 16:50 par Igor meiev
    Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

    Je pense que le bluff est possible. Poutine estime la situation suffisamment grave pour juger nécessaire de stopper les velléités de l’OTAN coûte que coûte. Il veut éviter la guerre à tout prix et il à raison. Si cette mise en garde échoue alors ce sera l’hallali guerrier...

     

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    • #1913995
      Le Mars 2018 à 21:03 par Bender
      Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

      Je pense que s’ils ne sont pas pris au sérieux ils pourraient faire une démonstration de leurs missiles, par exemple en Syrie.

       
  • #1914313
    Le 7 mars 2018 à 12:57 par Chaud à Nanas
    Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

    Beaucoup de commentaires montrent que l’article n’a pas été lu soigneusement. La Russie est dorénavant l’armée la plus forte du monde, autant pour la défense que pour l’attaque. Aucune spéculation ni bluff dans ce constat. Les US ne sont pas juste à la traîne, ils ont perdu la course à l’armement.

     

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    • #1914595
      Le Mars 2018 à 19:49 par Bender
      Notes sur le Big Sleep (russe) de la CIA

      Il ne faut peut être pas exagérer non plus.
      Les USA ont des milliers de têtes nucléaires. Même si elles sont classiques, ça reste des missiles nucléaires.

      La Russie a plutôt rééquilibré le rapport de forces de dissuasion.

       
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