Egalité et Réconciliation
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Après la presse papier, la presse en ligne s’interroge pour savoir comment survivre

 

 

Avant de lire trois morceaux de l’interview de l’économiste médias Julia Cagé dans L’Express, qui propose une solution pour sauver les médias indépendants en ligne, des médias souvent chétifs, ce qui arrange bien la presse mainstream grassement subventionnée de manière directe et indirecte, nous allons commenter l’appel de Laurent Joffrin, le patron de Libé, un journal en grandes difficultés financières permanentes, puisqu’il ne vend presque plus rien.

 

Faisant semblant de défendre le papier dans cet édito du 12 juin 2018, il prépare en réalité les troupes à un basculement du print au numérique. Libération va probablement finir en magazine de week-end pour bobos parisiens, la province ne l’achetant déjà plus du tout. Entretemps, les informations seront mises en ligne et ça coûtera moins cher. Du coup, Joffrin, sur pression hiérarchique, dégaine ses arguments.

 

En mai 2015, pour présenter la nouvelle formule du journal, vous avez dit : « Libération était un quotidien qui publiait une version numérique, Libération sera un site qui publie un quotidien. » Il s’agissait de « déplacer le centre de gravité du « papier vers le numérique ». Le transfert s’est-il opéré ?

Oui, toute l’équipe travaille maintenant sur le web en permanence. Mais le print est important, il reste encore au cœur de notre modèle économique. Les ventes en kiosque, les abonnés et la publicité print représentent 80 % de nos recettes. Le traitement de l’actu vaut pour les deux supports. Il y a une réunion le matin à 9h30 sur le net et une à 10h sur le print du lendemain où on cherche le traitement pour le papier. Parfois, ce sont les mêmes articles, parfois non. Nous constatons qu’il y a un public attaché au print. Pour notre nouvelle formule, on a sans doute commis une erreur, en proposant une maquette trop déconcertante pour nos fidèles. Nous avons corrigé très vite. Il fallait conserver nos fondamentaux tout en innovant, c’est parfois risqué... Sur l’année 2015, nous avons perdu 4 % de lecteurs. Mais il y avait aussi une actualité tragique très forte.

Comment voyez-vous l’avenir du papier ?

Il est imprévisible. Le support c’est important mais le problème c’est que la plupart des journaux n’ont pas trouvé leur nouveau modèle économique. L’information va redevenir payante sur le net mais ça va prendre dix ans. Libération va installer un paywall qui proposera un abonnement. Certains augmentent leur prix de vente, certains rendent payants une partie de leurs contenus sur le net. Tout le monde cherche son modèle.

Bien, on l’aura compris, Laurent n’a pas trouvé la formule, et le fait est qu’avec Libé il ne la trouvera sans doute jamais. Un faux canard de gauche dans l’océan de vérités brutales que charrie le Net n’est pas viable. Il faudra plus de courage, c’est-à-dire moins de Drahi ou de Rothschild pour sauver ce canard boiteux. Mais n’enfonçons pas Joffrin, qui est entre le marteau de la grande finance et l’enclume de l’Internet : personne ne peut survivre à un tel traitement.

 

 

Une autre voie est proposée par Julia Cagé, qui est à la tête de la Société des Amis des Jours, et qui vient de sortir un bouquin intitulé Sauver les médias. Elle a notamment dénoncé le financement public caché de la campagne de Macron :

 

 

Interrogée par L’Express, elle propose une solution révolutionnaire.

Y a-t-il une solution, selon vous, qui pourrait permettre à la presse de se redresser de manière plus définitive que le crowdfunding ?

Oui, et j’en parle depuis plusieurs années. Je pense à « l’abondement », qui est ce que les Anglais appellent le « Gift Aid. » Il s’agirait pour l’État d’abonder le don que fait le citoyen à un média, en y contribuant également.

Par exemple, si un individu donne 100 euros à un média, l’État français, qui bénéficie d’une déduction fiscale de 66%, pourrait aisément contribuer de son côté de 200 euros. Après, si le système fonctionnait bien, cela pourrait être risqué et coûter plus cher que prévu à l’État. Mais, à mes yeux, il s’agit là de la meilleure solution pour refondre la presse française.

Aïe. Soyons honnêtes, ça ne marchera jamais car jamais l’État, qui soutient toute la presse mainstream croulante condamnée, ne va mettre un kopeck pour des sites qui vont lui tirer dessus, faut être réaliste. Donc et la solution Joffrin, un vague paiement par tranches, et la solution Cagé, fondée sur un espoir fou, ne sont solides.

Ces deux spécialistes des médias (qui meurent) devraient nous poser des questions, oui, à nous, car Alain Soral a monté un modèle économique qui marche et qui marcherait du feu de Dieu si les officines sionistes ne nous mettaient pas des bâtons dans les roues.

Imaginez, les infos d’E&R reprises proprement à droite et à gauche, sans les crachats, les invitations du 20 Heures pour faire visiter nos locaux flambant neufs, un sujet d’Envoyé spécial sur une start-up d’information qui cartonne, des invitations en veux-tu en voilà aux Grandes Gueules, chez Ardisson, comme tout média qui compte et se respecte. De Brague chez Anne-Élisabeth Lemoine, Sigaut sur le Divan de Fogiel, Vernochet chez Drucker, Drac chez Hanouna, Hindi sur i24news ! Non, là on va trop loin, c’est l’ivresse des sommets.

On aurait un million de visiteurs uniques par jour et du fric à ne savoir qu’en faire. Les commerciaux des publicitaires dormiraient sur notre paillasson comme une femme amoureuse pour être les premiers à nous proposer des bandeaux à 10 000 ou 20 000 euros par mois.

On arrête le rêve. Disons qu’on essaye plutôt d’arrêter notre rêve, qui est un rêve non de grandeur mais de respect, de réconciliation et de vérité, pour autant qu’on puisse l’atteindre. Le modèle économique gagnant existe, on l’a rencontré, mais apparemment, les autres n’en veulent pas. Ils préfèrent crever doucement. Allez comprendre...

Pour vivre, ne surtout pas mentir,
lire sur Kontre Kulture

 

Les difficultés logiques des médias bien-pensants, sur E&R :

 






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29 Commentaires

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  • #2076357
    Le 6 novembre 2018 à 14:00 par Palm Beach Post : "Cult !"
    Après la presse papier, la presse en ligne s’interroge pour savoir comment (...)

    "Il s’agissait de « déplacer le centre de gravité du « papier vers le numérique »"

    lol, ces mecs essaient de se dépatouiller tant bien que mal de la patate chaude qu’est l’arnaque sur laquelle ils vivent, leur journal de merde, et ils te présentent ça comme un enjeu mondial pour l’humanité :
    - « déplacer le centre de gravité du « papier vers le numérique »

    Qui souhaite lire ça ?
    Qui va les croire ?

    - « déplacer le centre de gravité du « papier vers le numérique »
    C’est une formulation, une conception du monde dont personne ne veut.

    Comme la plupart de ces gens-là sont pédés, je souhaite savoir comment ils formulent ; "je prends une bite dans le cul".
    (mais là y’a p’têtre une exception)
    prout

     

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    • je suis peut être vieille France mais quitte à choisir je préfère me torcher le cul au papier plutôt qu’au numérique, c’est moins salissant pour les doigts et plus propre pour le centre de gravité (drôle de nom pour un trou de balle mais Joffrin a certainement une bonne raison)

       
  • « Drac chez Hanouna »

    Hanouna : Alors Michel, on se connaît, tu sais que j’t’adore et j’adore ce que tu fais !

    Drac : Mouais… (tic)… c’est pas forcément réciproque…

    Hanouna : Tu peux nous dire quoi sur le monda… le mond… le mon-dia-lisme ? En fait, c’est quoi ?

    Drac : Il y a plusieurs visions possibles… (tic)… par exemple, selon Yuval Noah Harari…

    Hanouna : Bon Michel, ma poule, t’en as pensé quoi hier du passage de Francis Cousin dans 50min Inside ?

    Drac : Et bien… si tu me laissais répondre d’abord...

    Hanouna : Merci Michel, t’es extraordinaire. J’adore ce mec ! Un peu lent, mais on t’adore !

    Drac : C’est parce que je prends le temps de réfléchir... moi… bande de cons.

    (silence sur le plateau)

     

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  • Très bon, j’adore l’humour de cet article :

    " De Brague chez Anne-Élisabeth Lemoine, Sigaut sur le Divan de Fogiel, Vernochet chez Drucker, Drac chez Hanouna, Hindi sur i24news ! "

    et

    " Les commerciaux des publicitaires dormiraient sur notre paillasson comme une femme amoureuse pour être les premiers à nous proposer des bandeaux à 10 000 ou 20 000 euros par mois. "

    Je ne sais pas qui écrit les articles d’E&R mais, franchement, respect... c’est super bien écrit.

     

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  • Le papier au moins ça pouvait servir à allumer la cheminée ou bien garnir le fond d’un cageot de pomme de terre, le numérique je ne vois pas trop ce qu’on peut en faire...

     

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  • Ahaha le media qui cherche des fonds ! Dites moi a quoi ça sert de financer des médias en ligne pour nous servir la même soupe frelatée gauchiste immigrationniste mondialiste que les merdias mainstream nous servent tous les jours !!!

    Les seuls médias dignes de ce nom en ligne, sont ceux qui ne sont pas inféodés à l’oligarchie et qui sont considérés par celui ci comme un contre pouvoir et non un satellite !

     

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    • Faut pas oublier fauxministe Juan, le fauxminisme est un axe majeur des merdia mainstream et du merdia de miller/merluchon en particulier.

      Je rappelle qu’Aude Lancelin a qualifié de scoop anthropologique la "révélation" du livre "Faiminsme" selon lequel les femmes sont plus petites que les homme car depuis la nuit des temps les hommes auraient privé les femmes de protéines alors qu’ils s’en gavaient !

      Aude Lancelin, une journaliste qui en a lourd dans la caboche et qui n’est absolument pas conditionnée par le fauxminisme victimaire misandre.

      En tous cas, je n’irai pas la piquer à Frédéric Lordon !

       
  • Pour comprendre l’énorme et insoluble problème de notre presse traditionnelle, qu’elle soit papier ou en ligne, il suffit de (re)lire la Charte du Journaliste (Munich /1971) :
    Respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité.
    Défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique.
    Publier seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents.
    Ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents.
    S’obliger à respecter la vie privée des personnes.
    Rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte.
    Garder le secret professionnel et ne pas divulguer la source des informations obtenues confidentiellement.
    S’interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation, les accusations sans fondement ainsi que de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d’une information.
    Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs.
    Refuser toute pression et n’accepter de directives rédactionnelles que des responsables de la rédaction.

     

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  • #2077009
    Le 7 novembre 2018 à 16:25 par Surviva-Liste de Cohen
    Après la presse papier, la presse en ligne s’interroge pour savoir comment (...)

    Après la presse papier, la presse en ligne s’interroge pour savoir comment survivre, voila un bon sujet pour Piero Sent Giorgio

     

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  • #2077905

    Allez donc voir le site web de rue89... C’est consternant de nullité, ils sont complètement azimuthés ! Qui paierait pour ce torchon numérique !

    Il y a quelques années, le Los Angeles Times avait aussi connu des difficultés et avait adopté le numérique comme solution miracle... Voici le message d’accueil ce soir : indisponible ! Et ça se passe dans la silicone Valley...

    www.latimes.com

    Unfortunately, our website is currently unavailable in most European countries. We are engaged on the issue and committed to looking at options that support our full range of digital offerings to the EU market. We continue to identify technical compliance solutions that will provide all readers with our award-winning journalism.

     

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  • #2077967
    Le 9 novembre 2018 à 04:30 par Don Diego de la Nanas
    Après la presse papier, la presse en ligne s’interroge pour savoir comment (...)

    Moi je crois que c’est trop tard car les goys ont compris.

     

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  • Quand t’es censé produire une baguette pain et que tu refourgues de la biscotte... au bout d’un moment, t’es grillé ! donc faut pas trop s’étonner sur le déclin de ton activité.

    Les médias prétendent vendre officiellement de l’information. Le problème, c’est juste qu’ils leurs manquent le nez rouge...

     

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