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Financement public : la République en Marche et le MoDem touchent le jackpot

Sorti de terre au mois d’avril 2016, le mouvement d’Emmanuel Macron « En Marche ! », devenu, fort du succès à l’élection présidentielle La République En Marche !, continue son irrésistible ascension. Mais cette fois-ci, il n’est nullement question de succès électoraux mais davantage de réussite financière pour le « parti » – même si les principaux cadres LREM réfutent désormais cette appellation jugée trop archaïque à leurs yeux – de la majorité présidentielle est devenu le mouvement politique le plus riche de France.

 

Un véritable prodige pour une structure ayant derrière elle à peine quinze mois d’existence. La République en Marche !, avec la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle et la « transformation de l’essai » aux législatives suivantes est à la tête d’un véritable trésor de guerre. Une « parenthèse enchantée » – qui ne se refera pas avant 2022 au minimum – qui va permettre au parti de la majorité de bénéficier de plus de 100 millions d’euros de financement public sur l’ensemble du quinquennat avec un « premier versement » de 20,5 millions d’euros en juin 2018. Une belle manne, qui va d’ailleurs permettre à la République en Marche ! de conserver son système d’adhésion gratuite, parfois raillé par ses concurrents durant la campagne présidentielle.

La méthode de calcul est particulièrement simple. Toute formation politique ayant obtenu au moins 1% dans au moins 50 circonscriptions obtient 1,42 euro (contre 1,6 euro en 2012) par voix récoltée durant toute la durée du quinquennat. Avec 28,21% des suffrages – et ne disposant d’aucun élu jusqu’à lors – le compte est bon pour la République en Marche qui, sur ce seul volet, va toucher la bagatelle de 9 millions d’euros par an pendant cinq ans. Ajoutée à cela la « seconde tranche » de 37 280 euros attribuée à chaque candidat élu député – La République en Marche ! dispose d’un contingent de 309 députés siégeant dans les travées du Palais Bourbon – et ce sont 11,5 millions d’euros supplémentaires qui tombent dans les caisses du mouvement de la majorité présidentielle. Soit un total de 20,5 millions par an. De quoi largement voir venir et permettre au mouvement de se structurer et de se professionnaliser. Le pari étant de conserver « la substantifique moelle » d’En Marche ! : innovation et créativité.

[...]

Autre gagnant de ce financement public, le MoDem de François Bayrou. Longtemps dans le dur financièrement au sortir, paradoxalement, de la présidentielle 2007 où François Bayrou avait réalisé son meilleur score mais qui n’avait pas pu retenir ses élus de l’ex-UDF cédant un à un aux sirènes de l’UMP pour s’inscrire dans la majorité présidentielle. Disposant d’un seul élu lors de la dernière mandature (2012-2017), le parti de François Bayrou en a envoyé 42 supplémentaires dans les travées de l’Assemblée nationale, soit 932 227 voix recueillis au premier tour. Au total – avec les deux volets de financement susmentionnés – le MoDem s’assure une manne de près de 3 millions d’euros par an durant toute la durée de la mandature. Soit près de quatre fois que ce que le parti centriste touchait jusqu’à présent, en l’occurrence 800 000 euros chaque année.

Lire l’article entier sur forbes.fr

La politique est devenue une annexe de la finance, lire sur Kontre Kulture :

 

L’argent de Macron ne vient pas que de la République… Voir sur E&R :

 






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