Egalité et Réconciliation
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Coke à INA

On dégaine le jeu de mots avant que Libé ne le mette en une, ça les obligera à se creuser la tête. La seule chose qu’il y a à récupérer dans ce journal, c’est le service photo. Pour le reste...

 

Ainsi donc, dix ans après l’horripilante Agnès Saal, au tour de Laurent Vallet de se faire gauler la main dans le sac. Elle, c’était les frais de tacot ; lui, les frais de coco. On laisse Le Figaro résumer le problème, et après on passe à l’attaque.

Âgé de 55 ans, Laurent Vallet a été reconduit en mai pour un troisième mandat de cinq ans à la tête de l’INA, sur proposition de la ministre de la Culture, Rachida Dati. Il occupe la présidence de cette structure publique depuis mai 2015. Il avait alors succédé à Agnès Saal, restée moins d’un an en poste. Elle avait dû démissionner à la demande de la ministre de la Culture de l’époque, Fleur Pellerin, après la révélation de frais de taxi dépassant 40 000 euros en dix mois. Avant de diriger l’INA, il était depuis 2002 directeur général de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic), établissement de crédit qui vise à faciliter l’accès au crédit des entreprises culturelles. Il est diplômé de Sciences Po, HEC et l’ENA.

L’INA, pour ceux qui l’ignoreraient, est l’une des six entités du SPA, qui n’a de service et de public que le nom. La preuve, on finance l’INA et ses mille employés, et dès qu’on a besoin d’images, qu’on a financées par la redevance pendant des années, et désormais par l’impôt, il faut passer à la caisse.
Quand vous voulez des explications sur cette arnaque inimaginable ailleurs, personne ne vous répond, on vous renvoie de cadre en cadre – ils sont tous cadres là-dedans –, qui sont soit en colloque, soit en congés, soit en arrêt maladie. En revanche, les stagiaires sont là. Bref, ces planqués ne branlent rien, et on sait ce qu’on dit. De plus, il sont très bien payés : on appelle ça un fromage de la république. Encore un truc que Musk aurait dû éradiquer, avant de partir s’occuper d’éteindre les incendies de Tesla.

En temps normal, quand les choses vont bien, quand le pognon rentre, cette affaire aurait fait trois lignes dans Le Parisien, et basta. Aujourd’hui, l’État macronien ratisse tellement les productifs que ce petit achat de coke par un gros parasite de l’oligarchie ne passe plus. C’était pas le moment de te faire gauler, Laurent, et encore, s’il n’y avait que la coke...

Il est certain qu’il vaut mieux pour ces Saal et ces Vallet que la justice populaire, assez tranchante, soit condamnée par la justice oligarchique, qui sait très bien protéger ses propres ouailles. Il faut en faire des conneries ou des saloperies pour aller en prison, quand on fait partie de la Famille ! Les autres, ils ont droit à la justice du bas, celle qui n’a aucune pitié pour les pauvres qui ne peuvent plus payer leur loyer, pour les étudiants qui ne peuvent plus bouffer correctement, pour les petits patrons qui ne peuvent plus provisionner leurs charges et pour les éleveurs qui voient leurs troupeaux abattus. On ne prend que ces catégories, mais il y en a beaucoup. Même les cadres et les retraités ne sont plus à l’abri, et ce sont eux qui ont voté Macron à deux mains en 2017 : 80 % des plus de 65 ans et 83 % des cadres !

Si le SPA était géré par des gens honnêtes et bosseurs, il n’y aurait pas 17 000 mais 5 000 salariés, tout au plus, et on compte large. Quand on voit le volume de stupidité et de mensonge que l’audiovisuel public produit avec quatre milliards par an... En réalité, les frais de structure de cette armée mexicaine qui perd toutes ses batailles ou presque (contre la concurrence) sont un gouffre pour les Français qui bossent. La propagande devrait être gratuite : là, elle a le prix du caviar. Ou de la coke.

 

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