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Qui osera bombarder la Russie ?

La supériorité aérienne sur laquelle se sont basés les États-Unis dans leurs récentes agressions, c’est un zéro pointé devant les moyens de détection de la Russie. C’est le message transmis par la Russie lors des récents raids de ses avions militaires dans l’espace aérien international européen.

La presse occidentale a considéré comme une certitude, au début de 2014, l’intervention de l’OTAN contre la Russie, d’après le modèle appliqué à l’ancienne Yougoslavie, en 1999. La raison en était la déclaration hilarante énoncée par le chef de l’Etat major américain, l’amiral John Kirby : « Après la tombée du Rideau de Fer, la Russie a toujours avancé jusqu’à être arrivée aux frontières de l’OTAN. » La prévision de la presse occidentale s’est avérée tout à fait infondée.

D’autre part, la Russie s’étend sur deux continents et dispose d’une énorme quantité de moyens de combat efficaces. Toutefois, pour riposter le plus rapidement possible, dans les conditions d’une agression armée classique, le Kremlin avait besoin des systèmes automatisés les plus sophistiqués de gestion et d’information intégrant à la fois les systèmes de détection, et les armes de haute précision.

Ces derniers mois, des formations de plus de 20-30 avions militaires russes ont commencé à évoluer dans l’espace aérien international au voisinage des États membres de l’OTAN à l’ouest, au nord et au sud-est de l’Europe, testant ainsi en direct à quel point le niveau de la riposte de l’aviation de ces pays était réduit, en utilisant pour ce faire ses systèmes automatisés pour la gestion et pour l’information. Se référant à ce procédé, le général Philip Breedlove avait précisé « à mon avis, les Russes nous envoient un message, qu’ils sont une grande puissance ».

L’intersection des flux de trafic, extrêmement dense dans la zone de l’Eurocontrôle, par les formations d’avions militaires russes, sans occasionner de collisions ni même de prémisses de collision avec des avions civils ou militaires, n’était pas possible sans une surveillance constante et un contrôle radar permanent depuis le nouveau réseau radiotechnique « 590 » de l’Armée russe. Le réseau 590 dispose de quelques milliers d’installations de mémoires et de serveurs dédiés, ayant une puissance de calcul de dernière génération qui utilisent des microprocesseurs et des équipements de communication par satellite. Les microprocesseurs russes permettent la reconnaissance des types d’appareils, le suivi automatique des avions dans l’espace Eurocontrol détecté par le réseau radar « 590 », et l’extrapolation de la direction de vol de chacun, en fonction de la route déclarée, de la vitesse et des caractéristiques techniques.

Pour la reconnaissance aérienne à grande distance, à la frontière occidentale de la Russie, le 2 décembre 2013, on a introduit dans la dotation de l’armée russe le système radar le plus complexe et le plus moderne du monde, connu sous le nom de « 29B6-Container ». C’est une unité d’élite codifiée par les Russes « 590 », réseau responsable de la détection des cibles aérospatiales sur la direction Ouest, Nord et Sud. Le radar 29B6 a un champ de perspective ouvert sur 240° et surveille l’espace aérien jusqu’à une distance de 3 000 km, en recouvrant l’Europe entière, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, et a la possibilité de suivre des cibles aériennes (y compris des missiles de croisière) qui volent jusqu’à 100 km au-dessus du niveau de la mer.

 

 

Le radar 29B6 est un système bi-statique, avec des stations de transmission et de réception séparées, placées à distance l’une de l’autre. L’antenne de l’émetteur a une longueur de 440 m et inclut 36 éléments ; elle est située à Nizhny Novgorod (250 km à l’Est de Moscou). L’antenne de réception de 29B6 se trouve à Kovylkino (150 km au sud de Nizhny Novgorod) et comprend des piliers de 35 m de haut qui s’étendent sur 1,3 km. Le système radar 29B6 fait partie de la famille « Douga », tout comme RO-4 de Sébastopol, et fonctionne dans la gamme des ondes courtes, appelées aussi décimétriques (fréquence de 3 à 30 MHz).

Le champ électromagnétique émis par les antennes de ce radar équivaut à l’énergie électrique consommée par une ville de 100 000 habitants.

Le super-radar 29B6 a été conçu par NPK NIIDAR, le même constructeur que pour le radar antibalistique 77Ya6DM–Voronej, dont la distance de détection est de 6 000 km. La Russie a posé à sa frontière à l’Ouest et dans le Nord, une série de radars du type Voronej : sur l’aéroport Dunayevka de l’enclave Kaliningrad, à Lekhtoussi (à côté de Saint-Pétersbourg) ainsi qu’à Olenegorsk, dans la péninsule Kola, à la frontière avec la Finlande.

Tous ces radars sont connectés à un autre, du même type, situé à Armavir, dans la Transcaucasie, à côté de la mer Noire, où se trouve également le centre de commandement et de contrôle spatial C4I, qui intègre ces radars, à côté des satellites de reconnaissance militaires, dans le réseau technique « 590 » de l’armée russe.

Valentin Vasilescu

Article original en roumain : acs-rss.ro

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  • #1075288
    Le 6 janvier 2015 à 10:39 par cyrille
    Qui osera bombarder la Russie ?

    ne compter jamais sur les russes pour s’auto-diviser,ils sont trop fiers de leur patrie.

     

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  • #1075305
    Le 6 janvier 2015 à 11:09 par argos
    Qui osera bombarder la Russie ?

    Personne n’osera bombarder la Russie . Les USA ne peuvent rien contre la Corée du Nord qui les provoque, alors la Russie ! Pour dégommer Poutine ils vont chercher à ruiner la Russie ou à y provoquer une "révolution" .

     

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  • #1075308
    Le 6 janvier 2015 à 11:20 par captainauvergne
    Qui osera bombarder la Russie ?

    Belle propagande digne de la guerre froide la plus torride ! Pas un jour sans qu’on nous vante la puissance des uns ou des autres, histoire de nous coller une frousse carabinée. Et ça marche ; les gens commencent à flipper.

     

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  • #1075361
    Le 6 janvier 2015 à 12:29 par anti ue usa
    Qui osera bombarder la Russie ?

    vive poutine. la russie ne sera jamais un etat vassal des descendants d’hitler qui veulent dicter leur loi au monde.l’unipolarisation du monde esy pire que ebola.

     

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  • #1075363
    Le 6 janvier 2015 à 12:31 par anti ue usa
    Qui osera bombarder la Russie ?

    vive poutine. la russie ne sera jamais un etat vassal des descendants d’hitler qui veulent dicter leur loi au monde.l’unipolarisation du monde esy pire que ebola.

     

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  • #1075370
    Le 6 janvier 2015 à 12:36 par awrassi
    Qui osera bombarder la Russie ?

    Ne jamais oublier que les Russes sont allés dans l’espace avant les Ricains ... Les ours peuvent mal léchés, mais ils n’en sont pas moins intelligents !

     

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  • #1075430
    Le 6 janvier 2015 à 13:28 par NSX
    Qui osera bombarder la Russie ?

    Seul problème, les frontières ont changées depuis 1991 et l’alliance agressive qu’est l’OTAN se trouve aux portes de la Russie (malgré les belles promesses faites à l’époque de ne pas s’étendre) deux des trois plus grandes villes russes se trouvent à quelques minutes de vol des bombardiers US basés dans les Pays Baltes.
    En attendant, j’espère que l’espace aérien russe dans sa région occidentale est quadrillé par une DCA de sauvage façon Nord-Vietnam 1972 avec les moyens modernes
    Les Américains n’achètent pas de gaz, de pétrole ou d’uranium aux Russes - sauf assez souvent des diamants ou du titane - leur territoire se trouve bien à l’abri d’une guerre conventionnelle, planqués qu’ils sont de l’autre coté de l’Atlantique, alors ils peuvent jouer avec le feu autant qu’ils veulent, ils ont très peu à perdre et tout à gagner que les Européens et les Russes s’opposent économiquement ou s’entretuent demain, ils cherchent juste à faire à la Russie un faux pas et la rendre officiellement responsable d’une guerre majeure, piège dans lequel Vlad ne tombe pas en ayant simplement pris une région vitale de la Mer Noire sans un seul coup de feu, il sait que le temps joue avec lui et qu’il récupérera ce qu’il veut à moyen ou long terme.
    il faudrait aussi que la Russie se porte vers l’Est, aussi bien dans ses relations étrangères que concernant son territoire et le fasse peupler pour décentraliser le pays et le rendre moins vulnérable à cause de sa partie européenne, surtout que d’immenses territoires là-bas n’ont que très peu été sondés voire pas du tout et qu’on peut encore y trouver d’énormes gisements. La Russie est un pays continent qui devrait être capable de se suffire à lui-même.
    A court terme, il n’y a rien à espérer des marionnettes européennes écoeurantes de servilité envers Washington et des peuples européens qui ne valent pas mieux par leur passivité.
    Il ne faut pas non plus trop se faire d’illusion sur les "alliés" chinois, sauf pour le commerce. Durant la Guerre froide, les Soviétiques craignaient moins une attaque de l’OTAN en Europe qu’une attaque de la Chine en Mongolie et Sibérie, et avaient établi des défenses aériennes et terrestres en profondeur dans tout l’Extrême Orient suite à des incidents de frontières (Zhenbao, Zhalashnakol) dans les années 60 entre l’URSS et la Chine, pourtant 2 puissances communistes. Le gvt chinois de l’époque (Mao) était même prêt à se rapprocher des Japonais et des Américains contre les Russes

     

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    • #1082076
      Le Janvier 2015 à 01:16 par Ligue Algérienne
      Qui osera bombarder la Russie ?

      Comme la dit poutine , il déconseille au état unis toute tentative contre la Russie et pour cause .
      Les russes possèdent le plus grand stock d’armes nucléaires au monde il peuvent faire péter 3 fois la planète ...
      sans comptez leur systèmes Anti drones , Anti satellites , et brouilleur d’ondes .... Bref les russes sont les meilleurs dans ce domaine et dommage de vous apprendre mais les US , l’on petit face au russes qui en 48 heures ont rayer un pays entier sans forcer , comme un joueur avance son foule ou ça dame sans forcer : )

       
  • #1075714
    Le 6 janvier 2015 à 18:26 par dito
    Qui osera bombarder la Russie ?

    Mais que font les americains Avec ses milliards d’investissement dans l’armement ??
    Des systemes plus cher que les Russes mais moins performant cela va de soit dans cette article

     

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  • #1076398
    Le 7 janvier 2015 à 13:05 par frederic
    Qui osera bombarder la Russie ?

    Putin mais quand aura-t-on un président qui se décidera à se rapprocher très sérieusement des Russes.

    Nous avons tout à gagner en collaborant amicalement et sincèrement avec eux. Ils n’ont pas besoin de venir piller nos richesses, ils ont une histoire, une culture et des villes splendides aussi. Ils ont à gagner un commerce intelligent et équitable avec les Européens et nous aussi.

    Jouer sur les deux tableaux afin d’être courtisé par les deux puissants, plutôt que de ramper en se faisant sodomiser par barrique obama, tout en faisant notre petite pétasse devant les Russes.

    Tout cela me donne l’impression d’être une gonzesse frustrée amoureuse, cocue et mal baisée qui refuse toutes les avances histoire de se donner l’impression qu’elle existe.

     

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  • #1079970
    Le 8 janvier 2015 à 20:55 par charlotte
    Qui osera bombarder la Russie ?

    Le S-300 PMU-2 est un système mobile multicanal de missiles sol-air. Favorit russe (en russe : C-300ПМУ-2 Фаворит, Code OTAN : SA-20B ) de l’Almaz Scientific Industrial Corporation est un système d’arme dévoilé en août 1997, il fait partie de la famille des missiles S-300, désigné en Occident SA-10 Grumble.

    Il est destiné à protéger les sites stratégiques les plus importants d’un État et de ses forces armées contre des bombardements massifs, portés au moyen d’avions de combat, de missiles de croisière, de missiles balistiques tactiques d’une portée de moins de 1 100 kilomètres et d’autres armes aériennes en situation de guerre électronique intense.

    Favorit est un développement du système antiaérien S-300 PMU 1 et du système de commande 83M6E, son premier tir d’essai a lieu en 1995.

    Il n’a, début 2014, jamais subi l’épreuve du feu. Le 8 octobre 2008, la Russie signe un accord avec la Biélorussie sur le principe d’une défense antiaérienne commune, prévoyant ainsi le déploiement de S-300 russes le long de la frontière avec l’Union européenne.

    Pays ayant intégré ce matériel militaire au sein de leurs armées respectives :

    Drapeau de l’Algérie Algérie 8 brigades S300PMU-2
    Drapeau de l’Arménie Arménie 5 bataillons de S-300P, 2 systèmes S-300PMU, et des S-300PS
    Drapeau de la Biélorussie Biélorussie S-300PS
    Drapeau de la Bulgarie Bulgarie 10 lanceurs de S-300
    Drapeau de la République populaire de Chine Chine S-300PMU2 et S-300V
    Drapeau de la Grèce Grèce S-300PMU1
    Drapeau de la Russie Russie La Russie a 768 S-300PMU et 185 S-300
    Drapeau de la Slovaquie Slovaquie S-300 hérité de la Tchécoslovaquie
    Drapeau de la Syrie Syrie La Syrie a conclu un contrat d’armement en 2010 avec la Russie portant sur quatre batteries de missiles S-300, comprenant six rampes de tir et 144 missiles. La Russie annonce en mai 2013 son intention de les livrer, mais Vladimir Poutine annonce une suspension des livraisons en septembre.
    Drapeau de la République socialiste du Viêt Nam Viêt Nam Le Viêt Nam a lui aussi fait l’achat de 2 complexes S300-PMU1 soit 12 lanceurs, tout en cherchant à se procurer la version plus récente

     

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