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La Russie accuse Israël d’avoir intentionnellement mis en danger un avion de ligne en Syrie

L’armée russe a accusé Israël de s’être servi d’un Airbus-320 avec 172 passagers à bord comme bouclier pour échapper à une riposte syrienne à des bombardements près de Damas, et de se « moquer totalement des vies de centaines de civils innocents ».

 

L’armée russe a accusé ce 7 février Israël de s’être servi d’un Airbus-320 avec 172 passagers à bord comme bouclier pour échapper à une riposte syrienne à des bombardements la veille près de l’aéroport de Damas.

L’armée de l’air israélienne a bombardé une banlieue de la capitale syrienne, provoquant une riposte anti-aérienne syrienne, selon un communiqué du ministère russe de la Défense.

« Au moment de l’attaque des avions israéliens [...] un avion de ligne Airbus-320 était en approche, en vue de son atterrissage », a expliqué cette source, et il s’est retrouvé dans « la zone mortelle de tirs aériens et d’artillerie ». C’est grâce à l’« action rapide des aiguilleurs de ciel de l’aéroport de Damas » que l’A320 a pu « sortir de cette zone qui se trouvait dans le viseur des systèmes syriens de défense antiaérienne », assure cette même source. L’avion, qui reliait Téhéran à Damas avec 172 civils à bord, « a pu atterrir en sécurité sur la base russe de Hmeimim, escorté hors de la zone de danger et aidé à atterrir », a expliqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konashenkov, dans une déclaration rapportée par l’agence russe Tass.

 

Une méthode déjà utilisée en 2018 par Tsahal, selon Moscou

Cette méthode de l’armée israélienne n’est pas nouvelle. « Le recours à des avions civils lors d’opérations militaires aériennes pour se couvrir ou bloquer les ripostes des forces syriennes est devenu une caractéristique pour l’armée de l’air israélienne », a affirmé le ministère russe. Les radars israéliens ont une « vision claire de la situation dans le ciel autour de l’aéroport de Damas », souligne l’armée russe, accusant Israël de se « moquer totalement des vies de centaines de civils innocents ». Dans sa déclaration, Igor Konashenkov a fait savoir que l’armée de l’air israélienne avait lancé des frappes aériennes à la périphérie de Damas le 6 février sans pénétrer dans l’espace aérien syrien et que des avions de chasse israéliens ont tiré huit missiles air-sol. En riposte, l’armée syrienne a utilisé des systèmes de défense antimissile pour repousser les frappes aériennes, selon le porte-parole.

Déjà, en septembre 2018, un avion russe Il-20 avait été abattu avec 15 soldats à son bord. La Russie avait mis en cause Israël et la confusion semée par ses provocations dans la zone dans ce qui a conduit à un tir malheureux de son allié syrien contre l’avion russe. L’armée israélienne avait réfuté ces accusations, faisant porter la responsabilité à la Syrie et son allié iranien.

Pour Tsahal, l’incident « tragique » montrait que « l’utilisation d’armes avancées par des entités irresponsables met[tait] en péril la zone ». Le communiqué de l’armée précisait qu’Israël continuerait à employer ses « armes létales » pour empêcher à l’Iran de s’implanter durablement en Syrie. Depuis le début du conflit en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes contre des positions de l’armée syrienne, mais aussi de ses alliés indéfectibles, l’Iran et le Hezbollah libanais, des ennemis de l’État hébreu.

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