Egalité et Réconciliation
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Malgré d’incessants efforts, Alain Finkielkraut échoue à critiquer Éric Zemmour

« L’Esprit de l’escalier, une émission d’Élisabeth Lévy, avec Alain Finkielkraut, un partenariat RCJ-Causeur. »

Rien que dans l’intro, tout est dit. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas écouter les 27 minutes restantes. Tout l’intérêt de cette affaire de famille réside dans le cheminement intellectuel que le philosophe va prendre pour réussir à ne pas critiquer l’outing récent d’Éric Zemmour.
Finkielkraut, on le rappelle, ex-philosophe de gauche, devenu propagandiste de droite (pro-sioniste, ça va sans dire), et Zemmour, l’éclaireur du lobby qui tente de coller le néo-patriotisme français à l’idéologie de droite israélienne.
C’est une façon de voir les choses. Il y en a de plus simples et officielles.

 

Zemmour, avec son offensive récente, son blitzkrieg médiatique à coups de déclarations panzer, place Finky dans une position difficile : si le philosophe de France Culture dénonce le positionnement du porte-parole de l’opération Ronces, il retombe dans un travers gauchiste qu’il condamne désormais à chacune de ses sorties, que ce soit en radio, en presse ou en édition. S’il approuve l’homme Ronces, il se retrouve piégé par la gauchosphère (ou propagandosphère) qui le traite déjà de complice néofasciste de la nouvelle droite décomplexée :

« Ainsi mon nom est-il accolé désormais à celui d’Éric Zemmour. De l’immense Raphaël Glucksmann au premier rappeur venu, en passant par tous les éditorialistes, tous les rubricards, tous les humoristes de France Inter, Finkielkraut-Zemmour, ça se dit désormais en un seul mot. »

Finky tente alors un exercice très difficile, équivalent à un triple salto arrière en patinage : expliquer « aux amalgamistes » qu’il a une « pensée très différente » de celle de Zemmour.

Une petite vanne d’Élisabeth en passant :

« Alors très cher Alain, heureusement que nous sommes à deux jours de Kippour, je peux donc vous présenter mes excuses... »

Nous avons écouté avec attention les 15 dernières minutes, car les 12 premières ne sont que bavardages et auto-justifications. Les émissions de radio sur le Net, aujourd’hui, qui n’ont pas de contraintes commerciales, s’étendent comme le marathon de Cyril Hanouna en télé : il faut occuper l’espace, quitte à fatiguer le chaland. C’est le cas de petites radios dissidentes, qui essayent de traiter l’actu de manière dissidente (or il n’y a qu’une manière de le faire, c’est avec de l’info, pas avec des mots), et qui finissent par être encore plus chiantes qu’un débat sur France 2 avec les chroniqueurs habituels.

Après des commentaires sur l’affaire Zemmour, qui est une affaire en lui-même, Finky lance à son tour une bonne vanne :

« Maintenant, nous ne sommes pas au tribunal, nous sommes à RCJ... »

Bon, on va la faire courte : après une plaidoirie amphigourique interminable, Finky n’arrive pas à se désolidariser de Zemmour, ce scotch idéologique au bout des doigts, ce dont on pouvait se douter.

Le glissement des penseurs pro-sionistes ou siono-compatibles de la gauche à la droite en 30 ans est désormais achevé. La société a changé (défaite de la gauche sociale, victoire de la droite libérale, chômage, terrorisme), et leur pensée a suivi le mouvement. On peut aussi estimer que la poule descend de l’œuf. Et que cet ensemble intellectuel bien discipliné, à l’image d’une chorale, a défendu de manière progressive (ils étaient des progressistes à l’origine) un corpus idéologique qui a orienté l’opinion dans un sens prédéterminé. Et comme cet ensemble constitue le noyau dur du milieu intellectuel français, celui qui donne le « la » et qui punit, le cas échéant, la fausse note, le basculement a été d’autant plus facile.

Les résistances ont été faibles, sinon écartées (Beketch, Millet, Benoist) du micro principal, qui symbolise le pouvoir d’influencer le public. Pour entretenir la croyance en la démocratie, à laquelle le peuple tient tant (il croit à la « Révolution » de 1789), il faut simplement continuer à participer à ce petit théâtre du pugilat gauche sociale/droite libérale, devenu un pugilat gauche libérale/droite extrême (au sens israélien). L’important étant qu’il demeure, au fond, un pugilat Sion/Sion.

 

 

Au commencement était le verbe, puis son contrôle,
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