Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Parution de Londres, de Louis-Ferdinand Céline

La suite de Guerre, tous deux disponibles chez Kontre Kulture

Un nouvel inédit de Louis-Ferdinand Céline, Londres, paraît jeudi [dernier], roman qui avait longtemps disparu et qui dépeint la cruauté des bas-fonds de la capitale britannique il y a un siècle. Ce volume de quelque 500 pages est tiré de près de 1 200 feuillets manuscrits que Céline, fervent collaborationniste, avait laissés derrière lui en fuyant Paris pour l’Allemagne, en juin 1944. Mis à l’abri pendant trois quarts de siècle, ces écrits sont réapparus de manière inattendue en 2021.

 

Les éditions Gallimard ont déjà publié en mai Guerre, un autre roman plus court, où un soldat de la Première Guerre mondiale grièvement blessé, le brigadier Ferdinand, évoque sa convalescence. Londres en est la suite. Ferdinand, qui a échappé à la boucherie de la bataille des Flandres, s’échappe en 1916 de l’autre côté de la Manche.

On la sentait dans Londres la guerre et partout mais de loin encore. Sur le pavé le soir venu c’était encore plus bourré d’attractions que d’habitude et les magasins congestionnés d’amateurs.

Louis-Ferdinand Céline (extrait de Londres)

Envoyé au consulat de France à Londres en 1915 après sa blessure sur le front, Louis Ferdinand Destouches, dit Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), contracte un mariage dont l’état civil n’aura jamais connaissance. Au terme d’une vie de plaisirs et d’ennui, il larguera les amarres pour le Cameroun en 1916. Dans la biographie de référence de l’écrivain, republiée le 6 octobre par les éditions Bouquins, François Gibault décrit le jeune homme comme « captivé par la vie nocturne de Londres, celle des bas quartiers, celle de Soho où il se retrouvait avec [son ami Georges] Geoffroy au milieu des prostituées et des voyous qui l’avaient pris en sympathie ».

C’est grosso modo l’intrigue de Londres, une autofiction écrite très vraisemblablement en 1934, bien avant l’invention de ce terme. Ferdinand est un poilu en sursis, qui écrit comme on parle dans la banlieue dont il est issu.

Lire la suite de l’article sur francetvinfo.fr

 

 

Londres, l’inédit de Louis-Ferdinand Céline est disponible chez Kontre Kulture

 

À ne pas manquer, sur E&R !

 






Alerter

12 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

  • #3049286
    Le 18 octobre 2022 à 21:13 par victorinix
    Parution de Londres, de Louis-Ferdinand Céline

    Je suis en train de (re) lire "bagatelle" dans lequel l’auteur n’y va pas avec le dos de la cuiller pour dézinguer, déjà en 1937 et en toute connaissance de cause, le monde anglo-saxon et particulièrement la "city", possession et entité de qui l’on sait.
    Livre difficile pour un jeune profane, s’il n’a pas une certaine expérience de la vie et de l’histoire, car il est truffé de références décapantes, à peine cachées entre les mots.

     

    Répondre à ce message

    • #3049561
      Le Octobre 2022 à 12:23 par LeBreton
      Parution de Londres, de Louis-Ferdinand Céline

      Je viens de le finir, et j’ai tout de suite embrayé sur Ecole des cadavres. On a l’impression que le livre a été écrit hier, tellement il est d’actualité ! Changer quelques noms, mais l’obédience, elle, ne change pas... Beaucoup de références historiques, politiques, c’est une mine d’or pour Gentils ! ;)

       
  • #3049298
    Le 18 octobre 2022 à 21:26 par Aristarque
    Parution de Londres, de Louis-Ferdinand Céline

    " Londres " un livre très dur . En page 4 , pour "dresser" une toute jeune prostituée la sous maîtresse la passe à tabac, accompagnée d’autres prostituées et de maquereaux qui s’asseoient sur sa tête... Et le narrateur, Ferdinand, a l’air de trouver ça normal ! Le grouillot Ferdinand en uniforme du bureau des passeports cherche à nous faire croire qu’il a été le maquereau de la belle Angèle, qui finit folle car une des brutes alccoliques lui casse la tête à coups de bouteille ! Et Ferdinand ne proteste pas ! Il n’y a pas plus misogyne que ce livre : " La traite des blanches c’est marrant " . " Les femmes c’est tout de la putain somme toute, ça compte pas . C’est de l’eau qui prend la forme qu’on lui donne " . " C’est fumier les femmes, c’est pas fidèle du tout . Ca demande qu’à changer d’âme, ça aime que ça " . Enorme utilisation du mot " gonzesse " . Quant aux jeunes danseuses : " Elles trouveront bien un juif plus tard, les mignonnes musculaires, qui leur boira l’urine pour cher quand elles sauront danser sous le réflecteur bleu du Palladion la mort du cygne " . Céline savait que les cours de danse classique sont des bordels pour juifs . Par contre le seul personnage positif et estimable du livre c’est un jeune médecin juif venu d’Ukraine, absolument pouilleux, qui apprend à un Ferdinand enthousiaste les rudiments du métier . Il semble que Céline ait volontairement noirci le tableau, les hommes qui fréquentent les prostituées savent que ce sont des femmes comme les autres, quant à leur tabassage systématique on peut en douter . Céline veut nous faire croire que les putes jouissent avec leurs clients : erreur ! Les putes ne jouissent qu’avec leurs hommes, et quand elles montent avec un beau mec qui fait bien l’amour elles se forcent à ne pas jouir pour ne pas tomber sous sa coupe .

     

    Répondre à ce message

    • #3049360
      Le Octobre 2022 à 00:12 par F.
      Parution de Londres, de Louis-Ferdinand Céline

      Votre commentaire a beau être juste je vous rappelle humblement qu’il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis..

       
    • #3049617
      Le Octobre 2022 à 14:01 par Séval
      Parution de Londres, de Louis-Ferdinand Céline

      Absolument rien compris à votre commentaire Aristarque...
      Vraiment. Apporter des éclaircissement svp à votre commentaire, car en toute franchise ça a l’air d’être intéressant.
      Merci par avance.

       
  • #3049308
    Le 18 octobre 2022 à 21:37 par Aristarque
    Parution de Londres, de Louis-Ferdinand Céline

    Suite . Céline était, de son propre aveu, un voyeur et un partouzard : dans "Londres", on est servi . On a droit à de belles description de femmes en train de jouir, de maquereaux en train de les sucer, d’Angèle aux prises avec 4 partenaires : les vidéos pornos nous y ont habitué, mais en 1934, année de la probable rédaction du livre, cela ne pouvait pas être publié, et Céline n’a sans doute même pas essayé de le montrer à Denoël . Céline nous décrit la beauté sexuelle des femmes comme personne d’autre, ce sont des tableaux dignes d’un très grand maître, et il ne nous cache rien . Bref c’est un grand livre, certainement scandaleux, sa duretés’explique par la terrible blessure d’octobre 14 : dans " Guerre " Céline écrit qu’ " il ne devait plus rien à la société ", plus la moindre complaisance ou ménagement .

     

    Répondre à ce message

  • #3049335
    Le 18 octobre 2022 à 22:38 par Ulysse
    Parution de Londres, de Louis-Ferdinand Céline

    Céline a quitté précipitamment l’Angleterre pour aller au Cameroun . Pourquoi ? J’ai peut-être deviné la réponse en lisant " Londres " . Dans ce livre très dur Ferdinand semble indifférent aux turpitudes et même aux crimes de ses amis maquereaux . Je me demande s’il n’a pas quitté l’Angleterre après avoir fait lui même une grosse connerie, par exemple un meurtre ? Cela expliquerait son départ précipité et qu’il ait voulu mettre beaucoup de distance en allant au Cameroun, aller aux colonies était aussi une façon de se faire oublier à l’époque, et c’était tout de même moins dur et dangereux que la Légion Etrangère .

     

    Répondre à ce message

    • #3049591
      Le Octobre 2022 à 13:24 par Gandalf
      Parution de Londres, de Louis-Ferdinand Céline

      Un bon contrat avec la SDN n’est pas à exclure. Il a écrit cela entre le départ de l’Impératrice 1932 je crois, et l’arrivée de Lucette 1936.
      1915, Céline avait 21 ans. Il avait survécu à la mort, de la testostèrone à fond, il vivait au coeur du libéralisme.

       
  • #3049391
    Le 19 octobre 2022 à 04:51 par frantz
    Parution de Londres, de Louis-Ferdinand Céline

    Céline fascine comme Kafka, quand on a longtemps côtoyé et apprécié leurs œuvres et que l’on s’est posé les bonnes questions ; l’un comme homme à l’envers et l’autre comme homme à l’endroit (deux génies plutôt aux antipodes l’un de l’autre, non ?).. Dommage que Céline, lui, n’ait pas tenu de journal. Une œuvre dense, prenante, de qualité fluctuante certes, mais extraordinaire pour les romans les plus réussis. Difficile de ne pas rester de longs moment sur ses portraits photographiques, celui en tête de cet article est excellent. Avec son mètre quatre vingt dix et cette gueule, le mec devait pécho sans se fatiguer (les vraies femmes ne s’y trompent pas). Il aurait eu tort de se gêner. Ceci dit, on n’écrit pas comme il l’a fait, en quantité et qualité, sans être également très seul et finalement très ’’fatigué’’. On comprend toute la haine psychotique dont la médiocrité le poursuit infatigablement (comme à son habitude) elle doit se sentir si infirme, si minable, si gommée, si néantisée, si renvoyée à sa misérable condition/réalité...Bon dimanche...

     

    Répondre à ce message

    • #3049635
      Le Octobre 2022 à 14:32 par Henri
      Parution de Londres, de Louis-Ferdinand Céline

      Kafka n’existe que par le tam-tam de la communauté.
      J’ai longtemps lu, en me demandant ce qu’il y avait de grand. Réponse rien. On a inventé qu’avec son Procès il avait inventé dans les années 1910 les camps de concentration nazis. N’importe quoi.

       
  • #3049422
    Le 19 octobre 2022 à 06:36 par toto la ciboulette
    Parution de Londres, de Louis-Ferdinand Céline

    "fervent collaborationniste", toujours à la pointe les articles sur LFC dans les merdias, donc fervent collaborateur qui à l’inverse de Sartre n’a pas fait jouer ses pièces et qui aurait pu les faire jouer sans problème.

    S’il n’avait pas écrit "Bagatelles pour un massacre", il n’aurait pas été inquiété à la Libération.

     

    Répondre à ce message