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"War Plan Red" : quand les États-Unis envisageaient d’attaquer le Canada en 1927...

Les États Unis et le Canada ont beaucoup de choses en commun, et vivent en bon voisinage, mais selon Mentalfloss, cela n’a pas toujours été le cas.

En 1927, alors que le Canada était toujours sous la coupe des Britanniques, et que les États-Unis entretenaient eux-mêmes de bonnes relations avec ces derniers, les Américains ont craint que le Royaume Uni ne nourrisse des désirs d’expansion impérialiste et ne cherchent à s’emparent de leur territoire. L’armée américaine a donc mis au point un plan stratégique appelé "War Plan Red" (« Plan de guerre Rouge ») en prévision de ces tentatives d’annexion.

Ce plan attribuait deux avantages majeurs aux Britanniques en cas de guerre : d’abord, leur flotte était assez puissante pour faire obstacle aux exportations américaines et nuire à l’économie. Deuxièmement, le Royaume Uni pouvait se servir du Canada comme base pour une invasion américaine.

Selon le plan, l’armée américaine devait donc attaquer le Canada en premier. Elle l’aurait fait en occupant la Nouvelle Écosse, la province canadienne située le plus au sud sur la côte Atlantique, en essayant de prendre la ville d’Halifax, sa capitale.

L’Etat major américain estimait en effet que ce serait le point d’entrée des Britanniques pour envahir l’Amérique. En cas d’échec, les soldats se replieraient sur la ville de New Brunswick, pour essayer de couper la Nouvelle Écosse du Canada.

Ensuite, ils auraient essayé de prendre la ville de Québec pour séparer l’Est de l’Ontario et prendre le contrôle des usines canadiennes, de la gare de Winnipeg, et de Vancouver, qui leur permettrait de prendre progressivement le contrôle des ports.

Le plan visait essentiellement à prendre le Canada en otage pour permettre de négocier un plan d’échange avec les Britanniques pour le cas où ils auraient envahi des terres américaines de leur côté, et il n’a jamais été question d’attaquer les Îles Britanniques, par exemple.

Lorsque ce plan a perdu sa qualité de "top secret" en 1974 et que le Canada en a alors pris connaissance, les relations se sont momentanément tendues avec les États-Unis. Mais rapidement, tout est rentré dans l’ordre.

 






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5 Commentaires

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  • quand je lis se genre d’article...je me dis qu’on n’est vraiement au courant de rien.

     

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  • #211643

    Il faut dire que le contexte était différent alors : l’Angleterre restait la première puissance mondiale en raison de son industrie & de son empire colonial, les USA, eux, allaient connaître la crise de 1929 deux ans plus tard, dont ils n’en ressortiraient qu’avec la seconde guerre mondiale. Au point de vue militaire : la Grande-Bretagne sortait grand vainqueur aux côtés des français à peine 10 ans plus tôt. Si les Français ont fait beaucoup pour barrer la route à l’aigle impérial allemand et alignaient en 1918 une armée réellement moderne, aguerrie & nombreuse, les Anglais, eux aussi, avaient une armée renforcée par les différentes offensives et les lourdes pertes de ce bourbier sanglant. Les américains, eux, avaient, comme pendant la guerre de sécession, mis le paquet sur le quantitatif au détriment du qualitatif : plus d’un million d’américains mobilisés, des centaines de milliers de soldats acheminés en Europe...mais ! Pour ce qui est de l’expérience : ils ont réussit à se faire encercler au bois Belleau (l’épisode du bataillon perdu) et pour ce qui est des succès suivants, ils ne le durent qu’à deux choses :
    - les chars français gracieusement cédés par la République, à la grande colère de l’état-major (Foch a proposé que l’on dissolve l’armée américaine pour l’employer comme troupes d’auxiliaire coloniaux au même titre que les tirailleurs sénégalais ou les Spahis)
    - et le fait que les marines évoluaient à l’ombre des Tommies du grand frère Britannique, bien plus expérimentés que les doughboys américains.

    L’armée américaine a bien remporté des succès au cours de la première guerre mondiale mais, le plus souvent, le mérite revenait en proportion égale aux anglais ou aux français sans qui ç’aurait été l’échec.

    D’ailleurs, aucun héros ou fait d’arme marquant durant la première guerre mondiale n’émaille l’histoire ou la culture américaine : je n’ai jamais vu un seul film Hollywoodien à la gloire de l’armée américaine de 1918, comme si ça n’avait marqué personne outre-atlantique.

    Alors, tout ça pour dire qu’en 1927, l’Amérique faisait bien d’avoir peur de la puissance Britannique bras armé de la City de Londres.

     

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  • Le "New Brunwick" (en français "Nouveau Brunswick" ) n’est pas une ville mais l’une des provinces maritimes, petites provinces orientales du Canada correspondant à l’ancienne Acadie française. Le Nouveau Brunswick est d’ailleurs la seule province authentiquement bilingue du Canada puisque le français comme l’anglais y jouissent d’un statut de parfaite égalité. Précisons que les francophones de cette province, qui constituent un petit tiers de la population, sont les descendants des rescapés de la déportation (le "grand dérangement ") organisée par les troupes britanniques du général Monkton en 1755, et qui déboucha sur la dispersion des Acadiens dans les treize colonies britanniques. Ceux qui s’en échappèrent rejoignirent la Louisiane et formèrent la population des Cajuns (contraction d’Acadien) dans le Sud de l’actuel Etat états-unien.

     

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  • mais quel pays a été laissé en paix par ces maudits états unis !

     

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  • Cela démontre que les rapports sont toujours plus compliqués qu’on ne le croit. Maintenant je me pose toujours une question, est-ce ce qu’on peut appeler aujourd’hui l’empire est veritablement une collusion égalitaire entre les elites americaines et anglaises (et israeliennes biensur) ou bien est-ce qu’en sous main les elites britanniques ont gardé le contrôle derriere les coulisses et ont plus de leviers de puissance ( issues de siècles de pillage grâce aux colonies , ainsi que des siècles d’expérience en matière de manipulation depuis la création de la City). Si mr . Soral pouvait donner son opinion dessus ce serait très intéressant.

     

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