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Histoire et actualité du conflit ukrainien

Jacques Baud, ancien colonel d’État-major général, ex-membre du renseignement stratégique suisse et spécialiste des pays de l’Est, fait ici un point complet sur la situation militaire en Ukraine, en trois points : ce qui a mené à la guerre (la première partie, que vous lirez ci-dessous), la guerre elle-même (par le menu) et enfin d’abondants propos conclusifs.

 

Si vous débarquez totalement, ces rappels honnêtes et complets sont clairement pour vous. Si vous avez suivi l’actualité de l’intervention russe en Ukraine depuis son début sans connaissance préalable du dossier, l’exposé de Jacques Baud permettra une prise de recul tout à la fois sur l’actualité récente du conflit et sa profondeur historique qui sera vraiment bénéfique. Si vous êtes non seulement un fidèle d’E&R mais aussi intéressé par la Russie et son histoire, vous pourriez penser que vous n’êtes pas concerné, mais il est toujours intéressant de voir se déployer l’exposé de quelqu’un qui maîtrise son sujet, qui plus est en apportant certains détails qui seront quand même pour vous inédits. Bref, si vous n’êtes pas Xavier Moreau, commencez votre lecture puis cliquez sur « lire la suite ».

– La Rédaction d’E&R –

 


 

Première partie : en route vers la guerre

Pendant des années, du Mali à l’Afghanistan, j’ai travaillé pour la paix et ai risqué ma vie pour elle. Il ne s’agit donc pas de justifier la guerre, mais de comprendre ce qui nous y a conduit. Je constate que les « experts » qui se relaient sur les plateaux de télévision analysent la situation à partir d’informations douteuses, le plus souvent des hypothèses érigées en faits, et dès lors on ne parvient plus à comprendre ce qui se passe. C’est comme ça que l’on crée des paniques.

Le problème n’est pas tant de savoir qui a raison dans ce conflit, mais de s’interroger sur la manière dont nos dirigeants prennent leurs décisions.

Essayons d’examiner les racines du conflit. Cela commence par ceux qui durant les huit dernières années nous parlaient de « séparatistes » ou des « indépendantistes » du Donbass. C’est faux. Les référendums menés par les deux républiques auto-proclamées de Donetsk et de Lougansk en mai 2014, n’étaient pas des référendums d’« indépendance » (независимость), comme l’ont affirmé certains journalistes peu scrupuleux, mais de référendums d’« auto-détermination » ou d’« autonomie » (самостоятельность). Le qualificatif « pro-russes » suggère que la Russie était partie au conflit, ce qui n’était pas le cas, et le terme « russophones » aurait été plus honnête. D’ailleurs, ces référendums ont été conduits contre l’avis de Vladimir Poutine.

En fait, ces Républiques ne cherchaient pas à se séparer de l’Ukraine, mais à avoir un statut d’autonomie leur garantissant l’usage de la langue russe comme langue officielle. Car le premier acte législatif du nouveau gouvernement issu du renversement du président Ianoukovitch, a été l’abolition, le 23 février 2014, de la loi Kivalov-Kolesnichenko de 2012 qui faisait du russe une langue officielle. Un peu comme si des putschistes décidaient que le français et l’italien ne seraient désormais plus des langues officielles en Suisse.

Cette décision provoque une tempête dans la population russophone. Il en résulte une répression féroce contre les régions russophones (Odessa, Dniepropetrovsk, Kharkov, Lougansk et Donetsk) qui s’exerce dès février 2014 et conduit à une militarisation de la situation et à quelques massacres (à Odessa et à Marioupol, pour les plus importants). À la fin de l’été 2014, ne restent que les Républiques auto-proclamées de Donetsk et de Lougansk.

À ce stade, trop rigides et engoncés dans une approche doctrinaire de l’art opératif, les états-majors ukrainiens, subissent l’ennemi sans parvenir s’imposer. L’examen du déroulement des combats en 2014-2016 dans le Donbass montre que l’état-major ukrainien a systématiquement et mécaniquement appliqué les mêmes schémas opératifs. Or, la guerre menée par les autonomistes est alors très proche de ce que l’on observe dans le Sahel : des opérations très mobiles menées avec des moyens légers. Avec une approche plus flexible et moins doctrinaire, les rebelles ont su exploiter l’inertie des forces ukrainienne pour les « piéger » de manière répétée.

En 2014, je suis à l’OTAN, responsable de la lutte contre la prolifération des armes légères, et nous tentons de détecter des livraisons d’armes russes aux rebelles afin de voir si Moscou est impliqué. Les informations que nous recevons viennent alors pratiquement toutes des services de renseignement polonais et ne « collent pas » avec les informations en provenance de l’OSCE : en dépit d’allégations assez grossières, on n’observe aucune livraison d’armes et de matériels militaire de Russie.

Les rebelles sont armés grâce aux défections d’unités ukrainiennes russophones qui passent du côté rebelle. Au fur et à mesure des échecs ukrainiens, les bataillons de chars, d’artillerie ou anti-aériens au complet viennent grossir les rangs des autonomistes. C’est ce qui pousse les Ukrainiens à s’engager dans les accords de Minsk.

Mais, juste après avoir signé les accords de Minsk 1, le président ukrainien Petro Porochenko lance une vaste opération antiterroriste (ATO/Антитерористична операція) contre le Donbass. Bis repetita placent : mal conseillés par des officiers de l’OTAN, les Ukrainiens subissent une cuisante défaite à Debaltsevo qui les oblige à s’engager dans les accords de Minsk 2…

Il est essentiel de rappeler ici que les accords de Minsk 1 (septembre 2014) et Minsk 2 (février 2015), ne prévoyaient ni la séparation, ni l’indépendance des Républiques, mais leur autonomie dans le cadre de l’Ukraine. Ceux qui ont lu les accords (ils sont très, très, très peu nombreux) constateront qu’il est écrit en toutes lettres que le statut des républiques devait être négocié entre Kiev et les représentants des républiques, pour une solution interne à l’Ukraine.

C’est pourquoi depuis 2014, la Russie a systématiquement demandé leur application tout en refusant d’être partie aux négociations, car il s’agissait d’une affaire intérieure à l’Ukraine. De l’autre côté, les Occidentaux – France en tête – ont systématiquement tenté de substituer aux accords de Minsk le « format Normandie », qui mettait face à face Russes et Ukrainiens. Or, rappelons-le, il n’y a jamais eu de troupes russes dans le Donbass avant le 23-24 février 2022. D’ailleurs, les observateurs de l’OSCE n’ont jamais observé la moindre trace d’unités russes opérant dans le Donbass. Ainsi, la carte des services de renseignements américains publiée par le Washington Post le 3 décembre 2021 ne montre pas de troupes russes dans le Donbass.

En octobre 2015, Vasyl Hrytsak, directeur du Service de sécurité ukrainien (SBU), confessait que l’on avait seulement observé 56 combattants russes dans le Donbass. C’était un même comparable à celui des Suisses allaient combattre en Bosnie durant les week-ends, dans les années 1990, ou des Français qui vont combattre en Ukraine aujourd’hui.

L’armée ukrainienne est alors dans un état déplorable. En octobre 2018, après quatre ans de guerre, le procureur militaire ukrainien en chef Anatoly Matios déclarait que l’Ukraine avait perdu 2 700 hommes dans le Donbass : 891 de maladies, 318 d’accidents de la route, 177 d’autres accidents, 175 d’empoisonnements (alcool, drogue), 172 suite à des manipulations imprudentes d’armes, 101 d’infractions aux règles de sécurité, 228 de meurtres et 615 de suicides.

En fait, l’armée est minée par la corruption de ses cadres et ne jouit plus du soutien de la population. Selon un rapport du ministère de l’Intérieur britannique, lors du rappel des réservistes de mars-avril 2014, 70 % ne se sont pas présentés à la première session, 80 % à la deuxième, 90 % à la troisième et 95 % à la quatrième. En octobre/novembre 2017, 70 % des appelés ne se sont pas présentés lors de la campagne de rappel « Automne 2017 ». Ceci sans compter les suicides et les désertions (souvent au profit des autonomistes) qui atteignent jusqu’à 30 % des effectifs dans la zone de l’ATO. Les jeunes Ukrainiens refusent d’aller combattre dans le Donbass et préfèrent l’émigration, ce qui explique aussi, partiellement au moins, le déficit démographique du pays.

Le ministère de la Défense ukrainien s’adresse alors à l’OTAN pour l’aider à rendre ses forces armées plus « attractives ». Ayant déjà travaillé à des projets similaires dans le cadre des Nations Unies, j’ai été sollicité par l’OTAN pour participer à un programme destiné à restaurer l’image des forces armées ukrainiennes. Mais c’est un processus de longue haleine et les Ukrainiens veulent aller vite.

Ainsi, pour compenser le manque de soldats, le gouvernement ukrainien recourt alors à des milices paramilitaires. Elles sont essentiellement composées de mercenaires étrangers, souvent militants d’extrême-droite. En 2020, elles constituent environ 40% des forces ukrainiennes et comptent environ 102 000 hommes selon Reuters. Elles sont armées, financées et formées par les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et la France. On y trouve plus de 19 nationalités – dont des Suisses.

Les pays occidentaux ont donc clairement créé et soutenu des milices d’extrême droite ukrainiennes. En octobre 2021, le Jerusalem Post sonnait l’alarme en dénonçant le projet Centuria. Ces milices opèrent dans le Donbass depuis 2014, avec le soutien des Occidentaux. Même si on peut discuter le terme « nazi », il n’en demeure pas moins que ces milices sont violentes, véhiculent une idéologie nauséabonde et sont virulemment antisémites. Leur antisémitisme est plus culturel que politique, c’est pourquoi le qualificatif « nazi » n’est pas vraiment adapté. Leur haine du juif vient des grandes famines des années 1920-1930 en Ukraine, résultant de la confiscation des récoltes par Staline afin de financer la modernisation de l’Armée rouge. Or, ce génocide – connu en Ukraine sous le nom d’Holodomor – a été perpétré par le NKVD (ancêtre du KGB) dont les échelons supérieurs de conduite étaient principalement composés de juifs. C’est pourquoi, aujourd’hui, les extrémistes ukrainiens demandent à Israël de s’excuser pour les crimes du communisme, comme le relève le Jerusalem Post. On est donc bien loin d’une « réécriture de l’Histoire » par Vladimir Poutine.

Ces milices, issues des groupes d’extrême-droite qui ont animé la révolution de l’Euromaïdan en 2014, sont composées d’individus fanatisés et brutaux. La plus connue d’entre elles est le régiment Azov, dont l’emblème rappelle celui de la 2ePanzerdivision SS Das Reich, qui fait l’objet d’une véritable vénération en Ukraine, pour avoir libéré Kharkov des Soviétiques en 1943, avant de perpétrer le massacre d’Oradour-sur-Glane en 1944, en France.

Parmi les figures célèbres du régiment Azov, on trouvait l’opposant Roman Protassevitch, arrêté en 2021 par les autorités bélarusses à la suite de l’affaire du vol Ryanair FR4978. Le 23 mai 2021, on évoque le détournement délibéré d’un avion de ligne par un MiG-29 – avec l’accord de Poutine, bien évidemment – pour arrêter Protassevitch, bien que les informations alors disponibles ne confirment absolument pas ce scénario.

Mais il faut alors montrer que le président Loukachenko est un voyou et Protassevitch un « journaliste » épris de démocratie. Pourtant, une enquête assez édifiante produite par une ONG américaine en 2020, mettait en évidence les activités militantes d’extrême-droite de Protassevitch. Le complotisme occidental se met alors en marche et des médias peu scrupuleux « toilettent » sa biographie. Finalement, en janvier 2022, le rapport de l’OACI est publié et montre que malgré quelques erreurs de procédure, le Bélarus a agi conformément aux règles en vigueur et que le MiG-29 a décollé 15 minutes après que le pilote de RyanAir a décidé d’aller atterrir à Minsk. Donc pas de complot bélarus et encore moins avec Poutine. Ah !… Encore un détail : Protassevitch, cruellement torturé par la police bélarusse, est aujourd’hui libre. Ceux qui voudraient correspondre avec lui, peuvent aller sur son compte Twitter.

La qualification de « nazi » ou « néo-nazi » donnée aux paramilitaires ukrainiens est considérée comme de la propagande russe. Peut-être ; mais ce n’est pas l’avis du Times of Israel, du Centre Simon Wiesenthal ou du Centre de Lutte contre le Terrorisme de l’académie de West Point. Mais cela reste discutable, car, en 2014, le magazine Newsweek semblait plutôt les associer à… l’État islamique. Au choix !

Donc, l’Occident soutient et continue d’armer des milices qui se sont rendues coupables de nombreux crimes contre les populations civiles depuis 2014 : viols, torture et massacres. Mais alors que le gouvernement suisse a été très prompt à prendre des sanctions contre la Russie, il n’en n’a adopté aucune contre l’Ukraine qui massacre sa propre population depuis 2014. En fait, ceux qui défendent les droits de l’homme en Ukraine ont depuis longtemps condamné les agissements de ces groupes, mais n’ont pas été suivis par nos gouvernements. Car, en réalité, on ne cherche pas à aider l’Ukraine, mais à combattre la Russie.

L’intégration de ces forces paramilitaires dans la Garde nationale ne s’est pas du tout accompagnée d’une « dénazification », comme certains le prétendent. Parmi les multiples exemples, celui de l’insigne du Régiment Azov est édifiant :

 

 

En 2022, très schématiquement, les forces armées ukrainiennes qui combattent l’offensive russe s’articulent en :

– Armée de terre, subordonnée au ministère de la Défense : elle est articulée en 3 corps d’armée et composée de formations de manœuvre (chars, artillerie lourde, missiles, etc.).

– Garde nationale, qui dépend du ministère de l’Intérieur et est articulée en 5 commandements territoriaux.

La Garde nationale est donc une force de défense territoriale qui ne fait pas partie de l’armée ukrainienne. Elle comprend les milices paramilitaires, appelées « bataillons de volontaires » (добровольчі батальйоні), également connues sous le nom évocateur de « bataillons de représailles », composés d’infanterie. Principalement formés pour le combat urbain, ceux-ci assurent aujourd’hui la défense de villes comme Kharkov, Marioupol, Odessa, Kiev, etc.

 

Deuxième partie : la guerre

Ancien responsable des forces du Pacte de Varsovie au service de renseignement stratégique helvétique, j’observe avec tristesse – mais sans étonnement – que nos services ne sont plus en mesure de comprendre la situation militaire en Ukraine. Les « experts » auto-proclamés qui défilent sur nos écrans relaient inlassablement les mêmes informations modulées par l’affirmation que la Russie – et Vladimir Poutine – est irrationnel. Prenons un peu de recul.

Lire la suite de l’article sur cf2r.org

 

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12 Commentaires

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  • #2938687
    Le 7 avril 2022 à 22:18 par Element87
    Histoire et actualité du conflit ukrainien

    Merci, j’aurai les bases à présent.
    La grande famine perpétrée par les ancêtres du KGB ?! Tu m’étonnes qu’ils en ont une contre Poutine. Mais alors pourquoi n’en ont ils pas une contre Zelensky ?!
    Réflexion :
    Les sionistes se sont servis des Russes pour éliminer les Ukros nazis !?
    Tout le monde sait que la victoire est aux Russes :
    et bien les sionistes aussi le savent...
    Et tous le monde sait que Azov et conssore sont vraiment antisémites :
    Et bien le peuple Élu (mais pour qui on n’a pas voté ) les détestes.
    Ils en ont peut être fini avec eux....vous savez...dans le principe"je t’utilise, j’te jette"

    Zelensky est missionné pour envoyer tous ces nazillons au casse pipe, et en même temps, briser la réputation de Poutine et en même temps plein d’autres trucs qui m’échappent ou qui se préparent car je suis pas spécialiste putain.

     

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  • #2938693
    Le 7 avril 2022 à 22:29 par Les pédales de l’extrême
    Histoire et actualité du conflit ukrainien

    "Elles sont essentiellement composées de mercenaires étrangers, souvent militants d’extrême-droite. En 2020, elles constituent environ 40% des forces ukrainiennes et comptent environ 102 000 hommes selon Reuters. Elles sont armées, financées et formées par les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et la France. On y trouve plus de 19 nationalités – dont des Suisses."

    Cf : l’enquête de LemediaTV sur la collusion entre la Macronie et l’extrême droite française.https://youtu.be/yH0qYfj18T0
    On comprend mieux la radicalisation de la police française et de l’armée.

     

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  • #2938729
    Le 8 avril 2022 à 00:43 par jean
    Histoire et actualité du conflit ukrainien

    Tournant dans le conflit ? L’O.t.a.n commence à livrer des armes lourdes, offensives , par la Tchéquie ( chars, véhicules de combat d’infanterie) et l’ Australie ( véhicules Bushmaster).

     

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    • #2938966
      Le Avril 2022 à 12:19 par paramesh
      Histoire et actualité du conflit ukrainien

      les russes contrôlent le ciel ukrainien et ont déjà averti sur leur détermination à détruire tout convoi de matériel militaire sur le sol ukrainien.

       
  • #2938754
    Le 8 avril 2022 à 05:01 par Heisenberg Wallace
    Histoire et actualité du conflit ukrainien

    Article extrêmement instructif qui remet bien les points sur les i.

     

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  • #2938767
    Le 8 avril 2022 à 06:15 par lio
    Histoire et actualité du conflit ukrainien

    La défaite de la malheureuse équipe de l’OTAN (ceux qui prennent les coups au front) sonnera le tocsin de l’état profond US, quel progrès ! Merci la Russie, MERCI !

     

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  • #2938786
    Le 8 avril 2022 à 07:36 par Jérômeproudhon
    Histoire et actualité du conflit ukrainien

    Le truc, c’est que cela n’a aucune importance, cette guerre était programmé depuis longtemps, il y avait déjà la guerre CIA/FSB en Ukraine, et la CIA a gagné, Poutine est parti en guerre ,et je ne vois pas l’empire se faire envahir par des armées étrangères, donc il reste l’empire ? Notre destruction viendra de l’intérieur, se faire envahir par des barbares hors de notre civilisation . Le congrès américain depuis 2019 voulait que le régiment azov soit classé groupe terroriste, mais c’est encore aujourd’hui compliqué puisqu’il se battent pour libérer le donbass, et c’est encore la même question aujourd’hui, un pays, ou tout le monde sur la planète puisse demander l’autonomie ? Zelensky a d’ailleurs répondu sur azov " ils sont ce qu’ils sont " des nazis, oui mais pour l’Ukraine. On voit plutôt une guerre sur l’opinion publique russe, et maintenant on voit que Poutine a compris comment il s’est fait piéger, et très rapidement, c’est pour cela qu’il a essayé de bloquer les canaux d’informations, mais il est quand même loin d’y arriver, parce qu’il est déjà rentré dans l’empire, et sa technologie est partout. Donc le russe se pose des questions ,un exemple https://youtu.be/lj23VHjAS5g. Toujours la même question sur le contrôle des informations, ainsi de qui sont les cadres du FSB ,autre exemple ? Ou la majorité des oligarques russes ? Le plan n’a pas changé, nos petits problèmes économiques, nos grands problèmes moraux, et eux la soumission à venir. Je répète, Poutine vient de comprendre l’ennemi, ses missiles rapides, du pipi de chat dans la fiole de colin powell, les contrôleurs des médias " merde alors !"

     

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    • #2938825
      Le Avril 2022 à 08:40 par un masque, la piqûre et à la niche
      Histoire et actualité du conflit ukrainien

      Vous êtes un agent d’influence ou êtes vous influencé par la propagande ?

       
    • #2938887
      Le Avril 2022 à 10:30 par boots
      Histoire et actualité du conflit ukrainien

      Poutine connaît certainement bien son ennemi, que ce soit directement la CIA, l’OTAN, ou le pouvoir profond US. Il sait à quoi s’attendre.
      En revanche la soumission politique des Européens semble plus forte que ce qu’il escomptait, ce qui va le rapprocher encore plus de la Chine.
      Après son succès militaire, Poutine conduira-t-il une contre attaque forte et argumentée dans le domaine de la communication ? (C’est pour prévenir ce geste que RT et Spoutnik sont interdits dans des conditions illégales).
      Dans tous les cas la Russie possède des "jokers" dans son jeu : gaz, pétrole, céréales, engrais, uranium, aluminium, etc.
      Nous ne pouvons qu’attendre pour voir ; merci à ER de nous aider à suivre et à comprendre.

       
    • #2938964
      Le Avril 2022 à 12:16 par Jérômeproudhon
      Histoire et actualité du conflit ukrainien

      Et pourtant, même si a chaque fois je me répète, l’information à toujours été l’arme la plus puissante jamais créé dans l histoire de l’humanité. Ce n’est pas une guerre de l’information, l’information est l’arme, et cela à l’air simple ? La Russie va rentrer dans un nouveau monde, et l’occident aussi, ces opérations qui ce suivent beaucoup plus rapidement aujourd’hui, juste après l’opération covid 19 , sont faites pour conditionner ceux qui ont l’écran de lumière et la lecture. Et puis sinon en réalité, c’est tout simple : la guerre, c’est sale, t’es coupable !? Non , c’est toi !?
      C’est fait pour une accélération d’un, de plans machiavéliques contre ce qu’est l’humanité, sa nature divine. En marche pour un monde......pour notre enfer.

       
    • #2939042
      Le Avril 2022 à 14:46 par lio
      Histoire et actualité du conflit ukrainien

      Trois terriens sur quatre détestent maintenant les occidentaux, et c’est dans leurs pays que se trouvent les ressources naturelles et la main d’œuvre, et en plus la matière grise désormais. Pour moi qui vit en Asie, c’est plié : russes, chinois et indiens vont couler le dollar, l’euro suivra s’il n’a pas précédé, et ce sera définitif. La revanche des gens normaux et bosseurs sur les jouisseurs écervelés.

       
  • #2938941
    Le 8 avril 2022 à 11:56 par amny
    Histoire et actualité du conflit ukrainien

    Tres interessant a lire jusqu’au bout. (sur la source)

     

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