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Thierry Ardisson, itinéraire d’un antisémite repenti

On a tous le droit de changer d’opinion, elle n’est pas assignée à la naissance, même si il y a toutes sortes d’essentialismes ou de déterminismes qui entrent en jeu : la naissance, le physique, la famille, la confession, l’éducation, l’école, le travail, les médias, les rencontres, les amis, les ennemis, les idées.

 

Thierry Ardisson était un fieffé antisémite, mais d’un antisémitisme culturel, livresque. Il était fasciné par, entre autres exemples, les grands écrivains de l’entre-deux guerres qui étaient plus français que français, radicalement français, français jusqu’au bout des ongles et des phrases. C’est une littérature qui n’existe plus, qui n’est plus enseignée, qui est punie, qui se lit sous la couette et se refile sous le manteau. Une honte française, quoi.

Cependant, ces lectures ne feront pas de vous un antisémite, nous dirons plutôt un spécialiste de la question antisémite, ou juive, question qui fascine forcément, puisque c’est un interdit, et un interdit posé depuis 45, réactualisé, réactivé à coups de lois mémorielles, de procès et de terreurs médiatiques.

Quatre-vingts ans après 45, l’antisémitisme a changé. Après la Shoah il y a eu Israël, les guerres israélo-arabes, la colonisation, la persécution des Palestiniens, et enfin le génocide. Il a fallu 80 ans à l’Histoire pour appliquer le plan israélien de remplacement et d’éradication de tout un peuple.

 

 

Ce nouveau génocide déchire la gauche et le paysage politique français. Certains ne peuvent assumer cette réalité, qui vient frapper leurs convictions, selon lesquelles Israël serait une donnée positive, une entité morale à défendre, justement « grâce » à la Shoah. Mais les faits sont têtus, et il ne suffit pas de dire que tout est mensonge côté palestinien ou LFI pour s’en sortir.

 

 

Dans sa phase montante, c’est-à-dire populaire, Thierry a dirigé une émission de liberté d’expression d’une qualité rarement vue à la télé, qui plus est sur une grande chaîne. Cela a duré jusqu’à ce qu’il sente la pression du pistolet du lobby sur la tempe. Ensuite, il s’est rangé, non pas de l’antisémitisme, mais de la liberté d’expression, épousant en surface l’opinion du camp sioniste, afin de garder ses prébendes. C’est humain, mais au fond, cela ne change pas l’opinion originelle, voire ça la renforce. Cela crée une opinion officielle, pour le grand public, et une opinion officieuse, réservée à un petit comité.

C’est pourquoi il a été éliminé, mais de manière progressive, pas avec une corde ou une balle de carabine dans la tête. C’eût été trop gros.

Alain Soral, qui l’a bien connu puisqu’il a travaillé pour lui, ou avec lui, le dit sans ambages mais avec le respect dû à un grand professionnel. L’extrait est tiré de son site personnel.

 

 

Penser contre soi-même, voilà le problème. Inutile de donner des leçons de morale post-mortem à ce grand monsieur de télé, mais s’il faut retenir une chose, c’est peut-être cette posture sacrificielle, tout doit sortie du christianisme des origines.

Certes, il y a eu l’enrichissement, le pouvoir, et le pouvoir avec ses obligations, ses responsabilités, mais Thierry a incarné, à son corps défendant, la colonisation de la télévision française, d’abord par sa résistance puis par sa collaboration.

 

De la résistance à la collaboration

 






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