Egalité et Réconciliation
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Le discours historique de Vladimir Poutine en français

Vladimir Poutine  : Chers citoyens de Russie, citoyens des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, habitants des régions de Zaporozhye et de Kherson, députés de la Douma d’État et sénateurs de la fédération de Russie !

Des référendums ont eu lieu dans les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, dans les régions de Zaporozhye et de Kherson. Les gens ont fait leur choix, un choix clair. Et cela, bien sûr, est leur droit, leur droit inaliénable, qui est inscrit dans le premier article de la Charte des Nations unies, qui parle directement du principe de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples.

C’est leur droit inaliénable de peuple et il repose sur l’unité historique, au nom de laquelle les générations de nos ancêtres ont pendant des siècles créé et défendu la Russie. Dans cette Nouvelle Russie (Novorossia), Rumyantsev, Suvorov et Ouchakov se sont battus, Catherine II et Potemkine ont fondé de nouvelles villes.

Ici, nos grands-pères et arrière-grands-pères sont morts pendant la Grande Guerre patriotique.

Nous nous souviendrons toujours des héros du « printemps russe », ceux qui n’ont pas accepté le coup d’État néonazi en Ukraine en 2014, tous ceux qui sont morts pour le droit de parler leur langue maternelle, de préserver leur culture, leurs traditions, leur foi, pour le droit de vivre. Ce sont les guerriers du Donbass, les martyrs d’Odessa, les victimes d’attentats terroristes inhumains organisés par le régime de Kiev. Ce sont des volontaires, des civils, des enfants, des femmes, des personnes âgées, des Russes, des Ukrainiens et d’autres personnes de diverses nationalités.

C’est Alexander Zakharchenko, ce sont les commandants militaires Arsen Pavlov et Vladimir Zhoga, Olga Kochura et Alexei Mozgovoy, c’est le procureur de la république de Lougansk Sergey Gorenko. C’est le parachutiste Nurmagomed Gadzhimagomedov et ce sont tous nos soldats et officiers qui sont morts de la mort des braves lors de l’opération militaire spéciale. Ce sont des héros de la grande Russie.

(…)

Derrière le choix de millions d’habitants des républiques populaires de Donetsk, Lougansk, , Zaporozhye et Kherson se cachent notre destin commun et une histoire millénaire. Les gens ont transmis cette connexion spirituelle à leurs enfants et petits-enfants. Malgré toutes les épreuves, ils ont porté à travers les années l’amour pour la Russie. Et personne ne peut détruire ce sentiment en nous. C’est pourquoi les générations plus âgées et les jeunes, ceux qui sont nés après la tragédie de l’effondrement de l’Union soviétique, ont voté pour notre unité, pour notre avenir commun.

En 1991, sans demander la volonté des citoyens ordinaires, les représentants des élites du parti d’alors ont décidé d’effondrer l’URSS, et les gens se sont soudainement retrouvés coupés de leur patrie. Cela s’est transformé en une catastrophe nationale.

(…)

Mais il n’y a rien de plus fort que la détermination de millions de personnes qui, par leur culture, leur foi, leurs traditions, leur langue, se considèrent comme faisant partie de la Russie, dont les ancêtres ont vécu dans un seul État pendant des siècles. Il n’y a rien de plus fort que la détermination de ce peuple à retourner dans sa vraie patrie historique.

Pendant huit longues années, les habitants du Donbass ont été soumis au génocide, aux bombardements et au blocus, et, à Kherson et à Zaporozhye, ils ont essayé de cultiver criminellement la haine de la Russie, de tout ce qui est russe.

(…)

Mais les habitants du Donbass, de Zaporozhye et de Kherson ont eu leur mot à dire. Je veux que les autorités de Kiev et leurs vrais maîtres en Occident m’entendent, afin que tout le monde s’en souvienne : les habitants de Lougansk et de Donetsk, de Kherson et de Zaporozhye deviennent nos citoyens pour toujours.

Nous appelons le régime de Kiev à cesser immédiatement le feu, toutes les hostilités, la guerre qu’il a déclenchée en 2014, et à retourner à la table des négociations. Nous sommes prêts pour cela. Mais nous ne discuterons pas du choix des habitants de Donetsk, Lougansk, Zaporozhye et Kherson, il a été fait, la Russie ne le trahira pas.

Nous continuerons à rechercher notre terre avec toutes les forces et tous les moyens à notre disposition et nous ferons tout pour assurer la sécurité de la vie de notre peuple.

C’est la grande mission de libération de notre peuple. Nous allons reconstruire les villes et villages détruits, les logements, les écoles, les hôpitaux, les théâtres et les musées, restaurer et développer les entreprises industrielles, les usines, les infrastructures, la sécurité sociale, les retraites, les systèmes de santé et d’éducation.

Bien entendu, nous travaillerons à l’amélioration du niveau de sécurité.

Ensemble, nous veillerons à ce que les citoyens des nouvelles régions ressentent le soutien de tout le peuple russe, de tout le pays, de toutes les républiques, de tous les territoires et régions de notre vaste patrie.

Chers amis, collègues ! Aujourd’hui, je veux m’adresser aux soldats et aux officiers qui participent à une opération militaire spéciale, aux soldats du Donbass et de la Novorossia, à ceux qui, après le décret de mobilisation partielle, rejoignent les rangs des forces armées, accomplissant leur devoir patriotique, qui, à l’appel de leur cœur, se présentent aux bureaux d’inscription et d’enrôlement militaires. Je voudrais me tourner vers leurs parents, épouses et enfants, pour leur dire pourquoi notre peuple se bat, quel ennemi nous oppose, qui jette le monde dans de nouvelles guerres et crises, tirant leur profit sanglant de cette tragédie.

Nos compatriotes, nos frères et sœurs d’Ukraine ont vu de leurs propres yeux ce que les cercles dirigeants du soi-disant Occident préparent pour toute l’humanité.

Ici, en fait, ils ont juste tombé les masques, ils ont montré leur véritable visage.

Après l’effondrement de l’Union soviétique, l’Occident a décidé que le monde, nous tous, devions toujours subir ses diktats. Puis, en 1991, l’Occident s’attendait à ce que la Russie ne se remette pas de tels chocs et s’effondre d’elle-même.

Oui, c’est presque arrivé – nous nous souvenons des années 90, les terribles années 90, affamées, froides et sans espoir. Mais la Russie a résisté, relancé, renforcé, a repris sa place légitime dans le monde. En même temps, l’Occident a cherché et continue de chercher une nouvelle chance de nous frapper, d’affaiblir et de détruire la Russie.

Ils ont toujours rêvé de diviser notre État, de dresser les peuples les uns contre les autres, de nous condamner à la pauvreté et l’extinction.

Ils sont simplement hantés par le fait qu’il existe un si grand et immense pays dans le monde avec son territoire, ses richesses naturelles, ses ressources, avec un peuple qui ne vivra jamais selon les ordres de quelqu’un d’autre.

L’Occident est prêt à tout pour préserver le système néocolonial qui lui permet de parasiter, en fait, de piller le monde et en retirer la principale source de prospérité non méritée, la rente de l’hégémonie. Le maintien de cette rente est leur motivation clé, authentique et absolument intéressée.

C’est pourquoi une désouverainisation totale est dans leur intérêt. D’où leur agression envers les États indépendants, envers les valeurs traditionnelles et les cultures d’origine, les tentatives de saper les processus internationaux et d’intégration échappant à leur contrôle, les nouvelles monnaies mondiales et les centres de développement technologique.

Il est essentiel pour eux que tous les pays abandonnent leur souveraineté aux États-Unis. Les élites dirigeantes de certains États acceptent volontairement de le faire, acceptent volontairement de devenir vassaux ; d’autres sont soudoyés, intimidés.
Et si cela ne fonctionne pas, ils détruisent des États entiers, laissant derrière eux des catastrophes humanitaires, des catastrophes, des ruines, des millions de destins humains ruinés et mutilés, des enclaves terroristes, des zones de catastrophe sociale, des protectorats, des colonies et des semi-colonies. Ils s’en moquent tant qu’ils obtiennent leur propre avantage.

Je tiens à le souligner une fois de plus : c’est précisément dans la cupidité, dans l’intention de préserver son pouvoir illimité, que se trouvent les véritables raisons de la guerre hybride que « l’Occident collectif » mène contre la Russie.

Ils ne nous souhaitent pas la liberté, mais ils veulent nous voir comme une colonie. Ils veulent nous voir non pas comme une société libre, mais comme une foule d’esclaves sans âme.

Pour eux, une menace directe est notre pensée et notre philosophie, et donc ils empiètent sur nos philosophes. Notre culture et notre art sont un danger pour eux, alors ils essaient de les interdire. Notre développement et notre prospérité sont également une menace pour eux – la concurrence s’intensifie.

Ils n’ont pas du tout besoin de la Russie, nous en avons besoin.

Je voudrais vous rappeler que les prétentions à la domination mondiale dans le passé ont été brisées plus d’une fois par le courage et la résilience de notre peuple.

La Russie sera toujours la Russie.

Nous continuerons à défendre à la fois nos valeurs et notre patrie.

L’Occident compte sur l’impunité, surtout pour s’en tirer. Les accords dans le domaine de la sécurité stratégique vont à la poubelle ; les accords conclus au plus haut niveau politique sont déclarés faux ; les promesses fermes de ne pas étendre l’OTAN à l’est, dès que nos anciens dirigeants les ont reçues, se sont transformées en une sale tromperie ; les traités sur la défense antimissile et les missiles à portée intermédiaire et courte ont été unilatéralement rompus sous des prétextes farfelus. Tout ce que nous entendons de toutes parts, c’est que l’Occident est synonyme d’ordre fondé sur des règles.
D’où viennent-elles ? Qui a même vu ces règles ? Qui a accepté ?
Écoutez, ce n’est qu’une sorte d’absurdité, une tromperie pure, des normes doubles ou déjà triples !

C’est juste conçu pour les imbéciles.

La Russie est une grande puissance millénaire, un pays-civilisation, et ne vivra pas selon de telles règles fausses et truquées.

C’est l’Occident qui a piétiné le principe de l’inviolabilité des frontières, et maintenant il décide à sa guise qui a le droit à l’autodétermination et qui ne l’a pas, qui n’en est pas digne.

Pourquoi décident-ils ainsi ? Qui leur a donné un tel droit ? Ce n’est pas clair. C’est pourquoi le choix des habitants de Crimée, de Sébastopol, de Donetsk, de Lougansk, de Zaporozhye et de Kherson provoque chez eux une colère sauvage. Cet Occident n’a aucun droit moral de l’évaluer, même de bégayer sur la liberté de la démocratie.

Les élites occidentales nient la souveraineté nationale et le droit international.

Leur hégémonie a un caractère prononcé de totalitarisme, de despotisme et d’apartheid.

Ils divisent effrontément le monde en leurs vassaux, en pays soi-disant civilisés d’un côté, et tous les autres, qui, selon le plan des racistes occidentaux d’aujourd’hui, devraient s’ajouter à la liste des barbares et des sauvages.

Les fausses étiquettes – « pays voyou », « régime autoritaire » – sont déjà prêtes, elles stigmatisent des peuples et des États entiers, et il n’y a là rien de nouveau. Il n’y a là rien de nouveau : les élites occidentales sont ce qu’elles étaient et le sont restées : colonialistes.

Ils discriminent, divisent les peuples en premier et autres grades. Nous n’avons jamais accepté et n’accepterons jamais un tel nationalisme politique et un tel racisme. Et qu’est-ce que la russophobie, sinon le racisme, qui se répand maintenant dans le monde entier ?

Qu’est-ce, sinon le racisme, que la conviction péremptoire de l’Occident que sa civilisation, sa culture néolibérale est un modèle incontestable pour le monde entier ?

« Celui qui n’est pas avec nous est contre nous. » Cela semble même étrange.

Même la repentance pour leurs propres crimes historiques est déplacée par les élites occidentales vers tout le monde, exigeant à la fois les citoyens de leurs pays et d’autres peuples à avouer ce avec quoi ils n’ont rien à voir du tout, par exemple, pour la période des conquêtes coloniales.

Il convient de rappeler à l’Occident qu’il a commencé sa politique coloniale au Moyen Âge, puis a suivi la traite mondiale des esclaves, le génocide des tribus indiennes en Amérique, le pillage de l’Inde, de l’Afrique, les guerres de l’Angleterre et de la France contre la Chine, à la suite de quoi la Chine a été contrainte d’ouvrir ses ports au commerce de l’opium. Ce qu’ils ont fait, c’est mettre des nations entières sous drogue, exterminer délibérément des groupes ethniques entiers, organiser une véritable chasse aux gens comme des animaux. Ceci est contraire à la nature même de l’homme : vérité, liberté et justice.

Et nous, nous sommes fiers qu’au XXe siècle, c’est notre pays qui a dirigé le mouvement anticolonial, qui a ouvert des possibilités à de nombreux peuples du monde de se développer afin de réduire la pauvreté et les inégalités, de vaincre la faim et la maladie.

Je souligne que l’une des raisons de la russophobie séculaire, la méchanceté non dissimulée de ces élites occidentales envers la Russie, est précisément que nous ne nous sommes pas laissés voler pendant la période des conquêtes coloniales, nous avons forcé les Européens à commercer pour un bénéfice mutuel.

Cela a été réalisé en créant un État centralisé fort en Russie, qui s’est développé et s’est renforcé sur les grandes valeurs morales de l’orthodoxie, de l’islam, du judaïsme et du bouddhisme, sur la culture russe et la parole russe ouverte à tous.

On sait que des plans d’intervention en Russie ont été élaborés à plusieurs reprises, ils ont essayé d’utiliser le temps des troubles au début du XVIIe siècle et la période de bouleversements après 1917.

L’Occident a néanmoins réussi à s’emparer des richesses de la Russie à la fin du XXe siècle, lorsque l’État a été détruit.

Ensuite, nous avons été appelés à la fois amis et partenaires, mais en fait, ils nous ont traités comme une colonie – des milliards de dollars ont été détournés du pays dans le cadre de divers stratagèmes.

Nous nous en souvenons tous, nous n’avons rien oublié.

Et ces jours-ci, les habitants de Donetsk et de Lougansk, de Kherson et de Zaporijie se sont prononcés en faveur de la restauration de notre unité historique.

Les pays occidentaux répètent depuis des siècles qu’ils apportent la liberté et la démocratie aux autres peuples. Tout est exactement le contraire : au lieu de la démocratie, l’exploitation ; au lieu de la liberté, l’esclavage.

L’ensemble de l’ordre mondial unipolaire est intrinsèquement antidémocratique et non libre, il est trompeur et hypocrite de bout en bout.

Les États-Unis sont le seul pays au monde à avoir utilisé deux fois l’arme nucléaire, détruisant les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. Soit dit en passant, ils ont créé un précédent.

Permettez-moi également de vous rappeler que les États-Unis, avec les Britanniques, ont transformé Dresde, Hambourg, Cologne et de nombreuses autres villes allemandes en ruines sans aucune nécessité militaire pendant la Seconde Guerre mondiale.

Et cela a été fait sans aucune nécessité militaire. Il n’y avait qu’un seul but : tout comme dans le cas des bombardements nucléaires au Japon, intimider à la fois notre pays et le monde entier.

Les États-Unis ont laissé une marque terrible dans la mémoire des peuples de Corée et du Vietnam avec de barbares « tapis de bombes », l’utilisation du napalm et des armes chimiques. Jusqu’à présent, ils occupent de fait l’Allemagne, le Japon, la république de Corée et d’autres pays, tout en les qualifiant cyniquement d’alliés égaux.

Je me demande quel genre d’alliance c’est là. Le monde entier sait que les dirigeants de ces pays sont surveillés, les premières personnes de ces États ont des appareils d’écoute installés non seulement dans les bureaux, mais aussi dans les locaux résidentiels. C’est vraiment regrettable. Une honte à la fois pour ceux qui font cela et pour ceux qui, comme des esclaves, avalent silencieusement et docilement cette grossièreté.

Ils lancent des ordres et des cris grossiers et insultants à l’adresse de leurs vassaux de la solidarité euro-atlantique, développent des armes biologiques, font des expériences sur des êtres vivants, y compris en Ukraine… C’est avec leur politique destructrice, leurs guerres et leurs vols qu’ils ont provoqué la poussée colossale actuelle des flux migratoires. Des millions de personnes souffrent de privations, d’abus, meurent par milliers, essayant d’accéder à la même Europe. Maintenant, ils exportent du pain d’Ukraine. Où va-t-il sous prétexte d’« assurer la sécurité alimentaire des pays les plus pauvres du monde » ? Où va-t-il ? Tout va dans les mêmes pays européens. Seuls 5 % sont allés aux pays les plus pauvres du monde. Encore une fois, escroquerie et pure tromperie.

Cette élite américaine, en fait, utilise la tragédie de ces gens pour affaiblir leurs concurrents et détruire les États-nations. Cela s’applique aussi à l’Europe, cela s’applique aussi à l’identité de la France, de l’Italie, de l’Espagne et d’autres pays avec une longue histoire.

Washington exige de plus en plus de sanctions contre la Russie, et la plupart des politiciens européens sont docilement d’accord avec cela. Ils comprennent clairement que les États-Unis, poussant l’UE à renoncer complètement aux secteurs énergétiques et autres ressources russes, conduisent pratiquement à la désindustrialisation de l’Europe, à la prise de contrôle complète du marché européen. Ils comprennent tout, ces élites européennes comprennent tout, mais préfèrent servir les intérêts des autres.
Ce n’est plus de la servilité, c’est une trahison directe de leurs peuples. Mais que Dieu les bénisse, c’est leur affaire.

Mais les sanctions ne suffisent pas aux Anglo-Saxons, ils sont passés au sabotage – incroyable, mais vrai – ayant organisé des explosions sur les gazoducs internationaux du Nord Stream, qui longent le fond de la mer Baltique, ils ont effectivement commencé à détruire l’infrastructure énergétique paneuropéenne.

Le diktat américain est basé sur la force brute. Parfois magnifiquement emballé, parfois sans emballage, mais l’essence est la même.

D’où le déploiement et l’entretien de centaines de bases militaires dans tous les coins du monde, l’expansion de l’OTAN, les tentatives de constituer de nouvelles alliances militaires telles que l’AUKUS et d’autres. Un travail actif est également en cours pour créer un lien militaro-politique Washington-Séoul-Tokyo.

Tous les États qui possèdent ou cherchent à posséder une véritable souveraineté stratégique et sont capables de défier l’hégémonie occidentale sont automatiquement inclus dans la catégorie des ennemis. C’est sur ces principes que sont construites les doctrines militaires des USA et de l’OTAN, n’exigeant rien de moins qu’une domination totale. Les élites occidentales présentent leurs plans néo-coloniaux de manière tout aussi hypocrite, même avec un semblant de paix ; elles parlent d’une sorte d’endiguement. On a déjà entendu parler du confinement de la Russie, de la Chine, de l’Iran. Je crois que d’autres pays d’Asie, d’Amérique latine, d’Afrique, du Moyen-Orient, ainsi que les partenaires et alliés actuels des États-Unis, sont les suivants.

Ils imposent également des sanctions à leurs alliés – d’abord contre une banque, puis contre une autre ; tantôt contre une entreprise, tantôt contre une autre. C’est la même pratique, et elle va se développer. Ils ciblent tout le monde, y compris nos voisins les plus proches – les pays de la CEI. Dans le même temps, l’Occident a clairement et depuis longtemps un vœu pieux. Ainsi, en lançant une guerre éclair à l’aide de sanctions contre la Russie, ils ont cru qu’ils seraient à nouveau en mesure de construire le monde entier selon leurs désirs. Mais, en fin de compte la plupart des États refusent « d’avaler » et choisissent un mode de coopération raisonnable avec la Russie. L’Occident ne s’attendait manifestement pas à une telle récalcitrance de leur part. Ils se sont juste habitués à agir selon un modèle, à tout prendre avec impudence, chantage, corruption, intimidation, et à se convaincre que ces méthodes fonctionneront pour toujours.

Une telle confiance en soi est le produit direct non seulement du concept notoire de sa propre exclusivité – même si cela, bien sûr, est tout simplement surprenant –, mais aussi d’une véritable « famine informative » en Occident. Ils ont noyé la vérité dans un océan de mythes, d’illusions et de faux, utilisant une propagande extrêmement agressive, mentant imprudemment, comme Goebbels. Plus le mensonge est incroyable, plus vite ils y croiront – c’est ainsi qu’ils agissent, selon ce principe.

Mais les gens ne peuvent pas être nourris avec des dollars et des euros imprimés. Impossible de se nourrir avec ces bouts de papier, et impossible de chauffer un foyer avec la capitalisation virtuelle et gonflée par les réseaux sociaux occidentaux. vous ne pouvez nourrir personne avec du papier-monnaie – vous avez besoin de nourriture, et vous ne réchaufferez personne non plus avec ces capitalisations gonflées : des moyens énergétiques réels sont nécessaires.

Par conséquent, les politiciens d’Europe doivent désormais convaincre leurs concitoyens de manger moins, de se laver moins souvent et de s’habiller plus chaudement à la maison. Et ceux qui commencent à poser des questions justes comme par exemple : « Au fait, pourquoi en est-il ainsi ? », sont immédiatement déclarés ennemis, extrémistes et radicaux tandis qu’ils disent que c’est la Russie qui est la source de tous les maux. Ils mentent à nouveau.

Ce que je veux souligner, c’est qu’il y a tout lieu de croire que les élites occidentales ne vont pas chercher des solutions constructives à la crise alimentaire et énergétique mondiale, qui a surgi par leur faute, précisément par leur faute, à la suite de leurs nombreuses années de politique et ce bien avant notre opération militaire spéciale en Ukraine, dans le Donbass.

Rappelons que l’Occident est sorti des contradictions du début du XXe siècle par la Première Guerre mondiale.

Les profits de la Seconde Guerre mondiale ont ensuite permis aux États-Unis de surmonter enfin les conséquences de la Grande Dépression et de devenir la plus grande économie du monde, d’imposer à la planète la puissance du dollar comme monnaie de réserve mondiale.

Et la crise tardive des années 80 – et dans les années 80 du siècle dernier, la crise s’est également aggravée –, l’Occident l’a largement surmonté en s’appropriant l’héritage et les ressources de l’Union soviétique qui s’effondrait. C’est un fait.

Maintenant, pour s’extirper d’un autre enchevêtrement de contradictions, il leur faut briser la Russie et les autres États qui choisissent à tout prix la voie souveraine du développement pour piller encore plus les richesse des autres et combler leurs dettes

Si cela ne se produit pas, je n’exclus pas qu’ils essaient d’effondrer complètement le système, sur lequel tout peut être blâmé, ou, dieu nous garde, décident d’utiliser la formule bien connue « la guerre remettra les compteurs à zéro ».

La Russie comprend, elle, sa responsabilité envers la communauté mondiale et fera tout pour ramener ces têtes brûlées à la raison. Il est clair que le modèle néocolonial actuel est finalement voué à l’échec. Mais je répète que ses vrais propriétaires s’y accrocheront jusqu’au bout. Ils n’ont tout simplement rien à offrir au monde, si ce n’est la préservation de leur système de vols et de racket.

En fait, ils crachent sur le droit naturel de la majeure partie de l’humanité, à la liberté et à la justice, de déterminer par eux-mêmes leur propre avenir.

Maintenant, ils sont aussi complètement passés à un déni radical des normes morales, de la religion et de la famille.

Répondons à quelques questions très simples pour nous-mêmes. Je veux m’adresser à tous les citoyens du pays, pas seulement aux collègues qui sont dans la salle, à tous les citoyens de Russie : voulons-nous avoir, ici, dans notre pays , en Russie, à la place de maman et papa un « parent numéro un », « numéro deux », « numéro trois » (ils sont déjà complètement fous là-bas ou quoi !) ? Voulons-nous vraiment que des perversions qui conduisent à la dégradation et à l’extinction soient imposées aux enfants de nos écoles dès le primaire ? Se faire leurrer qu’il existe soi-disant d’autres genres que les femmes et les hommes, et se voir proposer une opération de changement de sexe ? Voulons-nous tout cela pour notre pays et nos enfants ? Pour nous, tout cela est inacceptable, nous avons un avenir différent, notre propre avenir. Je le répète, la dictature des élites occidentales est dirigée contre toutes les sociétés, y compris les peuples des pays occidentaux eux-mêmes.

C’est un défi pour tout le monde.

Un tel déni complet de l’homme, le renversement de la foi et des valeurs traditionnelles, la suppression de la liberté acquiert les caractéristiques d’une « religion inversée » – le satanisme pur et simple.

Dans le Sermon sur la montagne, Jésus-Christ, dénonçant les faux prophètes, dit : « C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » Et ces fruits toxiques sont déjà évidents pour les gens – pas seulement dans notre pays, dans tous les pays, y compris pour de nombreuses personnes et en Occident même. Le monde est entré dans une période de transformations révolutionnaires, elles sont de nature fondamentale.

De nouveaux pôles de développement se forment, ils représentent la majorité – la majorité ! – de la communauté mondiale et sont prêts non seulement à déclarer leurs intérêts, mais aussi à les protéger, et à voir la multipolarité comme une opportunité de renforcer leur souveraineté, et donc d’acquérir une véritable liberté, une perspective historique, leur droit à une autonomie indépendante, créative, développement original, à un processus harmonieux.

Partout dans le monde, y compris en Europe et aux États-Unis, comme je l’ai dit, nous avons de nombreuses personnes partageant les mêmes idées, et nous ressentons, nous voyons leur soutien. Un mouvement de libération anticolonial contre l’hégémonie unipolaire se développe déjà au sein des pays et des sociétés les plus diverses. Sa subjectivité ne fera que grandir. C’est cette force qui déterminera la future réalité géopolitique.

Chers amis ! Aujourd’hui, nous nous battons pour une voie juste et libre, d’abord pour nous-mêmes, pour la Russie, pour que le diktat, le despotisme reste à jamais dans le passé. Je suis convaincu que les pays et les peuples comprennent qu’une politique fondée sur l’exclusivité de quiconque, sur la suppression des autres cultures et peuples, est intrinsèquement criminelle, que nous devons tourner cette page honteuse.

L’effondrement de l’hégémonie occidentale qui a commencé est irréversible.

Et je le répète encore : ce ne sera plus comme avant. Le champ de bataille auquel le destin et l’histoire nous ont appelés est le champ de bataille de notre peuple, de la grande Russie historique.

Pour la grande Russie historique, pour les générations futures, pour nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, nous devons les protéger de l’esclavage, des expériences monstrueuses visant à paralyser leur conscience et leur âme.

Aujourd’hui, nous nous battons pour qu’il ne vienne à l’esprit de personne que la Russie, notre peuple, notre langue, notre culture puissent être enlevés et effacés de l’histoire.

Aujourd’hui, nous avons besoin de la consolidation de toute la société, et cette cohésion ne peut être fondée que sur la souveraineté, la liberté, la création et la justice.

Nos valeurs sont l’humanité, la miséricorde et la compassion.

Et je veux terminer mon discours avec les mots d’Ivan Alexandrovich Ilyin : « Si je considère la Russie comme ma patrie, cela signifie que j’aime en russe, contemple et pense, chante et parle russe ; que je crois en la force spirituelle du peuple russe. Son esprit est mon esprit ; son destin est mon destin ; sa souffrance est ma douleur ; sa floraison est ma joie. »

Derrière ces mots se cache un grand choix spirituel, qui pendant plus de mille ans d’État russe a été suivi par les nombreuses générations de nos ancêtres.

Aujourd’hui, nous faisons ce choix, les citoyens des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, les habitants des régions de Zaporozhye et de Kherson ont fait ce choix.

Ils ont fait le choix d’être avec leur peuple, d’être avec la Patrie, de vivre son destin, de gagner avec elle.

Avec nous la vérité, avec nous la Russie !

Traduction : Alexandre Latsa

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  • #3039973
    Le 2 octobre 2022 à 01:21 par Minnie
    Le discours historique de Vladimir Poutine en français

    Washington joue avec des cartes
    truquées.
    Quand je pense qu’à partir du 18e siécle, ces Etats-Unis ont demandé à la France d’implanter sur le sol américain une réplique en tous points exacte de notre Ecole Polytechnique...puis 2 puis 3 afin d’instruire la jeunesse àméricaine... Difficile de voir le mépris dans lequel nous tient cette engeance aujourdhui.
    Car enfin on n’arrive plus à mesurer l’étendue de la prédation des anglo-américains sur le tissu industriel français, prédation souvent instiguée par des crapules
    bien de chez nous , ou des maillons faibles de sexe féminin des dirigeantes que l’on retrouve mariées à des Britanniques comme par hasard juste avant que l’entreprise
    passe à l’ennemi à Londres ou Chicago.
    Une épuration sera faite un jour et ça va saigner.

     

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  • #3039990
    Le 2 octobre 2022 à 03:58 par Titi
    Le discours historique de Vladimir Poutine en français

    C’est Alain qui lui a soufflé ou quoi !!!

     

    Répondre à ce message

  • #3040012
    Le 2 octobre 2022 à 06:05 par anonyme
    Le discours historique de Vladimir Poutine en français

    Pendant ce temps là, en France : "Le Conseil d’Etat confirme que les enfants transgenres pourront choisir leur prénom à l’école" !

     

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  • #3040059
    Le 2 octobre 2022 à 07:55 par x
    Le discours historique de Vladimir Poutine en français

    " L’effondrement de l’hégémonie occidentale qui a commencé est irréversible. "
    Cette phrase est puissante, quiconque la comprise sait que le combat sera sans pitié et nous serons nombreux à combattre avec les russes, quelque soit le pays ou l’on se trouve.

     

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  • #3040107
    Le 2 octobre 2022 à 08:55 par Argiotalus
    Le discours historique de Vladimir Poutine en français

    Remarquable discours, à divulgué , transmettre , afficher, le plus possible

     

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  • #3040206
    Le 2 octobre 2022 à 11:30 par Ali
    Le discours historique de Vladimir Poutine en français

    Se préparez au retour du Christ - paix dur lui - demande un effort de vérité. Ce discours est un jalon dans les tempêtes présentes et à venir.

     

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  • #3040254
    Le 2 octobre 2022 à 13:02 par SR.F
    Le discours historique de Vladimir Poutine en français

    Quand on voit la décadence des pays latins ,on se demande si Jules César aurait mieux fait de s’occuper de ces affaires.

    Ils ne sont pas les seuls ,il y a aussi les pays anglo saxons,les pays asiatiques même cet état d’Israel ,eux c’est le super combo : IVG ,PMA ,GPA ,mariage pour tous,divorce,adultère et on nous dit que cet état est juif bah merde j’ai du raté un épisode,il a du être diffusé sur canal+..

    Mine de rien l’Afrique nous étonnera toujours.
    A ceux qui disent que la fécondité africaine est un danger pour le monde :
    Le Japon c’est 125 000 000 habitants pour 377000km² soit une densité de 330 hab\km² alors qu’en Afrique la densité de la population est de 40 hab\km².
    Le Japon pollue ,consomme autant que l’Afrique.
    et il y a des gens qui ose insinuer que la fécondité en Afrique est un danger pour le monde.
    Mmmmmm ,mais vous avez vu juste ;étant donné que l’Afrique dispose des plus grand gisements de matières premières ,plus il y a d’africains plus il sera difficile de piller les stocks.
    Leur nombres est donc un danger pour l’économie de marché mondiale.
    C’est pour cela que l’Afrique est bombardé inlassablement de programmes féministes ,LGBTE,pro IVG

     

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  • #3040663
    Le 3 octobre 2022 à 09:15 par Anthony
    Le discours historique de Vladimir Poutine en français

    Espérons juste que ce ne soit pas trop tard, le deep state est en place depuis des siècles, ils ont l planche a billets sans jamais avoir travaillé, déloger ces escrocs va pas être simple.

     

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  • #3040683
    Le 3 octobre 2022 à 09:52 par Gopfdami
    Le discours historique de Vladimir Poutine en français

    Bon, le véritable ennemi est très clairement désigné ! Une certaine "élite" occidentale, car des élites occidentales qui pensent comme Poutine, ça existe... Mais elles n’atteignent jamais les postes de pouvoir décisionnels... Le "Système oligarchique de réseaux et copinages" fait absolument tout pour l’empêcher. Ça sera aux 99,99% de "gueux" de provoquer le changement.

     

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  • #3041544
    Le 4 octobre 2022 à 18:40 par —JUL—
    Le discours historique de Vladimir Poutine en français

    Ce discourt est le plus saisissant des discours politiques contemporains,
    que j’ai eu à lire. La conscience et la vérité sont aux cotés de cet homme ...
    Il n’est plus possible, une fois cette lecture faite, de douter du caractère
    profondément philosophique, religieux, et des enjeux civilisationnels
    à un stade terminal pour nous, de ce conflit entre la Russie ressuscitée,
    et "l’occident" malade.

    Vladimir Vladimirovitch Poutine est l’antidote !

     

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