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Washington va financer une force africaine d’action rapide

Même si leur stratégie est davantage orientée vers la région Asie-Pacifique, les États-Unis ne se désintéressent pas du continent africain. En 2007, le Pentagone a ainsi créé l’US Africom, un commandement en charge de l’Afrique.

Auparavant, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, il avait établi une base à Djibouti qui est toujours en activité. Et puis il avait notamment mis en place plusieurs exercices conjoints, dont celui appelé Flintlock, organisé au profit des forces des États d’Afrique de l’Ouest, ainsi qu’un programme de formation à l’intention de ces dernières… Avec le succès que l’on sait pour le Mali.

Actuellement, les États-Unis appuient la France dans la bande sahélo-saharienne (BSS) avec des moyens de renseignement (ISR), participent militairement à la traque de Joseph Kony, le chef de la sinistre Armée de libération du Seigneur (LRA), fournissent une aide au gouvernement nigérian face à Boko Haram et ont envoyé des « conseillers » militaires en Somalie pour contrer les milices islamistes Shebab.

En outre, en 2012, le Washington Post a révélé que plusieurs bases américaines avaient été discrètement ouvertes en Afrique pour des missions de renseignement menées par des opérateurs de forces spéciales ou des sociétés militaires privées, notamment avec des avions PC-12 (U-28A pour l’armée américaine). Et cela dans le cadre de l’opération « Creek Sand ».

D’ailleurs, le 14 juin de la même année, le président Obama affirmait : « Au moment où nous regardons vers l’avenir, il apparaît clairement que l’Afrique est plus importante que jamais pour la sécurité et la prospérité de la communauté internationale et pour les Etats-Unis en particulier ». Sauf que, depuis, les groupes jihadistes continuent de proliférer, malgré l’intervention française au Mali, que ce soit dans la BSS, au Nigéria, où la secte Boko Haram étend ses opérations, en Somalie, où les Shebab en font de même, en particulier vers le Kénya et Djibouti, etc… Sans compter les cas de la Centrafrique, du Soudan du Sud ou encore de la République démocratique du Congo.

Quoi qu’il en soit, Washington n’entend pas relâcher ses efforts pour ce continent. Lors du sommet États-Unis/Afrique, qui vient de se tenir dans la capitale américaine, le président Obama a promis plus de 33 milliards d’investissements pour des projets économiques. Quant au volet sécuritaire, il a indiqué que les États-Unis « vont accélérer leur aide à six pays en Afrique pour leur permettre de mieux assurer leur sécurité » et aider 6 autres à créer une force de réaction rapide de maintien de la paix. Car pour lui, il s’agit de « resserrer » la « coopération en matière de sécurité pour mieux faire face à des menaces communes comme le terrorisme ou le trafic d’êtres humains ».

Ainsi, la Tunisie, le Kenya, le Nigeria, le Ghana, le Niger et le Mali (ces deux derniers pays accueillent des unités militaires françaises et Bamako bénéficie déjà de la mission européenne EUTM Mali) vont bénéficier d’un nouveau plan d’aide visant à « mieux garantir leur sécurité ». Il est question de leur apporter un appui pour « mettre sur pied des forces de sécurité solides et professionnelles qui puissent les aider à assurer eux-mêmes leur sécurité », a expliqué M. Obama. Pour cette iniative, une enveloppe de 65 millions de dollars sera débloquée la première année. Par la suite, un point sera fait tous les ans pour évaluer les besoins. Selon la Maison Blanche, il s’agit que ces 6 pays puissent disposer de forces capables « de protéger les civils et de faire face aux défis et aux menaces avec intégrité et en toute transparence ».

Quant à la force de réaction rapide évoquée par le président américain, elle reposera sur le Ghana, l’Éthiopie, le Sénégal, la Tanzanie, le Rwanda et l’Ouganda. Plusieurs d’entre eux ont déjà fait leurs armes en matière de maintien de la pays, en particulier en Somalie, où certains fournissent des effectifs à l’AMISOM, la force de l’Union africaine. Cette initiative bénéficiera d’une aide annuelle de 110 millions de dollars pendant au moins 3 ans (voire 5 ans si nécessaire), afin d’équiper, de former et d’entraîner les forces des pays concernés.

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9 Commentaires

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  • #927505

    Les Etats menacés d’une "déstabilisation" feront appel à l’armée US plutôt qu’à l’armée Française, ce qui aura pour conséquence de chasser les Français de l’Afrique Francophone, où ils seront (avantageusement) remplacés par des israéliens .

     

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  • #927647
    Le 8 août 2014 à 13:10 par Le goy
    Washington va financer une force africaine d’action rapide

    Kemi Seba avait parfaitement expliqué les tenants et aboutissants de cet Africom, qui est de créer de l’instabilité en exacerbant les tensions ethnico-religieuses afin de justifier une intervention militaire US, qui est l’étape précédant l’installation d’une domination économique US durable.
    Ce n’est pas pour rien que la plupart des pays visés disposent de ressources naturelles importantes.
    Ils sont quand même glonfés de vouloir nous faire croire qu’avec leurs satellites et leurs drones de combat, ils ne seraient pas capables de trouver et de tuer des pseudos islamo-terroristes se baladant en 4x4...

     

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  • #927803

    Pourtant l’école m’a enseigné que la décolonisation s’est achevée dans la décennie 1960. Cherchez l’erreur (théories du complot interdites, forbidden, verboten ! ).

     

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  • #927971
    Le 8 août 2014 à 18:00 par voronine
    Washington va financer une force africaine d’action rapide

    Le but de cette force est de destabiliser les récalcitrants, virer les régimes pas suffisamment dociles et corruptibles, et établir la domination US sur l’Afrique ..L’UE vient de décider d’engager 415 millions d’euros ( la situation est florissante en Europe )pour l’intégration continentale en AFRIQUE ! le NWO étend sa toile.

     

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  • #928231
    Le 8 août 2014 à 21:47 par LynoQc
    Washington va financer une force africaine d’action rapide

    De plus, le sommet Afrique/États-Unis vient de se tenir et les États-Unis vont investir plus de 30 milliards en Afrique, petite info comme sa ! Je commence de plus en plus a douter de ce fameux effondrement dont beaucoup d’économiste parle !

     

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    • #928882
      Le Août 2014 à 13:15 par gunsbourg
      Washington va financer une force africaine d’action rapide

      Personne aux USA ne contrôle la production de la planche à billet qui grâce à la FED vomis du dollar non-stop. Des milliards de billets se promènent et n’ont pour valeur que ce que les dirigeants en décident. Aucun pays n’ a la possibilité de demander des comptes donc le dollars , sans autre monnaie internationale reconnue et opposable mondialement, peut continuer à couler à jet continu : connaît-on la somme émise en dollars et peut on comparer le montant obtenu à la puissance économique réelle des USA ! Je me suis laissé dire que les faux dollars sont légions de par le monde et généralement intégrés à toutes les transactions internationales et autres !
      Par contre nous UE nos dettes(depuis le plan Marshall) sont en dollars et nous sommes tenus par là où ça fait mal : au portefeuille . Si on rouspète les Juges américains nous le feront payer ! Pour les reste seul l’UE est en crise et accessoirement l’ Argentine depuis l’ après Pinochet ex copain des USA.

       
  • #929502
    Le 9 août 2014 à 22:53 par horizons lumineux
    Washington va financer une force africaine d’action rapide

    Malheureusement pour elle, l’Afrique est le prochain méga chantier de la déstabilisation.

    Rien ne tient les pays qui la composent. Tous ces pays sont dirigés par des classes dominantes complètement et profondément corrompues qui ne vivent que du détournement des aides et financements internationaux et des mannes issues des matières premières. Quelques uns accaparent toutes les richesses, alors que la multitude se bat péniblement au jour le jour pour survivre. Les sociétés n’ont aucune solidité, le sentiment national n’existe pas, l’éducation est en échec total, les industries sont peu nombreuses, les frontières sont artificielles. Les élites africaines ne tiennent pas la route (les nôtres, c’est pas mieux). Aux premiers chocs, elles ne penseront qu’à s’enfuir en europe.

    Les richesses des sous-sols sont énormes et colossales et encore largement inexploitées. Tout est à prendre. Les prédateurs se lèchent les babines. Les chinois ont commencé à infiltrer tous ces pays et y ont développé leurs méthodes de corruption si efficaces. L’expansion chinoise en Afrique déplait aux américains qui n’ont pas envie de perdre leur leadership.

    Les officines américaines ont pour seul but de déstabiliser ces pays en introduisant en fraude des armements, des formateurs, des agents spéciaux, de l’argent. Ils pourront soudoyer les personnels qui remplaceront les élites en place et mettre à la tête de ces pays des ressortissants à leur botte.

    Il est très facile d’exciter les revendications ethniques, encore plus facile d’attiser les divisions religieuses, notamment vis à vis de celles qui sont au pouvoir, ou de celles qui détiennent le pouvoir économique. Tout ce petit monde va pouvoir allégrement s’entre tuer. Devant les pillages et les massacres, les pseudos forces de maintien de l’ordre ne pourront rien faire et de toute façon elles ne sont pas là pour ça.

    Les stratèges américains pensent aussi que la planète est trop peuplée et que le surpeuplement met en péril leur sécurité et leur propre existence.

     

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