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Le pétrole et les normes comptables du Mexique et de l’Irak

par Alfredo Jalife-Rahme

Malgré les pressions états-uniennes, l’Irak a refusé d’inscrire ses réserves pétrolières dans son bilan, c’est-à-dire de les céder aux compagnies étrangères par une simple voie comptable. Le Mexique, par contre, l’a fait. Conclusion : il est peu probable que le Mexique soit envahi par une armée privée comme l’Irak l’est aujourd’hui.

Le projet financier prévoyant que les banques de Wall Street (notamment la peu recommandable banque d’investissement Goldman Sachs) contrôlent, conformément aux critères de la commission des valeurs mobilières des États-Unis (la SEC), les réserves situées sous les eaux profondes du golfe du Mexique en les côtant en bourse par le biais d’une nouvelle norme comptable permettant d’inscrire ces réserves au bilan a le vent en poupe.

Goldman Sachs redore son blason grâce à « l’intégration énergétique de l’Amérique du Nord » et fait la promotion du Sommet nord-américain sur l’énergie des 10 et 11 juin, sommet auquel participaient « les plus grands penseurs et décideurs des secteurs public et privé, parmi lesquels des hauts fonctionnaires et des experts des États-Unis, du Canada et du Mexique, ainsi que les principaux investisseurs internationaux et les multinationales du secteur de l’énergie nord-américain ».

En effet, seules les mégabanques et les multinationales du pétrole anglo-saxonnes s’intéressent à l’extraction par fracturation hydraulique du gaz de schiste et du pétrole se trouvant sous les eaux profondes du golfe du Mexique.

La courbe de la production du gaz de schiste aux États-Unis fait ressortir deux scénarios, l’un « optimiste » ; l’autre « stable » (statu quo), si bien que l’on peut déduire de l’analyse des courbes du Canada et du Mexique que, dans le cadre du projet tripartite « nord-américain » placé sous le « patronage » géopolitique et géoéconomique du Commandement Nord (NorthCom), le véritable « effort » sera fourni essentiellement par le Mexique néolibéral d’obédience itamiste [1].

En fait, le projet tripartite profitera avant tout aux États-Unis. Il sera intéressant de voir les miettes qui seront laissées au Mexique, un pays qui ne fait pas preuve d’une vigilance adéquate et dont la malheureuse Commission nationale des hydrocarbures s’est montrée plutôt encline à défendre les intérêts des multinationales états-uniennes.

 

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2 Commentaires

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  • #881598
    Le 3 juillet 2014 à 22:06 par DidierF
    Le pétrole et les normes comptables du Mexique et de l’Irak

    Le pétrole mexicain est pour Wall Street une garantie hypothécaire. Le Mexique peut donc être endetté tranquillement. Cela va donner de l’argent à Wall Street par les intérêts sur les dettes et laisser l’état mexicain avec le principal des dettes. Comme elles seront ou sont impayables, Wall Street pourra faire valoir sa priorité sur le sous-sol mexicain. C’est l’équivalent d’une saisie par huissier au niveau d’un état. Ce pétrole appartiendra aux méga-banques de la place financière US. Elles pourront le vendre très cher en le payant un minimum et sans que les Mexicains en profitent. Par contre les coûts du genre pollution sont pour les Mexicains.
    Cela va assurer une main d’oeuvre docile (la différence avec l’esclavage diminue) pour les spéculateurs qui pourront venir "inverstir" dans le pays afin d’en vendre la production à des gens dont le revenu baisse tous les jours.
    La démocratie occidentale en devient digne des blagues faites autrefois au sujet des démocraties populaires des pays de l’est.

     

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  • #881766
    Le 4 juillet 2014 à 00:44 par Buleh Gila
    Le pétrole et les normes comptables du Mexique et de l’Irak

    De retour du Mexique.
    Les gens là-bas, du moins ceux qui vivent bien, avec des revenus de cadre français, parlent comme des abrutis des Etats-Unis comme d’une merveille et répètent les mêmes sottises qu’ici sur la Russie, sur le Vénézuéla, sur les LGBT, sur le Moyen Orient.
    Néolibéralistes à fond.

     

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