Ruquier montre aujourd’hui son vrai visage, dans son 20 h sur BFM TV, la télé-poubelle des stars déchues : on dirait un mélange de BHL, de Ruth Elkrief, de Bruno Attal et de Léa Salamé, tout ça dans le mixeur, un cocktail implosif d’humour enchaîné et de propagande déchaînée. La recette ? Un demi-gramme d’humour, une kilotonne de propagande. Pour sourire, il reste les vannes autorisées de la presse pourrie.

Voilà le fond de cet occupant de la télé, ce bonimenteur, vendeur de râpe-légumes devant les Galeries Lafayette pour des ménagères qui achètent les yeux fermés, fascinées par des carottes râpées en direct. Une fois à la maison, la râpe fonctionne moins bien, le plastique claque, la manivelle décroche, et ça finit à la casse, après une période de respect écologique.

L’info mainstream, c’est pareil : le hamburger a l’air goûteux au départ, bien disposé dans l’assiette, avec plein de couleurs pour l’œil (facile à tromper, l’œil), mais dans le corps, c’est l’empoisonnement : viande d’origine douteuse, faible niveau de protéines, max de gras, de peau, de corne et de nerfs broyés, sucre et sel en veux-tu en voilà, légumes dévitaminés, autant manger des morts.

Du rire au sous-rire

L’humour mainstream, expurgé de tout ce qui est sensible (pour les minorités actives), donc vivant, ne peut plus faire rire, à peine sourire. Sous la pression de la censure des lobbys, il se réduit à de la moquerie inoffensive. Même Astérix y passe : le dernier en date, L’Iris blanc, raconte l’histoire du médecin chef des armées romaines, Vicévertus, qui veut vaincre le village gaulois par la pensée positive, une manière de vanner les bobos parigots.

Uderzo & Goscinny ayant disparu, en fuite quelque part ou enlevés par le Hamas, ils sont remplacés respectivement par Fabcaro & Conrad, qu’on peut apercevoir ici :

Ces deux bons bougres aux airs de boomers satisfaits assez éloignés des anarcho-syndicalistes du XIXe, semblent s’être bien amusés. Le trait de Conrad est uderzien au possible, et Fabcaro est l’auteur qui a mis tout le monde d’accord avec Zaï Zaï Zaï Zaï, une BD d’humour absurde ayant raflé tous les prix, sauf le Nobel.

Le livre a accouché d’un film avec Jean-Paul Rouve, qui n’a malheureusement pas marqué les (grands) esprits. Peut-être que ça manquait de trans...

Chez E&R, quand on fait dans le culturel, on va au fond des choses. Pour rire un peu plus fort, ce qui semble déranger une oligarchie qui préfère le silence aux bruits de la rue, on va virer de bord.

Voici donc, en exclusivité mondiale pour E&R, avant les annonces d’Élisabeth 49.3, le budget 2024 !

Nous, on ira en taule mais on aura bien rigolé !, autrement dit OIETMOABR ! (phonétiquement oyêtemoabre), histoire de coller à la mode des titres-sigles lancée par Ruquier, la folle du régiment des anti-mâles blancs du général Ernotte [1].

C’est sûr que pour durer à la télé ou dans la BD grand public, il faut mettre de l’eau dans son vin, quitte à se retrouver avec une goutte de vin dans un hectolitre d’eau. Tout est affaire de concentration, en humour.