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Défaite de la social-démocratie en Europe : "la gauche paye le prix de ses compromissions libérales"

Dénoncer la dangerosité (fantasmée) de l’adversaire n’a jamais été un programme, et encore moins un socle philosophico-idéologique. C’est pourtant ce que fait la gauche de pouvoir, idéologiquement dévastée, depuis des décennies, dans tous les grands pays d’Europe.

 

La dénonciation d’une pseudo-extrême droite associée à l’échec programmé de la gauche de pouvoir a logiquement mené à une renaissance des nationalismes, ce pourquoi cette gauche de pouvoir avait été... mise au pouvoir par l’oligarchie. Aujourd’hui, c’est avec beaucoup d’espoir que les peuples bafoués montrent leur appétence pour un nationalisme de gauche. Même si l’oligarchie cherche avec ruse à leur vendre un nationalisme de droite, c’est-à-dire libéral !

 

 

Les peuples mettent toujours du temps à réagir aux ruses de l’oligarchie. Mais quand la conscience a pris, elle ne revient plus en arrière, c’est même sa définition : la mayonnaise ne rentre pas dans le tube.

Il est intéressant de lire l’analyse de Libé, journal passé sous la coupe libérale (il appartient au cavalier multimilliardaire Patrick Drahi), sur l’échec de la social-démocrate, autrement dit de la gauche libérale. Un enfant de 8 ans comprendrait que la gauche, la vraie, ne peut pas être libérale.

- La rédaction d’E&R -

 


 

La gauche sans voix

La social-démocratie perd son dernier représentant de poids en Europe avec la démission de Matteo Renzi. Si la poussée xénophobe sur le continent explique en partie la déroute de la gauche, celle-ci paye aussi le prix de ses compromissions libérales.

La gauche sans voix

Il a joué, il a chuté. Avec la démission du président du Conseil italien, Matteo Renzi, après la nette victoire du non au référendum institutionnel qu’il avait mis sur la table, la social-démocratie européenne perd son poulain le plus frais – élu en février 2014. Et son dernier dirigeant de poids sur le continent alors que François Hollande a, lui, renoncé sous la contrainte sondagière à briguer un second mandat. Sans préjuger de l’avenir de Renzi, son revers est la nouvelle démonstration d’une social-démocratie à tendance libérale décidément à l’agonie sur le continent. « Après le renoncement de François Hollande, ce vote participe de ce chant du signe du social-libéralisme européen », confirme Fabien Escalona, docteur en sciences-politiques et enseignant à Sciences-Po Lyon.

 

Faiblesse patente

Le score à un chiffre que certains sondages promettent à un Manuel Valls candidat à la présidentielle française – à un niveau similaire à celui de Hollande – témoigne aussi de cette faiblesse patente. Une réalité qui fait planer sur le PS français un risque de « Pasokisation ». La Grèce, en effet, après avoir été le berceau de la démocratie, apparaît depuis quelques années comme une forme d’avant-scène de la décomposition-recomposition des gauches européennes – en l’espèce au profit d’Aléxis Tsípras et de la gauche dite radicale même si elle aussi a dû apprendre le compromis lié à l’exercice du pouvoir.

À mesure que la vague xénophobe affirme ses positions électorales en Europe, c’est la social-démocratie qui recule en premier lieu. Avec en creux, la question du vote des classes populaires, le thème de la protection, de la souveraineté et donc du rapport à l’Europe. Le tout sur fond de discours anti-élites, anti-système, anti-« castes », quand il n’est pas plus grossièrement anti-musulmans.

Lire la suite de l’article sur liberation.fr

Gauches, libéralisme et politique sur Kontre Kulture

 

Une social-démocratie européenne punie par les peuples, sur E&R :

 






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  • #1617049
    Le 6 décembre 2016 à 09:41 par Francois Desvignes
    Défaite de la social-démocratie en Europe : "la gauche paye le prix de ses (...)

    On change de siècle :

    les paradigmes idéologiques du siècle passé deviennent ipso temporis obsolètes. Les idéologies du XX siècle meurent avec leur siècle ; et leurs personnels avec la mort de leurs idéologies.

    Soral est du XXI siècle, Libération du XX.

    On change de Dieu :

    - l’histoire idéologique obéit à des cycles. Celui de la France et de l’Occident est depuis la Renaissance et surtout depuis la révolution celle de l’Homme Dieu à la place de Dieu, la Raison remplaçant la Foi. Il y a des différences et même des oppositions entre la droite et la gauche mais, de ce point de vue , elles ont toutes les deux pour Dieu la Raison, l’Homme-dieu.

    Marx et JB Say croient également en l’Homme et pensent que Dieu est un con quand il n’est pas une invention.

    - C’est ce cycle de la religion de l’Homme-dieu que nous fermons, avec ses deux applications politiques le socialisme dit scientifique et le libéralisme, deux matérialismes donc niant Dieu.

    Pour le pays légal, resté au XX siècle, l’Homme est maitre de sa destinée, et doit le rester puisque le pays légal...dirige l’homme ! (On a souvent l’idéologie de ses intérêts !).

    Pour le pays réel, celui du XXI siècle, le Ciel est toujours au dessus de la terre et aucun César dans Rome n’est donc au dessus de Rome ; Quant à Rome elle même , pour être sur terre, se trouve donc toujours (avec César) ....en dessous du Ciel.

    C’est le retour à la philosophie politique de Saint Thomas d’Aquin.

    Ce démenti de Marx et de J.B. Say a, je crois, été rendu inévitable par la découverte des nano sciences ( l’infiniment petit) et les giga sciences ( infiniment grand) car lorsqu’on quitte l’objet apparent des sciences matérielles du XIX siècle pour rentrer dans les sciences de l’invisible à l’oeil nu (nano-giga) on côtoie l’Infini : donc Dieu.

    Ce qui sépare donc le pays légal du XX et le pays réel du XXI siècle, c’est leur conception de Dieu : nié par les premiers, reconnu par les seconds.

     

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  • La gauche dite "de gouvernement" s’est mise en effet au service du système financier mondial. Une action économique perverse cachée par un discours "social"... Perverse à cause de la confusion des idées : critiquer le libéralisme de la liberté et favoriser celui de la cupidité. Limiter la liberté des individus et favoriser celle des puissants.
    En effet, le capitalisme entrepreneurial n’a rien à voir avec le capitalisme financier qui a corrompu nos systèmes politiques. Peut-être que la confusion de deux réalités différentes sous un même mot "libéralisme" ne relève pas du hasard. Rappelons-nous 1984 : la paix, c’est la guerre ; le mensonge, c’est la vérité...
    Est-il nécessaire de rappeler que "libéral" vient de "liberté" et que cette dernière est l’ennemie de tous les systèmes collectivistes et oppresseurs ? Car le système mondial actuel, s’il se pare du terme "libéral", a davantage à voir avec l’exploitation qu’avec la liberté.
    Un exemple de cette supercherie : les accords dits de "libre-échange". Un échange vraiment libre ne devrait pas avoir besoin d’accord, comme dirait M. de la Palisse : chaque entreprise doit satisfaire ses clients au meilleur prix dans une concurrence (réellement) non faussée. La réalité est que ces accords léonins, habillés faussement de liberté, institutionnalisent les conséquences d’un abus de pouvoir du plus fort.
    Le risque de cette confusion sur le libéralisme serait de condamner la liberté d’entreprendre et la liberté de contracter, en réclamant toujours plus d’interventions de l’Etat, alors que le rôle essentiel de ce dernier doit être de protéger les libertés dans le cadre du droit (en bref : que nul ne puisse nuire à autrui).

     

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  • Ce genre de “pub“ (merci au passage) à l’effet inverse de celui recherché. Au lieu de désigner le "méchant" populiste d’extrême droite, il invite celui qui regarde à se questionner. 1) but de cette propagande : de quoi ont peur ceux qui font cette vidéo. 2) ont-ils vraiment tort tous ces méchants populistes : je vais me renseigner pour voir ce que veut le FPÔ et autres. 3) ah ben en fait ils défendent leur patrie et sont fier de leurs traditions, c’est plutôt bien. 4) je vais également voter pour eux puisque ceux qui les dénoncent sont responsables du désarroi actuel. 5) les rangs des "méchants" grossissent.

     

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  • Même si l’oligarchie cherche avec ruse à leur vendre un nationalisme de droite, c’est-à-dire libéral !



    C’est curieux, parce qu’en France, le libéralisme était considéré comme étant "de gauche" justement, puisque visant à sanctifier la liberté individuelle, à libérer l’économie de ses règles et lois, des corporations/tismes, de l’autorité du souverain. La plus grande duperie a consisté à faire passer le libéralisme pour une idée de droite. La droite, c’est l’ordre, la tradition, les corporations, la monarchie dominant l’économie et dominant la Banque, le cléricalisme si on veut, bref, à mille lieues du libéralisme, qu’il soit économique ou en matière de mœurs.

     

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    • Exactement le libéralisme est une idéologie moderniste, il se place donc à l’exact opposé de la droite, la droite c’est la pensée traditionnelle et classique.

       
    • De fait, ce qui compte, ce sont les idées davantage que les clivages droite-gauche dont le contenu varie suivant les époques. Les libéraux étaient en effet à gauche au 19e siècle.
      Il me semble qu’actuellement, on peut analyser la vie politique suivant deux axes :
      - un axe libéralisme-étatisme (liberté des citoyens/rôle de l’Etat). A une extrême, l’anarchisme, à l’autre la dictature.
      - un axe nationalisme-mondialisme. A une extrême, la fermeture des frontières, à l’autre leur abolition.
      A propos de ce deuxième axe, les mondialistes ont tendance à enfermer leurs adversaires dans la caricature (le repli sur soi) ce qui leur évite de se poser la question des nécessaires et légitimes enracinements des individus (nation, famille etc...)