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"S’agit-il d’une poésie écrite ou d’une tradition orale beaucoup plus ancienne ?"

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11 Commentaires

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  • Fausses questions et faux problèmes, ces gens n’ont aucun sens de la poésie, sinon ils entendraient non seulement la voix du poète (ou la voix de chaque différent poète), mais en plus le bruit des vagues sur le sable d’Ionie, et sentiraient même l’odeur de la résine suée par les pins. Quant au mètre, il résiste aussi bien aux influences prétendument collectives (et impossibles à prouver) qu’au passage à la photocopieuse. Aucune oeuvre d’art n’a jamais le fruit d’une expression démocratique (sauf à Hollywood quand les producteurs se mêlent du scénario, du casting et du montage), une oeuvre est toujours le fruit d’une décision souveraine et opposée à tous, ou bien alors c’est les "tags" que les amerloques appellent "street art" et qui ne sont rien d’autre que la pollution du monde par la médiocrité des ratés.

     

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    • Donc un artisan coutelier qui sculpte un magnifique manche en bois pour un couteau, un sculpteur sur pierre, sur bois créant une magnifique oeuvre suscitant l’émerveillement de la plupart des gens qui la regarde ne sont pas des artistes ? Je te pose cette question car ton affirmation "oeuvre est toujours le fruit d’une décision souveraine et opposée à tous", laisserait à penser qu’une oeuvre est forcément de l’ordre de la rébellion, de l’opposition à un ordre, aurait pour vocation à choquer...or je trouve cette définition restrictive. Selon moi une oeuvre témoigne de la capacité de son auteur de transcrire et cristalliser le beau ou des émotions humaines dans la matière ou dans les mots, les sons et images. Cela nécessite de la maîtrise technique et surtout une sensibilité particulière. La plupart des gens sont capables grâce à un apprentissage sérieux d’acquérir un haut de degré de maîtrise technique, en revanche la sensibilité permettant de produire des oeuvres est l’apanage d’une minorité. Pour illustrer grossièrement mon propos, tout le monde ou presque est capable d’apprendre la langue française et d’en maîtriser toutes les subtilités grammaticales, l’orthographe...d’acquérir un vocabulaire extrêmement riche...en revanche une minorité pourrait transformer cela en une oeuvre littéraire !

       
    • Vous vous trompez complètement, les contes populaires épiques ou comiques ou lyriques ou moraux ou meveilleux sont comme les danses ou les musiques traditionnelles, comme les costumes et comme le droit des coutumes, des créations collectives, améliorées au fil des siècles par les interprétations de maîtres d’une époque.

      Pour la poésie, ces maîtres conteurs s’appelaient des rhapsodes chez les Grecs.

      Les lois, les maximes de morale, les sciences, les calendriers, les prophéties, les histoires, les généalogies, les fables, les médecines, les mythologies, les cosmogonies, ne se conservaient et ne se transmettaient pas par l’écrit qui n’existait pas, mais de mémoire, et pour cela ils étaient se transmettaient de mémoire, sous forme de vers pour les textes longs, de fables, et de maximes très synthétiques pour la morale, les techniques ou le droit.

      C’est pour cela que les textes de littérature très anciens, celtes d’Irlande, perses ou indiens, nous sont parvenus avec plusieurs variantes correspondant à un moment où il ont été recueillis par écrit, donc fixés. Par exemple, toute la littérature celtique ancienne irlandaise, recueillie par Saint Patrick, les versions du roman du roi Arthur.

      Une oeuvre de littérature qui serait une création originale d’un individu n’avait pas de sens avant l’invention de l’artiste moderne, ce sont des canons et des types traditionnels déjà connus, qui étaient repris et interprétés pendant les fêtes publiques ou privées, les veillées, etc.. Même chose pour les arts figuratifs comme la peinture ou la sculpture, ce qui n’empêche pas l’interprête d’avoir de l’invention.

      Il n’y a pas plus d’auteur pour les contes et les lois, que pour un type de musique (une romance, une ballade) ou de danse (un menuet, un rock), mais il y a des dynasties d’interprêtes qui les ont rendues présents aux époques successives en les interprétant, selon les attentes et les goûts du public, ce qui les a mis dans un état de perfection qui fait notre admiration.

      Au XVIIIe siècle, plusieurs auteurs ont montré que Homère n’était pas un auteur mais un rhapsode, et que l’Illiade et l’Odyssée étaient des oeuvres composites de plusieurs époques. Il y a eu un débat à ce sujet.

       
  • Une poésie dont l’origine est un mythe oral.

    Pour connaître le nombre d’auteurs d’un texte, il faut appliquer à ce texte "la théorie des codes" que Jean-Jacques Walter ( ingénieur de l’École des mines de Paris, ancien dirigeant d’une société de recherche et développement, essayiste, docteur en psychologie clinique et docteur en philosophie ) appliqua au Coran.

     

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  • #3081300

    La tradition voudrait qu’Homère soit originaire de la cité d’Alaur….

     

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  • Malheureusement ces livres sont un mauvais souvenir pour moi :
    c’est mon prof de français de 5ème qui nous avait demandé de lire ces 2 oeuvres , dans leur version originale (certes traduite en français), mais bien trop complexe pour des jeunes lecteurs qui rêvent de livres d’aventure écrits simplement et non pas de haute littérature et de poésie .
    Evidemment , on avait tous abandonné au bout de quelques dizaines de pages .

    Je n’ai pas un bon souvenir de mes profs de français, quasiment tous théoriciens de littérature, mais mauvais prof de narration française, que ce soit à l’écrit comme à l’oral

     

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  • dans le wiki de Jean-Pierre, on retrouve les routes qui mènent à Rôme décidément !
    « En février 1979, il fait partie des 34 signataires de la déclaration rédigée par Léon Poliakov et Pierre Vidal-Naquet pour démonter la rhétorique négationniste de Robert Faurisson. »

     

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  • Il est tout à fait possible qu’Homère ait été le dépositaire d’une tradition orale plus ancienne (on en discutait très sérieusement à Alexandrie au IIe siècle avant JC). Le "moyen age grec" semble avoir été une époque mouvementée donc propice aux aventures.

     

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  • Cela semble être une question indécidable. Sur quoi se baserait-on pour tenter d’y répondre ? (Je pose la question sérieusement.)

     

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  • Jean-Pierre Vernant, très grand savant, il faut lire son Mythes et pensées chez les Grecs, qui une des oeuvres de langue françaises les plus profondes et originales du XXe siècle.

    Il fait remarquer que l’Illiade et l’Odyssée ont d’abord été des oeuvres orales, transmises oralement, donc la notion d’auteur d’oeuvre écrite n’a pas de sens, c’est un récit traditionnel, recueilli par écrit à un moment donné dans une très belle langue grecque classique.

     

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