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Des Allemands refusent que leurs enfants lisent Le Journal d’Anne Frank en classe

 

Et voilà, ça devait arriver : dans une région où l’AfD (Alternativ für Deutschland, soit Alternative pour l’Allemagne) fait jusqu’à 40 % des voix et a cartonné lors des dernières élections régionales, des parents ont osé briser un tabou : ils se sont opposés à un voyage (gratuit) de leurs enfants à Buchenwald, l’ancien camp de prisonniers nazi, et surtout à la 250 000e étude du livre d’Anne Frank, probablement écrit ou réécrit par son père et devenu un succès mondial d’édition. Il n’en fallait pas plus aux médias occidentaux pour hurler au réveil de la Bête immonde des « heures sombres ».

« Des éléments qui rappellent les heures les plus sombres de l’histoire du pays... »

On ne compte plus les rééditions, les montagnes de droits d’auteur et les reprises en spectacles plus ou moins réussis de ce récit semi-fictionnel de la jeune Hollandaise de confession juive. Elle raconte dans son journal ses tourments à la fois amoureux et politiques, puisque les nazis déporteront près de 100 000 juifs locaux après 1941. Le Journal en question est devenu le symbole de l’Holocauste pour beaucoup de petits élèves occidentaux qui ont été touchés par leur proximité avec la pauvre petite Anne. De nombreux enfants ont pleuré à la lecture (devenue quasi obligatoire) de ce récit émouvant.

Le tire-larmes a été traduit en 70 langues et vendu à plus de 30 millions d’exemplaires, beaucoup moins toutefois que la saga Harry Potter avec ses 450 millions de ventes ! Mais il y a eu 7 tomes alors que le journal d’Anne ne tient que sur un tome, par définition. Même avec 7 tomes, il n’aurait de toute façon pas dépassé Harry Potter, donc pas de regrets du côté des ayants droit qui s’opposent de toutes leurs forces à l’entrée du livre dans le domaine public. Ce sont des histoires de gros sous, laissons ça de côté et revenons à la remontée de l’antisémitisme dans les classes est-allemandes.

En effet, les racines (trop profondes ?) du nazisme ne semblent pas avoir été totalement arrachées en Allemagne, et surtout en Allemagne de l’Est, rattachée de force en 1989 à sa grande sœur ouest-allemande. Il y a des parents qui osent non pas remettre en cause la persécution des juifs, ce que personne de sensé ne conteste, mais la persécution des Allemands qui s’est opérée dans les médias et les systèmes éducatifs occidentaux depuis un demi-siècle, avec une accélération foudroyante ces 10 dernières années.

Angela Merkel, déplacée à Auschwitz, a récemment expliqué que la faute allemande était imprescriptible et que les Allemands devaient payer à vie pour leurs crimes. Or, les nazis des années 30-40 sont quasiment tous morts – sauf ceux qui ont dans les 130 ans, Hitler étant né en 1889 – et les Allemands d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec Auschwitz et compagnie. Le procès qui leur est fait est donc inique, et une bonne partie du peuple se soulève contre les oukases de dirigeants qui se sentent redevables ou soumis aux autorités israéliennes.

De plus, une communauté juive tente de renaître en Allemagne d’où elle avait été presque totalement éradiquée il y a 75 ans. Tout ceci produit un terreau favorable à des oppositions politiques fortes entre le haut et le bas, entre un haut qui montre patte blanche sioniste et un bas qui a d’autres chats à fouetter, par exemple l’afflux de migrants que personne n’a demandé.

La visite du camp de Buchenwald (qui a bien existé) s’appuyant sur la lecture d’un livre mi-réaliste mi-fictif a donc fait hurler les parents d’élèves qui ont mitraillé cette école située près de la frontière tchèque de mails disant leur ras-le-bol. Ce qui n’est pas de l’anti-sémitisme mais de l’anti-culpabilisationnisme, si vous nous laissez oser le barbarisme. Aussitôt la nouvelle de la « résistance » allemande connue, les médias du monde entier – un peu en mal de scandale en cette période de Noël – ont sauté sur le blasphème et rappelé les « heures sombres », comme dans la vidéo d’Europe 1, qu’on croirait parodique tant elle emprunte aux éléments de langage habituels, ce bourrage de crâne délirant qui n’est supportable que par la réponse humoristique.

Le lien avec la montée de l’AfD est alors dénoncé (comme les juifs et communistes furent dénoncés en 40) :

« Ils ont été submergés par les mails de protestation des parents, pour qui le journal intime de cette jeune fille juive cachée pendant la Seconde Guerre mondiale ne présenterait qu’une seule vision de l’Histoire et ne serait plus au goût du jour. Des propos repris, en réalité, des revendications du parti d’extrême droite allemand, l’AfD. Celui-ci demande dans son programme électoral qu’une place moindre soit accordée à l’étude de l’Holocauste à l’école. »

Il s’agit en réalité de résister à la propagande fatigante dans les médias et les écoles, pas de vouloir assassiner des juifs. Mais certains font tant d’amalgames que la moindre critique de la doxa historique se transforme en volonté exterminatrice. Du pur délire, évidemment. Du coup, le tabou tombe de partout, même à Harvard où on a plutôt l’habitude de voir des étudiants bien sages et bien dans la ligne dominante. Il y a manifestement une évolution des mentalités qui explique que le verrou de la culpabilité a sauté. Sur le Net, on n’a pas attendu un revirement éventuel de la presse officielle sur le sujet : ça pète de partout ! Il y a tellement de fuites dans le mur qu’il y a désormais plus de trous que de briques. Plus personne, même avec la meilleure volonté du monde et les plus gros moyens matériels, ne peut enrayer le phénomène.

Cette évolution inévitable n’empêche pas les journalistes de la chaîne de propagande internationale France 24 de se montrer dévastés :

 

 

Arrêtons la culpabilité, faisons de l’Histoire, pas des histoires !

Anne Frank SA, sur E&R :

 






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