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L’ensauvagement israélien : analyse de la rhétorique israéliste

Il est instructif d’écouter la manière dont on tente de justifier la soi-disant « guerre légitime » d’Israël. Comme avec tous les discours pro-israélites, on retrouve toujours cette rhétorique malhonnête qui constitue l’ADN du « médiatisme moderne ».

 

Pourquoi malhonnête, demandez-vous ? Car les seules guerres légitimes sont celles qui suivent la « législation » car, voyez-vous, le mot « légitime » vient de la même racine que « légal » et « législatif ». Or, depuis le début, Israël opère de manière illégale, sans égard pour le droit international.

Hier, nous écoutions Daniel Cohn Bendit (d’ailleurs, Le Pen père disait qu’il prononçait à la française et, du coup, il disait « Bandit » et non « Bendit »), et nous avons remarqué un changement dans la rhétorique pro-israélite. (Nous n’avons pas fait exprès d’écouter Daniel ; c’est juste qu’un membre de notre famille l’écoutait pendant que nous passions.) On admet, d’un côté, que Netanyahou est peut-être excessif mais, de l’autre, on essaie de faire passer l’attaque contre l’Iran comme une attaque justifiée.

« Ils [Israël] ont vraiment réussi à détruire beaucoup de choses, donc très bien, personne ne va pleurer qu’il soit touché des Gardiens de la Révolution, qui sont quand même des forces de répression terribles, personne ne va pleurer si Iran n’a pas de programme nucléaire... »

 

C’est parce que la guerre israélienne est illégale qu’on tente maintenant de la légitimer d’une autre manière : on ne parle plus de « droit international », mais de la « dictature des mollahs ». Il y a là une stratégie, qui n’est pas nouvelle d’ailleurs, qui consiste à user de termes d’origine arabe. L’effet de nouveauté d’un mot provoque toujours une certaine stupéfaction (au sens propre du terme) chez ceux qui l’entendent. C’était la même chose avec les termes al-Qaida, islamiste, djihadiste, terroriste, extrémiste, fondamentaliste et bien d’autres encore, qui furent utilisés en ce sens, pour faire peur.

La stratégie discursive pour justifier l’agression de l’Iran

Aujourd’hui, on tente de ternir l’image de l’Iran. Voici la stratégie : on essaie de séparer, en deux camps distincts, les Iraniens d’un côté (c’est-à-dire le peuple iranien, qui serait bon), et les mollahs de l’autre (ces derniers seraient les méchants). L’objectif de la séparation est plus subtile qu’il n’y paraît, car en séparant le peuple iranien des mollahs, on dit aussi (on sous-entend) que les Israéliens, en attaquant l’Iran, seraient du côté du peuple iranien et que, par conséquent, l’agression contre l’Iran serait une agression pour libérer ces pauvres Iraniens de leurs méchants dictateurs. Ainsi, on essaie (comme toujours avec l’entité-sioniste) de dire qu’Israël est du côté des bons, de la lumière… Amen.

« Les coups, certes, viennent d’Israël, mais sur la scène intérieure iranienne aussi, une majorité écrasante de la population s’oppose à la dictature des mollahs, le régime dirigé par l’ayatollah Khamenei, comment fait-il pour se maintenir au pouvoir si longtemps, Caroline ? »

 

Dans les médias, on dit que ce sont les mollahs (c’est-à-dire les chefs iraniens) qui sont des dictateurs (on veut faire passer Khamenei pour le nouveau Hitler). Ainsi on présente l’Iran comme une dictature sauvage, pro-islamiste et pour la répression des femmes. Mais tout ceci est fait dans l’espoir que les auditeurs puissent assentir à la guerre d’Israël contre l’Iran.

On va même jusqu’à dire que l’Iran voudrait la fin d’Israël. Certes, l’Iran déteste Israël, mais ne pourrait-on pas dire de même des orthodoxes Israéliens, surtout ceux qui sont proches de Netanyahou ? Ne sont-ce pas eux qui, régulièrement, nous expliquent que l’Iran est leur ennemi mortel ? N’est-ce pas ce même Netanyahou qui doit « accueillir le Messie », à ce qu’il paraît ? Qui est le radical ici ? Qui est celui qui opère selon un agenda religieux ? Ne sont-ce pas les Israéliens qui ont instauré un blocus pour affamer les Palestiniens ? Ne sont-ce pas eux qui ont fait déplacer les Palestiniens pour ensuite les bombarder là où ils sont allés chercher refuge ? Ne sont-ce pas les Israéliens qui ont créé le Hamas ? Ne sont-ce pas les Israéliens, encore eux, qui ont commencé la guerre contre le Liban, puis contre l’Iran ? Et n’est-ce pas l’Iran qui, jusqu’ici, est resté quasi silencieux, refusant d’intervenir alors même qu’il voyait ses alliés mourir en martyr ?

Alors comment, après tout ça, on peut tenter de faire passer les mollahs pour des sauvages ? Si l’Iran souhaite la fin d’Israël, le moins qu’on puisse dire est que cela ne se voit pas trop… Par contre, du côté israélien, n’est-on pas en train de commettre un génocide ? Il est fort, très fort même, de vouloir une « attaque préventive » contre l’Iran pour éviter un nouveau génocide des juifs, alors même qu’on est en train d’en commettre un en Palestine… C’est la rhétorique israéliste dans toute sa splendeur (!) avec cette contradiction permanente qu’on lui connaît.

La faiblesse de Téhéran

Nous regrettons de le dire mais, malgré tout, on est obligé de se poser une question : les Iraniens sont-ils des lâches ? Il nous semble que Hassan Nasrallah (que Dieu préserve son âme) trouvait les Iraniens trop passifs dans leur aide à la Palestine. Comment se fait-il que, jusqu’à présent, les pays musulmans soient restés aussi passifs ? De quoi ont-ils peur ? Ont-ils peur de mourir ? C’est une bonne raison. Nous aussi nous avons peur de la mort. Ce n’est pas une plaisanterie… enfin si, mais pas tellement. Plus sérieusement, nous devons faire un constat : les Israéliens osent tout. Ils perdent des soldats, ils prennent des risques. Ils risquent tout, ils partent combattre et se fichent des conséquences. Peut-être est-ce parce qu’ils croient dans leur messie (l’Antéchrist), mais c’est aussi parce qu’ils sont prêts à tout ; ils n’ont pas froid dans le dos, il faut le reconnaître.

 

 

Les seuls qui rivalisent avec les Israéliens, les seuls qui, depuis le début, n’ont pas hésité à tenir tête à l’entité-sioniste, ce sont les Houtis, ce petit peuple du Yémen. C’est là un constat que nous pouvons tous faire, et il montre une chose : la victoire appartient à ceux qui combattent et, surtout, à ceux qui se sacrifient. Aucun catholique ne le niera, car le Christ s’est sacrifié sur la croix pour nous tous, et même pour Soral…

C’est pas en discutant qu’on obtiendra la paix en Israël ou en Ukraine. Il faut être un imbécile pour croire que c’est en discutant avec les Israéliens qu’on obtiendra quelque chose. Vous donnerez votre doigt et, en échange, vous perdrez votre bras ; c’est ça la négociation avec les Israélites. Mes amis, en ce jour j’ai compris une chose : la paix, c’est par la force qu’on l’obtient [1]. La paix, on l’impose, on ne la demande pas.

Buffon

 

Notes

[1] Tiens, c’est le slogan de Trump, la paix par la force, et ça rappelle étrangement le slogan allemand des années 30, Kraft durch Freude, la force par la joie.

Un contexte international extrêmement tendu

 






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