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Le Mariage pour tous aux États-Unis ouvre un marché de niche de mères porteuses en Géorgie

Il y a toujours un revers à tout. Le mariage homosexuel aux États-Unis, très moqué par la droite religieuse, est aussi devenu un nouveau créneau commercial et donc rendu acceptable par défaut au sein de cette même droite religieuse en satisfaisant aussi les principes du libre marché.

 

Dans le pays post-soviétique de Géorgie, un pays plus authentiquement conservateur que ne le seront jamais les États-Unis, un secteur important qu’est la maternité de substitution s’est développé. Beaucoup de femmes assurent ce service plus d’une fois. Comme les mères porteuses gagneraient au moins 15 000 dollars pour le processus, cela en fait une des possibilités les plus lucratives à la portée des femmes géorgiennes économiquement désavantagées.

Il appartient aux futurs parents non biologiques, qui sont généralement des étrangers, de rencontrer ou non la femme. Dans de rares cas, la mère porteuse peut passer sa grossesse dans un autre pays. Les raisons sont diverses, mais le but est souvent de contourner diverses lois ou d’empêcher la mère biologique de changer d’avis à la naissance de l’enfant.

Chaque contrat de maternité de substitution comporte également des conditions spécifiques, qui répondent à la question « Que se passe-t-il en cas de fausse couche ou de problème de santé ? » Divers fournisseurs affirment (ce serait apparemment écrit dans l’accord, mais pas toujours) que le client étranger de la mère porteuse serait tenu pour responsable de ces frais. Les Géorgiens ont une longue histoire de dépendance à l’égard des étrangers pour leur subsistance, et maintenant ils réagissent, mais ce n’est pas vraiment la meilleure façon de faire.

On m’a récemment demandé de l’aide pour raconter la suite de cette histoire. Mon contact m’a demandé : « Ne connaissez-vous pas quelqu’un qui pourrait m’aider à raconter une partie de cette histoire ? Nous recherchons surtout les dilemmes, les récits de ce qui ne va pas, ou les demandes déraisonnables/illégales des mères porteuses. » Dans le cadre d’une enquête plus approfondie, Ucha Nanouachvili, l’ancien défenseur public et le plus haut responsables des droits de l’homme en Géorgie, m’a fait part de ceci : « J’ai rencontré plusieurs fois Tamar Khachapuridze, propriétaire d’un des centres de maternité de substitution. Elle a parlé de la criminalité dans ce business, etc. »

C’était suffisant pour commencer ma quête de la vérité. Depuis, j’ai trouvé d’autres sources et, d’après les histoires racontées et des discussions avec plusieurs intervenants dans ce business, il est devenu clair que c’est différent de ce que l’on nous raconte.

 

Vampires légalisés

Premièrement, il y a une grande différence entre les cliniques dans les taux de réussite annoncés. On pourrait s’attendre à certaines variations – des échantillons différents produisent des résultats différents. Mais les variations ne semblent pas exister en Géorgie parce que les soins de santé privés sont une industrie en pleine croissance, avec divers aspects cartellaires (comme dans les prix des médicaments) et personne ne veut suivre les chiffres de trop près par crainte de nuire aux moyens de subsistance.

Certains fournisseurs affichent un taux de réussite de 40 % à 45 % chez les femmes de moins de 35 ans. Au-dessus de cet âge, le taux de réussite ne sera que de 15 % environ parce que la qualité de l’embryon diminue. Mais ils éludent la question de savoir qui veut ces services, et pourquoi.

La législation géorgienne est très favorable à ce marché de niche. Les couples qui recourent à ce service n’ont pas besoin d’être mariés, ce qui permet à certaines cliniques reproductives de s’occuper spécifiquement des clients LGBT.

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Voir aussi, sur E&R :

Pour tout comprendre sur ce sujet civilisationnel, lire sur Kontre Kulture

 






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