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Wall Street Journal, ONG et "militants des droits de l’homme" à l’assaut du pouvoir malaisien

Des milliers de Malaisiens réclamant la démission du Premier ministre Najib Razak pour son implication présumée dans un énorme scandale financier convergeaient dimanche dans le centre de Kuala Lumpur pour la deuxième journée de manifestation, l’une des plus importantes depuis des années.

Plusieurs milliers de manifestants portant des tee-shirts jaunes du mouvement de la société civile Bersih appelant à des réformes se sont réveillés dans les rues de la ville après avoir campé toute la nuit, pour reprendre la mobilisation alliant discours, chants et prières dans une ambiance de carnaval. Le rassemblement s’est déroulé jusqu’ici pour l’essentiel sans incidents, en dépit de son interdiction par la police de ce pays à majorité musulmane d’Asie du Sud-Est.

Les autorités ont aussi bloqué le site internet des organisateurs de la manifestation et banni logo et tee-shirts jaunes de Bersih, une alliance d’ONG, de réformateurs et militants pour les droits de l’Homme. Le contestation contre le Premier ministre concerne avant tout l’énorme scandale financier touchant la société publique 1Malaysia Development Berhad (1MDB) créée à son initiative peu après son arrivée au pouvoir en 2009, endettée aujourd’hui à hauteur de 10 milliards d’euros et dont il est soupçonné d’avoir détourné environ 640 millions d’euros.

Les appels à la démission de Najib Razak se sont multipliés en juillet, après des révélations du Wall Street Journal selon lesquelles des enquêteurs malaisiens avaient découvert que près de 2,6 milliards de ringgit (640 millions d’euros) avaient atterri sur des comptes personnels de Najib. Mais des ministres de son gouvernement affirment qu’il s’agit de « dons politiques » non-identifiés venant du Moyen-Orient.

Les manifestants accusent aussi le chef du gouvernement de mauvaise gestion de l’économie et d’avoir procédé à une réforme électorale favorable à son parti, l’Organisation nationale des Malais unis (UMNO), au pouvoir depuis l’indépendance en 1957 de l’ancienne colonie britannique. Cette mobilisation n’est pas considérée par certains observateurs comme une menace majeure pour le Premier ministre. Les organisateurs de la manifestation manquent d’un leader charismatique, l’opposition malaisienne est divisée, et Najib Razak a le contrôle d’institutions clés telles la police, la justice et le Parlement.

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