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Raphaël Enthoven : les antivax "ne sont pas seulement fous, ils sont dangereux"

Quand on écoute ce genre d’huluberlu, on a l’impression que le vaccin n’est pas qu’un simple vaccin, même si le variant Bourla est autre chose qu’un vaccin, quelque chose de plus grave, de plus sombre, au-delà d’une source de profit formidable.

« L’antisémitisme est parfaitement compatible avec l’antivaccinisme »

Quand on écoute BHL, le petit Enthoven ou d’autres agents du sionisme, parce que ça revient malheureusement à ça, on découvre que les antivax sont des « antisémites », autrement dit que le vaccin serait un shoot de sionisme. Il s’agit donc, si l’on en croit ces prêcheurs médiatiques (imposés par les médias serait plus juste), d’une piqûre de sionisme, et ceux qui la refusent se retrouvent immanquablement dans le camp des antisionistes, des antisémites ou des nazis.

 

 

Pourquoi cet amalgame ? Parce que Bourla a posé avec son chandelier à sept branches et une kippa ? Pas forcément. Ça pourrait être une simple coïncidence. Parce que le couple Buzyn-Lévy s’est attaqué au protocole de soin du Pr Raoult, ce Gaulois irréductible ? Peut-être un peu, mais cela reste là aussi une interprétation confessionnelle. Alors que tout est politique, au fond.

 

Quand le non-dit devient dit

Alors pourquoi cet amalgame, qui dure, et que l’on voit dans les manifs sous forme de pancartes qui disent ? Parce que justement, les membres du lobby, ceux qui le représentent, qui s’en revendiquent ou qui parlent pour lui, dans son unique intérêt, ont tous eu le même réflexe communautaire qui a assimilé les manifestants aux Gilets jaunes, au nationalisme – français, soulignons-nous –, et que du nationalisme français à l’antisémitisme, pour ces amalgamistes obsédés, il n’y a qu’un pas que l’imagination franchit aisément, surtout quand elle souffre d’une certaine paranoïa, voire d’un délire de persécution certain.

En se posant pro-vax, et en déclarant les antivax antisémites, pour dire les choses crûment, les agents de la communauté organisée ont eux-mêmes judéocentré le débat, qui est d’abord un débat de société, qui concerne tout le monde, au-delà des confessions. Un débat médical et scientifique, aussi, et d’ailleurs énormément de Français ont découvert, à l’occasion de l’apparition de cette nouvelle grippe, la définition de termes comme immunité, protéines spike, hydroxychloroquine, ivermectine, pandémie, réanimation, CHU...

 

 

Les mots choisis par ce pseudo-philosophe, qui est la continuité de BHL (qui commence à décliner à tous points de vue), déplacent le débat scientifique ou philosophique – par exemple la réflexion sur les libertés publiques – sur un plan névrotiquement confessionnel. Enthoven assure que « le vaccin de la rationalité est sans effet sur ces gens ». On comprend aisément dans quel camp se situe la « rationalité », et ce que recouvre cet euphémisme...

Justement, le « fils de » réécrit les mots, histoire de les tordre à son avantage : pour lui, les libertés ne reculent pas, alors que des millions de Français le constatent chaque jour, et que des centaines de milliers d’entre eux, en plein mois d’août, le crient dans les rues aux oreilles de médias et d’un gouvernement dramatiquement sourds. Le philosophe laisse alors la place au flic de la pensée.

L’Express : Le passe sanitaire est-il une menace pour la liberté, comme l’assurent les manifestants qui défilent chaque samedi ?

Raphaël Enthoven : Le passe sanitaire n’est pas une restriction de la liberté, mais, en période de pandémie, une condition de la liberté, au même titre que l’obligation de présenter un passeport permet de voyager ou que l’obligation de respecter le code de la route permet de conduire. Tout ce qui est contraignant (comme un passeport, une limitation de vitesse ou un passe sanitaire) n’est pas une contrainte pour autant. Ce n’est pas l’obligation qui fait la contrainte, c’est l’arbitraire : s’il n’y avait aucune raison particulière d’exhiber un passe sanitaire avant d’entrer dans un restaurant ou un cinéma, si nous ne risquions rien, si des millions de gens n’étaient pas morts à cause de cette saloperie, si nous n’avions pas mondialement vécu dix-huit mois de pandémie, le fait de l’imposer soudain serait incontestablement une contrainte. Ce n’est pas le cas. Et il faut avoir une définition très pauvre de la liberté pour croire que la liberté est entamée par la nécessité de montrer patte blanche avant d’aller au concert ou au cinéma.

On admirera le magnifique, l’inénarrable « tout ce qui est contraignant n’est pas une contrainte pour autant », preuve d’un renversement de valeurs ubuesque, qui aurait toute sa place dans 1984. Le reste, fondé sur un postulat aussi foireux, devient logiquement comique. Le prof bardé de clichés niveau terminale entre en action :

En un mot, loin d’être une menace, le passe sanitaire est une réduction provisoire de liberté sans laquelle la liberté serait celle du renard dans le poulailler. La liberté que défendent les anti-passe porte un nom en philosophie : on appelle ça « l’état de nature » – ou la guerre de chacun contre chacun. Et c’est de la capacité à sortir de l’état de nature (en faisant le sacrifice de tout ou partie de notre liberté au profit du souverain qui, en retour, garantit notre sécurité) que dépend la survie de tous. Encore une fois : la limitation de la liberté est, sous certaines réserves, une condition de la liberté. L’interpréter comme une entrave, c’est appeler de ses vœux le monde où règne uniquement la loi du plus fort et où, comme il y a toujours plus fort que soi, personne n’est libre.

Rapidement, ce grand défenseur de la liberté tombe dans le mépris :

Nous sommes attachés de partout. Nous avons mille fils à la patte mais ce sont des fils invisibles dont la traction est imperceptible parce que nos désirs sont eux-mêmes domptés. Et nous acceptons complaisamment toutes ces réductions, mais nous nous insurgeons contre l’esquisse d’une contrainte... Les nudges, les algorithmes, les incitations... Tout passe ! C’est ainsi. Mais le « passe sanitaire », lui, ne passe pas. C’est le passe-temps des moutons. Ça les occupe, tandis qu’on s’occupe d’eux. Ça les indigne, ça les consume, et entre temps, ils consomment.

Après le mépris, on en vient assez rapidement à la détestation, puis à la haine pure. Là, il n’y a plus de philosophie ou de philosophe (ce spécialiste de la sagesse) qui vaille, mais un appel à la ratonnade des antivax ou des antipass !

De façon générale, tout comme l’hypocondrie, l’anti-vaccinisme est, en soi, une pathologie dont on ne guérit que par une rémission miraculeuse mais qui, tant qu’on en souffre, est aussi hermétique à la raison qu’à la réalité. Le vaccin de la rationalité est sans effet sur les gens qui veulent voir ce qu’ils croient. Reste la dérision. On ne peut pas les convaincre, mais on peut se moquer d’eux, et on doit le faire en ce moment, car ces gens-là ne sont pas seulement fous, ils sont dangereux. Ils sont toxiques. Ils sont la quatrième vague et l’assurance-vie du sale virus. Reste aussi la loi.

On ne va pas aller plus loin, car tout est de la même eau – boueuse –, et l’article de L’Express, auquel nous sommes abonnés, non par choix idéologique mais par professionnalisme, tombe dans l’invective la plus totale. Pour un « philosophe », ça interroge. Comment un magazine, dit sérieux, peut-il laisser une personne tenir des propos aussi haineux ? Un véritable appel à la ségrégation sociale, on allait dire, comme en Israël !

 

Le monde merveilleux de Raphaël

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonus : l’analyse du « Qui ? » par Raphaël

L’Express : Outre les étoiles jaunes, on a aussi vu dans ces manifestations des slogans « Qui ? », à l’image de la pancarte de Cassandre Frissot qui a fait scandale à Metz. Ce slogan désigne des personnalités supposées responsables de la crise sanitaire, à l’image de Klaus Schwab, George Soros ou les Rotschild [Houlala, la grosse faute ! NDLR], et qui sont souvent juives...

Raphaël  : L’ acte de naissance du « Qui ? », à mon avis, précède l’échange désormais fameux entre Claude Posternak et le très antisémite général Dominique Delawarde. Je me souviens encore d’antiques manifestations contre l’IVG sous des banderoles qui disaient « Derrière l’IVG, la Maçonnerie, mais derrière la Maçonnerie, qui ? » au-dessus de photos de Simone Veil... De fait, la question ne date pas d’hier, et surtout : la question n’est pas une question, mais une façon d’inoculer le soupçon, d’injecter le poison de la suspicion dans les veines du corps social en laissant entendre qu’aucun juif n’est là par hasard.

Il y a quatre effets, selon moi, à ce code antisémite, qui le rendent parfaitement compatible avec l’antivaccinisme.

D’abord, sous des airs de question, « #Qui ? » permet de désigner en esquivant, de dire sans dire, d’attaquer sans s’exposer, de nuire sans avoir de compte à rendre. « Comment pouvez-vous me reprocher une question ? » s’indigne l’antisémite, qui voit aussitôt dans le reproche qu’on lui fait une preuve supplémentaire que sa question est la bonne.

Car – et c’est le second effet – « Qui ? » permet de faire comme s’il était interdit de dire « Juif » et qu’il fallût substituer à ce syntagme sacré des périphrases, des pronoms ou des métaphores... Dire « Qui ? », c’est feindre de n’avoir pas le droit de dire « Juif ». C’est toute la différence entre Dieudonné et Desproges. Le premier ne cesse de faire comme s’il ne pouvait pas dire le mot « Juif » dans ses spectacles, comme si c’était ça qui lui était interdit, alors que le second, qui n’est à aucun titre suspect d’antisémitisme, tout à un humour qui n’épargne personne, ne voit aucun inconvénient à commencer un sketch en déclarant « On me dit qu’il y a des Juifs dans la salle ? Non, mais vous pouvez rester ».

Troisième effet du « Qui ? », plus sournois : tisser (sans le dire) un lien discret entre toute personne de confession juive. Les pancartes « Qui ? » avec des listes de personne dont le seul point commun est d’être juives ont pour but de donner le sentiment que toutes ces personnes, pour cette raison, sont en collusion et qu’à la façon des araignées, les Juifs tissent discrètement une toile où nos libertés se débattent vainement. Il ne faut jamais oublier qu’aux yeux de l’antisémite, le bouc émissaire est un bourreau.

Enfin, but not least, « Qui ? » est une alternative métaphysique, qui porte non pas sur l’existence du créateur, mais sur sa nature. Qui nous gouverne ? Qui nous crée ? Qui nous dirige ? Sommes-nous les fils de Dieu, ou bien les rejetons d’un ange déchu ? Sommes-nous faits à l’image de Dieu, ou sommes-nous dans la main des juifs suceurs de sang ? C’est ici que l’antisémitisme dépasse le soupçon pour devenir stricto sensu une religion.

Une autre réflexion sur le « Qui ? »

 






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175 Commentaires

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  • #2788944

    On peut faire le raisonnement inverse. Soit il est vraiment con, soit c’est la preuve que l’antisémitisme n’est qu’un cheval de troie servant à nous refourguer tout ce que la population refuse.

     

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  • #2788969

    J’espère qu’il est vacciné.

     

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  • #2788975

    Quand et comme les écervelés collabos n’ont pas d’arguments face aux faits,a la réalité
    de tous les jours,ils appliquent l’inversion accusatoire...Avec despote 1er comme leader et modèle de l’infamie,du mensonge et de la tyrannie,ils sont a la bonne école !!
    Quand a tous ces français asservis,certainement lobotomisés par bfmwc et autres merdias propagandistes,qui répètent comme un perroquet ce qu’ils entendent et finissent par avoir le même langage,les mêmes idées que tous les covido-totalitaro-progressistes...qu’ils se méfient du retour de manivelle... !!!

     

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  • #2788993

    "Les Anti-vax sont fous et ...dangereux " .

    Que faut-il penser de la vaccination israélienne ?
    Que faut-il penser des hôpitaux submergés en Israël ?
    Que faut-il penser de la vaccination des petits enfants ?
    Que pense Mr Enthoven de ce qui se passe en Israël ?
    Est-ce l’inquiétude de Mr Enthoven ,qui le rend si nerveux
    et haineux envers les peuples non soumis ?
    Pauvre Raphaël perturbé par l’actualité !
    C’est pas les Talibans en pleine santé qui vont lui remonter le moral !

     

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  • #2789014
    Le 18 août 2021 à 08:33 par Palm Beach Post : "Cult !"
    Raphaël Enthoven : les antivax "ne sont pas seulement fous, ils sont (...)

    ’tain, ça doit être cool d’avoir l’étiquette phisolophe :

    tu peux raconter toutes les conneries que tu veux

    les gens, ils se disent : "bin oui, mais lui, il est phisolophe, moi, j’ai pas les bagages"

    il demeure ainsi une sorte d’intimidation "culturelle"
    la plupart, on leur a dit : ça c’est bien,
    ça, c’est pas bien
    ils n’ont pas cherché à comprendre, ils ont avalé toutes ces couleuvres

    et tu te retrouves avec un p’tit enculeur de mouches suprémaciste
    lol, y’en a même un à l’Académie française... alors...
    "Taisez-vous !"

     

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  • #2789080

    Ce type est dangereux, il n’y a qu’à voir son regard de dingue quand il s’excite.

     

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  • "si des millions de gens n’étaient pas morts à cause de cette saloperie," Et oui, encore des millions !! Il les a comptés ?

    "Mais le « passe sanitaire », lui, ne passe pas. C’est le passe-temps des moutons. Ça les occupe, tandis qu’on s’occupe d’eux. Ça les indigne, ça les consume, et entre temps, ils consomment."
    Donc, Il serait intéressant de voir l’approche qu’il aurait vis à vis de certains consommateurs, qui viennent souvent en délégation et 300 valises, qui paient un 50 000 euros voire plus la nuit, sans petit déjeuner, dans les hôtels de grand luxe pour milliardaires. Il va donc donner des cours de philo pour expliquer au personnel de tous ces établissements pourquoi il faut exiger à l’entrée le pass sanitaire, car ces clients réfractaires seront un danger pour les autres.

    Tous ses arguments m’inspirent vraiment ce que dirait mon père (et oui encore lui) s’il l’avait en face : " Et ma main dans ta gueule c’est dangereux " ?

     

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  • #2789523

    C’est KIKI , l’antimite , le roi du pilpeau .

     

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  • Eh coco, t’es QUI en fin de compte, faut te calmer, t’es un peu trop sûr de toi et un chouia dominateur, faut pas te prendre pour une élite comme dirait le Grand Charles.

     

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  • #2874883
    Le 1er janvier 2022 à 10:35 par Haine to Veine vs Be Bop a Lula
    Raphaël Enthoven : les antivax "ne sont pas seulement fous, ils sont (...)

    Raphaël Enthoven : les antivax "ne sont pas seulement fous, ils sont dangereux"
    Si on suit l’adage populaire : "c’est celui qui dit qui est"
    Ce gugus pourrait peut-être fournir une analyse psychiatrique aux gens qui ne sont pas d’accord pour laisser spolier leur vie et leur état au profit des vaccinopathes comme lui, par exemple.
    D’autre part comment ce même gugus, lui aussi, peut-il vouloir faire avaler via sa personnalité médiatico-douteuse, la transformation d’une liberté fondamentale en une culpabilisation sanitaire forcée ?

     

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