Egalité et Réconciliation
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La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

Par Simone Choule

AteliER
Article initialement publié dans l'atelier E&R

« Pourquoi Godard n’a de cesse de vouloir prouver à tout le monde que les juifs ne sont pas vraiment bons, c’est son problème. Mais ce faisant il pose quand même une bonne question. »

Daniel Cohn-Bendit

 

Sauve qui peut (la vie)

De Francis Ford Coppola, à Martin Scorsese en passant par Wong-Kar Wai, Bertrand Blier, Gaspar Noé, Brian de Palma ou bien sûr Quentin Tarantino, qui lui a dédié sa boite de production, le travail de Jean-Luc Godard a influencé les cinéastes du monde entier et beaucoup reconnaissent avoir une dette envers lui.

Ce serait un « cinéaste pour les cinéastes » selon l’expression d’Oliver Stone. Bien que le grand public ne se déplace pas pour ses œuvres, trop peu narratives, de prime abord abstraites, tutoyant ainsi la caricature honnie du « cinéma intello » qu’il a lui-même contribué à façonner, les professionnels comme les critiques lui reconnaissent cette qualité de laboratoire vivant, d’innovation du langage cinématographique, touchant à des questions pertinentes concernant l’expression audiovisuelle et autres représentations des images en mouvement (c’est autant un féroce critique de la télévision que du cinéma hollywoodien).

Le 13 novembre 2010, il était convenu de lui décerner un oscar pour sa contribution au cinéma [1] mais la presse américaine a résolument décidé de faire son procès pour antisémitisme afin d’intimider les votants de l’académie à revenir sur leur décision. Antoine de Baecque, son récent biographe, regrette d’ailleurs que personne, parmi l’élite politico-culturelle française (ministre de la Culture, acteurs ayant travaillé pour Godard, CNC…) n’ait publiquement soutenu le cinéaste. Godard n’en a que faire : il n’ira même pas à Hollywood, pas de visa et pas l’envie : l’Oscar ne représente rien pour le Franco-suisse. Anne-Marie Miéville, sa compagne, dira que « de toute façon il se fait vieux pour ce genre de chose. Vous l’imaginez faire tout ce chemin pour un morceau de métal ? »

Sont-ce ses propos provocants sur l’industrie du spectacle qui ont refroidi la presse (« Hollywood a été inventé par des gangsters juifs » ou bien « ces producteurs émigrés d’Europe centrale ayant compris que faire un film, c’est produire une dette ») ou bien ses positions pro-palestiniennes durant les années 70 qui froissent autant la susceptibilité de ses détracteurs ? (« Si je voulais me suicider, j’irais en Israël ou en Afghanistan, avec dans la sacoche des livres à la place des bombes, mais la police ne le saurait pas. Et je demanderais à l’ennemi qu’il m’accompagne, pour qu’on dise “Ils se sont suicidés pour la paix. Ils n’ont pas fait un défilé contre la guerre, ils sont morts pour la paix”. »). Ou l’époque, qui devient de moins en moins encline à faire fi des provocations du Franco-suisse, de plus en plus crispée et peu prompte à la désacralisation des valeurs modernes, renforçant ainsi de nouveaux tabous ?

 

« Six millions de kamikazes »

Dans Morceaux de conversations avec Jean-Luc Godard, filmé par Alain Fleisher, le cinéaste de la nouvelle vague aurait tenu des propos très polémiques, en partie écartés au montage, dont certains portent sur les deux films de Claude Lanzmann, Shoah et Tsahal. Lors d’une pause durant cette interview, Fleisher raconte que Godard aurait glissé en aparté à son ami et interlocuteur Jean Narboni , ex-rédacteur des Cahiers du cinéma :

« Les attentats-suicides des Palestiniens pour parvenir à faire exister un État palestinien ressemblent en fin de compte à ce que firent les juifs en se laissant conduire comme des moutons et exterminer dans les chambres à gaz, se sacrifiant ainsi pour parvenir à faire exister l’État d’Israël. »

En mourant dans les camps, ces juifs auraient pour Godard, sauvé Israël :

« Au fond il y a eu six millions de kamikazes [2]. »

Une parole qui va pourtant moins loin que les paroles excessives du Rabbin Rav Ron Chaya, affirmant que « les bienfaits de la Shoah, c’est inimaginable ». Mais pour la brigade de la Mémoire, c’en est trop, et le Franco-suisse à la voix traînante est flashé en pleine récidive : la première fois, ce fut en 1974, lorsque, illustrant sa notion du montage comme vision comparative de l’histoire, il faisait chevaucher dans Ici et ailleurs une image de Golda Meir, Premier ministre israélien, avec celle d’Adolf Hitler. À l’origine, cela provient d’une commande que Godard et Anne-Marie Miéville reçoivent du comité central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) pour un film sur le camp palestinien d’Amman en Jordanie. Suite au « Septembre noir », le projet de film signé par le Groupe Dziga Vertov et intitulé Jusqu’à la victoire est mis de coté. Quatre ans plus tard, ces images sont reprises avec désormais pour titre Ici et ailleurs et le malentendu peut commencer (de nouvelles traductions de l’arabe parlé par les protagonistes filmés à l’époque laissent apparaître une réalité manipulée à plusieurs niveaux). Dans Sauve qui peut (la vie), un personnage parlait d’indépendance dans ces termes :

« Personne n’est indépendant (…) les putes, les dactylos, les bourgeoises, les duchesses, les serveuses, les championnes de tennis, les collégiennes et les paysannes. Il n’y a que les banques qui soient indépendantes et les banques c’est des tueurs… »

Il est fort possible d’y voir le renoncement du cinéaste, doublé de regrets…

L’engagement pour la cause palestinienne

Prenant fait et cause pour la Palestine, l’auteur d’Une Femme est une femme s’est maintes fois plu à rappeler que, dans les camps nazis, les détenus au seuil de la mort étaient désignés sous le terme de « musulmans » (« La Guerre au Moyen-Orient est née dans un camp de concentration le jour où un grand clochard juif avant de mourir s’est en plus fait traiter de musulman par un quelconque SS »), sous-entendant que les victimes d’hier sont devenus les bourreaux d’aujourd’hui. Sur le même mode, Godard dira :

« Le peuple juif rejoint la fiction, le peuple palestinien le documentaire. »

Ces phrases ont pourtant eu une résonance forte dans le monde du cinéma, car le réalisateur israélien Ari Folman, en 2008 dans Valse avec Bachir, appliquera cette leçon d’histoire et de cinéma à la lettre dans sa réalisation, en montrant l’opération « Paix en Galilée » du Liban en 1982 comme un rêve en animation (la fiction) et se terminant avec des images de reportage montrant les dégâts dans la communauté palestinienne (le documentaire). Le réalisateur israélien ira plus loin en faisant dire à un de ses personnages qu’ « ils (Tsahal) sont devenus pire que les nazis », sans que personne ne freine sa venue à Hollywood afin de réaliser Le Congrès. De plus en plus apparaît sur un même sujet la parole autorisée et la parole de goy, suspecte, évidemment.

Un projet de film a été envisagé avec Marcel Ophuls (réalisateur du Chagrin et la pitié) : ce dernier devait jouer un Israélien et Godard un Palestinien dans un appartement censé représenter Israël. L’Israélien aurait dit : « Dieu m’a élu, cet appartement est le mien » et le Palestinien aurait répliqué, mais le projet ne s’est jamais monté. Autre projet en 2006, rapporté par son biographe américain Richard Brody : Godard propose à BHL de tourner avec lui Terre promise en Israël en emmenant avec eux… Tariq Ramadan [3]. À la suite de blocages financiers et de problèmes d’emploi du temps, le projet tombe une fois de plus à l’eau. Il conjurera cette impossibilité de parler de la Palestine dans Notre musique, où il laisse le poète palestinien Mahmoud Darwich dire à la caméra :

« Notre malheur et notre chance c’est d’avoir été en guerre avec les juifs. Notre malheur, parce que vous nous avez vaincus. Notre bonheur, parce que vous avez fait notre renommée [4]. »

 

 

À la recherche de la « bobine perdue » : le cœur de la discorde avec Claude Lanzmann

Godard a toujours été obsédé dans son travail d’archiviste de l’histoire du cinéma, de trouver la bobine de film qui montrerait les camps de concentration et les méthodes d’extermination des juifs :

« Il m’a semblé qu’avec le Cinéma soi-disant libéré, la première des choses à montrer aurait du être les camps. (…) Je suis convaincu que les Allemands ont tout filmé, c’étaient des maniaques, des fous du stockage. »

Celui qui se plait à dire que l’Ancien Testament est un « texte totalitaire » a toujours eu le souci de rendre compte du désastre de l’Histoire et de ses totalitarismes en cherchant à montrer, décrypter par l’image pour mieux comprendre.

Une évidente nécessité qui poussera le cinéaste à chercher encore et toujours la bobine qui montrerait l’horreur industrielle des camps de la mort :

« Je n’ai aucune preuve de ce que j’avance, mais je pense que si je m’y mettais avec un bon journaliste d’investigation, je trouverais les images des chambres à gaz au bout de vingt ans […]. Il ne s’agit pas de prononcer des interdictions comme le font Lanzmann ou Adorno, qui exagèrent parce qu’on se retrouve alors à discuter à l’infini sur des formules du style “c’est infilmable”, il ne faut pas empêcher les gens de filmer, il ne faut pas brûler les livres, sinon on ne peut plus les critiquer. Moi je dis qu’on est passé de "plus jamais ça" à "c’est toujours ça" et je montre une image de La Passagère de Munk et une image d’un film porno ouest-allemand où on voit un chien qui se bat avec un déporté, c’est tout : le cinéma permet de penser les choses. »

Claude Lanzmann, à l’inverse de la démarche de Godard, a publié le 3 mars 1994 un article dans Le Monde sous le titre « Holocauste, la représentation impossible » [5]. Le réalisateur y fit une célèbre déclaration, selon laquelle il détruirait tout éventuel enregistrement de la chambre à gaz en fonctionnement, ce qui eut pour conséquence une polémique entre les deux réalisateurs : l’un défendant la vérité par l’image, l’autre la vérité par le témoignage, le « ce qui ne peut pas être dit » de Wittgenstein devient aux yeux de Godard un « il vaut mieux voir que s’entendre dire » clamant que l’image c’est comme une preuve dans un procès. Les pourfendeurs habituels du négationnisme se sont montrés étrangement silencieux sur les propos de Claude Lanzmann, malgré leur violence et leur désir (grave) de destruction d’archive(s) de l’Histoire, accusant de manière inversée Jean-Luc Godard de faire en fait du négationnisme. Miroir, mon beau miroir…

 

Nouvelle vague contre vieux clapotis

Voulant illustrer ce célèbre adage qu’une image vaut mille mots, le cinéaste en a d’ailleurs rajouté une couche sur le conflit israélo-palestinien :

« L’autre jour, je regardais mon ami Sanbar, qui parlait sur LCI avec l’ambassadeur israélien. Ils discutaient de Gaza. Dans le coin de l’image, on voyait une photo de la carte de la bande de Gaza. L’Israélien disait qu’il faudrait quitter cette bande parce qu’il y a 1 million de Palestiniens et 7 000 Israéliens. La bande de Gaza était en rouge, avec une partie bleue pour les Israéliens. On aurait dû voir que les 7 000 personnes avaient 35 % de ce qu’avaient le 1 million. Alors regardons ça, et après, voyons ce qu’on sait dire. Mais le rapport à l’image n’a pas été fait. On a peur de l’image. On préfère un déluge de paroles. »

Pour montrer qui est spolié et qui est la vraie victime dans ces débats incessants autour de la question israélo-palestinienne, la carte de l’évolution de l’État d’Israël de 1967 à aujourd’hui serait nettement plus parlante que les mots qui accompagnent cet état de fait. Un proverbe arabe dit que le bon pédagogue transforme l’oreille en œil ; le problème actuel est que notre époque empêche de faire ce travail sous l’avalanche de commentaires médiatiques. Godard renchérit :

« La télé c’est comme un robinet : ça coule en continu, suffit de verser le poison dedans… »

Pour que les images nous parlent, l’historien de l’art Didi-Huberman oppose la tradition de Blanchot, Bataille et Giorgio Agamben et rappelle que toute image est à la fois voile et déchirure. Il faut travailler les images en tenant compte de leur phénoménologie, à savoir, les composer avec d’autres documents, les interpréter à partir de circuits dialectiques. C’est précisément ce que fait Godard dans ses Histoire(s) de cinéma. Le réalisateur s’obstine à monter sans crainte les archives, non pas par assimilation indistincte ni par la fusion ou destruction de leurs éléments, mais en imaginant les images dans une relation dialectique avec des éléments divers tout en cherchant à créer du sens. Il s’efforce de montrer à partir de ces images la différence et la relation qu’elles établissent avec tout ce qui les entoure dans une occasion donnée.

Co-existent donc sur ce sujet différentes stratégies pour comprendre et représenter par le biais des images. Chacune comporte une décision éthique, politique et idéologique qu’implique à son tour une lecture déterminée du passé, du présent et des futurs possibles. On peut simplifier ces lectures en deux options :
- la première, celle de Lanzmann, réduit l’intérêt de l’image au sentiment propre et endogène qu’elle peut provoquer, et oublie l’insertion de celle-ci dans une réalité plus large tout en évitant de penser l’image comme terrain politique, de la lire dans son histoire ;
- la seconde, celle de Didi-Huberman et de Godard, propose un regard contextuel, actif et même inquisitif ; une lecture phénoménologique faisant appel au montage pour faire sortir les différences et mettre en évidence ce qui ne pourrait pas être perçu dans les images brutes originales tout en assimilant le montage et la pensée : il est ce qui nous permet de voir. 

Godard nous parle de la présence de l’Holocauste dans toutes les images de l’Histoire et argumente qu’il faudrait relire le passé, conditionné par ce principe. C’est ainsi que le cinéma reprendrait la responsabilité qui lui correspond et que les images seraient enfin imaginables en donnant lieu à la possibilité de penser tout génocide. Toutefois, afin de dépasser les tragédies du passé, le cinéaste a une formule bien à lui :

« Il n’y a pas que le devoir de mémoire dans la vie, il y a aussi le droit à l’oubli. »

Sur le « devoir de mémoire », chez Kontre Kulture :

 






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29 Commentaires

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  • #706141
    Le 29 janvier 2014 à 20:55 par Grrrr
    La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

    « Il n’y a pas que le devoir de mémoire dans la vie, il y a aussi le droit à l’oubli. »
    ...le droit d’oublier et de se souvenir librement, selon ses choix personnels, non de la morale bien pensante de Kamikazes décérébrés vociférant des inepties.

     

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  • #706339
    Le 29 janvier 2014 à 23:29 par don patchi
    La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

    il n’y a pas à "comprendre" Godard, mais comme toute oeuvre à la ressentir, écouter et voir, percevoir. Ce n’est nullement pour un public intello ou "de réalisateurs".

    Je suis content de voir un article plus renseigné sur le sujet, car j’avais souligné la bêtise de la phrase éjectant Godard de toute avancée du cinéma français dans l’article récent sur l’état actuel du cinéma français. Bon après on reste très centré sur Israël et Palestine et c’est encore un peu dommage, il y aurait encore beaucoup à dire sur ses combats (esthétiques, politiques, éthiques).
    A suivre.

     

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  • #706421
    Le 30 janvier 2014 à 00:35 par dudule
    La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

    Il est possible aussi que la "bobine perdue" n’ait jamais existé.... Faudrait demander au génie de la lampe....
    Quant à Lanzmann... des heures et des heures de questions (avec réponse dans la question) auxquelles le "témoin" doit répondre par oui ou non, c’est du foutage de gueule plus proche de la méthode Coué que de la méthode à Mimile...

     

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  • #706434
    Le 30 janvier 2014 à 00:49 par solaine
    La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

    Merci E&R pour cet article sur Jean-Luc Godard.
    Tenir de tels propos en France aujourd’hui est passible d’une peine de mort... euh, je veux dire d’une condamnation à perpétuité. Ce qui revient au même ! Non ?
    L’histoire est en marche...

     

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  • #706588
    Le 30 janvier 2014 à 08:50 par Steph
    La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

    Je m’en branle de Godart…

    Ce n’est pas parce qu’il est propalestinien que ça lui confère une espèce d’autorité morale ou intellectuelle. Je préfère des hommes comme Soral qui énonce une pensée claire, limpide et directe.

    Cette satanée planète est tellement remplie d’hypocrites et de tarlouzes que ça fait du bien d’écouter un discours tenu par un mec qui testicularise son propos. Le reste n’étant que littérature indigeste et nauséabonde pour ces prétentieuses fiottes de pilpoulistes professionnels.

     

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    • #706718
      Le Janvier 2014 à 11:35 par Pierre
      La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

      Très intelligent comme commentaire suite à un article qui énonce que Godard est bien plus que seulement "propalestinien"...

       
    • #706735
      Le Janvier 2014 à 11:47 par Bertrand DGD
      La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

      Typiquement le genre de commentaire pauvre en arguments mais riche en invectives et insultes qui fait du tort à l’image d’ER sans rien apporter de positif. J’espère que vous êtes bien payés par les ennemis de Soral, sinon vous faites le job pour eux gratuitement...

       
    • #706928
      Le Janvier 2014 à 14:51 par Abbé Penon
      La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

      Pas la peine de s’énerver. Puis ce serait bien d’écrire les patronymes correctement. Le respect pour commencer...

      Si ER parle de Godard, c’est qu’il correspond à un reliquat de France éternelle, authentique et artiste, aussi, car elle excelle en tout. Celle qui est aux antipodes de la France d’aujourd’hui, où ne réussissent que des mauvais goyim qui ont baissé leur pantalon et des juifs.
      Et tant qu’on y est, Molière était une fiotte ? La Fontaine ? Céline ? Ou même Dieudo ?

      Si tu espères 70 millions de guerriers en France, tu vas pouvoir attendre !!

      Godard a sa part de génie et Soral la sienne. Je me fous de Godard aussi mais ce n’est pas une raison de lui faire un procès pour quelque chose dont il n’est pas responsable... Respectons le génie là où il est. Point.

      Cordialement,

       
    • #707240
      Le Janvier 2014 à 19:01 par Steph
      La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

      @Pierrot le fou, Bertrand de la DGSE et l’Abbé Guenon

      Arrêtez de faire vos petites chattes…

      Apprenez plutôt à bien lire, à écouter activement et à bien comprendre le propos de l’autre avant de vous lancer dans une joute oratoire dont vous êtes les seuls adversaires. Qui a insulté God-Art ? En fait, qui invective qui ? Je parlais non pas de son état d’être d’artiste mais de son statut d’intellectuel. A chacun ses références… Le sot raisonne par analogie alors que le sage raisonne par différentiation.

      Sachez petites pleurnicheuses, rebelles que sur le Net et spécialistes de la branlette unilatérale, que je ne méprise pas le travail des membres actifs d’E&R et que je considère cet article comme étant particulièrement intéressant et relativement exhaustif sur le sujet à divers égards. Néanmoins, dispose-t-on encore du droit à la liberté d’expression sans être l’objet d’une condamnation pour délit d’opinion ? Qui sont réellement les idiots utiles du système ?

      Quant à moi, je commente rarement sur des blogues parce que c’est la vie des gens qui travaillent et qui ont une famille. Et aussi parce que je préfère soutenir cette association d’utilité publique par des dons anonymes que par des commentaires de commentaires qui confinent souvent au vide sidéral. J’évite donc de me répandre en fariboles, billevesées et autres foutaises pour miauleurs efféminés qui, eux, font concrètement du tort à E&R et notamment à son président Soral.

      Les hommes agissent et les femmes parlent.

       
    • #707935
      Le Janvier 2014 à 10:19 par Pierre
      La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

      Tu collectionnes beaucoup les synonymes et tu fais un usage assez peu modéré de l’insulte féminine pour quelqu’un qui agit et ne parle pas. Exactement le style du poseur pamphlétaire, tu donnes l’impression de vouloir te rassurer. Et je ne t’interdit pas de parler, je pointe ce qui me semble être un excès, libre à toi de les multiplier !
      J’en reste là pour ma part, bonne journée.

       
  • #706672
    Le 30 janvier 2014 à 10:58 par franck
    La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

    Bonjour.
    D’où sortez-vous la citation suivante : « La télé c’est comme un robinet : ça coule en continu, suffit de verser le poison dedans… », j’ai regardé tous les liens de votre article, impossible d’en retrouver le contexte.
    Merci.

     

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  • #706745
    Le 30 janvier 2014 à 11:56 par Bertrand DGD
    La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

    Un article remarquable qui permet de mieux comprendre ce grand artiste à l’esprit libre qui a marqué l’histoire de son art. C’est avec ce genre de travail qu’ER marque des points tous les jours. Continuez !

     

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  • #707012
    Le 30 janvier 2014 à 16:09 par fan
    La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

    Par Honneur sans doute Godard a pris des positions pro-palestiniennes : j’aurai préféré qu’il continuat à tourner de grands films .

     

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    • #707325
      Le Janvier 2014 à 19:45 par monnomestpersonne
      La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

      Ce que vous dites est du même acabit que les discours de ceux qui aiment Céline pour Le Voyage et le renie quand il écrit Bagatelles. Lorqu’on a un génie, il y a tout à prendre. (il faut simplement essayer de comprendre le parcours, le contexte etc.)

       
  • #707747
    Le 31 janvier 2014 à 01:01 par Fan
    La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

    Réponse à monomestpersonne : "Voyage" est bien évidemment le plus grand roman du XXème siècle et "Bagatelles" le plus grand livre politique du meme siècle ; ce que j’ai voulu dire c’est que son engagement pro-palestinien a du fermer bien des portes à Godard qui n’a plus eu les moyens financiers de faire des grands films, on ne peut pas sortir un "A bout de souffle" chaque année... Faute d’argent le talent de ce très grand cinéaste est resté sans emploi .

     

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  • #708286
    Le 31 janvier 2014 à 16:00 par Les jeux sont faits
    La nouvelle schlague de Jean-Luc Godard

    Pour montrer qui est spolié et qui est la vraie victime dans ces débats incessants autour de la question israélo-palestinienne, la carte de l’évolution de l’État d’Israël de 1967 à aujourd’hui serait nettement plus parlante que les mots qui accompagnent cet état de fait



    Ou en tout cas au moins autant. Il faut bien commenter car il n’y pas pas que le résultat qui compte mais également la manière de mettre en œuvre un projet idéologique abject. Énoncer les stratégies visant à avilir un peuple qui s’avère suffisamment adossé à une civilisation pour poursuivre le combat près de 50 ans après la guerre des 6 jours.

    Godard partage avec Soral ce subtile sens de la dérision pas toujours décelable derrière le phrasé suisse que j’ai quelque peu perdu.

     

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