Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Cérémonie des César (ou des César.e ?) 2024 : jusqu’où va-t-on descendre ?

Même si plus personne ne regarde cette cérémonie, réduite à un entre-soi associant le consensus le plus mou à la gêne la plus extrême, celle-ci reste un magnifique objet d’étude sociologique de notre époque. Raout mondain jubilatoire comme l’orchestre du Titanic pour le philosophe maîtrisant l’Ironie, ou triste à mourir pour le dépressif, c’est selon. Et, dans tous les cas, cette purge devient chaque année plus apocalyptique que la précédente, dans son sens terminal comme dans le sens de ce qu’elle révèle à nos yeux.

 

Question de bien plomber l’ambiance, nous nous souviendrons déjà des quatre premières années des César du cinéma : 1976, 77, 78 et 79. Juste quatre années suffiront pour montrer le gouffre qui nous sépare du monde d’avant. Il paraît qu’il ne faut jamais dire que c’était mieux avant, mais on va le dire quand même :

 

César du meilleur film

- 1976 : Le Vieux Fusil
- 1977 : Monsieur Klein
- 1978 : Providence
- 1979 : L’Argent des autres

 

César du meilleur acteur

- 1976 : Philippe Noiret
- 1977 : Michel Galabru
- 1978 : Jean Rochefort
- 1979 : Michel Serrault

 

César de la meilleure actrice

- 1976 : Romy Schneider
- 1977 : Annie Girardot
- 1978 : Simone Signoret
- 1979 : Romy Schneider

 

César de la meilleure musique

- 1976 : Le Vieux fusil – François de Roubaix
- 1977 : Barocco – Philippe Sarde
- 1978 : Providence – Miklós Rózsa
- 1979 : Préparez vos mouchoirs – Georges Delerue

 

 

On aurait pu continuer quelques années encore et trouver de beaux monuments du cinéma français et quelques très bons acteurs. Il faut dire que les années 80’ ont fourni encore de belles réalisations, même s’il ne s’agit plus que des dernières étincelles de la queue d’une immense comète qui illumina les années 30 jusqu’aux années 60, au moins.

 

 

En 2024, on ne célèbre plus que les femmes, cet objet fragile que l’on doit cajoler tel un frêle animal dans un univers hostile de prédateurs. Bien sûr, cela démonétise totalement les prix décernés dont on ne sait plus si c’est le genre ou bien le talent qui en est à l’origine.
Les femmes capables et brillantes sont noyées dans la masse des distinctions illégitimes et ce sont bien elles qui ont tout perdu car plus personne ne peut faire confiance à un prix complétement discrédité. On applaudit le tour de force du féminisme dont on se dit qu’il aurait peut-être été mieux géré entre les mains d’hommes, c’est dire.

 

Ainsi, hormis les César techniques (son, décors, effets visuels, musique, photo, montage) tous remportés par des hommes (quand on touche au sérieux, nécessairement...), la plupart des prix ont donc été remportés par des femmes.

D’un simple point de vue statistique, c’est louche. Autant de talent dans un groupe si peu nombreux... Les mathématiciens évoqueraient des histoires de déviation absolue moyenne, d’écarts-type ou de moyenne quadratique des écarts par rapport à la moyenne. Mais nous nous égarons.

 

- Meilleur film : une femme (Justine Triet, Anatomie d’une chute)
- Meilleure réalisation : une femme (Justine Triet, Anatomie d’une chute)
- Meilleur film étranger : une femme (Monia Chokri, Simple comme Sylvain)
- Meilleur film documentaire : une femme (Kaouther Ben Hania, Les Filles d’Olfa)
- Meilleur film de court-métrage documentaire : une femme (Gala Hernández López)
- Meilleur scénario original : une femme (Justine Triet, certes avec Arthur Harari, un scénario c’est du travail !)
- Meilleur film de court-métrage de fiction : une femme (Alice Douard, L’Attente)
- Meilleur film d’animation : une femme (Chiara Malta, avec son acolyte Sébastien Laudenbach)
- Meilleur film de court-métrage d’animation : une femme (Mathilde Bédouet, Été 96)
- Meilleure adaptation : deux femmes (Valérie Donzelli et Audrey Diwan, L’Amour et les Forêts)

 

Bien sûr, toutes ces auto-congratulations féminines furent entrecoupées de lamentations bien souvent embarrassantes quand elles n’étaient pas grotesques (et surtout déjà bien trop éculées). Rapide florilège :

« Je dédie ce César à toutes les femmes, à celles qui réussissent et celles qui ratent, à celles que l’on a blessées et qui s’en libèrent en parlant et à celles qui n’y arrivent pas »
Justine Triet

« Pourquoi accepter que cet art que nous aimons tant, qui nous lie, soit utilisé comme couverture pour un trafic illicite de jeunes filles ? »
Judith Godrèche

« Nous voulions que l’héroïne soit vivante, que ce soit une promesse vers la lumière car le cinéma peut réparer »
Audrey Diwan et Valérie Donzelli

« Ce soir, 5 actrices filmées par 5 réalisatrices sont nommées. Du jamais vu »
Juliette Binoche

« Nous sommes tous étrangers à quelqu’un, quelque chose. Mais à l’extérieur, l’Europe, le monde, le Moyen-Orient ont mal. On veut nous faire croire que nous sommes des ennemis, mais faut-il réellement une catastrophe pour nous rappeler que nous ne faisons qu’un ? Au-delà de notre nationalité, de nos opinions, de notre sexe, de notre genre... Heureusement que l’art nous réunit. Rêvons enfin de sororité et d’égalité pour tous »
Golshifteh Farahani

 

Le discours de Judith Godrèche

Tout d’abord, rappelons l’analyse de Judith Godrèche, à 38 ans tout de même, en 2010 :

« D’abord, c’était quelqu’un d’extrêmement séduisant. (...) Alors ensuite évidemment qu’il avait énormément d’influence sur moi, et que j’étais quand même sous son emprise en quelque sorte, mais c’était une emprise extrêmement inspirante, extrêmement, euh, euh... un pygmalion, oui ! »

Puis Judith, à 51 ans, hier soir :

 

 

Tout cela fait venir à notre esprit une autre citation, de Blanche Gardin, question posée lors d’une cérémonie des César précédente (2018) :

« Est-ce que les actrices ont encore le droit de coucher pour avoir des rôles ? »

À méditer.

Quel cinoche !

 






Alerter

62 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #3326544

    Ah les césars, encore plus insignifiant que le festival de Cannes, si vous en parliez pas, j’aurais oublié que ça existe...

    Bon j’ai pas pu écouter non stop la logorrhée de Judith Godrèche mais j’ai passé par 5 secondes pour voir si elle portait des accusations sur les réalisateurs actuellement, parce que forcément, sur les 2000 témoignages...doit bien y avoir du lourd non ?

    On passe sur l’aspect légal/morale d’avoir une tribune alors qu’une affaire est en cours mais pourquoi elle ne va pas jusqu’au bout de son combat et pourquoi ne donne-t-elle pas de nom ? On veut des noms ! Que justice soit faite !

     

    Répondre à ce message

  • #3326547
    Le 24 février à 15:21 par La charrue après les boeufs
    Cérémonie des César (ou des César.e ?) 2024 : jusqu’où va-t-on descendre (...)

    Je me demande si les jeunes acteurs naïfs auront envie de coucher avec Justine Triet et consoeurs pour décrocher un rôle.

     

    Répondre à ce message

  • #3326548

    Cette cérémonie des César, n’est qu’une parodie sans saveur de la véritable, de l’unique et fameuse : " 17e nuits des escarres ".
    Appréciez donc :
    Les Inconnus - Les escarres - (YouTube)

     

    Répondre à ce message

  • Mais où est l’acteur rebelle subversif révolutionnaire, Joey Starr ?
    Et l’immense Béatrice Queue Dalle ?
    Et l’irremplaçable Muriel Robin ?
    Non vraiment on peut pas, faire une cérémonie digne de ce nom, sans eux.
    Merde quand même !

     

    Répondre à ce message

    • #3326720

      Joey Starr...rebelle subversif révolutionnaire ?
      Ce tordu s’est fait péter la gueule par Frank Delhaye des 2Be3 ! Didier Morve-ville a dû le sous-estimer en le prenant pour un "babtou fragile", seulement le mec pratique le Vovinam Viet Vo Dao, un art martial vietnamien depuis son enfance, et je l’ai vu récemment dans un reportage TV, qu’il est toujours dans le sport ( jogging, muscu-callisthénie), le toxico-alcoolo Morville n’avait aucune chance face à lui. A t’il fait des sports de combat ou ne serait-ce que du sport tout court dans sa vie ? Et c’est pas parce qu’il joue le dûr à cuire du 9-3 et qu’il traîne avec lui Jérôme Le Banner , partout où il va, que cette trompette, cet imposteur, ce cacou de plateaux TV va être pris pour un mâle alpha. D’ailleurs la providence lui fait bien payer sa supercherie, les tapettes du show-biz ne s’y sont pas trompées, le martiniquais joue dorénavant dans des films le rôle d’un pédé, c’est tout dire du triomphe final de la vérité sur le mensonge nommé : Joey Starr.

       
    • @retour..
      Joey Starr pratique le sport de combat contre chimpanzés en cage et la distribution de tarte a hôtesse de l’air... espèce de rigolo

       
    • #3327322

      La meilleure synthèse psychologique de Joey Starr sera faite par son ex-copine ou ex-femme (je ne me rappelle plus trop). Alors qu’elle se présentait au tribunal pour assister au procès qu’elle a intenté contre Joey Starr pour coups et blessures sur sa personne, l’ex-meuf de Didier Morville déclarera : « Joey Starr est un lâche...il n’a de courage que pour frapper des femmes sans défense. »

      Ce type est un névrosé et comme tout névrosé en souffrance, il se réfugie dans le monde illusoire de la drogue et de la défonce en général, pour fuir son insupportable réalité. Il possédait une double personnalité, la véritable, la première couche, la plus molle, est celle d’un petit garçon effrayé, fragile, et malheureux, alors pour dissimuler cette être honteux surtout dans l’environnement banlieusard qui n’a aucune pitié pour les faibles, il créa une carapace, le personnage agressif et patibulaire de Joey Starr, bien mieux adapté à l’environnement hostile dans lequel baignent les noirs et les maghrébins ou les populations pauvres en général.
      Didier Morville c’était le docteur Jekyll, et Joey Starr était Mister Hyde.
      Didier Morville est en réalité un Chihuahua qui voulait qu’on le prenne pour un pitbull.
      Joey Starr a émergé en même temps que l’avènement de la culture Hip Hop, cette sous-culture du sous-prolétaire noir-américain (comme l’a formulé Alain Soral) dont émane le Rap, une forme musicale revendicative et agressive qui se confond avec la délinquance et la criminalité, de plus cette sous-culture fut encouragée à cette époque par la Tribu circoncise de SOS Racisme pour des raisons de manipulations politiques, un pôle de subversion de la jeunesse, un coup de billard à deux bandes.
      1ère bande - pervertir la jeunesse immigrée dans la drogue et la mode vestimentaire et comportementale "kaïra" : tags, graffitis, les bandes errantes, casquette, nike la police...
      2 ème bande - agressivité envers les blancs, les gawris de souches, désignés comme foncièrement mauvais, des fachos intrinsèques.
      Morville sera récompensé pour sa participation à cette opération destructive. Dans un reportage télé sur les "français" qui font leur Alyah en Israël, de jeunes bi-nationaux franco-israéliens faisait la queue pour assister à un concert dans une boîte branchée de Tel-Aviv est l’artiste de la soirée n’était d’autre que...Joey Starr.

       
    • #3327347

      #Le retour
      C’était du second degré, tu vois pas !

       
    • #3327449
      Le 26 février à 17:54 par La déconnade française
      Cérémonie des César (ou des César.e ?) 2024 : jusqu’où va-t-on descendre (...)

      Pierre-Jean Chalençon, est bien meilleur sur tous les points
      Meilleur acteur, meilleur rappeur, meilleur mezouzah

       
  • Dans chaque femme, il y a quelque chose de bon mais il faut l’introduire soi-même .

     

    Répondre à ce message

  • #3326597
    Le 24 février à 17:15 par Juliette Godmiche et Judith Brioche
    Cérémonie des César (ou des César.e ?) 2024 : jusqu’où va-t-on descendre (...)

    Pour moi, le seul évènement marquant, qui me vient en mémoire, au sujet de la carrière (insignifiante) de Judith Godrèche, est ce drôle d’incident qui restera dans l’histoire, comme celui qui fera rire, mais à ses dépens.
    Lors de la remise du César du meilleur espoir féminin en 1991, la remettante Vanessa Paradis commet une boulette, elle désigne (par erreur ?) Judith Godrèche comme gagnante au lieu de Judith Henry.
    Judith gardera beaucoup de rancœur pour Vanessa de lui avoir donner ce faux espoir, car elle pensa un court instant avoir gagner le César du meilleur espoir.
    19 ans plus tard, lors de la 35e cérémonie des César en 2010, Vanessa Paradis tournera en dérision cette bourde, en remettant avec un petit sketch, le César du meilleur réalisateur à Jacques Audiard pour le film "Un prophète" aux côtés de Valérie Lemercier et Gad Elmaleh.

     

    Répondre à ce message

  • #3326634
    Le 24 février à 18:44 par H(ouàh)-ris Boum étienne
    Cérémonie des César (ou des César.e ?) 2024 : jusqu’où va-t-on descendre (...)

    Pour les films d’avant, deux sont sur l’occupation, seul M. Klein fait dans la nuance mais vaut surtout par Delon qui semble avoir hypnotisé la caméra. Le cinéma d’après-guerre, plus encore que pour l’entre-deux guerres, va vers l’américanisation complète. Celui de Resnais est assez ennuyeux mais intéressant : ses trois acteurs principaux sont tous anglo-saxons !
    Le dernier vaut surtout par son sujet, l’anti-capitalisme.

     

    Répondre à ce message

  • A voir sa tête, et à l’entendre,certain que la Judith ça doit pas être un fameux coup au lit...on doit s’emmerder sévère avec elle. Faut vraiment être un réalisateur de films chiants pour se taper ce genre de greluche !

     

    Répondre à ce message

  • Ces images ont été filmées sur quelle planète ?

     

    Répondre à ce message

  • Elle serait crédible dans un nouveau "Mars Attack"

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents