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Des droits de l’Homme saoudiens à l’ONU

L’argent peut tout changer

L’ambassadeur saoudien a pris, cette semaine, la tête du panel du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Une décision choquante pour les ONG qui n’ont de cesse de dénoncer les violations de ces droits dans le royaume.

Après la stupeur, la colère. Les défenseurs des droits de l’Homme ont cru d’abord à une farce grotesque, avant de rapidement déchanter après la confirmation, lundi 21 septembre, de la prise de fonction du Saoudien Faysal bin Hassan Trad à la tête du panel du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.

L’ambassadeur de l’Arabie saoudite aux Nations unies a été élu par ses pairs en toute discrétion, dès le mois de juin, sans que cette information ne soit rendue publique. Il sera en charge de diriger l’organe qui désigne les fonctionnaires qui vont édicter les standards internationaux en matière de droits de l’Homme et dénoncer les violations constatées dans le monde. "En tant que chef d’un groupe de cinq diplomates puissants, le rôle influent donnera à Mr Trad le pouvoir de sélectionner les candidats du monde entier pour plusieurs missions d’experts", précise le quotidien britannique "The Independent".

 

Un des pays les plus répressifs au monde

Un comble pour un pays désigné comme étant l’un des plus répressifs au monde par les ONG de défense des droits de l’Homme. Et le dossier de la pétromonarchie wahhabite, par ailleurs accusée de financer des mouvements islamistes radicaux, est lourd : restrictions des libertés d’expression et d’association , liberté religieuse hors islam inexistante, procès inéquitables, discrimination envers les femmes et la minorité chiite , exercice de la torture et peines de mort arbitraires .

Dans son dernier rapport, publié en août 2015 ,Amnesty International dénonce "un système judiciaire gravement déficient" et un "recours arbitraire à la peine de mort dans le royaume". Selon l’ONG, entre août 2014 et juin 2015, "en moyenne une personne tous les deux jours" a été exécutée, en général par décapitation. "Ne tolérant toujours pas la dissidence, l’État prenait des mesures répressives contre les personnes qui le critiquaient, notamment les blogueurs et autres commentateurs en ligne, les militants politiques et les défenseurs des droits des femmes, les membres de la minorité chiite et les militants et défenseurs des droits humains" précise encore l’ONG.

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La diplomatie wahhabite de l’Arabie saoudite sur E&R :

 






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