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Finkielkraut "attristé" par la soralisation des Gilets jaunes

Une tristesse en rapport avec la prise de LSD ?

Alain Finkielkraut, l’indéboulonnable philosophe de la communauté de loupiote, a osé sortir dans L’Obs qu’il incarnait « la résistance au politiquement correct », alors qu’il est en plein dans le fascisme national-sioniste actuel. Mais passons. Ce qui nous intéresse, c’est son analyse des Gilets jaunes et de leur dérive soralienne. Qui n’est pas une dérive, soit dit en passant, puisque les Gilets jaunes lucides retombent immanquablement sur la ligne incarnée par Alain Soral. Dur pour Finky, mais bon pour le moral des Français.

 

L’Obs : Quel est votre regard aujourd’hui sur le mouvement des Gilets jaunes ?

Alain Finkielkraut  : J’ai soutenu les Gilets jaunes au début du mouvement parce que c’était un sursaut de dignité d’une France négligée : Issoudun, Villeneuve-sur-Lot, des petites villes dont on ne parlait pas parce qu’on avait les yeux rivés sur les métropoles et les quartiers sensibles. Tout à coup, des gens revêtent un gilet fluorescent pour dire « on existe, notre vie n’est pas facile », et en plus, ils se réapproprient les ronds-points, ce grand symbole de l’âge des flux, pour en faire des places de village. Mais le mouvement s’est vite corrompu du fait de sa trop forte médiatisation. Les manifestations étaient diffusées en intégralité comme les étapes du Tour de France. On interviewait les chefs de file, ils passaient sur toutes les chaînes, ils ont pris la grosse tête. C’est dommage, quelque chose s’est perdu. Et puis le « soralisme » (l’idéologie d’Alain Soral, NDLR) a diffusé parmi les Gilets jaunes. Tout d’un coup, le sionisme a surgi au cœur des griefs de la France périphérique. Évidemment, ça m’a attristé, mais nous aurions tort de mépriser le mouvement. Cette France-là, qui habite dans des pavillons, qui n’est pas entourée par la beauté du monde, mérite d’être prise en considération.

Leader officiel contre leaders naturels

Drôle, quand Finky dénonce la médiatisation des leaders naturels des Gilets jaunes qui « ont pris la grosse tête », lui qui n’a jamais été un leader naturel chez les intellectuels, privilégié qu’il a été par son origine élective...

Il est certain que d’un point de vue purement intellectuel, son influence sur les Gilets jaunes est nulle. Ces derniers sont évidemment et de manière écrasante plus soraliens que finkielkrautiens. Ceci explique peut-être pourquoi les pouvoirs, visible et invisible, se sont acharnés sur eux à un point qui a choqué les observateurs étrangers.

Le 19 février 2019, peu après son agression (verbale) lors d’un samedi jaune, Finky donne une conférence organisée par la LICRA et animée par FOG...

« Il y a plusieurs fractures en France. Le vivre-ensemble est un mot inventé pour cacher la disparition de la chose. Pour réparer les amitiés françaises, il faut laisser les grandes incantations et faire le diagnostic le plus pertinent possible, fût-il douloureux. On ne va pas recouvrir cette violence avec des appels à la fraternité. La haine est là. Regardons-la en face pour pouvoir en sortir. Malheureusement, pourrons-nous le faire  ? »

 

Heureusement, Finky, qui est invité partout, même quand il n’a rien à dire ou qu’il rabâche le même programme national-sioniste, est interrogé par Le Monde pour parler de sa « difficulté d’écrire »... De la promo même quand on n’a rien à vendre, ça c’est la gloire ! Le sujet est signé Jean Birnbaum (Poirier, en allemand), on ne va donc pas découvrir la face noire du philosophe, ne rêvons pas, on est au Monde, le journal des Marchés et des Lobbies. Le thème de la discussion entre les deux grands esprits, le Finky et le Poirier, c’est dire « je » ou pas dans ses livres, un débat essentiel.

« Je suis très désolé de vous avoir frustré et déçu, ironise Finkielkraut. Je n’ai pas écrit une autobiographie, j’ai voulu en rester à l’essentiel, au risque de l’allusion, oui. C’est moi, c’est ma manière d’exister “à la première personne”. D’ailleurs, au début, le livre était encore beaucoup plus court, il était squelettique, à un moment j’étais complètement bloqué, et Ran Halévi, mon éditeur chez Gallimard, m’a porté à bout de bras pendant plus d’un an. »

Comment rester insensible devant des aveux aussi sincères que profonds ? La suite est pas mal non plus, et elle n’est pas de nous, on préfère le souligner :

« Le blocage, la paralysie, voilà l’un des aspects qui rendent ce nouveau livre ­attachant : le texte exhibe son malaise essentiel, son embarras à naître, il se déploie comme épreuve. “Aujourd’hui comme hier, chaque ligne me coûte”, note l’auteur d’À la première personne, lequel insiste sur le fait qu’il répugne à se considérer comme un écrivain, lui qui a publié, de fil en aiguille, livre après livre, sans chercher à bâtir une œuvre, encore moins un système. »

« Chaque ligne me dégoûte »... On imagine un Gilet jaune qui lui aurait crié, au lieu de « sioniste de merde », ce qui est inélégant et imprécis, « chacune de tes lignes me dégoûte ! » Ensuite Poirier évoque la période LSD de Finky, et on se demande si le philosophe national-sioniste est redescendu de ses trips...

« Mathieu Lindon, qui m’avait appelé pour me dire : “Viens, on va prendre du LSD chez Foucault”, était très fâché, parce que, en quittant l’appartement, je lui avais demandé : “Est-ce que tu peux quand même me ­donner ma pilule maintenant ?” Il avait trouvé ça mesquin, et s’en était ouvert à Foucault, qui m’avait défendu ! Moi, je n’ai jamais cédé au romantisme de la toxicomanie mais, à chaque fois que j’ai pu prendre de l’acide, ce fut une délivrance. Pour ma génération, fumer un joint était une sorte de commandement, mais moi j’étais souvent en rade. Car je ne sais pas fumer, je crapote… Avec le LSD, on était tous à égalité, on riait beaucoup, on avait des hallucinations douces. Je me souviens d’un voyage aux Antilles avec une amie, j’étais allongé par terre, et les nuages prenaient des formes extraordinaires ! »

BHL qui gobe des amphètes comme des bonbecs, Finky qui se pète la ruche du LSD... Vous allez voir qu’on va apprendre qu’Élisabeth Lévy se met minable à la vodka ! Au secours, le sionisme est complètement défoncé !

La fin de l’article est à la fois triste et pleine d’espérance :

« Combien de fois par semaine Thomas Finkielkraut, le fils du philosophe et de son épouse, l’avocate Sylvie Topaloff, vient-il déjeuner à la maison ? Je n’ai pas osé poser la question. Mais, revenant sur cet enjeu crucial de l’impossible héritage, sur l’angoisse et la paralysie que cette faille pouvait provoquer, j’ai demandé à Alain Finkielkraut comment son unique enfant, scénariste de 31 ans, s’en sort, lui, maintenant. Il a répondu ceci : “Il y a quelques jours, mon fils a décidé tout seul, dans son coin, d’aller à Varsovie, la ville où ont grandi mes parents. Il a loué un appartement et a visité le quartier juif, ou ce qu’il en reste. Dans sa décision, je sens l’influence de mes parents. Il les a connus tard, mais, petit, il allait chez eux chaque semaine, et je me rends compte aujourd’hui que ça a beaucoup compté. Effectivement, mes parents lui ont transmis quelque chose, par-dessus moi. Il a eu la chance d’avoir des grands-parents.” Et donc aussi, peut-être, celle de connaître la joie d’hériter, le bonheur d’écrire. »

Aïe, le fils Finky arrive. On leur signale qu’on a déjà le fils Enthoven, le fils Glucksmann, ça fait beaucoup.

 

 

L’impayable et irremplaçable Finky, sur E&R :

 






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