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Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

Chaque 9 mai, la Russie célèbre la victoire de l’URSS sur l’Allemagne nationale-socialiste, chèrement acquise au terme d’un conflit sanglant (1941-1945). Pourquoi le 9 mai et non le 8 ? Pour la simple et bonne raison qu’au moment où l’Allemagne signait la capitulation à Berlin le 8 mai 1945 (23h01) et compte tenu du décalage horaire, c’était déjà le 9 mai 1945 (1h01) à Moscou. Cet article vise à expliquer l’importance accordée à cette célébration aussi bien par les autorités que par le peuple russe ainsi qu’à restituer l’atmosphère tout à fait unique qui a caractérisé le 73ème défilé commémoratif à Saint-Pétersbourg. Le but final étant de soumettre quelques propositions pour nos propres commémorations françaises.

 

D’une importance primordiale : c’est la première chose à dire au sujet de cette célébration. Trois semaines au préalable, déjà, les premières affiches annonçant l’évènement ainsi que des drapeaux nationaux étaient venus remplacer les panneaux publicitaires. Que ce soit dans la rue, dans les arrêts de bus, dans les transports en commun ou sur les bords de routes, il était impossible de ne pas être au courant de l’évènement patriotique qui se préparait. De jeunes volontaires distribuaient aux passants des rubans orange et noirs : le ruban de Saint Georges, une distinction remontant à l’époque de Catherine II de Russie. Tout quidam désireux de se joindre aux commémorations de la « Grande Guerre Patriotique » (« Великая Отечественная война ») était libre de l’afficher à sa guise : en nœud papillon, en étoile, en nœud inversé ou autre. Par ailleurs, les papeteries (nombreuses en Russie), les centres commerciaux, les supermarchés et de nombreux magasins proposaient des offres commerciales pour l’impression de photos de parents ayant vécu cette époque. Nous reviendrons à cette particularité. Ainsi, en amont de l’évènement, l’espace public était devenu un véritable appel à ciel ouvert incitant les Russes à se rassembler et à se rappeler.

 

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En amont de la célébration, les panneaux publicitaires avaient laissé la place aux annonces du 9 mai. Dans les arrêts de bus.
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« Joyeux Jour de la Grande Victoire à vous ! ». Dans le métro
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Dans la rue
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Les drapeaux nationaux ont occupé dès la mi-avril l’espace public. Ici sur la Nevsky Prospekt.
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De jeunes volontaires distribuaient gratuitement aux passants un ruban de Saint Georges…
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… que tout quidam désireux de se joindre aux commémorations pouvait porter.

 

Pour comprendre cette ferveur nationale, il convient de rappeler le tribut consenti à la victoire par les peuples de l’Union soviétique : 20 millions de morts, un pays dévasté, une économie à refaire. Un tribut particulièrement meurtrier pour la seule ville de Leningrad (l’actuelle Saint-Pétersbourg). En effet, de septembre 1941 à janvier 1944, la ville a subi un blocus de neuf cents jours imposé par les armées du Reich, occasionnant la perte de 670 000 personnes, principalement civiles, davantage mortes de faim, de froid et d’épuisement qu’en raison des bombardements ennemis. Tel est le contexte historique qui explique pourquoi 73 ans plus tard, les Pétersbourgeois se préparent bien à l’avance aux célébrations du 9 mai avec une ferveur indiscutable. Cette ferveur a d’ailleurs depuis quelques années pris un visage d’une autre couleur. Jusqu’alors, les commémorations consistaient en parades militaires et défilés où les participants allumaient des bougies et chantaient des chants patriotiques. Une nouveauté tout à fait remarquable est arrivée en 2011 d’une petite ville située en Sibérie, Tomsk, où les quelques milliers de manifestants ont pris l’initiative de défiler avec les portraits de leurs parents ayant vécu cette époque. Cette initiative a été relayée en masse à travers les médias russes, tant et si bien qu’elle a été par la suite reprise par l’ensemble du pays. Ainsi, à Moscou, à Samara, à Rostov, à Vladivostok, à Volgograd, à Saint-Pétersbourg, dans toutes les villes et villages se dressent désormais chaque année des milliers, sinon des millions, de portraits au jour du 9 mai. Une intériorisation commémorative qui explique le succès de cette manifestation et son importance dans le cœur des gens.

 

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Les familles se retrouvent et honorent la mémoire de leurs parents en affichant leur portrait
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Des enfants ont fièrement revêtu une calotte soviétique en cette journée spéciale. L’un d’eux en porte une où est inscrit aux couleurs de la Russie « Sébastopol », capitale de la Crimée.

 

9 mai, 14h, je me rends avec des amis à l’arrêt de métro Алексaндра Невскогo, d’où doit partir le cortège de célébration baptisé par les Russes « Бессмертний полк » : Le Régiment des Immortels. La première chose frappante est le monde présent. Munis d’uniformes, de calottes soviétiques, de portraits, de ballons ou de drapeaux, un monde grandissant s’entasse tant bien que mal au fur et à mesure que défilent les rames de métro. On trouve de tout : des papas et mamans à poussettes, des enfants surexcités, des jeunes ados venus entre copains, des couples retraités, des groupes d’amis, tous affichant les couleurs du 9 mai. Arrivés, nous descendons et sommes immédiatement emportés par le flot des milliers de personnes. La masse compacte de Pétersbourgeois se dirige comme un seul homme vers la sortie dans un calme et une discipline remarquables au vu du nombre de personnes présentes. Ce calme a tôt fait de se transformer en véritable effervescence une fois la sortie atteinte où un soleil chaud et radieux vient accueillir les commémorateurs. Se font alors entendre des roulements de tambours, des anonymes qui se hèlent pour se retrouver au milieu de la foule, des enfants qui jouent à la guerre, des groupes qui se rassemblent, des chansons patriotiques qui se mettent à résonner, une véritable fièvre qui n’en est qu’à son début.

 

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Les Pétersbourgeois affluent en masse des rames de métro pour rejoindre le cortège baptisé « Régiment des Immortels ».
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Sous un soleil resplendissant, les commémorateurs se retrouvent à la sortie de métro dans un joyeux brouhaha

 

15h, quelque part au loin, une détonation se fait entendre, c’est le signal qui indique le départ de la marche. Chers amis, je vous demande d’essayer d’imaginer un instant. Vous êtes Français et aimez votre pays. Depuis enfant, vous n’avez jamais manqué une seule commémoration ; ni du 11 novembre, ni du 8 mai. Vous souffrez du dénigrement chronique par nos élites des notions de nationalisme et de patriotisme ainsi que de ses crachats prononcés à l’encontre de notre glorieux passé (dixit Emmanuel Macron : « Le nationalisme, c’est la guerre » ; « La colonisation est un crime contre l’humanité »). Et puis vous vous retrouvez au milieu d’un peuple uni et ô combien fier de son passé historique national ! De voir tous ces enfants, ces familles, ces simples gens venus par milliers honorer la mémoire de leurs parents et venus chanter la gloire de leur patrie, j’en ai eu l’émotion clouée au fond de la gorge tout au long de la manifestation… Imaginez un torrent humain aussi soudé que joyeux, aussi bigarré que compact, aussi imposant qu’incroyable, du fond duquel a tôt fait de se faire entendre la voix d’un meneur qui harangue la foule puis lance un « Hourrah » parti se répercuter en écho avec la force du tonnerre au travers de l’ensemble du cortège ! Les accordéons résonnent, les vieilles babouchkas se mettent à chanter. Elles sont suivies par dix, puis vingt, puis cent participants. Vous êtes à votre tour pénétrés de l’intérieur par cette ferveur, cet engouement patriotique absolument unique. Selon les organisateurs de la manifestation, un million de personnes (!), soit un cinquième de la population pétersbourgeoise, est venu participer. En réalité bien plus. Certes, un million de vivants. Mais combien de millions de personnes célébrées à travers les innombrables portraits et photos apportés par cette foule d’anonymes ?

 

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Un million de pétersbourgeois s’est joint au Régiment des Immortels
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Les Immortels, ces simples citoyens soviétiques célébrés en héros, étaient eux aussi présents par millions.
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Une ambiance indescriptible de chants, de musiques d’accordéon, de roulements de tambour et de ferveur patriotique anime le cortège
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On peut lire sur ce drapeau soviétique : « En route pour Berlin !!! »

 

Au beau milieu de la foule, je commence à interroger les personnes autour de moi. Alexandra, 26 ans, charmante dievouchka (« jeune femme ») en costume militaire soviétique m’explique la raison de sa présence : « Je viens honorer la mémoire de mon grand-père Ivan, qui a combattu à Stalingrad et est mort en Allemagne juste après la fin de la guerre des suites d’une blessure. Nous n’oublierons jamais nos héros qui ont vaillamment combattu l’ennemi fasciste. ». Puis, un homme ayant compris que j’étais Français, m’interpelle et me demande une photo « en l’honneur du bataillon Normandie-Niemen et de l’amitié historique franco-russe » (bataillon d’aviateurs français partis se battre sur le front soviétique aux côtés de l’U.R.S.S). D’une même voix, Igor et moi nous écrions « Hourrah », repris en chœur par les manifestants situés derrière nous.

 

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La dievouchka Alexandra est venue honorer la mémoire de son grand-père
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Hourrah avec Igor au nom de l’amitié franco – russe et du bataillon Normandie-Niemen !

 

Au fur et à mesure que se poursuit la manifestation, il est frappant de constater l’hétérogénéité des participants. Nous retrouvons toutes les classes d’âges et catégories sociales.

 

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Andreï Vasilierovitch est colonel-aviateur retraité
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Pavel Ouplinine est soldat au régiment de réserve affecté à Saint-Pétersbourg
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Anna, 19 ans, est volontaire avec 200 autres pour assurer la sécurité et la bonne tenue du défilé
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Tatiana Vouritchova, 72 ans, affiche fièrement un portrait de Staline qu’elle nomme « le Grand Héros Sacré ». Selon elle, depuis la disparition du chef historique, il n’y a plus eu de grands personnages, ni en U.R.S.S, ni en Russie. Pas même Vladimir Poutine, qui n’est « pas assez ferme avec les oligarques ».

 

Par ailleurs, je remarque la présence des derniers vétérans encore en vie, fait prodigieusement émouvant. Les anciens combattants de l’Armée Rouge sont là, accompagnés de leur famille. Les inconnus les reconnaissent à leurs médailles et viennent spontanément leur offrir des fleurs, les embrasser, les remercier. Sans complexe, j’affirme que ces scènes d’une profondeur intense m’ont tiré les larmes des yeux.

 

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Ilia Tirotchski, 85 ans, est vétéran de la Marine
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Sergueï avait 12 ans lors du 9 mai 1945. Ayant rejoint l’armée, il a été envoyé en 1953 à Berlin-Est.
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Andreï Nakitsaniev, 90 ans, accompagné de son petit-fils et arrière-petit-fils est vétéran de la terrible bataille de Koursk.
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Ce vétéran en fauteuil semble autant submergé par l’émotion que par le poids des fleurs offertes par les dizaines d’anonymes.

 

En fin de cortège, nous arrivons tous sur la Place du Palais, en face de l’Ermitage, sur laquelle ont été montés de très importantes installations : affiches, exposition de chars de combat d’époque, scène de concert. Le tout surveillé à la fois par la police et l’armée régulière.

 

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D’importantes installations ont été montées sur la Place du Palais. Ici , une scène de concert.
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Une exposition de chars d’époque
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L’Ermitage est paré aux couleurs de la Victoire
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La police et l’armée assurent conjointement et par une présence massive la sécurité de la manifestation

 

Que retenir de cette célébration du 9 mai ?

Il apparaît au travers de cet évènement que l’hommage et le respect dus aux parents ainsi que la glorification du passé national sont des valeurs fondamentales, immuables, sacrées au sein de la société russe. Une telle mise à l’honneur a pour effet direct un sentiment de cohésion et d’unité au sein de la population. Au milieu de cette foule, on sent que l’histoire russe tout autant que l’appartenance à l’Union Soviétique est une source de fierté. Il serait impensable d’entendre le Président parler des « crimes contre l’humanité » perpétrés par l’Armée Rouge ou bien l’entendre dire que « le nationalisme, c’est la guerre ». Rappelons que le président Vladimir Poutine s’est fait le digne représentant de son peuple en arborant à son revers de veste le ruban de Saint-Georges et en présidant les commémorations officielles à Moscou. De même, cette célébration du 9 mai nous rappelle que le nationalisme, c’est avant tout la mémoire, la mémoire de ceux tombés sous le drapeau par devoir. Le nationalisme, c’est avant tout la mise à l’honneur des parents, des grands-parents, des aïeux qui nous ont légué un pays, une culture, des mœurs et des traditions. Le nationalisme, c’est le devoir pour les générations présentes de conserver ce riche héritage et d’en assurer la transmission aux générations futures. La manière dont est célébré ce devoir en Russie est à ce titre exemplaire. Ne descendons-nous pas, nous aussi, Français, d’une histoire glorieuse ? Nos parents, grands-parents, nos aïeux ne méritent-ils pas que nous leur rendions hommage de la même façon, en affichant fièrement leurs portraits lors des manifestations patriotiques ? Nous avons tous un ancêtre qui a combattu dans les tranchées, tout comme avons tous connu (et même connaissons encore) des parents qui ont vécu la terrible période de la Seconde Guerre mondiale. Aussi, cette magnifique et poignante célébration m’a convaincu de la nécessité d’importer cette nouvelle tradition en France. Elle sera d’autant plus importante à l’heure où l’on essaie de déstabiliser le peuple français par le reniement de ses racines, par l’invasion migratoire, par la précarité financière et le remplacement de la famille traditionnelle. À terme, il serait même bon d’envisager de telles commémorations réunissant les descendants allemands, français, russes et autres. En effet, n’est-ce pas lorsque les enfants des anciens combattants se réuniront et défileront main dans la main que les blessures du passé auront fini de se refermer ?

Par ailleurs, une telle manifestation en France [1] aurait sans conteste des effets bénéfiques sur le plan socio-communautaire. En effet, à l’image de la Russie, où les Slaves, les Ouzbeks, les Caucasiens, les Azerbaïdjanais, les Sino-sibériens et tous les peuples qui composaient l’empire soviétique célèbrent ensemble la victoire, la France aurait tout intérêt à se servir de son passé colonial comme d’une force en invitant les descendants de soldats français, de tirailleurs, de zouaves, d’indigènes à célébrer ensemble leur histoire commune. Les Français de souche et les Français d’origine immigrée ont eux aussi combattu ensemble, côte à côte, en frère d’armes. De telles célébrations où défileraient ensemble Français d’origine bourguignonne, lorraine, marocaine, algérienne ou sénégalaise auraient pour effet de nous rassembler autour de valeurs communes, de vraies valeurs : l’amour du pays, l’amour de la famille, la volonté de vivre ensemble sur une terre pour laquelle nos ancêtres ont vaillamment combattus ; des valeurs bien plus profondes que celles vendues comme « les valeurs de la République ». Une initiative qui concourrait à désenfler le climat de tension perpétuel sans cesse alimenté par les associations communautaires que ces dernières instiguent pour nous diviser. Une initiative dont le peuple français a bien besoin, notamment après l’énième attentat qui a frappé Paris le 13 mai dernier.. Ainsi, unis sous le couvert de notre glorieuse histoire et la volonté d’aller à l’encontre de la doxa prônée par le chef de l’Élysée, d’une part, l’influence de ces organismes nuisibles aurait tôt fait de perdre du terrain, d’autre part, nous paraîtrions symboliquement soudés à la fois dans l’adversité et l’amour de la patrie. Tant et si bien que ma phrase de conclusion est la suivante :

Français, en ce centenaire de la victoire de 1918, unissons-nous et fouillons dans les fonds de malles les portraits de nos héros du passé ! Vive nos aïeux ! Vive la France !

 

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Bonus soviético-Dieudo : la dievouchkAnanas !

 

De notre correspondant B.Q. à Saint-Pétersbourg

Pendant ce temps, en France...

Voir aussi, sur E&R :

À lire chez Kontre Kulture :

 






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29 Commentaires

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  • #1969325
    Le 20 mai 2018 à 09:47 par et-nous
    Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

    Vive les fêtes patriotiques, et vive la Russie.
    Vive le grand peuple russe.
    Mais gloire au soviétisme ?
    Ode à l’esclavage ?
    Ode à Staline ?
    Que s’est-il passé à Saint-Petersbourg en 1917 ?
    Les gens se sont mis à crever de faim.
    Puis tragédies en chaîne et destructions en tout genre jusque bien après la chute du mur.
    Moi je pense aux Solovki.
    C’était un beau monastère qui devint un camp d’esclaves.
    https://www.rbth.com/travel/2016/05...
    Je pense au tsar, aux grandes-duchesses, au tsarevitch.
    A la belle Russie éduquée de jadis
    A notre ancienne Europe.
    Ils ont le 9 mai patriotique, nous avons le 8 mai républicain.

     

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    • #1969580
      Le Mai 2018 à 19:17 par Michelly58
      Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

      La question n’est pas de célébrer le soviétisme, mais une victoire de la Russie sur un envahisseur, après qu’il y est des nostalgiques de Staline et de l’URSS renvoie surtout au fait
      pour certains russe c’était un avant tout un héros. Malgré toutes les horreurs qu’à pu commettre l’union soviétique, Poutin a su prendre le meilleur et du régime communiste et du régime impérial et ainsi il a pu entamer une réconciliatione nationale. On ne peut rejeté une partie de son histoire à la poubelle, il faut toujours essayer de garder le meilleur d’hier pour le concilier avec le meilleur de demain, car se n’est que comme ça qu’on donne un cap à un pays. Car c’est cela le travaille d’un chef d’état et non culpabilisé le peuple.

       
  • #1969326
    Le 20 mai 2018 à 09:52 par Eric95
    Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

    « ... la France aurait tout intérêt à se servir de son passé colonial comme d’une force en invitant les descendants de soldats français, de tirailleurs, de zouaves, d’indigènes à célébrer ensemble leur histoire commune. »

    L’auteur de ce bel article fait semblant d’ignorer que la grande majorité des extra-européens qui vivent en France ne sont pas des patriotes, contrairement aux extra-européens qui vivent en Russie.

     

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    • #1969584
      Le Mai 2018 à 19:21 par Michelly58
      Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

      Les russes sont asiatiques et les autres ethnies qui vivent en Russie sont russes et ne sont pas issus de l’immigration.

       
    • #1969860
      Le Mai 2018 à 09:38 par oural
      Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

      Les Russes sont européens jusqu’à la chaîne de l’Oural ! Issus de Scandinaves.
      Les plus blonds ont été massacrés par le soviétisme (Armée blanche, dont les élites étaient très ... blanches). Mais le type européen, légèrement métissé d’asiate ou de turc parfois (cas de Poutine, qu’on dit de mère juive), demeure.
      Au-delà de l’Oural, les peuples sont asiatiques, avec différents types raciaux, et beaucoup de mélange blanc.
      C’est parce que Saint-Pétersbourg et Moscou sont des villes d’Europe que Poutine a longtemps tenté un rapprochement économique et culturel avec l’Europe de l’Ouest.
      Rapprochement empêché (avec un acharnement plus que suspect) par notre occupant politique, celui qui alterne les valets de pique et de caveau dans les fauteuils de nos anciens rois.

       
  • #1969327
    Le 20 mai 2018 à 09:56 par Le king
    Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

    Toutes ces manifestations « patriotiques » me laissent de glace. A chaque fois que les gouvernements ont appâté les peuples avec les doux mots de « patrie », de « nation »...lui ont succédé les charniers de masse. C’est la bourgeoisie qui se sert de ces mots pour museler la contestation populaire.

    Et ce qui est vrai en Russie ( régime sémi-démocratique, en réalité autoritaire ; mais tant mieux pour eux si ça marche) ne l’est pas forcément en Europe de l’Ouest...A l’Est, à peine 30 ans après la chute du mur et la fin de l’union soviétiques, les archaïsmes demeurent, notamment pour ce qui touche à l’armée et à la religion ...Une fois que le Marché les aura rattrapés, ce sera une autre chanson.

    Pour finir, je ne donne 10 ans avant que ces belles idées de nation et d’identité nationale ne soient récupérées par le système et transmutées en segment de marché...

     

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    • #1969341
      Le Mai 2018 à 10:44 par Philippot, vite !
      Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

      C’est sans doute parce que tu vois derrière ces manifestations les systèmes politiques organisateurs, au lieu de simplement regarder les hommes, qui constituent la réalité charnelle de la nation.

       
  • #1969332
    Le 20 mai 2018 à 10:17 par sankara
    Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

    Très beau reportage sur un événement formidable que le JT de 20h s’est bien gardé de nous montrer !
    Par contre je ne crois pas qu’il soit exportable en France. Nous avons trop méprisé nos régiments de "tirailleurs sénégalais", cristallisant leurs pensions de guerre après les avoir envoyés au casse pipe. Je déplore qu’Alain Soral défende une colonisation qui a gravement déstructuré les sociétés indigènes, lesquelles ne nous avaient rien demandé.... Dieudo ne dira pas le contraire. L’unité de la France il faut la rechercher peut-être dans les valeurs millénaires de la vie paysanne que nos politiciens franc-maçons s’acharnent à piétiner. Pour retrouver une véritable fierté nationale, il s’agit de célébrer nos grandes figures patriotiques issues du peuple, sans pour autant cacher sous le tapis nos méfaits historiques. Bien sur ce n’était pas à ce petit freluquet de Macron de parler de "crime contre l’humanité" , terme réservé à la Shoananas n’est-ce pas ? mais il faut avoir le courage de regarder la réalité en face.

     

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    • #1969526
      Le Mai 2018 à 17:45 par Le king
      Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

      Oui... mais non ! La colonisation a été un passage obligé qui a permis à des continents fermés d’accéder à l’anti chambre de l’Histoire... c’est vrai pour la Chine et aussi pour l’Afrique.
      Meme si la colonisation s’est faite avec des moyens brutaux, il n’y avait pas d’autre moyen de les faire accéder à la civilisation et à la politique ( en fait , la modernité) Pour le meilleur et pour le pire...

       
  • #1969346
    Le 20 mai 2018 à 11:05 par Philippot, vite !
    Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

    Magnifique vue de l’intérieur de la société russe !

     

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  • #1969369
    Le 20 mai 2018 à 12:07 par lulu
    Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

    Sébastopol n’est pas la capitale de Crimée.
    La péninsule de Crimée est composée de 2 régions. La ville de Sébastopol et la république de Crimée (tout le reste) qui a pour capitale Simféropol

     

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  • #1969552
    Le 20 mai 2018 à 18:34 par Michelly58
    Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

    J’adore vos articles sur les fêtes nationales russes, c’est vraiment très poignant. J’ai pu remarqué que ses commémorations étaient dépourvus de musique ou de mégaphone, quelle différence avec les poissonniers de syndicats et étudiants qu’on voit dans les manifs en France, je vois que les Russes sont avant tout attachés leur pays et non à un régime, se qui change de la sempiternelle "La République d’abord" qu’on à ici. Des idées de commémoration dont notre future président F*bip* P*bip* pourrait prendre note.

     

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  • #1970691
    Le 22 mai 2018 à 10:15 par Un oubli ?
    Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

    Excellent photo-reportage !
    Très détaillé, bien illustré et complet... complet ? Peut-être pas finalement, bizarrement aucune mention n’es faite de la présence du principal invité de Poutine, qui a eu droit à sa décoration au nom de son pays qui a tant contribué à la victoire ! N’est-ce pas ?
    https://fr.sputniknews.com/internat...

     

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    • #1971140

      Parce que se n’est pas le sujet, l’article sert avant tout à faire découvrir comment les comment les russes célèbres leur fête nationale et comment la France pourrait s’en inspirer, et pas à polémiquer sur la visite de Netanyahou.

       
  • #1973588
    Le 26 mai 2018 à 12:48 par Cerventes
    Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

    Petite rectification : Les pertes des l’Union Soviétique pendant la 2nd Guerre Mondiale s’élève à ’environ’ 27 Millions de morts et non 20 millions - soit une différence supérieur au nombre de morts de confession juive durant toute la guerre.

    Il est cependant clair que sans l’URSS, les Nazis n’auraient pas été défaits.
    On parle ci-dessous de l’aide apportée par les USA via le prêt-bail aux soviets, mais les premières livraisons n’ont été effectuées qu’à partir de 1943, soit après la bataille de Moscou, après l’encerclement de Stalingrad de l’opération Uranus et n’ont eu qu’un impact limité durant la bataille de Koursk. Autrement dit l’Allemagne avait déjà les reins brisés sans l’aide occidentale (voir les ouvrages de Jean Lopez sur ce sujet).

     

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  • #1976546
    Le 30 mai 2018 à 23:44 par Macron
    Les célébrations du 9 mai à Saint-Pétersbourg

    Oui, mais nous, on a la gay-pride ! Nah !

     

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