C’est en direct de Rome ce jeudi 8 mai 2025 que la fumée blanche a indiqué l’élection du nouveau pape. Il s’agit d’un Américain relativement jeune (69 ans), donc durable, une surprise qui va faire parler.
Tout le monde se pose déjà la question, après la visite de Vance au Vatican et les pressions de l’évêque Budde sur Trump à propos des migrants : est-ce que cette élection est dans l’ordre du grand bouleversement antimondialiste actuel ?
« Nous sommes tous entre les mains de Dieu, par conséquent, sans peur, avancez, main dans la main, avec Dieu, et nous avançons, soyons disciples du Christ, le Christ nous précède, le monde a besoin de sa lumière, l’humanité a besoin de lui... »
Lors d’un article précédent (le premier en renvoi), nous nous demandions si la pression incarnée par Vance aurait un effet sur le choix des cardinaux. Pour l’instant, les médias présentent Léon XIV comme un pape « sud-américain » (il a été missionnaire au Pérou), c’est-à-dire théoriquement pas très trumpo-friendly. Mais les médias ne veulent voir que ce qui les conforte.
Et aussitôt élu, ces mêmes médias lui sautent à la gorge avec la crise des vocation, la place des femmes et surtout, les abus sexuels dans l’Église, ce sur quoi le Vatican travaille depuis 20 ans, aiguillonné par la presse dite libérale, ou gauchiste. Pour l’instant, histoire de rassurer tout le monde, rien ne change : Léon est dans la continuité de François. La différence, c’est un homme de rouages, un administratif, un apparatchik, au contraire de François, qui était plutôt un voyageur, on dira un évangéliste, pour lui faire plaisir, tout là-haut.
Dernière mission, si Léon l’accepte : redresser les finances du Vatican, qui sont dans le rouge, sans faire son Zelensky. Il faudra aussi penser à réconcilier les tendances dans la communauté catholique, dont les plus intègres, les traditionnalistes, ont été choqués par les choix progressistes de François. Là, il faudra des arguments pour faire revenir au bercail les brebis écartées.
À partir de toutes ces données, on peut supposer que Léon a été élu pour être un rassembleur et un recentreur, ce qui ne veut pas dire qu’il sera un Williamson non plus.
Enfin, on ne fait que parler que d’Église d’en haut, n’oublions pas l’Église d’en bas. L’armée des prêtres (et de leurs aides), qui souffre d’une chute des vocations, se déploie dans une sacrée pauvreté pour redonner espoir aux hommes et ressouder les communautés dans un monde en furie. Ça va pas être de la tarte, vu les régimes politiques débiles en Europe, en Allemagne et en France en particulier, qui vantent l’individualisme et distillent la peur. Heureusement, il reste l’Asie et l’Afrique, ces terres de développement pour la prêtrise et l’évangélisation. Mais là, avec l’islam, la concurrence est rude.
La multinationale du Vatican a du pain sur la planche, et elle a intérêt à se démultiplier.