Algérie : les Senatus-consulte de 1863 et 1865, textes fondateurs d’un Etat Algérien égalitaire
Pour être tenue de baisser la tête, la Nation Française est sans cesse appelée à l’expiation de deux crimes qui lui sont imputés par les falsificateurs de son Histoire :
Le crime de collaboration avec les nazis
Le crime de persécution des peuples d’Algérie dans la période de colonisation
Pour le crime de collaboration, la falsification veut ignorer les combats de l’armée française sur le front italien et elle escamote totalement le débarquement massif de l’armée française d’Afrique sur le sol métropolitain en 1944.
Pour le crime de persécution des peuples d’Algérie, les falsificateurs inventent une Histoire de l’Algérie où la France aurait privé de tout droit les populations arabes.
Il n’en est rien en réalité.
L’organisation sociale et politique de l’Algérie coloniale repose sur deux textes fondateurs promulgués par Napoléon III, qui ont valeur de Constitution, les Sénatus-consulte de 1863 et 1865, textes inspirés par le Saint-Simonien Ismaël Urbain, lui-même converti à l’Islam et marié à une algérienne.
Le texte de 1863 est relatif à la propriété foncière en Algérie. Il vise à établir les tribus algériennes dans leurs droits ancestraux et à mettre un terme aux éternels conflits de territoires auxquels elles se livraient entre elles depuis des générations. A la même époque, les tribus indiennes d’Amérique du Nord étaient spoliées de leurs terres ou exterminées sur place, dans ce qu’Holywood nous présente aujourd’hui comme une épopée.
Le texte de 1865 est relatif à la nationalité en Algérie. On ne peut être que sensible à l’esprit d’égalitarisme absolu qui l’anime, égalitarisme à faire pâlir de jalousie nos politiciens modernes inventeurs de ‘’ discrimination positive’ et autre ‘droit de vote des étrangers’.
Ces textes expriment la forte conviction des hommes de progrès que la France avait pour mission d’apporter aux peuples l’esprit des lumières dont leur propre Histoire les avait privés. Ce fut le cas de Jules Ferry qui soutînt ardemment la colonisation comme un moyen de diffusion de l’Ecole Publique, mais aussi de Victor Hugo, dont on voudrait ignorer aujourd’hui qu’il fut le défenseur d’une colonisation vecteur d’humanisme quand il écrivait : « Au lieu de se déchirer entre soi, on se répandrait pacifiquement sur l’univers ! Au lieu de faire des révolutions, on ferait des colonies ! Au lieu d’apporter la barbarie à la civilisation, on apporterait la civilisation à la barbarie ! [...] L’Asie serait rendue à la civilisation, l’Afrique serait rendue à l’homme. »
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